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 "In the sky, there is no distinction." [PV]

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PROFIL & INFORMATIONS









Anonymous

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"In the sky, there is no distinction."  [PV] #Mer 15 Déc - 21:06


    Le crépuscule quotidien qui s'était établit rendait la dissolution entre le jour et la nuit beaucoup plus compliquée. Andromaque était allongée dans son lit, sa chemise de chambre d'un blanc immaculé comme seul vêtement, comme si elle était prête pour aller dormir. Mais ceux qui la connaissaient savaient qu'elle n'est pas du genre à dormir aussi tôt que la plupart des autres élèves. Toutes ses camarades de chambrée avaient enfin rejoint les bras de Morphée, ce qu'attendait la sorcière depuis qu'elle avait ouvert son ouvrage et fit mine de rechercher le sommeil. Maintenant qu'elles étaient toutes endormies rien ne l'empêchait de se lever et de rejoindre la personne qui devait certainement l'attendre déjà. Cette personne, Andromaque la connaissait depuis plusieurs années déjà. Ils s'étaient rencontrés enfants, puisque leurs deux familles se connaissaient très bien et puisque le père de son ami, était son parrain. Depuis que la sorcière était arrivée à Poudlard, il avait fait aussi de protecteur et n'avait cessé de veiller sur elle. C'était bien l'une des seules personnes qui avaient une importance à ses yeux.

    Quand la verte & argent décida que le moment était propice, elle se leva doucement de son lit, enfila une cape et des chaussures, s'empara de sa baguette et de son livre et quitta son dortoir à pas feutrés pour éviter de réveiller les autres jeunes filles qui dormaient depuis quelques temps déjà. Elle traversa ensuite la salle commune des serpentards, tout aussi discrètement, et finit par quitter les cachots. Il fallait qu'elle soit discrète, en ces périodes de trouble, il valait mieux éviter d'être vue entrain de gambader dans les couloirs en pleine nuit. Oh, elle n'était certainement pas la seule, néanmoins jamais personne ne se croisait, comme si ils rejoignaient tous un endroit qui leur était propre pour vaquer à leurs occupations qui leurs étaient propres aussi, et certainement pas le genre de choses qui peuvent être sues ou qui le doivent. Arrivée au rez-de-chaussée, la sorcière prit les escaliers et commença son ascension. Le froid était poignant, surtout qu'il était près de minuit. Une demi-obscurité, permanente, rendait le château quelque peu moins sombre qu'il ne l'était habituellement à cette heure-ci. La sorcière, son livre et sa baguette dans une main, resserra sa cape de l'autre, des frissons parcourant son corps. Arrivée quelques étages plus haut, elle prit la direction des escaliers menant aux tours. Elle entendit quelques bruits dans les couloirs, mais n'étant pas du genre peureuse, ce n’était certainement pas Andromaque qui allait rebrousser chemin ou se cacher le temps que le silence refasse son apparition. La sorcière savait pertinemment qu'elle était douée, et que si quelqu'un s'en prenait à elle, pensant qu'elle était faible, comprendrait très vite son erreur quand il comprendrait qu'elle était démoniste.

    Son intelligence, elle ne la sortait pas de nul part, elle avait été éduquée ainsi. Pendant que les autres élèves passaient leur enfance à rire et à profiter, elle étudiait étudiait et étudiait. Son éducation stricte et dure, c'est ça qui avait forgé son caractère. Andromaque arriva en haut des escaliers, regarda autour d'elle et pénétra dans une salle qui était certainement l'une des plus incroyables de ce château. La lune éclairait la moitié de la pièce, la partie sous le joug de la voie lactée. Elle ôta sa cape, et la posa sur le sol, s'allongeant avec plaisir tout en regardant les étoiles. Elle n'était pas du genre à faire ce genre de choses, les mièvreries d'adolescentes mais puisque son rendez-vous n'était pas encore arrivé, il faillait bien qu'elle s'occupe pour patienter. La porte s'ouvrit alors, et n'étant même pas sur que cela soit lui, elle se releva quelque peu et se tourna vers l'entrée, son visage de poupée de porcelaine d'un calme parfait. « Mathieu Aindreas Hemmington, tu es en retard. » Elle se retourna alors et reporta son attention sur les étoiles. Cela ne l’intéressait pas plus que ça, évidemment c'était agréable à regarder, mais elle n'avait fait ça que pour détourner le visage de Matt. Alors elle était seule, allongée sur le sol, sous la clarté de la lune, ces cheveux lâchés rappelant la couleur du blé mur brillants sous sa seule lumière, et pour seul vêtement sa chemise de nuit, plutôt légère pour une nuit si froide. « J'espère que tu as une bonne excuse. »









Matt Aindreas Hemmington

Matt Aindreas Hemmington
AGENT DU MINISTERE. ► Président-Sorcier du Magenmagot.

