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| I see trees of green and Red roses too (pv) | |
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Mer 21 Juil - 23:09 |
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| feat. Sasha OrlovIl n'y avait pas deux petites filles comme Sasha Orlov. Oh il y avait bien Nora d'Arcadie qui était différente, mais pas comme Sasha. A huit ans, Sasha était souvent écartée sans pour autant que ce soit volontaire, sans que cela ne la dérange vraiment. A huit ans, elle avait bien conscience de ce que c'était que la mort, la vie, la peine, elle avait conscience de l'aspect pratique de ces concepts ce qui la différenciait de son frère Lev qui était très avancé pour son âge. Sasha n'était pas plus avancée qu'elle ne l'aurait du. Elle était encore très innocente, plus tranquille, plus optimiste peut-être. Mais elle voyait des choses que les autres ne voyaient pas. Elle voyait les regards entre ses parents, et elle était consciente qu'il se passait sous ses yeux quelque chose d'unique. Elle voyait Izaak Solokoff disparaître, comme dans son livre préféré le chat qui s'en va tout seul. Et elle voyait bien aussi ses soeurs jouer avec les garçons, avec certains en particulier. Elle savait aussi qu'il ne fallait pas se promener seule la nuit. Elle l'aurait fait si ce n'était pour l'inquiétude qu'elle lisait dans les yeux de sa mère. Sasha n'aimait pas voir les gens tristes, et encore moins à cause d'elle. Alors elle se contentait d'attendre d'avoir l'âge de courir les bois à n'importe quelle heure. Ce jour là, les autres s'amusaient dans l'eau. Sasha avait dans la main un joli galet rond multicolore que Sindri lui avait donné. Elle l'avait prit comme un cadeau, avec un sourire sincère. Quelqu'un d'autre aurait ri du garçon aux cheveux bleus, ou prétendu être content pour jeter le malheureux caillou ensuite. Sasha non. Elle était réellement contente. Elle le garderait probablement toute sa vie. Il lui était égal que les autres la trouve bizarre. Elle aussi était un peu le chat qui s'en va tout seul, et justement, suivant les violettes, elle s'éloignait dans les bois, souriant aux rayons de soleil qui lui caressait les joues, jouant sur les nuances chaleureuses de ses yeux vairons. Un oeil noisette. Un oeil or. Celui de son père. Elle avait au cou un petit sac en toile qu'elle n'enlevait jamais. C'était sans doute ce qu'elle avait de plus précieux matériellement parlant. Au bout d'un petit moment, elle finit par s'assoir dans l'herbe, suivant du regard une coccinelle verte. Elle aimait passer du temps à regarder les choses que les autres trouvaient insignifiantes. C'était comme ça qu'elle concevait le monde. Avec chaque petite chose à sa place, avec son rôle à jouer. | |
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Izaak A. SolokoffCRIMINEL. ► meurtrier. membre du staff.
► MESSAGES : 93 Jeu 22 Juil - 0:01 |
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| Izaak était petit. De tous il avait l'air le plus chétif, le plus fragile – après Jude. Et pourtant, il était tout l'inverse. Il était fort, large, haut à l'intérieur. Il était terrible, et cette créature, aussi ignoble soit-elle, avait réussi à se lier avec la créature la plus innocente au monde. Sasha Orlov. Izaak Solokoff avait donné en partie son amitié à Sasha, même si la petite fille l'avait forcé à être ainsi, à être doux. À être attaché. Il se détestait pour ça, mais il savait qu'un jour, cela finirait. Elle finirait par se marier avec ce petit garçon aux cheveux bleus, et elle aurait des enfants, une vie. Et lui ne serait qu'une canine arrachée dans un petit sac de lin, après une conversation ridicule, avec des propos ridicules. Le sang avait giclé, mais la petite n'avait pas eut peur. Elle l'avait regardé avec une telle admiration... Oui. Izaak l'aimait bien. Il la regardait comme une enfant à potentiel, un potentiel qui ne sera jamais exploité. Un potentiel qu'elle garderait au fond d'elle, comme il naissait en elle quelque chose. Mais cette amitié n'avait pas, en soit, que des bons côtés. Hugolain aimait Izaak. Car Izaak était son frère, et qu'il avait le visage de leur oncle, Abraham. Abraham aux yeux qui brillent dans l'obscurité. Abraham n'avait jamais été proche de Jakob. D'ailleurs, personne au camp n'était réellement sûr que Izaak soit réellement le fils de Jakob, comme son visage était identique à celui de Abraham – mais comme il avait été élevé avec eux, il ne faisait aucun doute qu'ils étaient frères. Et malgré cela, Hugolain tous les soirs approchait lentement de Izaak, passait sa main sur ses épaules, flairait son épine dorsale et léchait sa peau. Un rituel suave, doux, particulier. On pourrait croire que la seule erreur était que Izaak et Hugolain étaient frères, mais c'était faux. Hugolain voulait dévorer tout entier Izaak, le mettre en laisse, quand il était libre et sans attache en ce bas monde. Hugolain le savait : il le perdait. Il le perdait, et ce depuis près de quatre ans. Depuis la première fois que cette enfant l'avait approché, la bouche en coeur, des étoiles dans les yeux. Il la détestait. Cette journée là, il s'éloigna du clan. Hagard, il se laissait guider par son flair. Et c'est par hasard qu'il resta là, sur une branche basse d'un arbre, et qu'il la regarda approcher, sans le voir, sans le sentir. Il avait le vent en pleine face – elle ne le sentirait pas, même si elle le voulait. Il pencha la tête, la détailla. Que lui trouvait-il? Qu'avait t-elle de plus que lui? Elle avait une face horrible. Elle était vulgaire. C'était tout simplement une femelle. Moins belle que Evie. Moins belle que Rachel. Si petite, si fragile... Si... Orlov. « Il est dangereux de se promener seule en forêt, petite fille. »Le loup a l'air tendre, comme il est jeune, mais plus il est tendre au début, plus il sera dur à la fin. Hugolain a l'air d'un diable d'un autre temps, habillé de noir. Il est le plus mauvais des loups, car le plus sournois. | |
