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 The Ancient Warriors.

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PROFIL & INFORMATIONS









Wolfgang S. Orlov

Wolfgang S. Orlov
DANGER POTENTIEL
roi des lycanthropes.

► MESSAGES : 585
The Ancient Warriors. #Jeu 25 Nov - 12:31




THE ANCIENT WARRIORS.

“ LA FEMME DU MINISTRE SLOVAQUE ASSASSINÉE ; hier dans la matinée, le corps de RHONA ORLOV a été retrouvé sans vie à son domicile...”

Lycaon hurla et jeta le journal à l’autre bout de la pièce, tombant à genoux sur le sol, en pleurs. Ses joues pourtant étaient sèches. Il avait arrêté de pleurer, avec le temps. Rhona était morte. C’est Nikandr qui l’avait découverte au matin, alors qu’il entrait avec Andrej. Elle était leur mère, et elle avait été la première femme Orlov en dehors de Perséphone. Rhona était louve pure, elle était magnifique, et maintenant, elle était morte. Pour toute signature, une carte “ BIEN A VOUS, HUGO ”. C’en était trop. C’était la goutte qui faisait débordé le vase. Vitaly se pencha et posa sa main sur l’épaule de son frère. Dans la pièce, c’était le conseil des loups. Wolfgang était présent, le visage profondément marqué par la nouvelle. Vitaly, qui comprenait ce sentiment puissant d’injustice et de douleur. Kirill, derrière, qui était venu sans les filles, parce qu’elles n’avaient pas leur place, et qu’on avait jamais vu une femme tenir un conseil en dehors de Perséphone. Et enfin, les fils Orlov. Alekseï, Andrej et Nikandr qui se remettaient de la perte. Khôma, Mishka et Lev également. Et enfin, l’enfant-roi, Celio attendait dans un habit sombre au milieu de la pièce, l’air sombre. Son frère, Jake, poussa la porte et la referma derrière. Kheeva n’était pas plus invitée que les autres femmes. Il ferma les yeux et se pencha devant son grand-père.

Wolfgang eut un grognement.

“ Cela ne peut plus durer. Nous préparons la guerre depuis six mois. ” Vitaly hocha la tête. Celio restait attentif. “ Nous allons voter une première fois, pour savoir si le Clan Orlov déclare la guerre ou non à la Helsing Corporation. Que ceux qui sont prêts à la guerre lèvent la main droite. ”

Lycaon leva la main le premier. Alekseï, Andrek et Nikandr firent de même. Jake baissa la tête et leva la main. Vitaly eut un “hmpfr” et leva la main. Kirill suivit son frère, et ses fils le suivirent également. Les regards se posèrent sur Celio, qui leva la main en dernier. Wolfgang hocha la tête pour lui.

“ Le Clan Orlov entre en guerre. ”

Et la séance fut levée.

18 MARS 2062.

Wolfgang était sortit de la tente, montant sur un petit escabeau. Il était déjà grand, mais il l’était encore plus. Devant lui, il y avait le peuple fier et libre des lycanthropes. Des pertes avaient déjà diminué leur nombre, mais ils étaient considérables, et tous étaient vraiment là. Du loup solitaire aux clans des conseilleurs, jusqu’aux éxilés du Clan Solokoff. Devant lui, une meute compacte, en rang serré et militaire. Les Porteurs de Mort, les Coureurs de Déserts, les Loups des Plaines, les Lukks. Ils étaient tous là. Ils avaient tous répondus, même si certains étaient ici depuis des mois. Wolfgang toussa, puis commença :

