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| HEADS ARE A SCIENCE APART - {PV Matt` | |
| PROFIL & INFORMATIONS |
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InvitéInvité
Mer 3 Nov - 18:39 |
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| HEADS ARE A SCIENCE APART.
« Les histoires heureuses sont des histoires qui ne sont pas encore terminées. Mon père se plaisait à répéter cette phrase alléchante, rien que pour le plaisir de rejoindre un monde toujours plus défaitiste. Il n'était en rien pessimiste, d'ailleurs, c'était plutôt un joyeux luron qui s'entêtait à vouloir afficher un sourire des plus macabres, mais qui n'avait au final que le goût hilare de la bêtise. Ses ambitions n'étaient que de douces illusions, il n'a d'ailleurs jamais rien fait d'admirable dans sa vie. Et pour cause, il n'a en aucun cas participé à l'embellissement de la fortune familiale. C'est bel et bien ma mère qui est à l'origine de toute notre richesse. Mais outre le fait qu'elle soit la descendante directe de puissants sorciers, je n'en sais pas plus sur elle, qu'elle ne doit en savoir sur moi. C'est à la limite même si son visage ne m'est pas étranger. »
Il traversa les innombrables couloirs du château, son livre d'Étude des Runes amoureusement soutenu par ses bras, croisés. L'atmosphère se voulait tendue : le soleil laissait place au crépuscule enchanteur, qui malheureusement, donnera bientôt naissance à la nuit. Fraîche, douce mais pourtant si lugubre, aux yeux de Tomas, elle ne représentait pas moins qu'un énième obstacle à éviter. Ou plutôt, qu'il désirait éviter, ce qui est bien évidemment impossible. Songeur, son regard se plongea dans un vide certain. Il pensait à ses parents, plus particulièrement sa mère. Non, elle ne lui manquait pas, bien au contraire, mais sa curiosité semblait n'avoir d'attention que pour elle. Les questions, bien que simples à comprendre, étaient incalculables. Le mystère plane du côté maternelle de la famille. Soit-dit en passant, du côté du père, la seule chose intéressante à retenir est que l'arrière grand oncle de Tomas –Décédé– était un dangereux criminel de son époque, bien naturellement oublié, aujourd'hui. Et si, donc, sa mère possédait des pouvoirs extraordinaires ? Serait-elle une mangemort dans le secret ? Non, elle ne voit aucun intérêt à se ranger du côté des forces obscures, déjà que son compagnon l'agace aux plus hauts points avec ses lubie tortueuses. Peut-être alors, possèderait-elle un don extraordinaire, qui se transmet de génération en génération ? Tomas sourit, comme un enfant s'imaginant devenir un super héros. Enfantin, certes, mais adorablement naïf.
Il quitta les murs de Poudlard, n'ayant à cet effet qu'un unique réflexe : frissonner. De jour en jour, le temps venait à se refroidir, nous rapprochant toujours plus du vigoureux hiver, tant redouté par Tomas. Frileux de nature ? Oui, il en convient. Cependant, la faute n'est pas seulement due à cette saison ardue, bien loin de là. L'adolescent avait lui-aussi son lot de responsabilité, la première étant naturellement de s'habiller chaudement. Qu'en était-il donc ? Le blond était simplement vêtu d'un T-shirt blanc, lui-même couvert par un gilet fin, rouge. Manche relevée, on voyait sensiblement bien la chaire de poule se démarquer de sa peau, habituellement si lisse. En guise de bas, un pantalon en Jean, à la mode des moldus si je puis-dire : à savoir troué, délavé. Pour fin des chaussures de type tennis, printanières, fines sans conteste et de teinte s'apparentant à un noir usé, oscillant presque avec le gris. Aucune écharpe pour lui éviter d'attraper froid à la gorge, et encore moins des gants, ou un bonnet.