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Jeu 22 Juil - 8:23 |
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| « Il est dangereux de se promener seule en forêt, petite fille. »
La petite coccinelle verte s'envola et Sasha bondit. Elle n'aimait pas être ainsi surprise parce qu'elle savait que quand elle ne voyait pas les choses c'était que ces choses ne voulaient pas être vues. Et ça avait toujours quelque chose d'un peu suspect. Pourquoi se serait-elle cachée elle? Elle leva ses yeux vairons vers l'arbre d'où était venue la voix et y reconnut tout de suite Hugolain de Thébaïde. Non pas qu'elle le connaissait bien. Elle ne l'avait vu qu'une seule fois, la deuxième fois qu'elle avait vu Izaak, après qu'il lui ait dit qu'il allait la manger. Sans doute se serait-elle laissée prendre au piège de ce beau visage et de cette voix douce. Hugolain avait de ces traits qui vous disent tout de suite je ne suis pas noble, je suis bien mieux que ça. Il avait quelque chose d'hautain et de rebelle à la fois, quelque chose qui plaisait à Sasha chez les Thébaïde. Bien sûr il n'était pas aussi beau qu'Izaak pour la petite fille et pour cause, Hugolain n'était qu'un prénom, un visage, rien de plus. Izaak serait toujours beaucoup, beaucoup plus que ça. La petite dernière des Orlov avait toujours eu cette bonne nature qui acceptait et aimait les choses telles qu'elles étaient, sans les discuter. Alors bien sûr, n'eut été les mises en garde d'Izaak au sujet de son frère, la petite fille aurait sans doute souri et répondu qu'elle n'était pas toute seule dans la forêt puisque Hugolain était là. C'était ce qu'elle avait dit à Izaak quand il lui avait fait remarqué que c'était dangereux. Mais elle croyait toujours ce que lui disait son ami. Elle avait même beaucoup d'admiration pour lui tout en sachant parfaitement bien ce qu'il faisait quand il n'était pas là à lui donner la main pour se promener. Alors si Izaak avait dit qu'il ne fallait jamais s'approcher de Hugolain, Sasha ne pouvait pas aller contre cette recommandation.
Elle ne sourit pas mais finit par répondre:
« Je ne suis pas seule, j'ai mes amis. Ils sont par là. », expliqua-t-elle en pointant en direction de la forêt profonde, derrière Hugolain, contre le vent donc.
La brise marine portait l'odeur de miel de sa peau jusqu'au loup perché sur sa branche et elle ne le quittait pas des yeux. Une autre aurait sans doute pris ses jambes à son cou rien qu'à savoir qu'elle se trouvait en face d'un Thébaïde mais Sasha avait passé bien trop de temps dans la forêt à parler avec les bêtes pour savoir qu'on ne tournait pas le dos à plus fort que soi. C'était dangereux. Elle se contenta de faire quelques pas en arrière, réfléchissant à un moyen de s'éloigner de Hugolain pour ne pas mettre Izaak en colère.
« Et toi tu es tout seul? »
Il y avait dans sa voix une touche d'innocence clairement audible. Quelque chose qui en plus de ses petites jambes d'enfant et de ses yeux trop attentifs, la donnait perdante face à Hugolain. Encore se disait-elle que s'il fallait courir elle serait sans doute avantagée par sa toute petite taille. Et la maison n'était pas si loin, juste hors de vue. Et la plage... non. Elle n'irait pas vers la plage. Ce qui était dangereux pour elle l'était sans doute pour les autres aussi. Alors elle n'irait pas. Une branche craqua sous le pied de Sasha et elle sentait son petit coeur battre la chamade contre la dent d'Izaak. Ils avaient dit que ça leur porterait bonheur. Il l'avait dit. Alors elle le croyait.
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Izaak A. SolokoffCRIMINEL. ► meurtrier. membre du staff.
► MESSAGES : 93 Jeu 22 Juil - 15:04 |
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Hugolain était l'aîné de la famille, et même ainsi, il n'avait pas hérité du commandement. Il n'était même pas chargé de parler avec les conseillers. De toute cette famille, Hugolain était même peut être le plus tenu au retrait, et il n'était pas rare qu'une fois saoul, il se plaignit d'être mis à l'écart. Alors là Izaak prenait son visage dans ses mains, le posait sur ses genoux et caressait ses cheveux avec tendresse. Hugolain avait eut une femme, six enfants. Il avait eut une vie de couple, pendant longtemps. Puis un jour Izaak l'avait regardé dans les yeux et l'avait repoussé, il lui avait dit : « tu les as eux, alors aimes les ». Et Hugolain n'avait pas supporté. Il voulait tout. Et au lieu de sacrifier ce frère tant adoré, il les avait tué, tous. Sa femme, ses six enfants. Et comme la tradition le voulait, il avait dévoré jusqu'à la dernière lamelle de chair sur leur os, jusqu'à s'en faire vomir. Hugolain, derrière son masque indifférent, était sans doute le plus sensible de tous les Solokoff, et cela apportait son lot d'inconvénient. Il pencha la tête.