► MESSAGES : 129
"In the sky, there is no distinction."  [PV] #Ven 17 Déc - 8:53




    Quand on veut faire peur à quelqu’un ou quelque chose, on doit s’exécuter lentement, placer un pion à droite et un pion à gauche. Garder toujours une défense, et attaquer de côtés : vous ne craignez rien. Jouer vos fous et vos cavaliers en priorité. Les tours sont des soutiens, des supports. On ne gagne pas la guerre avec des tours. Matt Hemmington le savait, et quand il attrapa le petit animal noir entre ses mains, il savait déjà que le cadeau de fin d’année scolaire pour Aleksander Hallen serait un échec et mat directe. On ne lutte pas contre le sang. C’est avec un visage de marbre, dur, qu’il sortit de sa poche un couteau et éventra la bête qui piailla avant de rendre un dernier soupir, rapide et bref. Il leva l’oiseau et le fourra dans un carton, où il commença à le vider méticuleusement. Les boyaux, les organes, puis après casser les côtes avant que le sang ne sèche et ne devienne compacte. Matt dépluma l’oiseau noir et s’éloigna. Il se leva lentement les mains, avec un produit presque corrosif pour enlever la moindre particule de sang de ses doigts. Il prit un bout de papier, écrivit une gentille petite lettre et finalement referma la boîte, un poil amusé par ce jeu. Matt Hemmington était peut-être fou selon certains, il était assez terre à terre pour savoir d’un seul coup d’oeil la crainte, la plus grande peur d’un homme. Aleksander aimait ses amis. Matt aussi : en petits cubes, jetés dans un feu, ou alors hurlant de douleur et dégoulinant de sang. Il ne fallait pas croire, Matt avait des notions de bien ou de mal très distinctes et savait que ce qu’il faisait était mal, mais ce n’était pas son problème. Ses parents l’avaient éduqué ainsi : “Si tu ne te défends pas toi-même, qui le fera? Si tu n’assures pas tes arrières, tu finiras poignarder dans le dos, alors sois plus intelligent et plus rapide que ton adversaire; prends le de court et mets la à terre avant qu’il n’est eut le temps de comprendre”. Ses parents avaient été critiqué, mais leur fils avait un tel cerveau qu’il pouvait prévoir jusqu’à treize coups d’avance aux échecs. Il était un esprit infaillible, ou presque. Il regarda sa montre et grimaça. Il n’aimait pas être en retard. L’assiduité était une chose qu’on lui avait appris, à coup de ceinturons parfois. Ce n’était pas tant qu’il était toujours en retard, mais petit, quand il allait courir dans les champs avec ses amis, ou alors qu’ils se cachaient dans le grenier, il oubliait l’heure. Un défaut encore présent visiblement. Il renifla ses mains et soupira : elles sentaient mauvais, elles sentaient le produit antibactérien. Il les fourra dans ses poches et se mit à descendre les escaliers rapidement. Il s’arrêta cependant à un carrefour, se colla contre le mur et regarda sa montre. Un... Deux... Passage d’un préfet. Peut-être Zachkariel. Matt resta un instant contre le mur, jusqu’à ne plus entendre les pas dans le couloir, et se dégagea du mur marchant tranquillement jusqu’à la plate-forme. Pourquoi ne tremblait-il pas? Parce que les préfets étaient assez idiots pour ne changer que très rarement leur tournée et leurs heures de tournée. C’est avec un petit sourire que Matt poussa la porte de la plate-forme et la referma derrière lui, toujours très doucement pour éviter qu’elle ne grince. Il n’était pas ça, les grincements. Ça lui rappelait l’armoire qu’il avait eut toute sa jeunesse devant son lit. Et l’épouvantard, dedans, que son père mit trois ans à trouver, tellement bien cacher dans le double-fond. Une fois la portée refermée, son regard se fixa sur le visage d’Andromaque, magnifique poupée comme à son habitude. Il avait grandi avec elle, mais quand on est enfant, on imagine pas qu’on puisse devenir beau. Matt n’avait pas été très beau petit, d’ailleurs l’était-il seulement actuellement? Il fit un pas dans la pièce, enlevant lentement sa veste de ses épaules, une veste de feutre noire rigide et chaude pour les nuits d’hiver irlandais.

    “Matthieu Aindreas Hemmington, tu es en retard.”

    Si elle détourna le regard, lui n’en fit pas de même. Inconsciemment peut-être, il la détailla. Pour ce qu’il y avait à détailler. Un corps fin et mince, souple, à l’air fragile. Physiquement parlant, Andromaque l’avait toujours été. Du moment où elle avait mis le pieds devant les portes de l’Enfer, son corps s’était de lui-même consumé. La scène était belle pour Matt. Une lune éclairant une étoile allongée sur le sol. Un drôle de portrait, et si magnifique pourtant. Il n’en décrocha pas son regard, amusé.

    “J'espère que tu as une bonne excuse.”

    Il avança vers elle, calmement, et posa sur elle sa veste, trop longue pour elle, mais lourde et chaude. Lui avait encore un pull, aussi il ne craignait pas le froid.

    “Je crains qu’il n’existe pas d’excuse valable pour être en retard à un rendez-vous avec Andromaque Clapton.” Il eut un petit sourire en coin. “Disons que je devais préparer un cadeau pour un ami à moi, et que cela m’a pris un peu plus de temps que nécessaire.”

    Pour quiconque connaissait Matthieu Hemmington, on pouvait en tirer deux choses : soit il se moquait ouvertement de nous étant donner qu’il n’avait jamais fait de cadeau qu’à Luke et en période de fête, soit cette phrase avait un double sens, et autant dire qu’il ne valait mieux de même pas savoir : on verrait tôt ou tard. Il se posa sur une chaise, et son regard se posa sur la voie lactée, sur ces étranges choses qu’étaient les étoiles, les planètes et le soleil. La lune ne comptait pas pour Matt, elle n’était qu’un satellite. On ne devrait pas accorder tant d’importance à un satellite, aussi “naturel” soit-il, il reste toujours second et sous l’emprise d’un champ magnétique moins divin que celui du soleil. Au mieux, une chose noble était encore les anneaux de Saturne, mais c’était alors un traitement tout à fait esthétique - soit aucune valeur. Il reposa son regard sur elle, toujours très calme. Matt était un homme de sentiments violents, mais il gardait tout à l’intérieur pour en faire sa force. Son ultime force était ses poings.

    “Tu ne devrais pas marcher toute seule dans cette tenue. Je n’imagine même pas les idées du concierge si un jour il te croise...”

    Oh, bien sûr il sourit, moqueur et amusé, mais il a bel et bien raison. On est jamais à l’abris de ce genre de chose. Pas même lorsqu’on est sang-pur. C’est triste, mais c’est comme ça. Il n’y a même plus de respect pour le beau sang.









Anonymous

Invité
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"In the sky, there is no distinction."  [PV] #Dim 19 Déc - 1:16


    C'était paisible. Malgré la lourde atmosphère qui régnait sur Poudlard depuis quelque temps, cette période d'examen qui enflammait les esprits et le temps que mettait Andromaque à apprendre les rudiments de la démonologie, le fait de se retrouver ici, dans le silence et sous la seule clarté de la lune était très agréable. La sorcière ne se plaignait jamais, elle n'en voyait pas l'utilité. Comme si ses problèmes disparaîtraient si elle les énonçait ouvertement. Et puis, pouvez vous voir une jeune fille de 17 ans paraissant beaucoup plus calme et douce qu'elle ne l'était dire « Je suis fatiguée. Apprendre les castes de démons et continuer mon entrainement même ici alors qu'il y a les cours, c'est épuisant. » Non, bien sûr que non. Pour deux raisons, la première étant que la sorcière n'était pas ainsi, que pour rien au monde elle ne deviendrait une mégère qui passait son temps à se plaindre. Et la deuxième étant que si elle faisait ça, tout le monde connaîtrait son petit secret. Chose qu'elle ne voulait absolument pas. Ils étaient quelques-uns à à connaître sa particularité. Mais ces gens là étaient rares, ils étaient ses amis, les seuls en qui elle avait un minimum de confiance. Et Matt faisait parti de ces gens-là. Ils se connaissaient depuis l'enfance et avait toute sa confiance. Ils étaient bien l'un des seuls à pouvoir s'en venter.

