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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Sam 25 Sep - 21:13 |
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| Elle le regardait comme si c'était la première fois qu'elle le voyait. Elle avait envie de pleurer tant elle était heureuse. Bien sûr, elle ne pleurerait pas, de peur qu'il s'inquiète ou tout simplement qu'il la prenne pour une gamine idiote. Oui elle se sentait idiote, presque ingénue mais tellement heureuse. Ses doigts glissaient dans les cheveux de Reagan et elle était douce comme un ange. Pas de ces anges qui portent leur justice à la pointe de leur épée, ni de ces petits bibelots qui prenaient la poussière sur le manteau de la cheminée. Elle était un ange sauvage, de ceux qui butinent les larmes de leurs enfants pour les chatouiller, de ceux qui buvaient vos sourires du regard et pouvaient tomber amoureux d'une caresse ou d'un éclat de rire. Ils étaient doux les cheveux de Reagan comme ils glissaient entre ses doigts. Elle le regardait dans les yeux comme une adolescente devant son tout premier amoureux, un deuxième dieu vivant après le père. Elle se sentait toute petite, pour la première fois sans arme, en train de partager quelque chose d'unique avec lui, son grand amour. Il se presse contre elle, lui laisse sentir qu'il n'attendra peut-être plus trop longtemps et elle découvre. C'est vrai qu'elle n'est pas une experte. Pas une femme qui sait d'habitude ce qu'elle a à faire dans ces moments là. Enfin... elle n'était pas si naïve. Mais dans ses gestes il y avait un brin de maladresse. Elle l'embrassait, remontait mille fois les muscles de ses bras, de ses épaules, de son dos et ses yeux noisette s'accrochaient à ceux de Reagan, l'interrogeant parfois. Elle avait dans le regard cette petite appréhension de toutes les premières fois. Et qui plus est, dans leur danse, ils s'apprivoisaient pour la première fois.
Elle glissait les doigts dans les passants du jean de Reagan mais à cet instant le volume de la télé augmenta. Leandre s'immobilisa un instant, fronçant les sourcils avec un petit sourire gêné. Le rouge lui monta aux joues. Etait-elle à ce point sans vergogne pour passer devant les illustres Lapyx, Vasco et Nabor, sans avoir même dissimuler un tout petit peu ce qui l'avait emmenée jusqu'ici. Bien sûr ce n'était pas juste un désir physique. C'était bien plus que ça. Ca n'était pas arrivé comme ça d'une pulsion en pleine rue, c'était un désir qui avait grandi doucement mais sûrement et qui s'était retenu deux siècles entier sans jamais un mot plus haut que l'autre. Et au moment où leurs mains s'effleuraient, se débarrassant de leur jean, elle semblait troublée. Le souffle déjà court alors qu'elle se retrouvait seulement en sous vêtements, elle se redressa pour se retrouver assise à califourchon sur les genoux de Reagan. Elle l'embrassait encore, tendrement, caressait son visage comme elle se rendait compte à quel point elle aimait ça:
« Reagan... Reagan je t'aime... vraiment... plus que tout, tu sais... depuis la première fois... »
Elle prenait le temps de lui dire ça entre deux baisers et frissonnait de tout son corps au moindre mouvement corps contre corps qu'ils esquissaient. Ce n'était pas la première fois qu'elle lui disait qu'elle l'aimait, et elle savait qu'il était au courant. Mais c'était la première fois qu'aucune circonstance ne l'y contraignait. Elle ne le lui disait pas en grognant qu'elle n'avait pas envie d'en parler, ni qu'il n'y avait pas de quoi se moquer... comme les quelques fois où ils s'étaient retrouvés seuls à parler de ça pour un oui ou un non et où presque à chaque fois ils s'étaient un peu disputés et s'étaient séparés vexés. Là il n'y avait pas de ça. Elle le lui disait pour faire battre leur coeur à l'unisson. Elle le lui disait parce que c'était important pour elle. Elle n'était pas l'adorable petite mordue de Kirill qui aurait mit le monde à ses pieds sans même rien faire. Elle n'était pas la délicate Leah, si fragile qu'elle en devenait précieuse. Elle était un Lukk de Lycie à qui on avait toujours dit qu'elle n'avait besoin de personne, que c'était les autres qui avaient besoin d'elle... mais elle avait besoin de lui. | |
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Wolfgang S. OrlovDANGER POTENTIEL ► roi des lycanthropes.