« Je ne suis pas seule, j'ai mes amis. Ils sont par là. »
Les yeux de Hugolain n'étaient pas ceux de Izaak. Izaak les avait gris métallique, sans aucune autre nuance. Un vrai gris, un gris clair et nuancé, comme les yeux sur les photos en noir et blanc, tâchés de minuscules points gris foncé. Les yeux de Hugolain étaient vert pâle, un vert beau pourtant. Hugolain n'était pas laid. Il avait tout pour plaire, même. Il était grand – le plus grand des Solokoff, il avait le visage carré et il était fort, en plus d'être un « prince » à sa façon. Mais Hugolain avait une chose que tout le monde détestait : il avait le goût du sang. On dit que dans une portée, il y a un bâtard et un cocu. Le cocu est le chiot qui reçoit le moins de lait de sa mère, il est faible, et bien souvent il est soumis à ses frères. Et le bâtard, c'est le seul qui mord quand il tête. Hugolain était le bâtard, mais un bâtard à l'image de son père jadis. Et ce bâtard là était le méchant loup des contes pour enfant, celui qui voulait absolument dévorer les trois petits cochons et le petit chaperon rouge. Lui avait-on raconté ce qu'il était réellement advenu du chaperon? Que le loup l'avait vraiment mangé? Et qu'avant celui, il l'avait violé à la briser? Quand elle pleurait, le loup hurlait de plaisir. Le loup, métaphore pour dire prédateur sexuel dans un conte pour petits enfants. Une image qui sied parfaitement à Hugolain à ce moment, comme il remarquait qu'elle s'enfuyait sans en avoir l'air. Il haussa un sourcil, avec l'envie de lui rappeler que même si ses amis étaient là, ils ne l'entendraient pas.
« Et toi tu es tout seul? » « A qui la faute...? On se le demande. »
Ses dents grincèrent. Tout était de sa petite faute, à elle. Elle l'avait séduit. Peut être même l'avait-elle touché. Elle qui sentait le Orlov, elle qui n'avait rien de sa mère chasseuse, mais qui avait tout de son père. Jusqu'à son oeil or. Elle aurait du mourir dans le ventre de sa bête de mère. Elle aurait du s'étouffer dans le liquide amniotique. Elle devait absolument mourir. Hugolain se leva sur sa branche et en sauta, d'un bond souple et gracieux malgré tout. Son habit noir ressemblait vaguement à celui de Izaak, à ça près qu'il était plus large pour des mouvements plus souples, moins rigides et secs. Seulement, aucune arme. Hugolain n'avait pas de katana, pas de dague, rien. Juste ses mains. Il regarda la gamine, et un sourire carnassier se dessina sur son visage. Voilà. Il avait trouvé sa revanche dans les yeux de cette enfant aux yeux vairons. Il n'avait plus qu'à la saisir, à l'épouser, à la crever. Le geste fut rapide. Il avait juste eut besoin de faire deux pas, rapides, et sa main, violente, attrapa la mâchoire de l'enfant la serrant. Dans l'élan du geste, il plaqua le corps fin et blanc contre un tronc d'arbre, ne tenant cette petite poupée blanche qu'à bout de bras. Des veines saillantes sur le muscle fort de son bras. Elle ne pourrait rien. Il la regarda, avec une lueur de folie dans les yeux; Il cherchait. L'idée. L'idée sublime pour la faire souffrir, pour l'humilier. Quelle était cette enfant qui osait s'aventurer sur son territoire, qui avait l'audace de toucher à sa propriété, à celle pour qui il se réservait, et qu'il aimait tendrement? Non. Il la détestait. Aussi petite soit elle. Aussi princesse soit-elle. Il fronça les sourcils et serra sa main encore, tant que ses ongles s'enfoncèrent dans la peau de ses joues jusqu'à qu'un sang pur perle sur la peau blanche. Ça se refermera. Il ne se faisait pas de soucis. Après tout, ça n'était pas « ça » qui allait la tuer. Il se rapprocha, sournois, et leva encore la gamine contre le tronc, afin que sa tête soit presque à hauteur de la sienne.