    Andromaque avait tourné la tête et reporté son attention sur les étoiles. Elle entendit le beau sorcier s'approcher d'elle mais ne s'attendait pas à sentir quelques secondes plus tard le jeune homme posant son propre manteau sur ses frêles épaules. Elle tourna la tête vers lui, le visage de marbre comme à son habitude, ne montrant en aucun cas si cette attention particulière l'avait touchée ou non. « Merci. » Pourquoi refuser; elle était frigorifiée. On l'avait bien éduquée, et l'on pouvait être froid, mauvais et ne pas être impoli pour autant. Elle resserra le manteau tout juste posé sur ses épaules et regarda le jeune homme. Andromaque n'était pas le genre de personne à s'offusquer sur la beauté de l'un ou sur le genre de choses que ses camarades de classes ou de chambrée érigeaient à la première place de leurs sujets de discussions favoris. Pourtant durant quelques secondes elle se surprit à penser que son ami était vraiment beau. C'était une beauté à part, une beauté froide et pourtant si belle. Cela n'avait rien à voir avec l'amour ou l'envie, ce n'était qu'une pure constatation. Bien entendu elle n'en fit pas part au principal concerné.

    « Je crains qu’il n’existe pas d’excuse valable pour être en retard à un rendez-vous avec Andromaque Clapton. » Un sourire amusé naquit sur les lèvres du serpentard. « Disons que je devais préparer un cadeau pour un ami à moi, et que cela m’a pris un peu plus de temps que nécessaire. » Cette remarqua arracha un sourire sarcastique à la jeune sorcière. Un ami ? Matt ? Et qui plus est; un cadeau ? N'étant pas dupe, elle comprit directement l'ironie de la phrase du sorcier. Certainement encore l'un de ses règlements de compte mais elle était curieuse d'en savoir un peu plus sur cette histoire. Après tout, Matt était l'un de ses seuls amis, si elle ne s’intéressait pas aux rares qui avaient une place dans sa vie, à qui s’intéresserait-elle ? « Dis-moi en un peu plus. » elle était intéressée, oui, puisque qui donc mieux qu'une poupée sans coeur vouée aux enfers pouvait comprendre les folies d'un être à part ?

    Le regard du jeune homme se posa sur la voie lactée, et la sorcière suivit le mouvement. Ces yeux bleutés rencontrèrent aussi les étoiles qu'elle scruta s'en vraiment grand intérêt, plus plongée dans ses pensées qu'autre chose. Elle se sentait paisible, apaisée. Sa souffrance quotidienne diminuait quelque peu durant ces moments-là. Elle restait la même, parfaitement la même. Toujours aussi froide, tout aussi cynique et mauvaise. Mais le mal dans lequel elle plongeait depuis sa plus tendre enfance semblait lâcher quelque peu prise sur son être durant les nuits qu'elle passait avec les quelques privilégiés qui l'entouraient. « Tu ne devrais pas marcher toute seule dans cette tenue. Je n’imagine même pas les idées du concierge si un jour il te croise ... » Andromaque tourna la tête vers Matt, d'un geste lent, son visage n'exprimant aucune expression. Une esquisse de sourire, semblable à celle venue éclairer son visage quelques minutes plus tôt, dérida de nouveau son doux visage. « Tu es bien placé pour savoir ce qui pourrait lui arriver .. » La sorcière s'approcha de lui, et posant un doigt sur son torse, elle imita parfaitement la voix d'une mégère extrêmement surprise, accompagnant cela d'une moue grotesque et d'un regard tout aussi convainquant. Mais qui a donc parlé d’actrice ? « Mais, serais-je entrain de rêver ou Matt Hemmington s’inquiéterait-il pour moi ? »









Matt Aindreas Hemmington

Matt Aindreas Hemmington
AGENT DU MINISTERE. ► Président-Sorcier du Magenmagot.

► MESSAGES : 129
"In the sky, there is no distinction."  [PV] #Dim 9 Jan - 2:08




    “Disons que je devais préparer un cadeau pour un ami à moi, et que cela m’a pris un peu plus de temps que nécessaire.” “Dis-moi en un peu plus.” Il eut un petit sourire en coin, amusé. “Un magicien ne révèle jamais le secret de ses tours de carte, sinon, tout perd de sa saveur.” Il hocha la tête pour lui. Matt n’était pas ce genre d’homme mystérieux. On pouvait d’ailleurs très vite le saisir sans pour autant le cerner. Il était comme ça, accessible et pourtant distant. Il pouvait bien être votre ami sans que vous ne sachiez rien de lui, parce qu’il ne filtrait jamais sa vie et les secrets par la parole. Il était franc, et ses pensées se transformaient en mot concret, mais jamais sa vie, parce qu’elle n’était pas une chose concrète, pas un désir ou une colère. Matt pouvait dire des choses malsaines sans que ça ne le gêne, mais parlait de l’enterrement de sa mère, c’était plus qu’il ne pouvait. Eurydice y avait pourtant participé, elle avait été là, à le regarder pleurer pour la seule et unique fois de sa vie, mais non. C’était au dessus de ses forces. Une chose secrète doit le rester. Une tombe aurait été plus bavarde que Matthieu Hemmington, et même sous la torture, on aurait pu douter qu’il n’eut lâcher une seule information. Loyal et brave. La réplique presque à l’identique de son père en somme. Son regard se leva par instinct sur la voûte obscure, et pendant un instant, un faible instant, il se remémora la cape bleu nuit de sa mère, celle qu’il voyait parfois le soir sur une chaise, et qui disparaissait le matin venu. Il ne l’avait que rarement vu, mais ça avait été l’un des seules souvenirs auquel il avait pu se raccrocher toutes ses années. Sa mère. Son père n’étant qu’un spectre réapparaissant maintenant qu’il avait l’âge de prendre sa suite, de se marier et de faire tout ce que lui n’avait jamais pu faire. Un triste spectacle, un peu ridicule. Les enfants de sang-pur n’étaient que des répliques de leur parent. On retrouvait ainsi chez le jeune Hemmington des traits communs avec un ancêtre datant de plus de trois siècles. C’était effrayant. Cet ancêtre était mort sur un bûcher. Matt hocha la tête pour lui et la regarda à nouveau, d’un regard doux, chaud et protecteur. Andromaque était peut-être la dernière personne en qui il avait confiance, pas assez pour lui confier sa vie bien sûr, mais assez pour lui parler, pour la voir, la toucher, sans en être parfaitement dégoûté. Il était bien ici, avec elle. Il se sentait au chaud en ayant froid. Une sensation unique, et pourtant rassurante quelque part.