► MESSAGES : 585 Dim 24 Oct - 4:44 |
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Et... match de foot. Reagan s'immobilisa, tendit l'oreille, et gronda. Ces trois vieux lui auront tout fait, jusqu'au bout. Même si ils étaient les « respectables conseillers », parfois, Reagan n'avait qu'une envie : les foutre à la porte. Parce qu'ils étaient épuisants. Même pour quelqu'un d'aussi enfantin et sympathique que Reagan. Lassé était le mot. Il voulait quelque chose, et encore, même sans êtres dans la pièce, ils arrivaient à tout faire pour les déstabiliser. Comme si c'était pas assez compliqué...! qu'importe, puisqu'après tout, le regard de Reagan passa des joues rouges de Leandre à ses cuisses, et plus précisément, à son sous vêtement. Sa bouche, par instinct – et de nouveau d'humeur – se reposa sur celles, joueuses, de la louve. Il l'embrassa, non pas comme un enfant, mais comme un homme, avec passion et ardeur. Son corps trembla, alors qu'elle se hissait à lui, sur ses genoux. Il sentit l'excitation montait encore, quand ses mains caressaient les hanches de la lycienne, remontant lentement la courbe de ses reins.
« Reagan... Reagan je t'aime... vraiment... plus que tout, tu sais... depuis la première fois... » « Je t'aime aussi, beaucoup, vraiment beaucoup. »
Sa bouche ponctue sa phrase. Chaque virgule est un baiser sur sa gorge. Ses mains, elles, épousent les galbes de ses seins, les découvre au creux de ses mains, quand leur bassin, se frôlant et se frottant, déclenchent les étincelles qui allume les passions les plus déchaînés. Deux siècles, c'est long, pour s'imaginer cet instinct. Mais Reagan a juste besoin d'une minute pour entamer ses fantasmes et ses divagations. Il a juste besoin de cette femme, de ces mains, de sa bouche, et il se sent déjà dans un monde parallèle, un monde sans guerre, sans démon, sans haine et sans pluie. Juste avec un soleil, et la chaleur de sa peau contre lui. Reagan, lui, sait qu'elle est forte cette Leandre dans ses bras, qu'elle le domine dans ce lit, mais il sait aussi que fébrile, il est adroit, obtus, et qu'il saura gagné sans se montrer maladroit. Il est le conquérant d'une terre vierge, dont sa bouche se délecte, du bout de son sein, en flèche écarlate, au dernier élastique, bastion de sa prochaine victoire. Reine farouche qui l'embrase tout entier, Reagan l'attire à lui, ses bras puissants, ses cheveux attachés, bruns. Reagan qui a l'air du père célibataire, trente cinq ans, mal rasé, mais beau. Les yeux pétillants de vie, les mains douces, quoi que rugueuses par le travail, et surtout, beau. Un corps bien sculpté, une démarche, une prestance innée. Nicée. Tel est son nom. Mais pas de nom quand ses mains lâchent le buste tanné, le laissant au plaisir des lèvres de Reagan, pour s'aventurer plus bas, sur les reins, puis sur les hanches. Ses doigts s'arrêtent à la barrière de sous vêtements, et finalement, sans trop savoir être patient, glisse ses doigts et le tire vers le bas. Le regard ne dévie pas, rivé sur le visage de Leandre pendant que sa bouche embrasse chaque parcelle de sa peau chaude. Ses mains, elles, caressent, avides, les cuisses fortes et musclées de la louve aux cheveux de feu.