« Cette chose doit arriver. Alors elle arrivera. Si tu veux crier, tu peux, mais sache que je t'arracherais la langue et te broierais les cordes vocales, ce qui raccourcira ton espérance de vie, gamine. » Son regard glissa jusqu'à ses jupons. « J'imagine que tu dois être habituée, de toute façon. »
Quelle drôle de chose, n'est-ce pas? Qu'il puisse aimer un corps si petit, quand il était être contenu par les bras de Caesar. Izaak était paradoxale, il était libre. Trop libre. Hugolain en crevait de jalousie. Il en crèverait sûrement. Un jour. N'importe lequel.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Jeu 22 Juil - 15:34 |
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| Quand elle le vit se préparer pour sauter elle fit quelques pas franchement marqués vers l'arrière et son désir de fuir lui vrilla l'estomac. Elle observa alentour pour ne pas partir dans n'importe quelle direction. Mais il reprenait déjà la parole. « A qui la faute...? On se le demande. »Elle fronça légèrement les sourcils sans comprendre. Elle ne pouvait pas comprendre. A huit ans elle avait toujours partagé ses frères et soeurs avec tellement d'autres et les Solokoff avaient leur propre vision de la famille. Qui ne serait sans aucun doute jamais celle des Orlov. Elle savait juste qu'elle ne devait pas le laisser approchait plus alors à mesure qu'il avançait, la petite reculait, sans jamais le lâcher du regard. Elle ne criait pas encore. Mais elle avait senti venir l'attaque. Izaak si je ne te regarde pas dans les yeux comment saurais-je que tu es content, si je ne regarde pas ton corps comment saurais-je que tu vas m'attaquer? Elle avait bien regardé mais il était plus grand. Plus rapide. En sentant sa main se refermer sur sa mâchoire elle avait eu ce réflexe de serrer les poignets d'Hugolain de ses petites mains, et d'envoyer les pieds. De bons réflexes qui l'auraient libérer sans faute si elle avait été plus grande. Elle eut un petit cri quand il la plaque brutalement contre l'arbre. Une de ces soeurs auraient invoqué immédiatement son nom et celui de son grand père. Mais Sasha qui voyait tout l'univers en un millier de petits grains qui marchaient indépendamment les un des autres - quoiqu'ensemble - savait déjà que ça ne servirait à rien. Elle le lisait dans ses yeux. Elle restait encore calme pourtant à essayer de comprendre. Elle grinça des dents. Il lui faisait mal. Il la griffait au sang. « Pour... pourquoi? Pourquoi tu me détestes? Qu'est-ce que je t'ai fait? »« Cette chose doit arriver. Alors elle arrivera. Si tu veux crier, tu peux, mais sache que je t'arracherais la langue et te broierais les cordes vocales, ce qui raccourcira ton espérance de vie, gamine. » , elle fit signe qu'elle avait compris. Elle ne voulait pas mourir alors elle ne crierait pas, mais elle réfléchissait vite. Dans sa poche le petit galet de Sindri. Sur son coeur, la dent d'Izaak. Mais elle n'avait pas les mains libre. « J'imagine que tu dois être habituée, de toute façon. »« Habituée à quoi? »Oh elle posait beaucoup de questions mais ne prenez donc pas ça pour de la naïveté. Inconsciemment, quelque chose lui disait que parler c'était l'empêcher de sombrer un peu plus dans sa démence. Il la mangerait, comme Izaak avait promis de le faire au début. Mais les yeux d'Izaak était différent. Elle n'y lisait pas des envies de meurtre quand il la regardait. Et elle n'avait pas peur d'Izaak. Alors que de Hugolain... Elle donnait toujours des coups de pied, petite furie peut-être pour la première fois de sa vie. De l'énergie elle en avait à revendre mais elle l'utilisait généralement avec patience. Mais pas cette fois. Sans prévenir, elle retourna à son état le plus naturel, profitant de ce que ses pattes étaient beaucoup plus petites que ses mains pour se glisser hors de l'étreinte, et comme il la bloquait encore du reste de son corps, et qu'elle avait peur, elle griffa au hasard, lacérant la moitié du visage d'Hugolain qui sous l'effet de la surprise sans doute s'écarta juste assez pour qu'elle tombe au sol. La petite boule de fourrure fauve et blanche n'attendit pas de permission. Elle fila entre les feuilles mortes et les branches sans demander son reste. Elle voulait atteindre sa maison, où son père, encore parfait à ses yeux de toute petite fille, la sauverait. Parce que c'est ce que font tous les pères. Si Izaak avait été là, sans doute aurait-il déjà apparu, mais elle savait qu'il n'était pas là. Pas tout à fait. Elle avait toujours sa dent qui battait son poitrail minuscule avec un seul mot d'ordre: COURS! | |
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Izaak A. SolokoffCRIMINEL. ► meurtrier. membre du staff.
► MESSAGES : 93 Jeu 22 Juil - 15:47 |
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« J'imagine que tu dois être habituée, de toute façon. » « Habituée à quoi? » « A ça. »
Mais au moment où il posait sa main sur sa cuisse, la gamine bougea. Trop vite. Ce n'était pas la vitesse, c'était la forme. Il haussa les sourcils, surpris un moment, en sentant dans le creux de sa main les poils de la bête changée. Un coup de griffe et elle décampe. Hugolain a un rictus fou. Oooh! Il adore ça! Il n'a pas besoin de se changer pourtant. Un seul bon et il saisit la queue de la petite louve, si petite qu'elle disparaitrait sous lui, et elle couine, et ses crocs cherchent à l'atteindre. Les crocs de la louve se referment sur lui, sur son poignet, l'écorchent, mais il ne cille pas et un coup de poing violent sur la truffe a raison d'un feulement douloureux alors que la louve est désorientée, assommée. Un poing comme celui-ci, sur la truffe, aurait même pu la tuer. Mais il ne la tuera pas. Pas comme ça. Il la plaque au sol, sur le ventre, et monte sur elle. Dans cette forme, il ne pourra rien faire. Il a tous les vices, mais celui-ci. Pas comme ça. Mais il va lui faire mal. Autrement. Alors une fois à cheval sur son dos, ses bras glissent dans le pelage, la sert. L'encolure est délicat. Il serait facile de lui casser la nuque. De serrer bien fort. Et maintenant, gamine? Il la sert, brutalement. Il a envie qu'elle meurt. Un loup n'est pas un vampire. Il peut mourir étouffer. Il peut sûrement mourir étouffer.