    “Tu ne devrais pas marcher toute seule dans cette tenue. Je n’imagine même pas les idées du concierge si un jour il te croise …” “Tu es bien placé pour savoir ce qui pourrait lui arriver ..” Il eut un sourire étrange, pas obscène, ni même malsain, mais il y avait une saveur à l’intérieur, et elle était étrange. Cachée oui, mais étrange. Il la regarda faire, approchée, féline et sensuelle sans le vouloir sans doute, mais il était un homme alors il remarquait ce genre d’élégance. Une chose que seule la gente féminine semblait avoir par nature. Son doigt sur son torse, le regard anthracite du jeune Hemmington se planta dans les prunelles d’Andromaque, un fin sourire fendant le visage du serpentard qui se laissa faire, docile et amusé à la fois. Bien sûr qu’elle n’avait aucun soucis à se faire, qu’elle n’aurait fait qu’une bouchée du premier venu, et si c’était une bonne chose, il aurait été dommage pour elle de tomber dans un si vil engrenage, le même qui avait privé Luke de sa mère, qui avait fait d’Azkaban un endroit maudit. Ils vivaient à une époque où une vie était importante - à savoir pourquoi - et c’était pour cela que tuer n’était pas accepter. Une chose bien hypocrite, mais la justice semblait s’y accrocher dur comme fer. Les imbéciles. “Mais, serais-je entrain de rêver ou Matt Hemmington s’inquiéterait-il pour moi ?” Il eut un petit rire cette fois-ci, plus qu’amusé, et secoua la tête, sa main attrapant le bras de la jeune fille en la tirant vers lui. Sa cuisse réceptionna la jeune fille, qui ressemblait à une enfant assise sur le genoux du géant. Matt la regarda, un sourire large sur son visage. Elle était amusante, comme poupée, comme amie aussi. Amusante et touchante. Mais elle était comme les fleurs, ou encore comme les serpents : elle était belle et c’était pour cette raison qu’elle piquait, et que son venin était si dangereux.

    “Tu es dangereuse comme une rose, Andromaque. Belle de loin, mais voilà, tu as des épines recouvertes de venin. Je ne doute pas que l'inconscient qui y mettra les mains n'y laisse plus que la vie - pour tout dire son âme - mais on est jamais le meilleur sur terre, alors...” Il eut un sourire, tendre pourtant. “C'est normal que je sois inquiet. Je m’inquiète toujours des fleurs de mon jardin. Mais il ne faut pas le dire. C’est un vilain secret.” Il remit en place la veste sur les épaules de la jeune fille comme elle a glissé, dévoilant une épaule blanche aux yeux du serpentard. Il la fixe à nouveau, reculant, posant son dos contre le dossier, sa main dans le bas de son dos pour la tenir au mieux sur ses genoux. Il n’est pas amant, ni même amoureux, mais si quelqu’un entrait, on pourrait s’y méprendre. Une seule seconde. On sait tous que Matt Hemmington n’aime pas les filles, qu’elles sont un nid à problème, et qu’il les trouve plus dérangeante qu’autre chose en réalité. Il reprends alors, d’une voix presque trop douce pour être la sienne : “Cela faisait longtemps qu’on ne s’était pas retrouvé que tous les deux.” Il la regarde, toujours, sans un mot. Il observe son profil, ses yeux, son nez, sa bouche. Il détaille. Matt est comme ça. Matt est un calculateur, un observateur, et pourtant, avec elle, tout ça, il n’en a pas besoin. Il pèse toujours ses phrases c’est vrai, mais parce qu’il est né ainsi, qu’il a grandi ainsi, et qu’il ne dira jamais une chose inutile, et une chose qu’il ne pense pas. Matt Hemmington est ainsi, et il ne changera pas.










Anonymous

Invité
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"In the sky, there is no distinction."  [PV] #Mer 12 Jan - 19:31


    « Un magicien ne révèle jamais le secret de ses tours de carte, sinon, tout perd de sa saveur. » Cette réplique, digne du jeune homme, arracha un nouveau sourire amusé à la sorcière. Bien qu'il avait dit cela avec une pointe d'humour, elle se reconnaissait plutôt en ce qu'il venait de dire. Il ne s'en était certainement pas rendu compte mais pourtant, il venait de dresser là son propre portrait. Peu de personne savait qu'elle était démoniste et c'était son choix. Depuis qu'elle avait quitté ses parents et qu'elle avait rejoint la demeure familiale, elle n'avait cessé d'évoluer. Andromaque avait toujours été une personne solitaire et silencieuse qui ne souriait pas souvent, qui ne se plaignait jamais, qui parlait peu et aimait énormément rester en seule compagnie d'ouvrages. Quand elle a su qu'elle devait apprendre la démonologie elle s'est appliquée à la tâche, sans broncher et s'est entichée de cette forme de magie. Ce n'était plus quelque chose qu'elle pratiquait, c'était une part d'elle désormais. La sorcière était fière de pratiquer cette sombre magie mais n'en disait mot. Pourquoi ? Parce que cela ne regardait personne, parce qu'elle n'avait pas envie d'être cataloguée, jugée, montrée du doigt par rapport à ça. Pas que le regard des autres est une quelconque importance à ses yeux, mais son sombre caractère ne l'avait jamais poussée à faire son intéressante et à crier sur les toits ce qu'elle faisait ou non. « Je suis bien d'accord avec toi. »

    Quand Matt lui fit remarquer qu'elle ne devrait pas se promener dans cette tenue, elle s'amusa de sa réaction, se donnant une fausse mine choquée, elle s'était approchée de lui. Ce n'était en rien pour le séduire, pour le gagner, comme cela pourrait donner l'impression. Il était son ami, sûrement l'un des seuls en qui elle avait réellement confiance. Il était tellement hors du commun. Isl se connaissaient depuis l'enfance, son père était son parrain, un parrain qu'elle ne voyait pas vraiment mais c'était un lien particulier pour leurs familles. Les deux sorciers étaient habitués à la compagnie de l'autre, la recherchait parfois, la voulait toujours. Il n'y avait qu'avec lui qu'elle se montrait tendre et protectrice, elle n'aimait que ses caresses, que ses tendres paroles et ses douces étreintes. Mais le plus étrange c'est que cela n'avait rien de sexuel, aucun sentiment amoureux. Elle l'aimait oui, mais à sa manière. Le rire du jeune homme brisa le silence, il était si beau quand il riait. Il attrapa alors délicatement et elle se retrouva dans ses bras, assise sur ses genoux. Elle posa sa tête dans le creux de son épaule, son nez et ses lèvres enfouies dans son cou. Ils étaient si bien ainsi. Comme deux amants qui se retrouveraient en douce à la nuit tombée, dans les recoins du château, et pourtant ils n'étaient rien de tout ça. Andromaque posa sa main sur le visage du beau sorcier, le caressant tendrement. Et, quand il ouvrit la bouche, elle tendit l'oreille. « Tu es dangereuse comme une rose, Andromaque. Belle de loin, mais voilà, tu as des épines recouvertes de venin. Je ne doute pas que l'inconscient qui y mettra les mains n'y laisse plus que la vie - pour tout dire son âme - mais on est jamais le meilleur sur terre, alors... C'est normal que je sois inquiet. Je m’inquiète toujours des fleurs de mon jardin. Mais il ne faut pas le dire. C’est un vilain secret. »