« Quel genre de diable es-tu, pour faire bouillir mon sang dans mes veines? »
Il faut croire qu'il a perdu au jeux de l'amour. Reagan est chaud comme la braise, et ne jurera plus que par le feu de sa peau. À elle. À Leandre de Lycie.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Lun 3 Jan - 12:03 |
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| « Quel genre de diable es-tu, pour faire bouillir mon sang dans mes veines? »
Elle sourit et se calme un petit instant. Il faut qu'elle le regarde, ce beau visage de loup plus vieux et pourtant si juvénile quand on y pense. Qu'a-t-elle cherché en lui? La force? Oui peut-être mais la tendresse aussi, la tendresse du coeur qui voudrait garder à jamais ses yeux innocents. Ses lèvres qui auront toujours un peu le goût du citron mais qui se laisseront capturer désormais, juste pour lui faire plaisir. Elle a cherché une épaule contre laquelle elle puisse se blottir, contre laquelle elle puisse être fragile. Être une femme tout simplement. Mais elle se donne avec toutes ces contradictions, insoumise mais consentante, indomptable mais charmée tout simplement. Elle a rongé le frein de sa patience jusqu'au bout, c'est d'ailleurs le seul frein qu'elle ait jamais connu. Ce n'est pas la main d'un père, ni celle d'un homme qui le lui a imposé, c'est elle. Pour l'amour de lui. Et qu'il est grand cet amour. Il lui rend la peau brûlante comme le soleil du Namib.
« Je suis un diable dont la peau a bu le soleil du désert et a brûlé par lui pour te réchauffer toi. » , elle eut un petit sourire malicieux et se pencha sur ses lèvres,« ...et ce n'est que maintenant que je me rends compte à quel point j'ai pu avoir froid. »... sans toi.
Leandre n'était pas poète, loin de là. Elle disait toujours les choses telles qu'elle les pensait, telles qu'elle les ressentait. Même il y a peu quand il l'avait faite tourné en bourrique à lui dire qu'elle ne l'aimait pas vraiment, à essayer de la convaincre qu'elle était comme ses autres filles mais que lui souffrait de n'être jamais aimé de cet amour là, qui ne fleurit qu'une seule fois dit-on. Tout d'un coup, il lui semblait être toute petite devant lui, comme si, vagabonde qu'elle était, elle s'était trouvé une maison, immense, chaleureuse, rassurante. Une maison pour toujours? Elle frissonna, et si... non. Il savait. Il l'en avait assurée. Il ne fallait pas avoir peur maintenant. Elle se blottit un instant contre lui puis se recula un peu dans le lit, se laissant regarder avant qu'un instant de pudeur qui n'était pas à elle ne vienne s'immiscer dans son coeur. Ca ne dura qu'une brève seconde, puis elle s'allongea près de lui, l'attirant par la main. Elle voulait sentir sa peau contre la sienne, sa barbe de quelques jours contre ses lèvres. Elle était calme pourtant Leandre, calme comme une fille qui va devenir femme, et qui a un peu peur. Alors elle dit.
« Je ne connais que la brûlure du soleil et la morsure de l'épée... » | |
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Wolfgang S. OrlovDANGER POTENTIEL ► roi des lycanthropes.
► MESSAGES : 585 Dim 9 Jan - 5:30 |
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“Je suis un diable dont la peau a bu le soleil du désert et a brûlé par lui pour te réchauffer toi. ...et ce n'est que maintenant que je me rends compte à quel point j'ai pu avoir froid. “
Et ce n’était que maintenant qu’il se rendait compte que jusqu’à maintenant, il avait cru qu’il lui avait tout, qu’il ne lui fallait rien de personne, que sa vie entière se résumerait à l’éducation de deux louveteaux, qui seraient son oeuvre, la seule, l’unique, d’une vie tristement gâchée. Oh, ça ne le rendait pas malheureux d’être seul, Reagan en était même plutôt fier, et disait souvent qu’il avait échappé aux méfaits du mariage, et il se retrouvait dans les bras d’une louve, et son coeur lui criait de ne pas la laisser partir, de l’enfermer et de l’aimer comme personne ne l’aimera jamais. Cette même fille qu’il avait cru comme toutes les autres, mais qu’était-il Reagan, un peureux ou un idiot? Pas un idiot, non, pas tout à fait, mais un peureux. Quand il avait donné son coeur à une fille, elle le lui avait pris et l’avait réduit en morceaux, en miettes, et l’avait piétiné comme jamais. Ca avait été le plaisir de Evie Solokoff que de le voir pleurer de rage et de colère, que de le voir ramper jusqu’au campement, seul et sans personne, pour quémander ce qu’elle avait expulsé de son ventre et qu’elle aurait laissé crevé de faim. Il avait été traîné dans la