« Tu n'aurais jamais du t'approcher de lui. Il était à moi. Tu n'avais pas le droit de faire ça. Il était tout pour moi. Tout. Et tu as tout gâché, petite conne...! Redeviens toi! Redeviens toi ou je te brise la nuque! »
La voix est froide et claque comme un fouet. Il sert un peu plus fort, oubliant jusqu'à où il est, oubliant tout de ce qui l'entoure. Erreur fatale.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Jeu 22 Juil - 16:15 |
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| « A ça. »
Elle le regarda faire. Poser sa main sur sa cuisse. Un frisson de dégoût, le tout premier de sa vie lui secoua l'échine et la transformation opéra. Elle était trop jeune pour savoir ce qui aurait suivi ce geste, ou du moins, ici, dans leur petite vie tranquille, rien n'avait pu la confronter à ce genre de chose. Et ça ne faisait pas partie des nombreux sujets de conversation qu'elle avait eu avec Izaak. Sa tête d'enfant ne retenait à l'acte que la notion de reproduction et non celle de plaisir. Encore moins la dimension perverse que Hugolain se proposait d'y ajouter. Et si vous lui aviez dit qu'en embrassant quelqu'un qu'elle aimait très fort sur la bouche, Sindri ou peut-être même Izaak, elle tomberait enceinte, elle vous aurez peut-être cru. Parce que Sasha n'avait jusque là jamais vraiment eu de raison de ne pas croire, ou de se méfier.
Elle croyait ce qu'elle voyait et si elle pouvait toucher alors c'était vrai. Hugolain la rattrapa d'une seule main. Peut-être pouvait-il voir que tous les bons réflexes étaient là. Que si elle avait été une louve adulte elle l'aurait mis en pièce. Oh elle ne l'aurait certainement pas tué, elle avait promis à Izaak qu'elle ne tuerait jamais. Une promesse assez simple pour elle finalement. Les chose mortes étaient si bizarres à ses yeux. Le poing du loup s'abattit sur sa truffe et les larmes montèrent tout d'un coup, elle n'avait jamais eu aussi mal de sa vie et sa première réaction fut de se mettre en boule pour protéger son petit nez douloureux. Et piaillait comme piaillent tous les petits loups quand ils ont aussi mal. Elle n'a d'abord plus aucune résistance, parfaitement soumise par le seul instinct de survie, et par la douleur aussi. Elle n'arrive tout simplement pas à cesser de geindre. Des petits cris plaintifs qui vous déchirent le coeur quand vous en avez un. Les oreilles basses, elle se montre respectueuse, parce que c'est ce que demande la Nature. En temps normal, un mâle alpha n'aurait pas battu un louveteau, encore moins après qu'il se soit soumis mais là... Elle sentit les grandes mains de Hugolain la prendre par l'encolure et serrer et elle comprit qu'elle avait fait une erreur. Qu'il n'y avait plus aucune règle de sûreté, les seules règles qu'elle aimait d'ailleurs.
« Tu n'aurais jamais du t'approcher de lui. Il était à moi. Tu n'avais pas le droit de faire ça. Il était tout pour moi. Tout. Et tu as tout gâché, petite conne...! Redeviens toi! Redeviens toi ou je te brise la nuque! »
En dessous, la petite boule de fourrure griffe dans tous les sens, elle grogne, redoute de prendre un autre coup sur la truffe parce qu'elle se rappelle bien comme ça fait mal. Mais elle a trop peur pour bien écouter, et même dans sa panique elle se rappelle la voix douce de son père gronder un peu quand quelques années auparavant, insouciant qu'ils étaient, ils se transformaient à loisir oubliant qu'ils étaient nus et n'y voyant de toute manière pas de mal. Elle repensait aux bras de son père l'entourant d'une veste qu'elle n'avait jamais envie de garder sinon pour lui faire plaisir. Et elle jappait, elle jappait si fort... que quelqu'un l'entende. Son père ne pouvait pas ne pas l'entendre. Parce qu'il l'aimait plus que tout. Sa mère aussi l'aimait. Et Izaak peut-être. Mais Izaak était loin. Il ne pouvait rien. Il n'y avait que sa dent pour lui dire qu'elle n'était pas seule. Pourtant à ce moment là, usant ses griffes sur la terre battue, envoyant les crocs à l'aveuglette, elle était bel et bien seule. Toute seule. Et même l'air, qu'elle avait si souvent laissé jouer dans ses cheveux, même cet ami là était en train de disparaître. Elle suffoquait. Elle s'épuisait.
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Izaak A. SolokoffCRIMINEL. ► meurtrier. membre du staff.