    Etait-il souvent ainsi ? Disait-il ça à beaucoup de personnes ? La sorcière aurait pu jurer que non. Ce n'était pas son genre. Il semblait si froid, si mauvais et il ne l'avait jamais été avec elle. Cela l'avait toujours surpris, mais bien entendu elle comprenait très bien cette réaction vu qu'elle avait la même. Elle était aussi tout aussi froide, tout aussi mauvaise, peut-être pas autant mais elle n'était pas mal dans son genre non plus. Elle eut un sourire, que son ami n'avait certainement pas remarqué. Elle continua de caresser tendrement sa joue et avant de relever le buste pour voir son visage, elle glissa un baiser dans son cou. « Ces épines, je n'en voulais pas , au départ, mais elles font ma force aujourd'hui. M'aurais-tu seulement regardée si je n'avais pas été celle que je suis ? elle détourna son regard de celui du jeune homme pour le poser sur son compagnon de toujours, le sombre esprit démoniaque qui l'accompagnait. Si il n'avait pas été là. murmura-t-elle, plus à elle même, bien que le sorcier puisse aisément l'entendre. Elle sortit de ses songes et replongea son regard dans celui du bel apollon.Tu as toujours été tendre avec moi et je ne t'ai jamais demandé pourquoi. » Un silence s'en suivit avant qu'il ne brise de nouveau le silence. « Cela faisait longtemps qu’on ne s’était pas retrouvé que tous les deux. » La sorcière acquiesça d'un signe de tête. « Trop longtemps. » Elle se leva alors pour se poser à califourchon sur ses cuisses. Elle entoura son visage de ses bras et un fin sourire amusé naquit de nouveau sur ses lèvres. « Que faisais-tu tout à l'heure, alors ? Laisse-moi deviner .. Tu as fait une chose que tu trouves amusant mais que le reste du monde, qui ne sont pas comme nous, n'aimerait pas du tout ? » elle passa une main dans ses cheveux. Hier soir, dans la salle commune, deux troisièmes années parlaient de toi. Elles te trouvent très beau tu sais. Je leur donne raison.










Matt Aindreas Hemmington

Matt Aindreas Hemmington
AGENT DU MINISTERE. ► Président-Sorcier du Magenmagot.

► MESSAGES : 129
"In the sky, there is no distinction."  [PV] #Dim 16 Jan - 2:39



    &i don't wanna fall in love,
    Il a sourire, mais derrière ce masque neutre et impassible, il y a comme une chanson qui se déroule dans son crâne, lentement, très lentement. Il réfléchit, un peu. Parfois. En faite, il réfléchit sans cesse, à la vie, à lui. A tout ce qui le touche, tourne autour de lui, tout ce qui peut bien graviter dans un cercle parfait. Il imagine que ce monde, parfois, n’existe pas. Que les gens qui s’y trouvent ne sont qu’entités que son cerveau invente, pour l’accompagner dans ses déboires, et c’est la poésie qui, sur le bout de ses doigts, les lient, les fait danser, les fait taire d’autres fois. Mais il sait que tout ça n’est que rêve de soûlard qu’il n’est pas. Il sait que Andromaque n’est pas une déesse, pas plus qu’elle n’est une constellation, ou alors elle est une drôle d’étoile tombée du ciel. Elle est un peu comme un ange, les ailes en moins, l’âme plus noire. Un démon. Elle est une sorte de Lucifer. Une étoile à qui on a fait mal, tellement mal qu’elle a chuté ici bas, seule, perdue. Faible, mais pas trop. Il aime cette façon qu’elle a d’être fraile et forte à la fois. Savoureuse, comme un rayon froid dans la nuit solitaire. Il a un sourire, doux. Quelle est cette chanson qui empoisonne les lèvres de la belle? Les lèvres qui se posent sur sa peau, la brûlent profondément sans le savoir. Le regard de Matt se fixe sur le ciel, le détaille alors que sa main glisse sans le voir, sans le comprendre, par un instinct qui n’est pas le sien. Sa main qui se pose sur elle, sur sa hanche, douce sans être pressante. D’ailleurs, elle ne fait rien, elle ne fait que tenir, soutenir. Sans un mot dans le noir, il y a quelque chose qui passe dans le silence. Des mots invisibles. Mais lui, il les entends. Alors ses yeux anthracites glissent du silence, du vide, à la beauté lunaire de la belle succube. Tentatrice qui a dévoré sa peau, sa gorge trop offerte, trop tentante. Folle. “Ces épines, je n'en voulais pas , au départ, mais elles font ma force aujourd'hui. M'aurais-tu seulement regardée si je n'avais pas été celle que je suis ?” Il eut un sourire, sa main se levant pour se poser sur la sienne, cessant le mouvement sur sa pommette dans un silence de plomb, comme le regard de la jeune princesse fuyait, dans le silence presque trop pesant entre eux. “Si il n'avait pas été là.”
    “On ne construit pas un monde sur un ‘si’ jeune fille.” Il réfléchit, un instant, pèse ses mots avant de murmurer, amusé quelque part : “Je ne peux me prononcer. Tes épines font ton charme. On est pas plus attirer que par ce qui est dangereux. Du feu, le tranchant de l’acier... une rose.” Les yeux anthracites du jeune Hemmington fixe la jeune Clapton. Elle se pose des questions. Lui n’a jamais de cesse de les retourner dans son crâne, pour en trouver l’essence, la raison. La réponse. “Tu as toujours été tendre avec moi et je ne t'ai jamais demandé pourquoi.” Il la regarde, fixement, profondément, puis c’est un petit rire qui ponctue ses lèvres. Il penche la tête, puis murmure, dans un soupire, un souffle peut être, comme une petite mort : “Cela faisait longtemps qu’on ne s’était pas retrouvé que tous les deux.” C’est ridicule. Ce n’est pas une réponse cohérente, mais ce soir, tout est un peu absurde. De l’odeur du sang qui traîne quelque part sur ses ongles, jusqu’à celle de l’antiseptique qui a recouvert le tout. Il est pourri. Il a la mémoire sale, la peau qui suinte le crime, et elle le fixe comme si il était un dieu ou un héros, une sorte de statut grec, qui dégage quelque chose. Une puissance, une aura. Lui ne se voit pas ainsi. Juste un homme, faible face à ses sentiments. Faible comme il avait désiré ne jamais aimer, pour ne pas en crever, et ce soir, il en meurt de trop aimer. Pas Andromaque, non. Ça aurait été tellement simple de l’aimer elle plutôt qu’une autre, que les autres. Elle était belle, de sang-pur. Mieux, c’était une fille. Mais lui, il savait que son corps ne demande qu’à connaître un autre, un seul autre, et ce dernier, désigné, l’ignore. Quelle ironie. Pour quelqu’un qui passe son temps à dire ce qu’il pense, à dire la vérité qu’il ressent. Il ferme les yeux, fronce imperceptiblement les sourcils. La bise du soir est froide, et le corps de Clapton est chaud contre lui. Chaud? Pas sûr. Peut être que c’est juste son corps, ses veines qui s’échauffent. Mais non, Hemmington, ce n’est pas encore le bon corps. Pas la bonne personne. Et elle ne suffira pas. Et tu ne joues pas avec elle, parce qu’elle est une fleur, une rose sur une tombe. Une rose noire, piquante, et elle te dévorera entier si tu cèdes à l’instinct qui trotte en toi, qui dérègle la bonne mécanique de ta logique, de ta raison, pour ne laisser place qu’à l’instinct. “Que faisais-tu tout à l'heure, alors ? Laisse-moi deviner .. Tu as fait une chose que tu trouves amusant mais que le reste du monde, qui ne sont pas comme nous, n'aimerait pas du tout ?”