Sans le vouloir, ses pensées guidaient ses pas. Il ne savait pas où il allait, certes, mais il ne se posait pas non plus la question. Il marchait, c'était indéniable, il saura bien où il se trouve une fois arrivé à destination. Le seul but qu'il ressentait en cet instant présent, était la recherche active d'un coin tranquille, ni plus ni moins pour bouquiner en paix, la bibliothèque étant assiégée par les élèves de l'école ayant pris du retard dans leurs devoirs. Aveugle à ce point là ? Non, il n'est simplement pas conscient que son instinct est en vérité lui-même guidé par un don. Don qui est à ce jour, encore inconnu. La nuit tombant doucement, les pas du blond se hâtèrent, débouchant dans un coin, pas si reculé du château, mais pourtant bien caché. Il s'avança prudemment, reprenant enfin ses esprits, heureusement délivrés de ses songes. Un bruit attira son attention, curieux, mais à la fois méfiant, il s'approcha doucement de ce qui semblait être le tronc d'un gigantesque arbre, sûrement centenaire, voire même beaucoup plus. Pas à pas, son champ de vision s'agrandit, jusqu'à découvrir ce qui semblait être une petite clairière. Il sortit de l'ombre prudemment, s'avançant toujours plus, guidé par un sentiment étrange, jusqu'à tomber nez-à-nez avec un étudiant, armé de sa baguette. Réflexe premier, il se servit de son livre comme d'un bouclier. Et pour cause ! L'inconnu lança un sort droit sur lui. | |
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InvitéInvité
Ven 19 Nov - 15:56 |
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| Bien que l’on ne lui eût jamais franchement dit, Matthew n’était en aucun cas quelqu’un de déplaisant à voir. Ses larges iris turquoises, profonds et calmes comme une mer d’automne, déposaient le regard du jeune homme avec une sorte de sagesse informe et inconsciente ; sage d’être ignorante. Une sorte d’innocence s’y reflétait, presque pure ; une modestie, fruit de la saine décence née de son adolescence sans tache, sans épreuve, miséricordieusement épargnée de la souffrance réelle d’une solitude totale et impassible, où l’immuable oubli d’un monde pourtant rude et, bien souvent, impitoyable envers les plus faibles n’existait pas. Sa coiffure, modeste et discrète, se pliait à ses volontés sans rechigner, peignée avec aisance et simplicité, tout comme celle de son saint homme de père, qui, sans avoir à remettre ses cheveux en place à l’aide d’un sortilège ou d’une brosse, conservait une mèche de cheveux bruns foncés, propre et agréable. Il était souvent arrivé à Matthew de faire face aux assauts impassible du redoutable acné mais, grâce aux avancées concluantes de la recherche dermatologique magique de ces dernières années, faire face aux rejetons disgracieux de la peau, bien propres à l’adolescence, n’était plus un problème dans la société des étudiants de Poudlard. Ainsi dépourvue de ce poids esthétiquement horripilant, la peau claire de son visage ne subissait plus leur joug ô ! combien intempestif. Seuls, quelques une poignée de grains de beauté noisettes, discrets mais notables, égayaient humblement sa physionomie modérément mûre, sans barbe ni un semblant d’embryon de moustache, aux cernes délicates et aux lèvres modérément fines. Il conservait un certain physique d’enfant, qui restait présent mais ne le tourmentait pas ; il grandissait avec aisance, sans quelconque handicap et bien malgré une constance apparente d’un physique relativement junévile, la progression de sa croissance évoluait sans l’ombre d’une difficulté et l’on estimait son âge sans se tromper. Le fait que la gente féminine, qu’il admirait beaucoup et affectionnait d’un amour romantique adolescent, ne l’ait jamais véritablement remarqué, provenait sans aucun doute de sa simplicité physique, omniprésente dans chacun de ses traits et chacun de ses membres. Il n’était pas un apollon, il n’était pas un hercule, il n’était pas non plus exceptionnellement grand ou spécialement souple ; il apparaissait un peu frêle, plutôt maigre. Sa force résidait entièrement dans son endurance psychologique, qui ne lâchait prise seulement quand le corps s’avouait définitivement vaincu, une défaite bien tardive et, souvent, lorsque l’essoufflement du corps était indéniablement entier. Une défaite que Matthew apprit encore à retarder au cours de ses intenses entraînements aux sortilèges de duel et au jeu de jambe adapté à cette pratique et, surtout, à ceux du Quidditch, bien plus physiques. Grâce à ces deux intenses activités et à son adoration si particulière des pommes, Matthew parvenait à rester en forme, calme, sain et raisonnablement svelte, et l’impression répandue d’une quelconque fragilité fébrile n’est, à ce jour, plus d’actualité.