► MESSAGES : 93 Jeu 22 Juil - 20:22 |
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La fatale erreur de Hugolain lui apporterait une dernière réponse de la part de Izaak. Une réponse à une question qu'il avait toujours posé, depuis qu'il était petit. Pourquoi Izaak était il si petit? Pourquoi Izaak n'était il pas comme eux? Pourquoi Izaak avait il les yeux gris quand eux tous avaient les yeux verts? Oh, bien sûr, Jakob avait les yeux gris, alors on avait reconnu en lui les yeux de son père. Son père. Quelle blague. Izaak n'avait jamais voulu se lier avec cette gamine. Il n'avait jamais rien voulu d'ailleurs. Il avait supplié Kirill de l'éloigner de lui, de la garder loin, très loin. Il savait. Tout cela devait arriver. Ça avait commencer quand David était mort. Les Solokoff ne mourraient pas. Il n'y avait que les autres pour mourir. Quand David avait été retrouvé mort, ça avait été un grand choc. Hugolain s'en rappelait encore, de cette stupide erreur. David n'avait rien laissé derrière lui. Evie avait eut Rafael et Céleste, avec ce bâtard de Nicée – qu'il détestait plus que tout – et Noah avait réussi à engrosser une putain, de laquelle était né le si mignon, le si beau petit Jude. Trois enfants, dont un seul avait hérité l'avantage du pelage Solokoff. Quelle mascarade. De ses six enfants, peut être Hugolain aurait il pu en garder un, plutôt que de les dévorer. Oh, il y avait bien la fille de Izaak... Mais pour ce qu'elle était pure, comme elle était née d'une chienne de moldue. La petite Sasha se voyait d'ailleurs compter davantage que la petite Wednesday. Comment osait il s'éloigner de sa famille pour la blonde Orlov? Tout ce qu'elle méritait, c'était la mort! La mort, oui! Hugolain serra un peu plus, comme elle commençait à s'étouffer.
Puis après ça, il y eut un éclair rouge dans son crâne. Et il tomba.
Après un petit vol dans les airs, il s'écrasa contre un arbre dans un « crac » abominable. Debout, Izaak était là. Il avait toujours été là. Il avait juste couru, le plus vite qu'il pouvait, du camp Solokoff a ici. Et si ce simple coup de pieds dans le crâne aurait suffit il y a quatre ans en arrière, ça n'était plus le cas. Le loup était de mauvaise humeur. Il avait couru pendant un mois pour dévorer un Vanna Syl, mais jamais seuls, jamais sans personne. Ils méritaient la mort, et pourtant il n'arrivait à rien. Son regard gris se posa sur la petite chose fauve et blanche sur le sol. Il avança, d'un pas calme, d'un pas Izaakien. Ça faisait drôle de le voir en colère, lui qui était toujours calme. Izaak n'était jamais en colère, même quand il se faisait battre, même quand il se perdait du sang. Mais là, il était plus qu'en colère : il était furieux. Lentement il fit descendre de ses épaules sa lourde veste en daim et en poil de loup noir et la posa sur la petite créature, s'assurant qu'elle était bien vivante. Il la regarda reprendre son souffle et couinait, apeurée. Autour du coup, le petit sachet de lin. Il se redressa, et s'il était petit, l'effet n'en était pas moins effrayant. Hugolain venait de se faire un ennemi des plus redoutables.
« Sasha, je veux que tu ferme les yeux. Tu ne les ouvriras que quand je te l'aurais dit. » « Izaak, tu vas pas... » « Ferme les yeux maintenant, Sasha. J'en ai pour cinq minutes. »
Le ton était ferme, autoritaire. Peut être la première fois. Hugolain regarda son frère, ce frère qu'il aimait, tellement que ça faisait mal, mais il ne le vit pas assez, pas assez pour parer l'épée de son frère. Le katana, sans qu'il n'est pu le voir, lui traversa le corps et le cloua à un arbre. Aussi rapidement que possible, l'argent fit fumer sa peau, et l'odeur qui en ressortit fut insupportable. Izaak décolla l'arme et Hugolain tomba à genoux. L'épée ne cessa pourtant en rien, et sa lame traversa son épaule, puis sa nuque. Le sang gicla sur lui, en grands flots, alors que Izaak continuait encore et encore. Il chuchotait certaines choses, avec un air agressif, mais rien qui n'eut dit à la petite d'ouvrir les yeux. Et il continuait. Hugolain levait la main vers ce frère qui malmenait son estomac, qui le tuait, encore et encore. Il n'arrivait plus à respirer. Peut être à cause de cette épée, qui lui avait traversé maintenant vingt fois les poumons en les brûlant? La lame en argent, gravée à leur nom. Au nom Solokoff. C'était ridicule. Les larmes coulèrent sur les joues de Hugolain, mais aucun son ne sortit de sa bouche comme il se sentait s'éteindre. Était-ce donc ça, la mort? Quelques larmes salées, du sang et une colère devant soit? Il regarda Izaak qui sans s'arrêter le poignarder de son katana, profondément dans la chair. Il aurait aimer garder son dernier instant pour parler, mais au moment même où cette idée germa dans son esprit, la lame d'argent lui trancha la gorge plus profondément que d'habitude. Il n'allait pas faire ça. Non...! Un coup plus sec et l'homme qui était au long était mort. Alors à la place du corps humain, une montagne poilue prit place. Un magnifique pelage allumée d'arabesques rougeâtre, couleur de sang. La tête roula sur le côté, montrant son air halluciné, alors que le corps sans vie était pitoyable. La lame resta planté dans le corps du loup, profondément dans ses entrailles. Izaak n'arrêta pas. Il tappa à grand coup sur le corps déjà mort. Il voulait qu'il paye. Qu'il souffre. Qu'il crève d'avoir oser lever la main sur elle. Qu'il paye ce qu'il avait fait, au prix le plus cher. Et comme il y pensait, la lame d'argent entra dans la peau comme un couteau dans du beurre, et l'éventra. Sur le sol, les tripes et les boyaux se mêlèrent au sang, dans une odeur de viscère dégueulasse. Il arrêta là. Il regarda le corps. Par tradition, il l'aurait mangé, mais... même ça, il ne le méritait pas. Il releva le nez, hautain, et lui cracha dessus.
Hugolain était mort.
Lentement le loup se retourna, ses yeux gris regardèrent la petite chose au chose et s'en rapprocha, à pas lent.