“ Le Clan orlov est en guerre. La Helsing Corporation a une fois de plus empiété sur nos territoires. Ils ont détruit nos familles, ont saccagé nos campements. Notre liberté est atteinte. Si le monde ne veut pas de nous... alors nous ne voulons pas d’eux. ” Kveld ferma les yeux. “ Ce soir, c’est la grande décision. En 2010, notre peuple a connu une guerre sans merci contre un ennemi démoniaque. Aujourd’hui, notre ennemi, c’est le monde, les Hommes qui inventent chaque jour de nouveaux moyens de nous tuer, encore et encore. Alors je vous le demande, à vous, mes frères. Est-ce que nous allons fermer les yeux et subir la mort des nôtres comme des chiens jusqu’à notre extermination? Est-ce que notre vie se résumera à fuir et se cacher? Nous avons le choix. Nous pouvons tous nous terrer au Mont Lupa. Là bas nous serons en sécurité. Mais vous le savez, mes frères, que nous sommes nés loups, et qu’un loup n’a jamais de laisse et d’enclos. Nous sommes nés guerriers. C’est au prix du sang que nous avons gagné notre liberté. C’est au prix du sang que nous allons abolir ces chaînes qu’ils veulent nous mettre. C’est au prix du sang que nous leur ferons comprendre que cette époque n’est pas la leur, que nous sommes là depuis deux millénaires, et que nous avons le droit de vivre comme eux, en harmonie. Et s’ils ne veulent pas de notre amitié, s’ils ne veulent pas de notre présence, sommes-nous obligés de supporter la leur? Non. Nous ne sommes pas obligés. Ensemble nous avons vaincu. L’Empire Romain. Les Chiens d’Alexandre le Grand. L’Inquisition. Les Guerres, nous n’avons pas assez de deux mains pour les compter. De la pierre du peuple assyrien à la balle d’argent du vingt et unième siècle. Nous avons traversé les âges et les temps, parce que nous avons le droit de vivre ici. Parce que Seth s’est battu pour cette terre. Entacherons-nous notre passé? Non. Nous n’avons pas le droit de rendre les armes. Seth a marché cent ans dans le désert, maudit et seul. Et il a réussit. Nous, nous ne sommes pas seuls. Nous sommes une légion de loup. Ils veulent la guerre? Nous leur donnerons l’enfer. Nos gueules seront enfer, et nous leur rappellerons qu’une tête de loup vaut dix des leurs. Nous leur rappellerons ensemble que nous ne sommes pas des chiens. Nous sommes des loups. Nous sommes Fils de Seth. Et parce que nous le sommes, nous ne nous laisserons pas intimidé. ”

La foule ne disait plus mot. Choqué, sonné, ou quelque chose dans le même genre. Les meutes, regroupaient en carré et rectangle bien droit, ne bougèrent pas. Pendant un instant, ce fut le silence, puis Valerian hurla un cri de guerre, et sa meute la reprit. Eschyle reprit. Et ce fut la clameur enfin dans la forêt sombre. Des cris de trente ans de frustration, de colère. Prenez un chien, affamé le, et sortez le d’une cage en lui proposant un festin d’enfer. Vous gagnerez la guerre les yeux fermés. Wolfgang leva la main et la baissa d’un coup sec. Il y eut le silence, pesant. Lourd.

“ Que ceux qui veulent partir en guerre lèvent la main. La parole du chef de meute suffira. Que ceux qui ne veulent pas aller la guerre tourne le dos et rejoigne dès maintenant le Mont Lupa, afin d’être en sécurité. ” Silence. “ Vous n’êtes obligé en rien. ”

Valerian et Eschyle levèrent la main. Vitaly leva la main. Trois meutes. Les Loups de Namibie lèvent la main, et Björn suivit. Nabor, Vasco et Lapyx se regardèrent, puis regardèrent. Les quatre conseillers eurent un rire et levèrent la main. Ils avaient vu des guerres. De très nombreuses. Ils en verraient encore. Chain et Fenrir levèrent la main comme un seul homme. Tout devant, le Clan Solokoff se joignit à eux dans la main levée de Izaak. La meute française d’Elisheva se concerta, puis la magnifique louve leva la main, un fin sourire sur les lèvres. Eurybie leva également la main. Egon fit de même. La meute de Leto leva la main, comme il était de rigueur chez eux que chacun décide pour lui ce qui devait être fait. D’autres mains se levèrent, hésitantes. Entre loup solitaire comme on voyait Neven Milovan bien au fond, ou encore les jeunes meutes, qui ne survivraient certainement pas aux premiers assauts. Wolfgang avisa toutes les meutes, comptant, puis hocha la tête pour lui.

“ Que les femmes et les enfants se préparent à rejoindre le Mont. Cerberus et tes hommes, je te veux à la protection du groupe. Que chacun choississe. Demain soir, le groupe partira. Ceux qui peuvent tenir une arme et qui veulent se battre, préparez vos bagages. Nous partirons demain soir à l’est, pour Munich. ”

Et il descendit de l’estrade, sans rien de plus. Kveld n’avait pas levé la main. Wolfgang le savait, mais le loup finirait par venir. Parce qu’il était l’un des rares à pouvoir soigner rapidement et efficacement. Avec Vitaly. Mais Vitaly ne resterait pas à l’arrière. Parce qu’il était prince. Et que les Orlov n’avaient pas cette manie de mettre les hauts gradés à l’arrière. Tout le monde savait - pour peu d’avoir participer à une bataille - comment se passer une guerre. Le vieux loup disparu, laissant les discutions aux autres. Lui avait quelque chose à faire, pour passer cette migraine lancinante qui le ferait devenir dingue.