    Il l’observe, faire, bouger, mouver. Être proche de lui. Trop proche, pauvre folle. Ou alors le veut-elle à ce point, ce monstre de Matt? Il y a comme un démon à l’intérieur de son crâne, un petit Lucifer qui le taraude, et qui abuse de sa patience légendaire pourtant. Il penche la tête. Peut-il seulement lui avouer avoir éventrer ce petit oiseau de ses mains, sans peur, sans ciller, sans regret d’avoir retirer une vie? Il pourrait faire de même avec une femme. Avec un homme, aussi. Il ne craint rien. Il suffit juste d’oublier son coeur, de ne faire confiance qu’à sa raison, à son instinct pour s’en sortir. Mais la logique restera toujours son arme préféré. Son échiquier est son esprit. Et ses mains, qui se posent de par et d’autres de ses hanches, ses doigts qui se resserrent à peine sur sa peau sont deux cavaliers un peu impétueux malgré eux. Ils ne savent pas quoi jouer. Blanc ou noir? Il repense à cette proximité dans la salle commune, ces deux corps qui s’appellent et se rejettent, pour le principe. Où est-il ce cavalier noir à ce moment? Avec un homme, ou une fille? Avec un autre que lui? Rougit-il d’être embrassé? Matt le maudit à l’intérieur, sa bouche effleure la tempe de la jeune fille, langoureux, sensuel presque. Il le déteste pour piller son coeur, marcher dessus, et penser que ça lui suffira, à ce géant. Que ça suffira à faire taire le coeur, à remettre en marche la mécanique de sa raison. “Hier soir, dans la salle commune, deux troisièmes années parlaient de toi. Elles te trouvent très beau tu sais. Je leur donne raison.”

    Les yeux anthracites du Serpentard brillent d’une lueur sombre, inquiétante. Sa bouche frôle la joue de la jeune fille, puis ses lèvres. Il doit, ici, y poser ses aveux. Avouer ses crimes, pour se délecter d’en commettre d’autre. C’est macabre à l’intérieur. Il ne veut pas tomber amoureux. Mais il la réussit à faire foirer le plus grand plan de toute a vie, celui qui devait le laisser hors de portée de tous. Il a donné son coeur à un mangeur d’homme, et maintenant c’est sa raison qui se fait la mal, sous la lune. Ses mains remontent, lentement. Seules sur les flancs de la belle qui le tente. Sans le savoir. Elle dérègle un peu plus la cohérence de son esprit. C’est sur ses lèvres qu’il souffle alors, qu’il inspire aussi. Mélange d’air. Synchrones. “J’ai tué un oiseau. J’ai pris un hibou, je l’ai égorgé et je l’ai vidé à la main de tous ses organes. J’ai tout mis dans un carton, et demain, un Gryffondor le recevra avec un joli petit papier où je menace ses amis. J’ai tué cet oiseau avec mes mains...” Il se crispe, finalement. Trop proche, jeune fille. “Tu réveille un diable en moi, Andromaque.” Il ferme les yeux, ses mains retombant mollement sur les hanches de la jeune fille. Il garde les yeux fermés, comme si ne plus voir pouvait l’empêcher d’imaginer, d’imaginer que ce corps puisse ce soir être souillé, puisse se tordre et se désintégrer entre ses mains. Matt n’aime pas. Il consumme. Comme on fumerait une cigarette, il inspire, profite jusqu’à qu’il n’y ait plus que de la cendre des sentiments et des corps. Sa bouche vendrait cent promesses, mais elle n’a jamais embrassé. Car elle n’embrasse que par amour, et le seul que cette bouche aime, il est à cette heure avec un autre, quelque part, loin. Et Matt n’y peut, hélas, rien. “Tu es dangereuse. Tu agites mon intérieur, sans savoir ce qui pourrait en sortir. Tu risques de te brûler.” Il rouvre les yeux, sombre, presque noir. Ils sont magnifiques, les yeux de Matt Hemmington. Ils parlent d’eux même. Alors quand sa bouche se détourne de l’autre bouche, pour effleurer l’arrête de son visage, puis sa gorge, comme un vampyr s’attarderait à la jugulaire, on sent bien que Matt est sur le point de craquer, de la briser dans une étreinte qui n’est pas romantique. Au mieux, bestiale. Pauvre démon. Il a besoin de ça, pour oublier qu’à quelques portes de là, c’est Luke qui aime un autre. Luke qui le trahit sans le savoir. De ça, Matt en crève. “Fuis petite fille, tant qu’il en est encore temps...” Conseil d’ami. Entre deux amis d’enfance.