Au-delà du simple besoin de conserver une apparence et une condition physiques convenables, Matthew n’était poussé à poursuivre ses travaux de progression aux sorts de duels qu’en raison d’une capricieuse utopie personnelle, celle de briller, un jour ou l’autre - et de manière sérieuse - aux duels de sorciers, ce noble art de la magie vieux de plusieurs millénaires. Matthew les connaissait tous, ou presque. Stupéfix, Flipendo, Expelliarmus, Protego, Finite, Reverso, Levicorpus, Rictusempra, Incarcerem, Diffindo, Incendio, Aguamenti, Destructum, Lumos Solem, Freezio, Accio… et encore ! ce n’étaient que les plus célèbres. Tant de possibilités et d’assauts, tant de contres et de renvois, l’art de l’affrontement magique, requérrant une maîtrise pratique et théorique à toute épreuve, un mental d’acier et, bien entendu, une haute condition physique et psychologique incluant une endurance et un contrôle de soi suprêmes, n’en avait pas fini de dévoiler toutes ses incroyables facettes. Second sport favori du monde magique, digne initiation aux difficultés de la vie réelle, le duel, universellement connu et pratiqué, avait, depuis toujours, extrêmement fasciné Matthew Brightside. S’étant découvert un certain don pour l’art en question et une réussite scolaire applaudie aux sortilèges et enchantements, il fit un choix décisif : celui de ne jamais lâcher prise et d’y progresser, sans relâche. Cette décision, intensément réfléchie, entra péniblement en résonance avec sa toute première découverte de réussite extrascolaire : le Quidditch.
Poursuiveur de talent, joueur agile, teigneux et toujours affamé de victoire ou de sensations fortes, Matthew, aussi frêle pouvait-il paraître pour ce rude sport tant populaire, violent et dangereux, avait depuis sa plus tendre enfance dévoilé une certaine forme de virtuosité dans l’art de voler et de viser les anneaux d’or, ou de se faufiler parmi les balais adverses. En effet, Batteur pitoyable, Gardien médiocre et Attrapeur imprécis, sa force au jeu du Souafle ne put définitivement plus être remise en question avec son admission dans l’équipe de Gryffondor, en tant que cadet de la troupe écarlate, où son utilité stratégique de base auprès de ses coéquipiers résidait essentiellement dans un statut de « libero », clef décisive entre le récupérateur du Souafle et l’assaillant initial. De façon secondaire, il intervenait aussi pour bloquer les passes adverses, déranger l’ensemble des autres joueurs (Attrapeur adverse inclus), faire avancer la progression et la maîtrise du Souafle globales de l’équipe, appâter les Batteurs et les Cognards et éventuellement passer à l’attaque directe ou au tir, mais plus rarement. Il ne servait au blocus défensif direct face aux assauts collectifs ou individuels adverses qu’en ultime recours, jugé physiquement et stratégiquement bien plus apte au rôle de « passeur », de « gêneur » et de « fonceur » qu’au rôle de « vigile », de « castagneur » ou de « pointe de flèche », ce qu’il ne contredit jamais. Il n’avait tout simplement pas le profil convenable pour ces tâches supplémentaires.
Bien que toutes ces capacités apparussent très intéressantes aux yeux de l’ensemble de l’équipe des Griffons pourpres et mordorés, Matthew avait bien des raisons de ressentir la lourde frustration de celui qui finirait déconcerté par l’abondance, pourtant modeste, de ses passions. Allons ! nous récapitulons. Ses talents étaient au nombre de deux, ni plus, ni moins. Un don de duelliste, d’enchanteur appuyé et correctement travaillé, ainsi qu’une certaine virtuosité agile et stratégique au noble art du vol sur balai ; tous deux promesses de gloire et de réussites si bien exploités au cours de sa vie, tous deux solides appuis sur lesquels se propulser, tous deux ressources agréablement travaillées pendant cinq ans, tous deux, dons, forces et atouts de Matthew Brightside. Oui ! ils étaient bêtement deux, et c’était déjà de trop. Le dilemme s’imposait de cette dualité malvenue. Matthew, pourtant doué – reconnaissons-le ! n’était pas capable de les gérer tous les deux, en plus de toutes ses autres responsabilités. Il était débordé. Il s’obstinait à travailler, quotidiennement, ses sortilèges dans son petit repère - défoulement gratuit, agréable et, de ce fait, indispensable - et se devait d’assister à tous les entraînements, sans exceptions, de l’équipe de Quidditch. Au nombre de cinq par semaine. Et nous n’avons pas compté les rudes examens que sont les BUSEs, tant rappelés et travaillés par les professeurs ! Aussi coriace, opiniâtre, ingénieux et ambitieux Matthew pouvait-il être, il n’avait qu’un seul corps et son orgueil, des limites. Il ne pouvait pas mettre le char avant l’hippogriffe, ou être aux baguettes et à la cheminée en même temps. Hé ! oui. Ce n’était qu’un adolescent de quinze ans, avec ses études, avec ses problèmes. Pas Merlin. Pas Dumbledore. Il n’était que Matthew Brightside, et non une quelconque déité aux membres innombrables. Mais, surtout, un adolescent qui avait les sortilèges plus gros que la baguette. Les yeux plus gros que le ventre, quoi. Et une orgueilleuse ambition qui ne tolérait aucun fléchissement.