Vitaly se rapprocha de la Meute Orlov. Si ce n’était pas vraiment officiel, il était techniquement le représentant des enfants de ses frères. Encore qu’il n’aurait jamais décidé à leur place. Parce que ce n’était pas vraiment ses affaires. Lycaon et ses fils viendraient, parce qu’ils avaient l’âge et de quoi tenir une épée. Nikandr se penchait sur Milly et leurs enfants. Magnifiques enfants.

“ On se retrouva, j’te le promets...” Le loup détourna le regard.

Les promesses de guerre sont rarement tenues. Ou alors, par chance, par hasard. Jamais vraiment par sa propre volonté. Nikandr pouvait bien promettre à Milly et aux enfants de revenir, qui déciderait de qui survivrait et qui tomberait? Milly pleurait de grosses larmes, sachant ce qui arriverait, mais elle gardait un sourire forcé, pour les enfants. Deux mois.

Vitaly regarda ses fils, et les deux viendraient. Jake car il savait tenir une épée, et Celio car c’était sa place. Il était le futur Roi, alors il devrait voir pour comprendre qu’une décision comme celle la est importante. Plus qu’importe, elle est même le plus grand pouvoir du pouvoir.

Celio posa son regard sur Lust qui accompagnait son père, puis sur Kheeva qui se tenait à côté de Jake. Son regard se posa sur Elladora, qui se tenait à côté de Kirill. Loà qui commençait déjà à faire sa moue furieuse en fixant Mishka. Lison et Khôma, qui parlaient, et Céleste qui regardait Lev comme si elle ne comprenait pas. Tout le monde avait quelqu’un. Celio détourna le regard, sérieux et digne, le regard un peu froid. La solitude lui épargnerait des douleurs inutiles.

Kirill eut une grimace en regardant sa femme. Elladora était toujours aussi belle, et... il ne pouvait pas sourire. Pas maintenant. Même si il était content de savoir qu’elle irait bien, qu’elle serait en sécurité, il ne pouvait pas se dire heureux. Parce que Kira irait, parce que Sasha irait aussi. Il prit sa femme contre lui et la serra si fort qu’il aurait pu la briser, mais l’embrassade était excusable. Il se voûta au dessus d’elle. Il avait lutté pour être proche d’elle, et malgré ça, encore une fois, le monde les séparait. Il eut un sourire forcé, un peu bête en coin.

“ C’est pas la fin du monde, hein. Après l’enfer, une petite guerre, c’est quoi...”

Ella aurait voulu répondre quelque chose mais ses mots s’étranglèrent dans sa gorge. Elle se rappelait l’insurmontable douleur d’avoir perdu sa fille une fois. Elle se rappelait l’horreur devant la tombe fraîchement creusée de ses parents. Elle se rappelait la douleur insoutenable d’être simplement séparée de lui quand adolescente elle n’avait encore rien vécu. Elle ne pouvait pas se résoudre à ça, elle ne le pourrait jamais. Aujourd’hui, toujours ce visage de femme aux traits d’enfant et de mère tout à la fois, elle le serait contre elle au point de disparaître. Il était grand Kirill. Il était tout à ses yeux et l’idée de le perdre. Une guerre ce n’était pas rien et aujourd’hui, c’était différent. Autrefois c’était contre l’enfer qu’il s’était battu, contre un ennemi presque fantasmagorique qui frappait en aveugle tout et n’importe quoi. Aujourd’hui c’était eux, précisément, que l’on voulait exterminer. C’était ses fils et ses filles qui partaient à la guerre, si jeunes et déjà désabusés.

“ Kirill...”.

Et ses larmes ruisselaient. Larmes d’argent douloureuses et cruelles et pourtant elles étaient une vraie bénédiction d’amour versée sur lui. Plus loin, du côté de Solokoff, Sasha se tenait près de Sindri. Elle semblait rêveuse comme toujours, mais quelque chose avait changé. Elle ne pleurerait pas et si elle tenait la main de Sindri ce n’était pas par peur, mais parce qu’elle aimait le faire et qu’elle se projettait ainsi dans l’avenir: il était incertain alors autant profiter de pouvoir encore quelque temps aimer toutes ses choses si futiles soient-elles aux yeux des autres. Tenir Sindri par la main, caresser ses cheveux. Prendre le petit doigt d’Izaak. Parler un peu avec Skyler de choses dont elle ne parlait qu’à lui. Elle était toujours: Sasha. Kira et Lazarus se regardaient, sombres mais presque sûrs d’eux même. Ils préfèraient mourir ensemble s’il fallait mourir. Que l’un reste alors que l’autre était parti, voilà ce qu’aurait été la vraie tragédie.