boue, et avait eut peur à nouveau qu’une louve fasse de même, à nouveau. C’était peut être idiot, car Léandre de Lycie n’était pas Evie de Thébaïde, mais un coeur reste un coeur, et on ne commende pas à la peur qui parfois l’étreint. Mais maintenant qu’il y réfléchit, maintenant qu’il revoit tout cela, il se dit que Evie n’a jamais été chaleureuse, qu’elle prenait pour mieux partir satisfaite, toute fière d’avoir ce que personne n’aura jamais. La virginité du loup, oui, mais surtout le plaisir de massacrer son innocence dans le fond. Son innocence de petit loup un peu perdu à l’époque, et qui s’était retrouvé papa sans le savoir, sans le vouloir. Il avait pris ses responsabilités, et il ferait de même avec Léandre ce soir. Parce qu’il était comme ça. Peut être pas fort comme Masael, peut être pas intelligent comme Loki, mais responsable comme personne. Reagan ne fuirait jamais. Jamais. Surtout pas devant une main qui l’attire, devant un corps qu’il désire et qui l’appelle, qui lui crie de le posséder. Il ferme les yeux et ronronne comme elle se love contre lui, et son corps tremble d’impatience qu’il contient facilement, désirant que ce moment dure une éternité pour eux.
“Je ne connais que la brûlure du soleil et la morsure de l'épée...”
Il a un rire, joyeux, et l’embrasse, chastement, tendrement, et la regarde dans les yeux. Ses mains retirent lentement son jeans et son caleçon sans qu’il ne la quitte des yeux. Sur le bas de ses cuisses, et c’est bien assez pour un corps qui réclame par cent fois la rousse qui trône, seule maîtresse, de son lit. La seule qui n’y soit jamais rentrée d’ailleurs. Il soupire à ses lèvres, le regard fiévreux mais bien présent. Il ne rêve pas. Il le sait. Il s’en fout.
“Je t’offre une main que tu pourras tenir, une épaule où te reposer les soirs où tu n’auras plus le coeur à avancer, et une bouche à embrasser, sur laquelle tu pourras poser cent baisers, contre laquelle tu pourras aussi t'énerver. Je ne suis pas un géant, mais je le jure, Léandre...” Il pose son front contre le sien, ses mains prenant ses hanches en main. “...que tu connaîtras la douceur de mes promesses, leur authenticité, leur sincérité, et je te laisse mon coeur en cages, que tu pourras tenir dans le creux de ta main, seule reine de mon existence, si tu le veux.”
Il a un sourire, sincère quand il l’embrasse. Il pourrait la posséder toute entière, mais être amoureux c’est une chose, mais être amoureux et en accepter les conséquences en est une autre. Alors même avec cette boule au ventre et ce désir mordant, cette proximité presque obscène de leur deux bassins, il reste là, immobile, patient, et sincère au plus profond de lui.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Ven 14 Jan - 14:07 |
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| “Je t’offre une main que tu pourras tenir, une épaule où te reposer les soirs où tu n’auras plus le coeur à avancer, et une bouche à embrasser, sur laquelle tu pourras poser cent baisers, contre laquelle tu pourras aussi t'énerver. Je ne suis pas un géant, mais je le jure, Léandre... que tu connaîtras la douceur de mes promesses, leur authenticité, leur sincérité, et je te laisse mon coeur en cages, que tu pourras tenir dans le creux de ta main, seule reine de mon existence, si tu le veux.”
Ces mots sont sans appel, il ne laisse pas de place au doute. Oh bien sûr même avant elle n'aurait pas voulu croire que ce n'était qu'un coup d'un soir. Pour elle ça n'aurait pas pu de toute façon, et si lui en avait décidé ainsi, elle serait repartie, silencieuse furie à la chevelure de feu. Blessée à vie, pour toujours sauvage. Mais la façon dont il la regardait, dont il lui parlait, si rassurant et terrifiant à la fois... Elle savait, elle avait eu largement le temps de peser le pour et le contre, de se demander si pour lui elle était prête à quitter sa vie sauvage, à apprendre ces moeurs étrangères qui lui paraissaient si curieuse à elle qui ne les avait jamais pratiqué. Mais ce soir elle avait posé ses épées devant lui. Elle avait accepté de le suivre ici, sous un toit, suspendue au dessus du sol, et d'oublier pour un instant à quel point elle avait peur que tout s'écroule, elle qui dormait sur le ventre de la terre ferme, comme à écouter les battements de coeur du monde avec l'assurance qu'il n'y avait rien de plus sûr que ça. Que le meilleur toit au monde devait être piqué d'étoiles scintillantes. Et que la meilleure nourriture au monde, c'était celle qu'elle arrachait à une proie encore chaude.
