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PROFIL & INFORMATIONS









Mascha Lulla Sasnauskas

Mascha Lulla Sasnauskas
POUFSOUFFLE. ► sixième année.
cap'taine.

► MESSAGES : 132
no one else could ever understand what it's like between us. #Sam 13 Nov - 12:13


KEITH & MASCHA



La fin de l’année. Ca se sent dans l’air. Même si ça ne se voit pas. Mai a rampé dans Juin. Dans le noir. Mais les élèves l’ont vu. Et personne, pas même la nuit grise et la tempête ne peut empêcher les élèves de sentir ce doux parfum de la fin de l’année. Ca sent les fruits, le soleil, les grasses mat’, les plages et les bains. Ca sent. Ca ne sera surement pas vrai. Mais on préfère y croire.
Mascha y croit. Elle est sur un petit nuage depuis quelque temps. Depuis que ses yeux, dans le brouillard de tous les jours croient déceler la chaleur du soleil de l’été. Mais si, ouvrez les yeux il est là. Il arrive. Il arrive dans son ventre. Cette lumière du soleil. Non pas le feu qui lui faisait mal. Ce n’est plus que de la lumière. Une lumière magnifique, qui donne juste envie de s’allonger, et d’attendre, attendre indéfiniment…
Le ventre de Mascha est bien rebondi maintenant. C’est très laid et en même temps très beau. Elle essaie à peine de de le cacher. Elle se sent un peu comme une baleine. Et pourtant, son déni a empêché son ventre de grossir plus qu’un dauphin. Mais baleine quand même, avec toutes les sensations bizarres qui vont avec. Bordel elle va devenir mère. C’est possible ça, à 16 ans ? Techniquement, oui. Elle en est l’exemple. Mais une sale fille-mère qu’elle va être, une fille qui sait pas être mère, qui préfèrera vivre sa jeunesse. Peut-être. Peut-être qu’elle s’y fera aussi. On ne sait pas. Elle ne sait pas. Elle n’y pense pas. Elle ne pense qu’à son doux ventre rebondi, qu’à ce doux parfum dans l’air qu’elle est finalement peut-être la seule à sentir.
Elle pense à quelqu’un d’autre aussi. Elle pense à son petit visage dans son ventre, et à son grand visage qu’elle n’a pas vu depuis longtemps. Quelle mièvrerie. Les hormones on dira. Ou l’amour, le vrai peut-être. Toutes ces choses que d’ordinaire son orgueil et son masque ne lui laisse pas s’avouer. Au diable, aujourd’hui. Et allons voir Keith.
La journée s’achève, les élèves rentrent tous dans leur salle commune, pour faire la fête dans le meilleur des cas, ou angoisser tous seuls. Mais Mascha sait que ce ne sera pas le cas de Keith. Il sera à la Bibliothèque c’est sûr. Le dernier. Toujours à rechercher des choses bizarres dans des bouquins. C’est comme si elle avait une petite boussole dans le ventre qui lui disait où il est. La Bibliothèque donc.
Mascha entre dans l’immense musée aux livres, et voit le regard réprobateur de la bibliothécaire, qui aimerait bien fermer plutôt pour avoir le temps de faire sa tisane ou d’aller coucher avec le concierge. Regard blasé en réponse. On n’embête pas une jeune fille enceinte ! Et de toute façon, la bibliothécaire ne ferme même pas, trop occupée à reluquer les fesses du plus sexy des préfets de Serpentard. Quelle joie va se faire Mascha de lui montrer ce que cette beauté de la nature a su lui faire à elle…
Il est là fidèle à lui-même, absorbé dans un livre. Il n’a pas entendu Mascha arriver, il n’a pas reconnu son pas allourdi par le ventre de baleine, et allégé par l’allégresse. Discrètement –ou pas- elle s’approche de lui. Et… « BANZAAAAAAIIIII !! » Elle se jette sur lui et lui met les mains sur les yeux, manquant de l’étouffer. « Alors, c’est quiiii…?! » Quelle façon kitsch de l’aborder, mais elle s’en fout, là en ce moment ça l’amuse. Là en ce moment elle s’en fout de son statut de cold freak bitch. Il n’y a que Keith là. Keith qu’elle n’a pas vu depuis qu’il s’est absenté, depuis une éternité. Keith qui lui a tellement manqué.









Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
no one else could ever understand what it's like between us. #Sam 13 Nov - 16:33


Si Keith était venu à la bibliothèque, pour lui c'était tout sauf par habitude. Pour lui il y avait trois ans qu'il n'avait plus hanté aucun lieu terrestre et même si d'après Matthias, tout cela n'avait duré qu'une poignée de minutes inquiétantes, le ressenti était bien là. S'il se trouvait assis exactement là où l'ancien Keith s'était toujours assis c'était par pur hasard. S'il se trouvait à potasser des manuels scolaires, ce n'était pas pour le fun de se dire "tiens cette année je vais m'arracher aux exams" mais plutôt parce qu'il n'avait absolument plus aucune idée de ce que pouvait bien contenir le programme scolaire. Ce qui était, avouez-le, un peu gênant avec les exams qui approchaient à grands pas.
Il n'avait pas oublié la magie au moins, c'était déjà ça.