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"In the sky, there is no distinction."  [PV] #Mer 19 Jan - 20:28


    Certainement qu'il n'aurait jamais posé son regard sur elle, certainement qu'ils n'auraient jamais eu cette relation, ce lien entre eux si leurs familles ne se côtoyaient pas. Sûrement même qu'il se serait montrer aussi froid avec elle qu'il ne l'est avec les autres, qu'il l'aurait violenté. Il était sombre, réellement sombre et Andromaque le savait. Mais après tout peu lui importait, ils se ressemblaient. La sorcière était dure et tourmentée. Elle savait pertinemment que son état mental finirait par se dégrader, qu'elle deviendrait certainement folle ou au mieux seulement de simples troubles de la personnalité. C'était la rançon de la gloire, du pouvoir. Evidemment qu'elle était puissante, beaucoup plus puissante que beaucoup d'autres sorciers de son âge, mais elle n'avait plus d'espoir. Elle n'avait aucun espoir. Elle mourrait jeune, certainement aliénée, et n'irait jamais dans un Paradis hypothétique. Dans la vie ou dans la mort, elle ne connaîtra jamais que l'Enfer. Mais cet espoir perdu ne faisait pas pour autant d'elle une dépressive. Au contraire, elle profitait pleinement des jours qui passaient sachant qu'elle n'aurait aucun repos après son trépas.
    Quand elle voyait certains de ses camarades, certaines de ses connaissances jouirent en faisant le mal elle s'amusait. Que savait-il réellement du mal ? Le mal s'est un poison qui se propage lentement, qui pourrit tout, qui transforme même l'être le plus pur. Personne n'y résiste. Le mal naîtra même dans le coeur du plus vertueux, certains résistent seulement plus longtemps. Mais le mal comme nature, peu de personnes l'avaient en eux. L'apprentie démoniste était contaminée depuis toujours et encore plus depuis qu'elle posa pour la première fois sa peau sur le plumage d'Abaogord. Elle n'était pas touchée par le mal, elle était le mal. Qu'il est bon parfois de se dire que l'on est maudit, cela nous aide à profiter encore plus. Tout à un goût plus prononcé. « On ne construit pas un monde sur un ‘si’ jeune fille. Je ne peux me prononcer. Tes épines font ton charme. On est pas plus attirer que par ce qui est dangereux. Du feu, le tranchant de l’acier... une rose. » Evidemment. Il doutait ? Elle elle savait, qu'elle n'aurait jamais été si belle, si intéressante si elle n'avait pas été si spéciale. Andromaque sourit. Toute manière elle l'était, alors pourquoi s'imaginer sans cette particularité puisqu'elle faisait partie d'elle ? Elle aurait très bien pu être cracmol, unijambiste, borgne, muette .. Et Matt n'avait pas tort, les "si" sont inutiles et trompeurs.
    Ils discutent tous deux comme si de rien n'était, comme deux amis, oui et cela n'a rien d'étrange mais ils conversent comme deux personnes tout à fait normal. Ce qu'ils ne sont pas. La sorcière s'enquit des actes qu'il avait certainement commis quelques heures plus tôt; avant leur rendez-vous. Qu'avait-il donc fait encore ? Elle s'attendait à tout. Absolument tout. Andromaque continua sur sa lancée et lui dit alors qu'elle le trouvait extrêmement beau. Bien évidemment qu'il l'était. Une beauté froide. Elle n'avait pas dit cela comme les deux jeunes sorcières qu'elle avait entendu parlé dans la salle commune des verts et argents. Pas cela avec admiration, avec envie. C'était une constatation. Il était beau et elle l'aimait. A sa manière. C'était avec affection non pas avec amour. Plutôt comme une mère qu'une admiratrice. Elle commenca par attendre une réponse du jeune homme avant de finalement, dans le silence qui les entourait, se perdre dans ses songes. Durant ce temps-là, lui, il jouait des lèvres sur sa peau. Les promenait. Jusqu'à ce qu'elles glissent sur ses propres lèvres. Elle revint alors doucement à elle, ne comprenant pas vraiment ce qui se passait en lui. Elle fronça les sourcils. Jouait-il avec elle ? Les mains du jeune homme se promenaient dans son dos. Elle ne dit mot et patienta jusqu'à ce qu'il ouvre enfin la bouche. Ses lèvres près des siennes.

    « J’ai tué un oiseau. J’ai pris un hibou, je l’ai égorgé et je l’ai vidé à la main de tous ses organes. J’ai tout mis dans un carton, et demain, un Gryffondor le recevra avec un joli petit papier où je menace ses amis. J’ai tué cet oiseau avec mes mains.... » Un sourire moqueur naquit sur ses lèvres. Ce qu'il avait fait ressemblait au mauvais commencement d'un thriller moldu. Une personne recevant un colis des plus étranges. Elle imaginait bien aussi le visage du rouge et or en découvrant le contenu. La sorcière n'était absolument plus surprise des faits et gestes de son ami. Ce n'était pas la première fois qu'il lui montrait na noirceur de son coeur. « Tu es si mauvais, Matt. Profondément mauvais. » Andromaque n'avait pas dit cela de manière grave ou comme un reproche, non loin de là puisque son sourire moqueur continuait d'étirer ses douces et fines lèvres. Et pourquoi cela ? Pourquoi semblait-il si torturé ? « Tu es dangereuse. Tu agites mon intérieur, sans savoir ce qui pourrait en sortir. Tu risques de te brûler. » La sorcière soupira, plongeant son regard azuré dans celui du jeune homme. « Foutaise. Tu détestes les femmes. Tu les hais et tu ne t'en caches même pas. Comment pourrais-je faire naître la moindre chose en toi ? Et si ce sont de mauvais sentiments dont tu parles, si tes lèvres qui glissaient sur ma peau te donnais l'envie de me violenter, tu sais que tu auras beaucoup plus de chance de te brûler que moi. » « Fuis petite fille, tant qu’il en est encore temps... » Il pouvait jouer avec les autres, jouer avec qui il voulait mais pas avec elle. Elle espérait qu'il n'oserait pas. Qu'il ne le ferait pas. Parce qu'ils n'auraient aucun moyen dans sortir tous deux sans heurts. Abaogord croassa et les yeux d'Andromaque s'assombrirent, malgré elle. Son sombre compagnon semblait penser qu'il y avait là un danger alors la démoniste répondit tout aussi calmement qu'il ne lui avait parlé. « Me ferais-tu mal ? » La sorcière alla chercher la main du sorcier dans son dos et la garda dans sa propre main quelques instants. Elle continua de fixer le jeune homme, longuement avant de poser sa main sur sa gorge. « Je t'en pris. »









Matt Aindreas Hemmington

Matt Aindreas Hemmington
AGENT DU MINISTERE. ► Président-Sorcier du Magenmagot.