Pourtant, dans la tendresse de ces mots, c'était une muselière que Reagan lui tendait, du moins, ça ne pouvait qu'en avoir l'air pour ses yeux de petite sauvage qui jamais avant ne s'était retrouvée ainsi allongé, dans le plus simple appareil, à l'ombre d'un corps plus fort que le sien. Ces mots là ressemblaient si bien à ceux que l'on se disait avant de s'unir chez les Lukks, seuls, dans l'intimité la plus parfaite. Ils avaient un poids, une résonance... une certaine chaleur dans laquelle elle reconnaissait plus qu'elle n'avait osé rêver. Plus jeune, elle aurait souhaité un sourire, un regard. Un baiser peut-être. C'aurait été tout ce qu'elle osait. Pourtant devant ça, elle ne fuyait pas. Elle se noyait dans les yeux de Reagan, si petite pour une fois puis l'instant d'après son égal, la moitié de lui. Doucement ses cuisses se desserrèrent autour de la taille de Reagan, imperceptiblement, parce qu'elle n'était pas aussi vulgaire ni aussi avide que les louves qui savent déjà, qui n'ont plus rien à connaître, simplement à retrouver, ou à provoquer pour obtenir.
"... je le veux.", répondit-elle enfin en cherchant la douceur d'un baiser contre ses lèvres. Elle était là, déjà à lui, déjà promise depuis toujours semblait-il. Et elle promettrait encore, sans peur, sans doute, autant de fois qu'il en redemanderait, toutes les fois qu'il voudrait la conquérir, la posséder, l'enfermer comme on croit pouvoir enfermer un diable.
Elle serait là. Cette même sauvage aux deux épées. Là pour le serrer dans ses bras quand il voudrait oublier le monde. Là pour déposer les armes à ses pieds ou au contraire les brandir dans un torrent plein de fougue que seules les lyciennes possédaient. Elle garderait la peau brûlante pour les soirs où il ferait froid. Le coeur patient pour toutes ces choses qu'ils ne s'étaient pas encore dites. Qu'ils n'avaient pas encore fait. Là, dans son lit, comme rejouant les traditions oubliées depuis longtemps qui voulait qu'un guerrier enlève sa louve et la couche dans son lit pour obtenir ses faveurs, il n'y avait plus de peur que celle de cet instant inconnu. Il n'y avait plus le murmure de la télé et les rires de Nabor, Lapyx et Vasco. Il n'y avait plus que lui, et elle. Leur ventre noué d'un même noeud, qui partageaient la même impatience. Comme la terre et la mer s'impatientent l'une de l'autre, jusqu'à ce que l'une s'ouvre et que l'autre se perde en elle dans un tumultueux mouvement de va-et-viens que les corps impatients, dans leur danse d'amour, finissent toujours par imiter avant de ne faire plus qu'un. Alors la terre tremble, elle se réchauffe, elle s'offre et se meurt d'amour, et si elle a encore une seule appréhension, c'est bien parce que c'est sa toute première fois.
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Wolfgang S. OrlovDANGER POTENTIEL ► roi des lycanthropes.