« BANZAAAAAAIIIII !! Alors, c’est quiiii…?! »

Keith sursauta, retirant doucement les mains qui c'était posé sur ses yeux. Il hésita une seconde à se retourner, priant pour que ce soit un des visages qu'il avait vus ce matin même en allant en cours... mais non. C'était une très jolie fille, le visage rayonnant qui attendait derrière lui. Keith se leva, devinant d'avance qu'il allait saper son enthousiasme. Il passa une main dans ses cheveux, pas vraiment à l'aise:

« Euuh... une de mes amies? Enfin je suppose... », tenta-t-il avec un air affreusement sincère.

Le seul truc qu'il aurait pu dire de mieux que ça c'était, "une fille vraiment jolie" mais il n'avait pas vraiment envie de se prendre sa main dans la gueule, ni de voir son petit ami débarquer de nulle part pour lui démonter la gueule. Parce que c'était évident qu'il ne devait pas être bien loin. Enfin, si Keith avait eu une petite amie enceinte jusqu'aux yeux, nulle doute qu'il aurait fait mine de rien et aurait gardé un oeil sur elle, juste au cas où.
Le préfet de Serpentard eut un petit sourire gêné, jugeant que c'était peut-être le moment d'ajouter quelque chose. Il ne pouvait pas la laisser comme ça sans rien dire, surtout si c'était une amie à lui. Elle finirait par trouver ça bizarre:

« Ecoutes, te vexes pas mais je sais vraiment pas qui tu es. Je m'en excuse d'avance j'ai... »

... comme un trou de mémoire?









Mascha Lulla Sasnauskas

Mascha Lulla Sasnauskas
POUFSOUFFLE. ► sixième année.
cap'taine.

► MESSAGES : 132
no one else could ever understand what it's like between us. #Sam 13 Nov - 20:42


La Bibliothécaire va être sacrément vexée, quand elle verra que son fantasme quotidien a déjà foutu enceinte sa copine et ne réalisera jamais tout ce qu’elle s’imagine, se dit Mascha, alors qu’elle fait la blague la plus drôle du siècle à Keith. Elle s’attend déjà à ce qu’il retire doucement ses mains, le sourire aux lèvres et que ces lèvres il les pose sur les siennes. Un parfait petit couple. Un peu niais aurait dit Mascha quelques mois plus tôt, mais tellement adorable. Elle est sur son nuage que voulez-vous. Elle ne s’attend pas à ce que celui-ci s’évapore sous ses pieds. Oh non, pour une fois qu’elle est prête à tout, vraiment.
Ca commence bien, admirablement. Keith avec douceur retire ses mains qui lui bloquaient la vue. Mascha se laisse faire, s’attendant à revoir son sourire. Mais c’est un air un peu perdu, un air qu’elle ne comprend pas. Non, non c’est quand même pas repartis, tous ces doutes, toute cette peur, tous ces histoires de ventre, de trucs qu’on se fout dans le ventre. Oh, Keith, t’es gentil quand même. Mais Mascha oublie cette crainte qui lui vient, et d’un grand sourire, croit simplement l’avoir dérangé dans son travail. Elle s’avance pour se mettre devant lui, et ne lâche pas ses mains, avec de grands yeux pleins d’espoir. Sois un homme ! pense une petite voix au fond de sa tête.
« Euuh... une de mes amies? Enfin je suppose... » Le sourire de Mascha voudrait se briser. Mais après tout, vu la blague débile qu’elle vient de lui faire, peut-être en fait-il de même. Il joue son jeu. Oh allez ça peut être drôle. « Une amie oui, rien qu’une amie mon lapin, une amie très petite même. » En espérant qu’il comprenne la blague. Enfin c’est pas un benêt quand même. Quoique. On peut en apprendre tous les jours.
Un silence un peu pesant s’installe. Sourire gêné chez Keith. Sourire qui se délite chez Mascha. Mais t’es pas drôoooole… « Ecoute, te vexe pas mais je sais vraiment pas qui tu es. Je m'en excuse d'avance j'ai... » Il n’a pas le tps de finir sa phrase que SHCLACK ! La claque part toute seule. Et pas de main morte. C’est qu’elle s’est entraînée la Mascha, sur son équipe de Quidditch, leurs joues s’en souviennent encore.
Mascha voudrait s’enfuir en courant, et en pleurant maintenant. Comment il a pu lui faire ça, à elle ? Ca fait mal tout au fond. Comme une envie de vomir. Elle se détourne de son regard et se tourne vaguement vers la bibliothécaire. « Ca m’apprendra à faire confiance à des prêtres ! Toujours avec leurs soutanes alors qu’en fait c’est que des coureurs de jupons ! Ils vous foutent enceinte et après démerde-toi ! » Mascha devrait courir, s’enfuir, c’est ce que lui crie son cœur. Mais sa tête ne veut même pas croire que cette histoire est vraie. Elle se laisse tomber sur une chaise à côté, sanglotant de vraies larmes un instant.
Puis elle relève la tête, sourire aux lèvres. « Ahah, t’as failli me faire marcher ! » Grand sourire plein d’espoir. Oh pourvu que ce soit juste un rigolo. Sinon, elle sent déjà que les larmes qu’elle n’a pas feintes vont revenir. Ou pire encore.









Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
no one else could ever understand what it's like between us. #Lun 15 Nov - 20:57


Il était assez mal à l'aise face à cette fille, sans doute parce qu'elle gardait ses mains dans les siennes comme si... comme si...

« Une amie oui, rien qu’une amie mon lapin, une amie très petite même. »

Son lapin? Le surnom lui tira un frisson curieux. Son lapin? Il eut un petit rire, comme il trouvait ça mignon mais qu'il aurait préféré que ça s'adresse à un autre, puis lui retira doucement ses mains. Décidément il n'était vraiment pas à l'aise dans cette vie là. Il aurait voulu lui expliquer le pourquoi du comment, en essayant de la ménager un maximum parce qu'il n'aurait pas aimé s'entendre dire ça à la place de cette pauvre fille, mais elle ne lui en laissa pas le temps. A peine avait-il commencé à s'expliquer qu'il se prit une baffe. Pas une baffe de petite fille mais une bonne grosse gifle dont il se souviendrait sans doute. Le préfet de Serpentard recula, fronçant les sourcils ce qui lui donnait un air aussi sévère que celui du David de Michelange. Il retourna un regard interrogateur à la bibliothécaire qui avait l'air au moins aussi choquée que lui. Un petit bout de femme qui avait l'air toute jeunette et toute fragile. Vraiment pas de taille face à l'autre fille.

« Ca m’apprendra à faire confiance à des prêtres ! Toujours avec leurs soutanes alors qu’en fait c’est que des coureurs de jupons ! Ils vous foutent enceinte et après démerde-toi ! »

Keith fit brièvement signe qu'il s'occuper du "problème" mais la fille se met à pleurer et lui qui n'a pas un coeur de pierre en est sincèrement navré. Alors doucement, il pose sa main sur son épaule et se penche au dessus d'elle, comme il l'avait fait la toute première fois où ils s'étaient parlé d'ailleurs. Mais la fille lui offre un sourire beau comme un rayon de soleil.

« Qu'est-ce que... », c'est que ce cirque?
« Ahah, t’as failli me faire marcher ! »

Mais c'est un regard triste que Keith lui retourne parce qu'il sent bien qu'il va briser un coeur... Doucement il s'accroupit devant elle, comme on l'aurait fait devant un enfant et lui prend les mains, amicalement.

« Tu ne m'as pas laissé terminer. Ce n'est pas une mauvaise blague ou je ne sais quoi, je ne suis pas le genre sadique... enfin je crois, j'espère... », il soupira doucement et lui offrit un sourire doux mais un peu triste,« Pour faire simple je me battais contre un démon et ... je me suis réveillé sans savoir qui j'étais moi-même. Ne m'en veux pas de ne pas te reconnaître. Je n'ai plus rien de familier ici, j'essaye juste de reprendre à zéro. Je n'ai pas vraiment le choix d'ailleurs. Alors, si tu commençais simplement par me dire comment tu t'appelles... »

Maintenant il savait qu'elle allait pleurer mais... y avait-il une seule façon de le lui dire sans la blesser? Fort peu probable.









Mascha Lulla Sasnauskas

Mascha Lulla Sasnauskas
POUFSOUFFLE. ► sixième année.
cap'taine.

► MESSAGES : 132
no one else could ever understand what it's like between us. #Mar 16 Nov - 18:07