« Sasha... Garde les yeux fermés. Je te ramène chez toi, mais ne regarde pas. Garde les yeux fermés, s'il te plaît. »
Et comme il parlait comme ça, il la prit dans ses bras, comme on prends un enfant, sans animosité, sans colère. Il n'avait jamais pris sa fille de cette façon. Alors il commença à marcher vers chez Kirill. Il marchait calmement, recouvert de sang au milieu de la forêt. Le corps bientôt ne fut plus en vue, alors Izaak lui chuchota qu'elle pouvait ouvrir à nouveau les yeux. Il avait abandonné son frère. Non, il pire, il venait de le tuer, car il avait été en colère, car il l'avait détesté, quand tous les soirs il soupirait son nom. Et ce, pour quoi? Pour une petite louve, grande de 8 ans, qui tenait dans ses bras. Il eut un sourire, un sourire qui se moque. Mais il se moquait de lui même. La sorcière d'En Dor l'avait dit. Les Solokoff allaient tous mourir pendant ce siècle. Tous, sans aucune exception. Il avança encore, les yeux fermés.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Jeu 22 Juil - 21:11 |
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| La pauvre petite boule de fourrure fauve s'épuisait à vue d'oeil. Ses pattes griffaient de moins en moins rageusement, on aurait simplement cru qu'elle gratter un peu de terre par curiosité et les petits muscles se contractaient plus que jamais sous le mastodonte qui la retenait. Elle n'aurait eu qu'à reprendre forme humaine pour qu'il cesse. Il l'avait dit. Mais le croyait-elle maintenant? Certainement pas. Puis soudain, une main invisible la libéra de la pression sur son corps. Un peu sonnée, la petite louve eut tout de même le réflexe de s'écarter, titubant un peu. Elle s'ébroua comme elle avait la vue troublée, et reconnut une odeur familière. Une odeur et une silhouette qui ressemblait un peu à chez elle. Un éclat gris tranquille qui rappelait les après-midis ensoleillées à faire la sieste dans l'herbe. Paisible. Sans ombre. Elle eut un petit piaffement d'hésitation comme elle le voyait en colère, mais cela passa bien vite et elle vint se réfugier tout près d'Izaak. Il était venu. Elle n'avait plus vraiment peur, bien qu'elle tremblait toujours se rappelant la peur comme si elle avait mordu à même son petit coeur sauvage. Elle lui léchait les doigts comme un lourd manteau bien doux, bien chaud se posait sur elle. Quelques petits couinements incontrôlés pour exprimer combien elle avait eu peur et combien elle était reconnaissante.
« Sasha, je veux que tu ferme les yeux. Tu ne les ouvriras que quand je te l'aurais dit. » « Izaak, tu vas pas... » « Ferme les yeux maintenant, Sasha. J'en ai pour cinq minutes. »
Les petits yeux vairons allaient de l'un à l'autre, s'arrêtant sur Izaak pour se rassurer. Elle lui faisait confiance. Elle faisait toujours ce qu'il disait. Toujours. Cette fois là ne fit pas exception. La petite louve se mit dans un coin et se cacha carrément sous le manteau d'Izaak comme elle était toute petite. La plus petite des enfants de Kirill et Ella. Sous le manteau il faisait noir et le monde se réduisait à une matrice originelle rassurante, sécurisante. Elle posait ses mains de petite fille sur ses oreilles, toujours lovée à la manière d'un petit animal. Son mètre vingt quatre disparaissait parfaitement aux yeux du monde et on aurait eu peine à deviner qu'elle avait changer d'apparence là dessous. L'odeur du sang la prenait au nez même ainsi repliée sur elle. Elle sentait les coups se répercuter sur le sol alors elle savait qu'il ne fallait pas ouvrir les yeux. Qu'il fallait obéir. Bientôt les choses semblèrent se calmer mais elle restait sous le manteau d'Izaak. Les yeux fermés. Elle sentit enfin le pas d'Izaak sur le sol. Elle le reconnaissait pour l'avoir souvent langui, alors elle décolla les mains de ses oreilles pour serrer fort dans sa main le petit sac de toile qu'elle avait au cou.
« Sasha... Garde les yeux fermés. Je te ramène chez toi, mais ne regarde pas. Garde les yeux fermés, s'il te plaît. »
Elle sentit qu'il la soulevait mais elle avait confiance. Elle posa sa tête contre le coeur d'Izaak et ses bras à son cou, comme si elle avait eu peur qu'il disparaisse si elle ne le tenait pas. Le geste était plein d'affection et elle aurait bien pu s'endormir dans ses bras sur le chemin de la maison tellement elle était secouée. Mais elle ne s'endormit pas. Quand il lui dit qu'elle pouvait rouvrir les yeux, elle obéit, le regardant un instant avant de se lover contre sa gorge. Sa petite main hésitant essuyait en silence le sang qu'il avait sur le visage, comme s'il fallait qu'elle l'enlève. En douceur.
« ... »
Elle voulait dire quelque chose mais quoi? Elle avait bien peur qu'il n'y ait rien à dire. Elle se sentait coupable de quelque chose. Après tout Hugolain lui avait bien dit que c'était de sa faute. Elle n'avait pas compris, c'était tout.