► MESSAGES : 585 Dim 16 Jan - 10:58 |
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C’est un songe, mais il ne dort pas. Quand est-ce qu’il se réveillera, trop ivre, le sang qui tache encore ses lèvres? Il l’ignore. D’ailleurs, il ne sait pas grand chose. Il ne sait rien à ce moment, si ce n’est que c’est le vide, le néant qui l’entoure, qui le sert, et c’est le feu qui lui brûle la peau. Il est écorché, vif. Qu’on l’étouffe, qu’il meurt comme ça, comme il est heureux, là, pour la première fois. Il grogne malgré lui, qu’impatience. Qu’il prenne sans demander, ça serait bien, oui, ça serait bon pour la chaire, mais l’esprit de Reagan n’est pas malade, il est trop propre, trop bien élevé dans le respect et dans la simplicité, alors il parle du fond du coeur, de mots un peu idiots qui pourtant sont ceux qui font sourire et rougir. Il pourrait lui en chuchoter pendant des heures et des heures sans se lasser, trouvant toujours le rythme ou la rime d’une phrase, ponctuée par ses lèvres, en plusieurs langues même si elle le désire. Il peut attendre. Le désir de la chaire n’est pas nécessaire, n’est pas ce qu’il y a de plus important. C’est peut être étrange pour un homme de penser ainsi, mais c’est ce qu’il ressent. Une partie de jambe en l’air, on en a trente dans la semaine si on veut. Un coeur au creux de la main, c’est tellement plus rare. Surtout quand il s’agit de se lier pour l’éternité. Il tremble, son corps est suant malgré lui, mais ça ne le rends que plus saillant, aux muscles bien dessinés sous sa peau chaude des hommes qui viennent des pays où le soleil est chaud et brûle le paysage. Et elle, ô nue, infâme Diane qui touche à son coeur, l’arrache pour mieux l’embrasser. Il la fixe, l’observe, ses yeux découpent son visage avec douceur et tendresse, avec passion et violence aussi, parce que les vrais sentiments sont par nature brutaux. On a pas de colère sage, ni même d’amour patient. Ridicule. Il se complet dans cette proximité des corps, dans cette chaleur moite qui les embrase, les sert, les enlace, et il se sent bien. C’est rare, lui qui n’est jamais à sa place, mais il aime être là, il aime les yeux de la belle Léandre, et son coeur rate un battement. Quelle bouche, divine, à s’en damner. Jusqu’aux pomettes, jusqu’aux oreilles. Il a été aveugle. Il vivait dans une forêt d’illusion, pleine de problème, pleine de connerie, de faute de jeunesse ou presque, et maintenant, il réapparaît. Il sort la tête de l’eau. Elle l’a rattrapé, elle lui a montré le chemin sans le savoir. Le sang qu’il a bu fut la clef de la cette porte, de cette porte derrière laquelle la vérité se cachait. Maintenant qu’il voit la porte et qu’il a la clef, que lui reste t-il que la belle Béatrice pour le guider au paradis? Il est Dante en Enfer. Il est Dante au Paradis. Il va finir par se pendre de trop penser, mourir de trop aimer.
“... je le veux.”
Elle l’embrasse, succube infernale, elle lui pourrie la langue de promesse, et il tremble de toutes les croire sans pouvoir en douter. Elle ne peut pas mentir, pas quand elle est offerte, quand elle est belle sous lui, fragile pour une fois, cette guerrière forte. Offerte, oui, mais pas résignée. Non. On offre jamais mieux que par amour. Et c’est sur ses lèvres qu’il embause son coeur, dans une délicieuse pointe de plaisir. Ô lèvres qui écrient sur les siennes de drôles de pensée. C’est la mémoire sale de Reagan qui s’efface au contact de sa bouche, et son corps qui vibre une fois, une autre fois, d’un frisson plus violent peut être. Et c’est dans ce frisson violent que le corps se met en mouvement, langoureux, sensuel et doux. C’est à l’image de Reagan. Un être plein de bonté, élevé parmi des héros, en héritant d’eux que leur bonté et leur honneur. Il a un souffle chaud sur la gorge de la belle rousse qui l’enflamme, à la manière d’un brasier, et enfin quand il revient, d’un mouvement ample de rein, se fraye un chemin plus loin dans son coeur, dans son corps, il sait qu’il y laisse une trace, une unique trace, et qu’il aura dans ce coeur une place unique, une place éternelle. Et c’est langoureux qu’il embrasse sa gorge, que son corps bouge, régulièrement, tendrement. C’est passionel. C’est