Dans le clan des Orlov, on l’entendait différemment:

“ Tu veilleras sur nos mères.”, avait-décidé Mishka, peu enclin à laisser Loà, sa louve comme il l’aurait dit à qui voulait l’entendre, prendre des risques qu’il jugeait inconsidérés. Mais la jeune fille aux cheveux bleus, elle, n’était pas vraiment encline à l’écouter. Elle fronça les sourcils, ce qui signifiait aussitôt “tu crois sincèrement que je vais t’écouter” et fit une moue furieuse, se retenant de hurler:

“ Je viens. Je sais me battre. ”

“ Non tu ne viens pas. Il n’en est pas question Loà. Tu pars avec les autres.”

“ Je viendrais que tu le veuilles ou non. Il n’est pas question que je reste derrière. Si j’ai à mourir, je veux mourir utilement. ” dit-elle avec une pointe d’agacement dans la voix.

“ Loà!” la voix de Mishka tonna, “ si tu veux te rendre utile tu iras au mont Lupa. Crois tu vraiment qu’avec toi sur le front je garderai la tête froide?”, et c’était la vérité. Avec elle sur le front, il ne penserait à rien d’autre qu’à savoir si elle allait bien, ce qui lui assurerait une mort certaine. Mais son véritable argument n’était pas qu’il craignait pour sa propre vie mais plutôt pour celle de sa Loà. Elle fronça les sourcils, regardant sur les côtés et sembla perplexe un moment.

“ Mais les autres y vont...”

“ Mais je ne suis pas les autres et toi non plus. Je t’aime Loà, tu le sais. Tu sais que je ne pourrais penser qu’à toi. Que je ne ferais rien d’autre que te protéger ou de veiller. Nous ne serions pas efficaces tous les deux au front, tu le sais...”, répondit-il avec une rare tendresse, le front posé sur le sien. Il caressait ses magnifiques cheveux bleus. Elle serra ses bras autour de son cou, frottant son nez contre le sien, avec cette envie intolérable de pleurer; mais elle ne pleurait pas. Parce qu’elle était digne, et qu’elle était forte, plus forte que la plus part des autres femmes. Une poigne de fer dans un gant... pas vraiment de velours, plutôt de braise.

“ Tu as intérêt à revenir... J’te jure que ça va mal se passer si tu reviens pas. ” Ses mains se serrèrent sur sa nuque, sans un mot de plus. Il l’embrassa sans plus de pudeur, mais lui non plus n’était pas enchanté à l’idée de la laisser derrière lui.

Plus loin derrière les Orlov, il y avait les Lassithi. Héméra qui regardait Loki avec un sourire forcé en coin. Ce n’était pas leur première guerre ensemble. Ils avaient toujours été un couple très soudé, alors... Alors ce n’était pas une petite guerre qui viendrait à bout d’eux. Il fut convenu que Héméra rentrerait au Mont, pour garder les plus jeunes, et parce que Loki ne voulait pas la voir sur cette guerre là.

Oskar, lui, regarda Kirill et Elladora, et lentement son regard glissa sur Ella. Si jeune. Le Lassithi ferma les yeux et se pencha, la prenant dans ses bras pour la serrer contre lui. Il ne lui dirait pas de mensonge, mais il omettrait sa possible mort. Elle devait en être consciente. Ça ne serait pas facile pour eux. Ça ne l’était pour personne. Mais Ella perdait complètement pied, elle en devenait irrationelle.

“ Non je ne veux pas que tu y ailles. N’y va pas. Reste avec moi. Laisse moi y aller à ta place. J’ten prie.”

Et elle pleurait, des larmes de princesse. Oskar eut un petit rire, attendri par sa réaction, et la serra davantage contre lui, comme elle ne semblait pas bien comprendre que c’était sa place.

“ Je vais y aller, Ella, et toi, tu vas accompagner ta mère jusqu’au Mont. Ta mère et les autres femmes. Il faut que tu sois forte, et... et je t’aime, tu le sais. Je t’aime, alors on sera fort tous les deux. ”

Les larmes sur ses joues faisaient des rivières d’étoiles, elle collait son visage à celui d’Oskar, plus vraie que jamais. Elle revoyait ces milliers de fois où elle lui avait volé des baisers pour lui rappeler qu’il était son prince, depuis le jour où elle avait partagé son goûter avec lui à ce soir. Elle jeta ses bras autour de son cou, ne parvenant pas à retenir les larmes.