« J’ai vu trop grand, c’est sûr », dit Matthew Brightside à voix haute. Cela faisait déjà une demi-heure qu’il s’entraînait avec acharnement sur le vieux chêne, à l’écorce déchiquetée, cruellement malmenée depuis quatre longues et rudes années. Le vieil arbre s’était enhardi de penser pourvoir à ses besoins naturels en paix, sans quelconque égocentrique humain pour lui tailler le tronc à coups de canif. D’un côté, son désir eut quelque satisfaction : il n’y eut pas de canif. Juste un gamin survolté, féroce, à la sauvagerie sans limite. Terriblement frustré. Et armé d’un bâton de marronnier ravageur. Le noble feuillu avait pourtant longtemps et paisiblement vécu, sans souci particulier, paresseusement dissimulé derrière l’immense bâtisse de Poudlard depuis deux cents trente et un ans, sécurisé des gêneurs de son esseulement fortuit et de son involontaire misanthropie naturelle qui le protégèrent, pendant deux longs siècles, de l’avide besoin d’exploration de l’homme et de son perpétuel désir de massacrer les plus belles progénitures de la douce nature. Oui ! notre chêne était un rude bicentenaire au tronc coriace et aux feuilles sèches, ayant résisté à maints hivers impitoyables et supporté l’éreintante chaleur humide des étés écossais. Les sapins, vaste, hautaine et épineuse tribu, l’avaient rejeté dès sa plus tendre enfance ; aussi sa naissance eut lieu dans un petit reste de clairière, perdue entre le mur du château et la forêt noire de vieux pins et d’arbres sans nom, abandonnés au loups et au territoire centaure. Tout au long de sa rigoureuse existence, le chêne tenta, d’inlassables années durant, de rivaliser de taille avec l’imposante muraille de pierre rose et brune qui lui avait toujours fait face. La vantarde splendeur de ce mur, simple aperçu de l’immensité de Poudlard, fascina longtemps les frêles branches de l’arbre et, malgré les longs efforts de ce vieux et noble feuillu, le plus impétueux de ses glands ne parvint jamais à atteindre la folle élévation de l’orgueilleux empilement de pierres, fruit d’un frustre travail de signature humaine. Les deux siècles de sa longue et triste existence passant, notre chêne continua de vivre dans l’ombre vantarde du château, ouverts à quelques rayons de soleil hésitants, mais finissant par perdre de vue son irréalisable projet de surpasser un jour le mur de granite. Et quand ce gosse bestial et incompréhensible fit sa découverte alors qu’il chialait comme un nourrisson capricieux, sa vie prit un nouveau tournant ; celui de subir, irrémédiablement, presque tous les jours, les attaques colorées du jeune humain. Ce même humain dont les ancêtres avaient un jour construit le présomptueux mur de pierre rose et brune… Et qui se servait de lui de vulgaire cobaye à ses expériences, de souffre-douleur à ses défaites et de bouc émissaire à ses fautes. Le chêne n’avait beau rien en paraître, longtemps il fulmina haineusement contre ce maudit crétin d’étudiant qui s’en prenait à lui sans raison, sans mansuétude, sans respect. Le fruit de sa colère déferlait régulièrement sur sa solide écorce et, quelquefois, celui de sa joie, plus rarement celui de sa compassion, mais jamais celui de son amour ou de sa mansuétude. Malgré cela, l’étonnant gosse le considéra rapidement, au fil des premiers mois, comme un de ses amis ; le « grand compagnon », immobile, muet, celui qui ne rechignait jamais et semblait inlassablement réceptif à ses sortilèges mécontents. Caché des autres humains et éloigné des différents arbres, celui qui se présenta un jour sous le nom de Matthew Brightside crut déceler de maintes similitudes entre le vieux chêne et lui. Une grande estime bientôt, pour ce noble mélange de bois, de feuilles et de sagesse, saisit le coléreux et misanthropique gamin aux yeux turquoises flamboyants. La violence