Mascha au fond, n’a jamais été si heureuse que maintenant. N’avait. Sur un nuage, la tête ailleurs, dans un autre monde. Un monde qu’elle ne connait pas. Un monde où tout ne brûle pas, un monde où le vent vient chatouiller les joues sans les frapper, un monde où on peut voler sans craindre de tomber. L’amour, la grossesse ? On ne saurait dire. Mais que pourrait-ce être d’autre dans la tête de Mascha Sasnauskas ? Des choses étrangères qui peuvent entrer dans la tête carbonisée de Mascha, il n’y a que ces choses-là, ces petites choses aujourd’hui si énormes, si enflées, que le jeune homme devant ses yeux a insinué en elle. Keith. Oh diable pourquoi est-ce toi qui vient briser ses ailes, toi-même qui les lui a collées ?
On dira que ce n’était pas ta faute.
Mascha espère voir un rire sur le visage d’ordinaire si calme de Keith, mais il n’y a rien. Sinon ce regard vertigineusement triste. Le même. Celui qu’elle croit avoir vu des millions de fois. Oh c’est juste lui, peut-être, lui encore et toujours égal à lui-même, ce Keith qui a posé sa main sur son épaule, qui l’a fait tant de fois. Le Keith au regard compatissant. Non pas le Keith au regard triste. Ce n’est pas le même tout compte fait. Car il y a un vertige, un abîme au fond de ses yeux. Un abîme où les yeux de Mascha se perdent. A force de regarder l’abîme dans ses yeux, peut-être les tiens sont-ils eux-mêmes devenus abîmes ? Peut-être a-t-elle aspiré, vampirisé ce qu’il y avait autrefois dans tes yeux. La certitude. La certitude que les choses allaient quelque part.
Keith lui prend les mains, comme on le ferait à un enfant. Comme on le ferait pour une demande en mariage. Ou non tout compte fait. Comme à un enfant, c’est ça. A un enfant qui ne sait pas. A un enfant à qui l’on va expliquer quelque chose qu’il ne savait pas. Les mains de Mascha se glacent, de cette appréhension qui tout au fond la paralysent. Mais ses yeux gardent un peu du feu qu’on leur connait. Ils font semblant, du moins. « Tu ne m'as pas laissé terminer. Ce n'est pas une mauvaise blague ou je ne sais quoi, je ne suis pas le genre sadique... enfin je crois, j'espère... » Sa bouche et tout son corps restent figés. Son visage se décompose, lentement, la matière et le feu s’en délite. Mais elle ne comprend pas. Toujours pas. Il y a quelque chose qui ne va pas.
Quelque chose ne va pas, non. Quelque chose dissone dans cette symphonie d’harmonie. Il y a comme un violon qui déraille, et qui fait dérailler tout le monde. Alors elle tend l’oreille. Elle écoute sans interrompre, pour la première fois peut-être. « Pour faire simple je me battais contre un démon et ... je me suis réveillé sans savoir qui j'étais moi-même. Ne m'en veux pas de ne pas te reconnaître. Je n'ai plus rien de familier ici, j'essaye juste de reprendre à zéro. Je n'ai pas vraiment le choix d'ailleurs. Alors, si tu commençais simplement par me dire comment tu t'appelles... » Le feu de son visage a disparu depuis bien longtemps, lavé éteint sauvagement par des seaux d’eaux, qui dans ses yeux veulent se déverser. Non. Ce n’est juste pas possible. Pas possible que des choses pareilles arrivent.
Sa main s’est levée, machinalement, dans un réflexe presque animal, de défense ou d’on ne sait quoi. Elle s’apprête à frapper, à s’abattre à nouveau sur une des joues de Keith. Mais elle s’arrête. A quelques centimètres de sa peau. Comme brisée dans son élan. Comme si Mascha n’avait plus de force pour frapper. Plus le courage ? Mascha. Tu n’es pas une fille qui se laisse faire. Mais Mascha tu peux aussi essayer de comprendre les autres, de ne pas être cette affreuse chose sauvage qui frappe et griffe et brûle dans tous les sens. Une la rivière d’eau a coulé dans son bras et en a éteint tout le feu. « Non… Ce n’est pas… possible… »
Et elle fond en larmes. Sans plus essayer de se retenir, de feindre quoi que ce soit. Les larmes sont venues, aussi spontanément que le feu. A la simple idée que comme ça, d’un claquement de doigts, on ait pu tout effacer. Plus rien. Plus rien de tout ça. Plus rien des dix-sept ans de sa vie. Plus rien de tout ce qui a compté pour lui. Plus rien de Mascha, plus rien même de son enfant à venir.
Tout ça c’est trop d’un coup. Sans aucune retenue les larmes submergent Mascha. Courrez, tous ! le barrage à cédé ! Et as que celui dans ses yeux. Un peu plus bas, beaucoup plus bas. De l’eau qu’elle sent tomber d’en bas. Violemment. C’est comme si d’un coup toute l’eau se déversait à cet endroit, et qu’il n’y en avait plus dans ses yeux pour pleurer.
Mascha blêmit. Elle ne bouge pas, ne sait absolument pas quoi faire, ne sait même pas ce qu’il se passe vraiment. « Keith, je crois que… c’est le… moment. » Elle essaie de se lever mais se rassoit bien vite. Cela lui permet juste de constater qu’elle est en train de tout mouiller. « Euh… peut-être je perds les eaux ? » dit-elle sur un ton candide et enfantin. Non non elle ne se rend pas vraiment compte de la situation catastrophique dans laquelle ils sont jetés.
Euh on appelle qui dans ce cas ? Les médecins ? Les pompiers ? La police ? Le Prince Charmant ? Le Père Noël ? On peut crier déjà. Mais ce n’est qu’un tout petit cri ridicule qui s’échappe des lèvres de Mascha. Et puis d’un coup dans cette situation d’urgence, Mascha se souvient de sa question, et avec un grand sourire démesuré elle y répond enfin. « Ah, en fait, je m’appelle Mascha, si tu te souviens pas. » Mais ça ne résout rien. Surtout pas l’arrivée imminente du bébé.









Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
no one else could ever understand what it's like between us. #Mar 16 Nov - 19:26


La fille s'est remise à pleurer. Qu'aurait-elle pu faire d'autre à la vérité? Rien. Keith ne pouvait que s'imaginer à sa place, enceinte d'un garçon qui ne se rappelait même pas d'elle. Il était gêné, il avait même honte. Si ça n'avait été ces trois ans de bonnes vertus, il s'en serait vraiment voulu à mort mais là, il ne pouvait que constater en sachant que personne n'y était pour rien. Quand elle lève la main il ne cille pas, et s'il ne tend pas non plus l'autre joue, quelque part il se dit que c'est son droit, tout ce qui lui reste à elle, d'être en colère.
Pendant un instant il pense à la prendre dans ses bras puis finalement il se demande si c'est vraiment une bonne idée... sans doute pas. Mais en l'espace de quelques minutes, il n'était plus temps de se poser toutes ces questions. Keith compris sans doute avant Mascha, ou en même temps qu'elle. Rien qu'à sa mine blême.