la première fois, et il se fait agneau alors qu’il est le loup de ce lit. Le loup, avide, qui embrasse cette jugulaire ouverte, ses râles passent le seuil de ses lèvres, se perdent sur sa peau qu’il embrasse, férocement. Elle est magnifique, cette petite mort. Chaude comme l’enfer, mais c’est bon d’être chaud de cette façon. C’est ce que pense Reagan quand ses mains aggripent les draps, que son corps ondule, qu’il prends sans plus demander parce qu’il a acquis, qu’il a gagné cette terre vierge avec un sourire, juste ça. Et il a fallu deux cent ans pour qu’il se rende compte qu’elle était à lui. Qu’elle lui appartenait en silence, comme n’attendant que lui. Elle est la seule. Elle est la seule qui d’une main efface la mémoire sale, qui remet en place la petite mécanique de son coeur, qui se remet à battre correctement, quand depuis quelques temps elle battait au ralentit, que pour ses enfants. Maintenant, il a une nouvelle raison. Et cette raison, il en embrasse l’épaule, soupirant, agonisant.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Dim 16 Jan - 20:43 |
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| Dehors, loin, il y avait la guerre. Le sang versé des lukks qui se battaient pour l'amour de leur frère fou de rage. Les coups de dents de Lykkos était terribles. Il n'y avait que Leandre, sa belle Leandre pour le contenir. Combien de fois s'étaient-ils battus? Il ne les avait pas comptées mais qu'est-ce qu'il souffrait maintenant de se l'imaginer entre les bras de Reagan de Nicée quand lui avait serré tant de fois ses hanches ou sa taille dans la mêlée. Quand il avait rêvé de tenir ce corps sous le sien, de le dominer dans l'acte amoureux, en douceur pourtant. Voilà pourquoi il ouvrait les gorges de ses frères. Voilà pourquoi il hurlait à la lune absente mais ses pleurs se perdaient dans le noir. Loin. Dehors. Alors que eux, les coupables, s'aimaient, hors d'atteinte.
Dans la chaleur de leur étreinte, Leandre s'était très légèrement crispée quand l'hymen s'était rompu. Puis elle s'était parfaitement rendue à ce plaisir dont elle ne savait presque rien. A lui qu'elle avait attendu près de deux cents ans. Elle n'avait jamais eu d'yeux que pour lui alors qu'il ne la regardait pas alors l'instant lui paraissait surréaliste, rêvé même. Elle n'avait pas souffert comme lui avait souffert. Elle avait pris son mal en patience en se disant qu'il n'était pas pour elle, et qu'il fallait l'emporter, ne pas se laisser abattre. Avancer tout simplement. Mais malgré tout ses efforts, elle avait toujours gardé dans son coeur une petite épine, un petit coup de griffe pour lui rappeler ce beau prince étranger qui ne l'avait même pas vue. Cette nuit, elle se noyait dans ses yeux. Elle se cambrait sous ses caresses. Elle soupirait sur ses lèvres et elle goûtait le sel de sa peau, sans n'être plus qu'à moitié maître de son corps. Pour l'autre moitié, c'était à Reagan qu'il fallait s'en remettre. A lui encore qu'il fallait demander de raconter la musique du coeur qui battait contre le sien, parce que cette musique était unique, et qu'elle ne battrait jamais que pour son oreille. Parce que ce corps sculpté était sien, et que si sa peau était si douce c'était que personne avant lui ne l'avait caressé. Qu'elle le lui avait gardé, et qu'elle aurait pu continuer ainsi encore mille ans. Elle ne portait plus sur elle que les baisers et les caresses de Reagan et c'était peut-être ainsi qu'elle était la plus belle. Elle le serrait tendrement dans ses bras, puis, osait lui murmurer des mots d'amour, le regarder comme ils partageaient un plaisir qui n'avait pas besoin des mots, qui avait pour ainsi dire son propre langage de regards, de caresses, de sourires, d'expressions... un langage qui n'appartient lui aussi qu'à eux deux.
Elle brûle contre lui et si elle se laisse posséder, docile comme jamais, elle n'en reste pas moins la sauvageonne fougueuse qu'il connait, quand elle l'embrasse, quand elle souffle de n'en plus pouvoir. Elle le cherche, elle lui donne, elle lui prend aussi et le lui rend bien. Leurs corps se mêlent et s'emmêlent. Ils vibrent d'un même accord. L'accord parfait.
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