de ses sorts, irritée et persévérante, ne baissa sensiblement pas d’intensité au cours des années (d’autant plus que l’apprentissage de nouveaux sorts influait beaucoup sur l’état esthétique de l'écorce du vieux chêne, qui conserva à ce propos un rude souvenir des premiers « Stupéfix ») mais prit un aspect plus doux, presque plus sain, plus estimé. Celui d’une certaine forme de respect, l’aspect de la conscience qu’on usait des ressources d’un être vivant estimable. L'âme muette du chêne finit par accepter les assauts de Brightside. Le gosse avait appris à le respecter et, bien qu’il ne cessât jamais de se servir avidement de la surface abîmée du vieux tronc à l’écorce ébréchée, il savait désormais que jeter l’un ou l’autre enchantement de soin progressif à son valeureux bois bicentenaire était une action utile et aisée ; gratifiante. Il prit la saine habitude d’exécuter systématiquement ces enchantements d’estime et de compréhension, fruits d’une valeureuse prise de conscience aussi simple que digne. Une progression que le vieux chêne reçut avec bienséance : il fit en sorte de ne jamais tomber malade et prit l’initiative de contourner habilement l’emplacement où Matthew travaillait lors de l’expansion de ses racines. Ah ! oui. Son écorce repoussait, aussi, à une vitesse extraordinaire, où les sortilèges médiaux n’y étaient pour rien.
Matthew frappa encore, haletant, sentant la sueur couler le long de son dos et sa tempe. Il fit un geste vif de la baguette et un petit éclair vert s’écrasa à toute vitesse sur le tronc du chêne, et, quelque secondes après, fit un petit saut vers la gauche, comme pour esquiver la réponde d’un fictif adversaire. Fléchissant souplement les genoux, il pointa à nouveau sa baguette avec précision sur l’arbre et une volée d’étincelles rouges s’y éclatèrent brusquement. Puis, il bondit encore, chat jouant avec sa proie - et, dans un grand geste du poignet, il lança avec force : « Stupéfix ! » ; le long éclair rouge frappa le bois avec violence et fut suivi, très vite, d’un improbable « Diffindo ! » qui trancha un large bout d’écorce, chutant à terre. L’adrénaline de l’entraînement passionné mettait Matthew hors de lui, poussé par l’irrésistible besoin de poursuivre, encore et toujours, ses assauts précis et décidés jusqu’à ce qu’il n’en puisse définitivement plus du tout. Essoufflé pour un instant, il baissa sa baguette, le regad vague, réfléchissant au prochain sortilège à lancer. Il y eut un silence, puis un craquement de branchage. D’un grand geste de la tête, Matthew vit alors quelqu’un. Quelqu’un, ici ! Impossible, c’était bien la première fois qu’une personne extérieure à Matthew ne s’aventure aussi loin de l’entrée du château. Ne contrôlant plus trop la suite des événements, dans un réflexe brutal et surexcité, il brandit sa baguette et jeta son sortilège avec violence, la branche de marronnier résolument pointée sur ce qu’il parvenait à voir concernant l’arrivant :
Immédiatement, l’inconnu prit la machinale initiative de se protéger avec ce qu’il tenait en main, un livre assez massif, qui, en bloquant sourdement la brutale attaque, s’enflamma. Quelques secondes. Puis, Matthew prit conscience de la réalité des choses. Il avait attaqué un pur inconnu, innocent et, très probablement, en quête de tranquillité – d’où le livre qu’il avait brûlé. Lentement, très lentement, le calme revint dans son cerveau et, brutalement, il jeta sa baguette au sol et se précipita vers le malheureux arrivant dont les flammes dévoraient avidement le grimoire.
« Rah, saloperie de saloperie… ! Qu’est-ce QUE J’AI ENCORE FAIT ?! » | Prosterne-toi devant ton Dieu nan, plus sérieusement, j'espère que mon retard est pardonné ? J'y ai laissé de longues heures. Bonne lecture ! | | |
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