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"In the sky, there is no distinction."  [PV] #Dim 6 Mar - 14:56





    Les yeux sombres du jeune homme l'accrochèrent elle. Vous savez, quand vous avez mal, quand vous êtes désespérés, il faut que toute votre haine s'en aille, que vous la déversiez quelque part. Il le sait. Si il se déverse sur elle, il lui fera mal, et ça, il ne veut pas. Parce qu'elle est une précieuse amie, et qu'il l'aime bien, sa petite Andromaque. Il soupire, ennuyé au final par les sentiments qui l'envahissent et le torturent. Quel genre d'homme est-il pour se casser les dents sur un sentiment qu'il aurait cru ne jamais connaître, ou alors dans un lointain futur? Il aurait aimé s'éprendre d'une reine naïve, une de celle qui meurt d'amour en se sachant tromper, mais ce n'était plus possible à présent que la germe chaotique avait germé en lui. L'infâme fleur l'avait vidé de toute sa substance. Un pauvre pantin, Matt Hemmington, mais seulement à l'intérieur, car en extérieur, il est un prédateur froid et sans coeur. Quel organe inutile.

    « Foutaise. Tu détestes les femmes. Tu les hais et tu ne t'en caches même pas. Comment pourrais-je faire naître la moindre chose en toi ? Et si ce sont de mauvais sentiments dont tu parles, si tes lèvres qui glissaient sur ma peau te donnais l'envie de me violenter, tu sais que tu auras beaucoup plus de chance de te brûler que moi. »

    Il soupire, avec un petit sourire en coin. Il sait, mais lui n'a pas peur de la brûlure. Ce qu'il veut, à ce moment, c'est juste de quoi endolorir la blessure à l'intérieur de lui, et si pour ça, il faut se brûler, qu'il se brûle maintenant.

    « Fuis petite fille, tant qu’il en est encore temps... »

    Silence dans la pièce. Les yeux du prédateur dévisagent la proie, l'agneau bien armé, qui semble s'offusquer des paroles en silence, mais rien n'y fait. Pourra t-il seulement serrer sa gorge à l'en faire mourir? Pourra t-il seulement aimer voir ces lèvres bleuir de ne plus respirer? Non. Une bagarre aurait plus de gueule. Des bleus sur la peau, pour cacher les choses qui trahissent de l'intérieur, comme le battement trop irrégulier du coeur. Luke l'a pourri jusqu'à la moelle. Il le sait. Depuis longtemps déjà, il se nourrit des ressentiments à son égard. Il le déteste quand il voit qu'il part, s'esquive avec d'autres hommes, et les serrent dans ses bras. Pourquoi est-ce qu'il ose jusqu'à lui raconter combien son amant était fébrile dans la nuit, sans jamais poser ses yeux sur lui? Comment ose t-il ignorer la lune qu'est Matt et s'éprendre de quelques étoiles pâles? Il le déteste autant qu'il l'aime. Il le déteste et quelque part, il en crève. Les yeux sombre du serpentard découpe la gorge de la jeune fille, avec une douceur, avec une tendresse certaine. Cette gorge tant offerte. La caressait ou y mordre dedans.

    « Me ferais-tu mal ? »

    Il hausse un sourcil, immobile un instant. Sa main se crispe à son contact, mais elle ne fuit pas le contact et épouse sa gorge. Possessive. Elle ne se sert pas sur la peau, non, pas plus qu'elle ne la caresse. La main est là. C'est la seule chose dont peut être sûr Matt Hemmington. Cette main est là. Les yeux anthracite cherchent dans le regard de la belle une chose, mais il n'y trouve rien. Elle le défie en silence. Matt est un joueur d'échec, pas de poker. Il se tends à l'intérieur, parce qu'il n'est pas habitué à ce genre de chose. Pas habitué à ce que l'agneau se donne.

    « Je t'en pris. »

    Petit sourire en coin. Matt Hemmington se laisse aller, sa grande stature se rejette très lentement en arrière, épouse le dossier du fauteuil comme il semble s'avachir, mais c'est pour avoir de la distance entre eux deux. Elle est magnifique Andromaque. Elle est une constellation sombre à elle seule, elle est un gouffre, un trou noir qui attire et aspire les hommes. La main toujours sur sa gorge, elle se fait caressante comme le bout de ses phalanges remonte lentement sa gorge, ses doigts effleurant sa jugulaire et s'arrête sur l'arrête de son visage, juste en dessous de son oreille. Les yeux sombres dessinent à nouveau le contour du visage de la démoniste, puis il murmure, à voix basse, trop bas peut être.

    « Est-ce je suis beau Andromaque? Vraiment beau? » Silence, il reprends, penchant la tête sur la gauche. « Je ne crois pas. Sinon il poserait ses yeux sur moi. Sinon il verrait que je suis plus beau qu'eux. Que je suis là. Ça m'énerve. Parfois, j'aimerais le frapper. J'aimerais lui casser la gueule, qu'il devienne si laid qu'il n'y ait plus que moi qui puisse l'aimer. Et ce connard, il continue. » Sa main se ressert sur l'arrête du visage de la jeune fille, sensiblement. « Peut être que je suis juste fou. Même si il me considère comme un frère, ça n'empêche rien, pas vrai? Ça veut rien dire pour moi. »

    Nouveau silence, alors lentement il retire sa main de sur sa joue, laissant sa tête retombée sur la droite, posée à peine sur sa large épaule. Il ne regarde plus vraiment Andromaque, ou alors est-ce son fantôme qu'il voit? Il soupire, ennuyé, puis se re-concentre lentement. Il ne peut pas se laisser miner par la faiblesse. Ses yeux se reposent sur elle, détaille ses habits. Il a un petit sourire moqueur en coin, levant les sourcils en l'observant.

    « Tu m'accueilles en nuisette, et tu voudrais que je reste sage? » Il a un petit sourire en coin. « Je déteste les femmes. Mais j'ai des envies. Et toi, t'es pas une femme. T'es une démoniste. Une démoniste, en nuisette, sur mes genoux. Tu tenterais le diable? Je t'ai déjà dit de fuir. »

    Il a un petit sourire amusé en coin. Il parle sérieusement, mais il ne la violera pas. Parce que ce n'est pas son truc ce genre de chose. Parce que Matt Hemmington est un homme mesuré sur ses sentiments, qui aime à les contenir. Parce qu'elle est précieuse, et qu'on ne casse pas les choses précieuses.












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