« Keith, je crois que… c’est le… moment. »
« C’est le moment? »

Leurs phrases s'embrassèrent, terminant en même temps. Tout d'un coup une pression énorme leur tomba dessus. La bibliothécaire accourut voyant que quelque chose ne tournait pas rond.

« Euh… peut-être je perds les eaux ? »
« Je t'emmène à Ste Mangouste. »
« Essayez de respirer calmement, je vous excuserai auprès de la Directrice. Tenez. », fit la douce jeune femme en donnant une petit sachet bleu à Keith tout en lui désignant la grande cheminée.
« Merci. »

Le Serpentard se pencha sur la jeune femme qui venait de perdre les eaux, comme le prince charmant qu'il n'était pas. Doucement, il la souleva dans ses bras, se dirigeant vers la cheminée de la bibliothèque.

« Ah, en fait, je m’appelle Mascha, si tu te souviens pas. »
« Mascha... C'est un joli prénom. », répondit-il au bout d'un sourire tendre,« Ca va comme ça? », demanda-t-il pour s'assurer qu'il ne lui faisait pas mal.

Il faisait de son mieux pour la mettre à l'aise. Peut-être que tout ça n'était qu'une énorme connerie, peut-être même que ce n'était pas sa copine... non ça c'était tiré par les cheveux (quoique pas impossible). Keith la tenait contre lui, à peine serrée contre son coeur. De l'autre côté de la cheminée, l'immense hall blanc de la salle d'attente de Ste Mangouste. Keith échangea un regard avec Mascha et la posa doucement dans un fauteuil, lui annonçant qu'il revenait. Il prit la direction de l'accueil expliquant brièvement la situation. Pendant ce temps, une petite vieille à côté de Mascha:

« Dites-donc vous en avez de la chance, gueule d'ange et attentionné en plus. Petite veinarde... »









Mascha Lulla Sasnauskas

Mascha Lulla Sasnauskas
POUFSOUFFLE. ► sixième année.
cap'taine.

► MESSAGES : 132
no one else could ever understand what it's like between us. #Jeu 18 Nov - 22:40


Des phrases qui s’embrassent rappellent des lèvres qui s’embrassent. Les yeux de Mascha auraient pu se remplir de larmes au retour de cette sensation, de ces souvenirs dans son corps, sous ses yeux, dans tous ses sens, sur ses lèvres. Mais la situation est au dramatique, et plus vite qu’il n’en faut pour une larme de couler, Keith a déjà pris la situation en main. « Je t'emmène à Ste Mangouste. » Toujours là. Toujours ce qu’il faut. Toujours prêt à tout. And i couldn’t help but fell in love again.
Elle ne peut se rendre compte de la gravité de la situation. Tout ce à quoi elle pense, c’est à son regard, à la dernière fois où il l’a posé sur elle. Cette fois où il y avait tant d’amour. Mais aujourd’hui, il n’y a plus d’amour. Il y a quelque chose pourtant. Il y a le Keith qu’elle connait, celui qui prend dans ses bras les jeunes filles en détresse. Il en ferait de même avec toutes les autres. Mascha n’est plus rien. Tout s’effondre alors. Elle n’a même plus la force de se porter elle-même, ni de porter son enfant. Le désespoir vient vider ses yeux et les couleurs de son visage, blêmissant sa peau.
Comment peut-il être si près, jusqu’à la porter dans ses bras, et être si loin, de son cœur ? Pourquoi n’est-elle plus que la seule à aimer dans ce cœur qu’ils avaient partagé? Les questions se pressent s’entremêlent, elles font mal, elles font mal aux yeux et cognent contre les paupières avec leurs larmes. Mais la pire de toutes c’est celle-là surement : Est-ce que tout est perdu ? Il faudrait recommencer tout depuis le début. Tout. Absolument tout. Tout réécrire, à deux. Car c’est comme si Mascha savait tout son texte, et que Keith se retrouvait jeté abruptement sur la scène sans aucun souffleur. Tout est à refaire. Mais cela peut-il se refaire comme avant ? L’amour ce sont des choses si étranges et si incompréhensibles. Mascha, transpirante de cet amour, ne ferait surement que l’ennuyer. Comment faire renaître ce sentiment ? Ce sentiment qui par hasard leur est venu, ce sentiment qui par hasard l’a quitté. Si elle au moins avait de même tout oublié, peut-être pourraient-ils repartir depuis le tout début. Mais Mascha a tout le poids des années sur son corps, au fond de son ventre. Trop de poids qu’elle ne peut soutenir.
« Mascha... C'est un joli prénom. » Peut-être pourrait-on y arriver. « Ca va comme ça? » Sourire triste. Ne plus penser à rien. Ne plus penser à toutes ces choses qui font mal. Vivre peut-être. Ou donner la vie. Et mourir. Peut-être, elle l’envisage. Et puis elle l’oublie. La mort elle l’a oubliée. Elle s’en souvient. C’était dans ses bras aussi. C’est toujours dans ses bras. Elle n’y peut rien. Elle ne comprend pas ce qui se passe. Avec lui avec tout. C’est tragique. Cela peut être tragique. Cela lui fait peur. C’est catastrophique même. Mais c’est tragi-comique. Drôle dans cette tragédie. Drôle parce que c’est vraiment la chose la plus folle qui pouvait arriver. L’amnésie subite. L’accouchement subite. Mascha se met à sourire. Peut-être à rire. Se souvenant de son rire.
Et le temps de sourire elle a oublié, et il l’a déposée sur un lit de l’hôpital, pour aller chercher de l’aide. Comme sous l’emprise d’une substance grisante, Mascha brandit un grand sourire apaisé, tout tourné, dévoué vers la porte que Keith vient de franchir. Mais une tête vient se mettre devant elle, entre elle et la porte à qui elle voue un culte dans sa tête. Mascha fronce les sourcils. La vieille dame ne sait pas que c’est mauvais signe. « Dites-donc vous en avez de la chance, gueule d'ange et attentionné en plus. Petite veinarde... » Ni une ni deux comme un réflexe, elle attrape sa baguette, qui brule en son extrémité d’une étincelle qui ne demande qu’à être feu. Elle a retrouvées ses forces son feu. Un instant. Sans raison, apparemment. Car on n’agresse pas quelqu’un qui vous fait un compliment. Ça semble être un compliment. Mais ça fait mal, et ça donne envie de tout brûler. « Te mêle pas de ma gueule d’ange et de mes affaires sinon je crame tes cheveux. » La petite vieille jusque là figée par la surprise et la terreur s’enfuit en courant. « Dis donc, la jeunesse de nos jours !! » lui crie t’elle, telle une furie, en s’éloignant. « Je t’ai entendue ! Je te ferais un bûcher pour toi toute entière ! » The good old Mascha’s back. Elle se lèverait bien pour mettre ses menaces à exécution, et commence déjà à s’asseoir sur le lit, mais un vertige la fait vaciller et blêmir à nouveau, pour retomber sur le lit. Tristesse. Mais quand même. L’idée d’en revenir à ce bon vieux feu, et elle se sent purifiée de l’intérieur, comme vivifiée. Comme prête à endurer les douleurs de l’accouchement. Et les douleurs de la vie tout court. Oh, au pire, elle fera brûler Keith. Plus de problème comme ça.









Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
no one else could ever understand what it's like between us. #Sam 4 Déc - 10:54


Keith se retourna entendant que ça castagnait derrière lui. Il leva un sourcil - curieuse cette fille (enfin il croyait) - puis il finit de raconter son problème à l'infirmière-réceptionniste. Elle le renvoya auprès de sa "femme", ce qui fit tilt au serpentard. Etaient-ils mariés? Avaient-ils au moins le projet de...?
Il retourna dans la salle d'attente, remarquant un changement sur le beau visage de Mascha:

- Quelque chose ne va pas?, demanda-t-il, toujours attentif.J'ai réussi à faire en sorte qu'on nous fasse pas attendre...

Comme il disait cela, deux infirmières approchèrent et firent assoir Mascha dans un fauteuil ultra confortable qui avait l'avantage de "marcher" tout seul, vers la chambre qu'on avait préparer en express pour la future jeune maman. Keith suivit, la tête bourrée de questions. Toujours des questions. On aurait dit que la vie n'était qu'un immense point d'interrogation. On les fit passer entre deux miroirs magiques, censé détecter les anomalies. Keith eut un petit rire amusé en voyant une Mascha avec deux petites choses lovées l'une contre l'autre dans son ventre. Un autre père aurait carrément flippé de voir qu'il y avait deux et non pas un enfant. Mais les anges devaient avoir traficoté quelque chose dans le système de Keith Whiteley parce que lui, semblait plutôt bien prendre les choses. Il était inquiet, mais pas du nombre, ni du fait qu'il allait devenir père. Il avait le sentiment de s'y être préparé même s'il n'en gardait absolument aucun souvenir. En revanche, comme il regardait Mascha, il ne se regarda pas lui même et sans le cri d'horreur de l'infirmière à côté de lui, il n'aurait sans doute rien remarqué:

Infirmière - Oh Merlin quelle horreur!!!!

Keith leva un sourcil, un brin dédaigneux. Quelle horreur ce n'était pas vraiment ce qu'on demandait à une infirmière de diagnostiquer, sur le coup il se demanda s'il pouvait faire confiance à Sainte Mangouste pour s'occuper d'une jeune femme enceinte, puis il regarda ce qui avait fait blêmir la pauvre fille. Dans le miroir, tout son squelette transparaissait comme une anomalie ambulante, gravé de petits signes bizarres. Passé la surprise, l'exorciste reconnaissant pertinemment bien les "graffiti" sur ses os retrouva son calme.

- Ecoutez, ce n'est rien du tout...
Infirmière - Mais vous plaisantez!!! Je vous envoie d'urgence en... en...
- Je ne vais aller nulle part., ordonna-t-il si fermement qu'aucune des deux infirmières ne lui opposa quoique ce soit, ma... femme va accoucher, c'est d'elle qu'il faut s'occuper.