“ Je... je t’aime... si tu ne reviens je... je... qu’est-ce que je serais sans toi?...” . Mais il n’y avait pas de réponse à lui faire là dessus. Elle aurait voulu lui dire je te tuerai, je... tant de choses qu’il n’y avait pas besoin de dire. Il lui caressa les cheveux, lui sussurant que ça irait. Ça ne pouvait qu’aller. Il le faudrait. Parce que sinon, Ella ne s’en remettrait jamais.

Une à qui la mort ne traversa pas l’idée fut Céleste, qui regardait avec des yeux ronds Lev, sans bien saisir l’importance de la chose. Les guerres, elle en avait entendu parler, mais elle n’avait jamais vu deux personnes se battre pour de vrai. Tout ça n’était peut-être qu’un jeu, ou une légende. Elle regarda autour d’elle, et les gens pleuraient, se jetaient des regards qui comprenaient. Lev allait partir. Ça, elle avait bien compris. Elle releva les yeux sur lui, regardant son visage, ses cheveux, puis ses yeux.

“ Combien de temps serons-nous séparés? ” la princesse de Nicée était des plus naïves, mais même si elle avait su cette notion de mort, elle n’aurait pas été inquiète. Elle aurait descendu le Mont pour venir le voir, pour vérifier. Parce qu’elle avait une autre façon de voir les choses que les autres, et que tout le monde le savait depuis bien longtemps maintenant. Lev sourit. Il n’allait pas l’éclairer sur ce qu’était la guerre. C’était bien mieux qu’elle le laisse partir, sereine.

“ Je reviendrai bientôt. Promis.”, répondit-il toujours égal à lui même.

Il lui baisa le front puis les lèvres, visiblement calme et serein lui aussi. Autour d’eux ça avait déjà l’air de la fin du monde mais eux... eux étaient différents. Lev avait bien conscience qu’il pouvait ne pas revenir, mais il ne voulait pas qu’elle doute. Il ne voulait pas prendre le risque de la voir venir la chercher. Alors c’était mieux ainsi. Il n’avait pas la moindre envie de pleurer, il ferait ce qui devrait être fait, en sachant que sa femme était en lieu sûr. Ca lui suffisait. Elle embrassa sa bouche, avec un petit sourire confiant. Elle n’avait pas peur. Tout était trop abstrait pour elle.

Chez les Lukks, tout le monde partait. Rafael n’était ni Lukk, ni Nicée, ni même Solokoff. Un loup solitaire qui avait pris le pas de meutes diverses. Tantôt suivant Leto, tantôt suivant Lapyx. Lui et Laértês partiraient. Parce qu’ils étaient deux hommes, parce qu’ils savaient se battre, et parce qu’ils n’avaient pas peur tous les deux. Alors pas d’embrassade stérile. Rafael posa à peine sn regard sur sa soeur, pour comprendre qu’elle n’avait pas compris la situation, et posa finalement ses yeux sur Laértês. S’il mourrait sur le champ de bataille, sans doute allait-il mourir également. Le loup ferma les yeux, les bras croisés sur son torse, immobile et intraitable. Il n’avait pas peur. C’était tout. Tout à fait à l’opposé, Laértês ne pensait pas à la mort. C’était son côté Lukk sans doute. Il n’avait pas peur non plus. Il attendait que passe les longues minutes avant que les choses ne commencent. Il ne disait pas adieu à Rafael. L’un et l’autre se donneraient à cent pour cent. Ils étaient bons et ils donneraient le meilleur d’eux même. Le reste était aux mains de Seth.

Reagan regarda sa Lukk de femme, et au même moment, il avait l’intime conviction que... “ Tu vas y aller pas vrai? ” Leandre posa sa main sur le visage de Reagan. Elle rayonnait de cette fierté qu’ont ces démons de feu que sont les lyciens:

“ Nous iront ensemble.”, elle était douce et déterminée à la fois. Fougueuse comme toujours. La mort? Elle n’y pensait pas, parce que ce n’était pas son éducation mais avec le temps elle avait appris à connaître Reagan. Lui y pensait. Elle le ramena contre son épaule pour respirer le parfum de ses cheveux, comme elle aimait faire. Il roula des yeux, pas vraiment rassuré, mais parler ne servirait à rien. Il l’avait prise pour épouse comme ça, et si il envierait Masael qui se séparerait de Léah, il ne pouvait décidément pas faire de même avec sa soeur. Il la serra contre lui, l’air de rien.


 

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