Au moins il avait été clair. Il eut un petit regard pour Mascha, pour voir si elle prenait bien ou mal ce qu'il venait de dire. Ils arrivèrent dans une chambre et le fauteuil se transforma en lit confortable. Puis on les laissa seuls.









Mascha Lulla Sasnauskas

Mascha Lulla Sasnauskas
POUFSOUFFLE. ► sixième année.
cap'taine.

► MESSAGES : 132
no one else could ever understand what it's like between us. #Dim 12 Déc - 9:44


Quelque chose a encore brulé en Mascha, mais les pompiers sont arrivés à temps. Ca commence à devenir redondant d’être une alarme incendie perpétuelle. Il faudrait penser à se renouveler. Mais si ce n’est pas le feu, c’est un déluge d’eaux glacées qui n’aspirent qu’à l’engloutir. Ca ne doit pas arriver non plus. Qu’a-t’elle fait pour être ainsi jouet d’éléments contraires et franchement, carrément flippants ? Tout ça pour être différente. Des conneries ouais. Elle avait pensé que Keith guérirait ça. Mais rien n’est simple. Plus rien n’est simple. Suffirait-il peut-être d’oublier, et de tout recommencer ? Tout refaire, peut-être.
Keith revient, et Mascha sent ses yeux s’agrandir et s’enflammer d’une lueur triste. Qu’est-ce que c’est niais, d’être amoureux. Elle aurait dit ça il y a quelques mois. Mais maintenant… On s’en fout après tout. Tout ce qui compte c’est qu’un bébé va bientôt sortir. Ne plus même penser au bordel métaphysique causé par on ne sait quelle force perverse dans la tête de Keith, et par conséquent dans la sienne. « Quelque chose ne va pas? » Sourire niais. Espérons que ça passera comme ça. Mascha pense bien qu’il ne vaut mieux pas dire qu’elle vient de glacer le sang d’une pauvre vieille femme. Le Keith qui avait toute sa tête n’aurait pas approuvé non plus. Certaines choses sont mieux passées sous silence. « Rien, ne… t’inquiètes pas. » Rien. Voila, rien. C’est la conclusion de cette journée. Ça va finir, ça va bientôt finir, ça va peut-être finir.
« J'ai réussi à faire en sorte qu'on nous fasse pas attendre... » Aussitôt, comme si Keith était un habile chef d’orchestre, deux infirmières s’approchent et déplacent Mascha, qui se sent plus lourde et imposante et encombrante qu’un éléphant, sur un fauteuil qui se met à avancer tout seul, magiquement. Un peu secouée et surprise, Mascha attrape la main de Keith. Elle fait ça sans y penser, sans penser que ça pourrait le gêner. Elle a juste un peu peur, même encore de ces choses magiques. Surtout des choses magiques.
On les conduit à travers les couloirs jusqu’à passer devant un miroir. Ce n’est pas un miroir normal, Mascha s’en rend compte bien vite. Elle peut voir son squelette, l’intérieur de tout son corps en lieu et place de son reflet. La nausée lui vient. Malaise qui s’accentue quand ses yeux descendent jusqu’à son ventre ou non pas une mais deux formes semblent barboter tranquillement. Deux. C’était pas prévu ça. …Enfin, ne dit-on pas que deux c’est mieux ? Pour chercher la réponse à cette question qu’elle n’énonce même pas, Mascha lève sa tête vers Keith, dont elle n’a pas lâché la main, mais à la vue de son corps décortiqué par le miroir magique, son ventre et tout son corps font un bond glacé. Marqué, strié, parsemé de traces étranges. Une guerre. Comme si une guerre s’était faite sur ses os, sur tout son corps. D’aussi loin que remonte ses souvenirs, Mascha ne pense pas en être la cause, tout de même. « Oh Merlin quelle horreur!!!! » Les infirmières ont visiblement vu la même chose, ce qui peut-être non plus, n’était pas prévu. Que de surprises aujourd’hui, dis donc !
Mascha ne parvient pas à mettre ses idées et sa bouche en place pour dire quelque chose, et tel un vaillant chevalier, c’est naturellement Keith qui prend la situation en main. « Ecoutez, ce n'est rien du tout... » Ce n’est pas rassurant, quand même. Mascha aussi ça lui fait peur ces choses. « Mais vous plaisantez!!! Je vous envoie d'urgence en... en... » Enfer ? C’est peut-être ce qu’elles voulaient dire. Mais Mascha ne doit pas présupposer comme ça des gens. « Je ne vais aller nulle part. Ma... femme va accoucher, c'est d'elle qu'il faut s'occuper. » Sa femme ? Etrange sensation. Sans que Mascha ne puisse conclure qu’elle soit bonne ou mauvaise. Juste étrange. Maître mot de la journée.
Les yeux de Mascha sont un peu perdus. Mais rien ne peut entacher la confiance aveugle qu’ils ont en Keith. Sa femme ? Et bien, s’il le veut, si c’est mieux ainsi, on pourra jouer à ce jeu-là.
On les laisse seuls, enfin, et à peine la port s’est elle fermée que Mascha, allongée sur le lit tente de se redresser, ou du moins de se rapprocher de Keith, et précipitamment, sa langue se délie, non pas inquisitrice, mais inquiète. « Keith, c’est quoi ces marques sur ton corps ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Ca a à voir avec ta mémoire ? Ah mais alors, peut-être que tu ne sais pas… » Sa voix se perd. Encore dans le vide intersidéral de cette mémoire, de ces souvenirs qui ont disparus, grands de sable aspirés dans le fond d’un sablier. Ce sablier, peut-être un jour se retournera-t’il ? On ne peut le savoir. Non. Peut-être sera-ce toujours ainsi. Un vide à combler, recombler. Mais ce n’est pas juste. Ce n’est pas égal si Mascha, elle, sait tout, quand lui ne sait rien. Un projet un peu fou alors, commence à germer dans sa tête. « Peut-être… je pourrais… tout oublier moi aussi. Recommencer tout à zéro. Tous les deux. Et on verra ce qui se passera. Plus rien, plus de souvenirs. Il y a tant de choses que je préférerais oublier. Recommencer mieux. » Tout oublier. Redevenir des pantins de chair à façonner à nouveau. Se façonner ensemble. Belle idée. Mais Mascha a oublié quelque chose. Elle ne peut tout laisser tomber. Car il y a quelque chose qui la ramènera toujours au passé. Sa main descend sur son ventre, qu’elle peut sentir s’agiter. « Mais… Il y a les deux… » Enfants ? Elle n’arrive pas à se faire à l’idée. Elle, maman. Elle n’est peut-être pas encore prête. Et elle ne veut pas les abandonner pourtant. « Je n’aurais pas dû dire ça, non, ce n’est pas faisable, ce n’est pas une bonne idée. »









Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
no one else could ever understand what it's like between us. #Dim 19 Déc - 15:20


Il l'observe sans en avoir l'air. Curieusement de sa mémoire, lui n'a garder que les lectures saintes, à moins qu'il n'en ait désormais une connaissance intrinsèque. Il ne s'était pas vraiment posée la question. Il le savait c'est tout. Il savait la piètre opinion des ministères devant la femme libre, comme si l'homme n'avait pas les mêmes faiblesses, les mêmes défauts. Il la sentait égarée sans vraiment s'expliquer ce qui lui faisait dire ça. L'évidence même peut-être. N'aurait-il pas été aussi perdu si leurs places avait dû être échangées? Sans doute si.

« Keith, c’est quoi ces marques sur ton corps ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Ca a à voir avec ta mémoire ? Ah mais alors, peut-être que tu ne sais pas… »

Il sourit. Si calme. Il ne peut qu'être rassurant... ou inquiétant. Qui peut se montrer si calme quand il attend que son enfant arrive? Quand il a perdu sa mémoire? Quand il ne peut-être sûr de rien? Seulement lui peut-être. Il pose ses yeux verts sur elle.

« C'est un sceau énochien... Compliqué. Mais ça n'a rien de néfaste, c'est ce qui me permet d'être à côté de toi aujourd'hui. », il se rassombrit un instant mais poursuivi, « Tu dois me faire confiance, je ne suis pas fou. Je n'ai peut-être plus rien de mes souvenirs, mais je suis encore moi. Exactement le même qu'avant. »

Dans le fond, il n'en savait rien lui même. Après tout, l'expérience influence l'être mais si l'on raye l'expérience pour laisser l'être s'exprimer dans autre chose, alors est-ce que l'être n'est pas susceptible de ne pas suivre exactement les mêmes voies? De ne pas retrouver le chemin de ce moule qui fera de lui la réplique exacte de ce qu'il était? Incertain. Qu'aurait-il pu être d'autre? Mais il n'était pas là pour avoir une vie à lui, du moins pas en priorité.

« Peut-être… je pourrais… tout oublier moi aussi. Recommencer tout à zéro. Tous les deux. Et on verra ce qui se passera. Plus rien, plus de souvenirs. Il y a tant de choses que je préférerais oublier. Recommencer mieux. » Il fronça légèrement les sourcils. « Mais… Il y a les deux… Je n’aurais pas dû dire ça, non, ce n’est pas faisable, ce n’est pas une bonne idée. »
« Il y a d'autres manières de guérir de ce que l'on aimerait oublier. Je te le promets. Je voudrais ne pas avoir à t'imposer ça, mais ce n'est qu'un mal pour un bien. Nous pourrons recommencer de zéro, c'est une promesse que je te fais. On réapprendra à se connaître, et qu'importe les chemins que nous prenons, je ne serais jamais bien loin. », il lui posa un baiser sur le front, toujours tranquille et sûr de lui.

Ca n'avait rien d'une réaction normale, voire humaine, ce calme olympien. Mais il n'en avait pas vraiment conscience. Il était simplement naturel, apaisé parce qu'il avait vu de l'autre côté du voile, sans pour autant en garder de souvenir précis.

« Ne te poses pas tant de questions. Tu devrais te détendre maintenant... »

Avant que le travail ne commence. Il posa une main douce et chaude sur son ventre rond, avec un sourire. Quelle étrange perspective.










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