« Izaak... », dans sa voix, les sanglots essayaient de passer mais elle les retenait dans un effort bien calculé, « ... est-ce qu'on est toujours amis? »
Elle savait bien ce qu'il avait fait. Elle savait bien qu'une vie ça n'avait pas de prix, et qu'on ne pardonnait pas ce genre de chose. Elle savait très bien que Hugolain était le frère d'Izaak, et si elle avait eu peur entre ses mains, si elle avait été rassurée de voir Izaak surgir de nulle part pour l'aider... elle avait peur qu'il ne lui pardonne pas la mort de Hugolain. Il y avait des choses qui ne se pardonnaient pas. Le coeur triste, elle restait blottie contre lui, comme si c'était la dernière fois de sa vie.
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Izaak A. SolokoffCRIMINEL. ► meurtrier. membre du staff.
► MESSAGES : 93 Jeu 22 Juil - 21:58 |
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Elle est petite et légère dans ses bras, et sa peau toute douce caresse la sienne, enlevant les derniers passages de la fureur. Il est calme maintenant, et il marche doucement sur les sentiers. Il la regarde, parfois, puis finalement son regard quitte véritablement Sasha et se perde dans les méandres du paysage. Des arbres. Encore des arbres. Il venait de tuer son frère. En soit, ce n'était pas si dramatique. Pourquoi la mort frapperait tout le monde sauf lui? Non. Le pire était qu'il ne ressentait aucune peine, juste un soulagement. Il n'avait rien fait à la petite. Il avait juste voulu la tuer, mais rien de plus. Si elle avait regagné sa forme humaine, peut être l'aurait-il brisé avant même que le petit garçon aux cheveux bleus n'ait pu passé. Ça aurait été pire. Kirill l'aurait sans doute tué pour ça. Mais qu'y pouvait-il? Il leur avait dit, qu'il était dangereux de la laisser avec lui. Se lier, quand on était ce qu'il était, c'était comme jouer à pile ou face la vie de la petite. Il le savait depuis tellement longtemps. Depuis quatre ans. Sa voix résonna à son oreille. Ses yeux gris glissèrent jusqu'à elle, sans qu'il n'est bougé la tête. Ça lui donnait un regard dur, quelque part.
« Izaak... » Il savait ce qu'elle allait dire. Il attendit cependant. « ... est-ce qu'on est toujours amis? » « Rien a changé. Tu as toujours ma dent, j'ai toujours les tiennes. Tu n'as rien à te faire pardonner. Rien est de ta faute. »
Conclusion Izaakienne donc. Il marchait calmement, lentement même. Il ne voulait pas faire face à Kirill. Pas à la fureur dans ses yeux. Sa fille de huit ans venait de goûter à la peur de la mort. Il aurait toutes les raisons de lui tordre le cou, et une fois fini de le découper en morceau. Tout cela était sa faute. Sa faute à lui, pas à elle. Il la serra inconsciemment contre lui, alors que la maison se dessinait au loin. Il marchait encore pourtant.
« Tout ça n'est pas ta faute, Sasha. Hugo n'avait pas le droit de te frapper, de te faire du mal. Sa mort n'était que le juste châtiment à ce qu'il a fait. Il a voulu te faire très mal. Quand on te fera très mal, n'oublie pas de te défendre comme tu l'as fait. Quand quelqu'un voudra te tuer, sois sûr d'être la première à le tuer. Si tu tue quelqu'un car il voulait te tuer, alors ça ne sera pas grave. Pas à mes yeux. Si tu te laissais tuer, alors je ne serais plus ton ami. »
Même si tout ça est de ma faute. Izaak avança et se retrouva devant la maison de Kirill. La grande maison qui abritait jour et nuit des personnes. De Nicée, de Lusitanie, de Lassithie, de Laconie... De partout. Sauf lui. Ça ne le dérangeait pas. Mais aucun d'entre eux n'avait surveillé leur enfant. Aucun d'entre eux ne l'aurait sauvé, alors qu'elle était juste à côté. Elle n'avait que huit ans. Huit ans. Car elle était avec des enfants de dix ans, c'était ok de les laisser tout seul? Izaak, pour la première fois de sa vie, sentit une colère paternelle montait en lui, mais rien ne vint. Son torse se dégonfla. Quand est-ce que l'un d'eux allait le voir, en sang, devant leur porte, avec une enfant de huit ans, nue, dans son manteau? Izaak ferma les yeux en entendant la porte s'ouvrir brutalement.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Jeu 22 Juil - 22:53 |
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| « Tout ça n'est pas ta faute, Sasha. Hugo n'avait pas le droit de te frapper, de te faire du mal. Sa mort n'était que le juste châtiment à ce qu'il a fait. Il a voulu te faire très mal. Quand on te fera très mal, n'oublie pas de te défendre comme tu l'as fait. Quand quelqu'un voudra te tuer, sois sûr d'être la première à le tuer. Si tu tue quelqu'un car il voulait te tuer, alors ça ne sera pas grave. Pas à mes yeux. Si tu te laissais tuer, alors je ne serais plus ton ami. »
La petite fille acquiesça en silence, respirant l'odeur d'Izaak tout en restant bien blottie contre lui. On aurait pu croire que c'était quelqu'un de sa famille finalement et à ses yeux, quelque part, ça l'était. Dans le loin, on entendait les rires des autres sur la plage. Il y eut un éclat de voix. C'était Ella, la soeur de Sasha. Elle s'était sans doute disputée avec quelqu'un. Elle se disputait toujours. La petite blondinette arrivait à grands pas le nez en l'air, quand elle vit Izaak Solokoff arriver devant sa maison. Izaak Solokoff n'était rien moins que la deuxième chose qui lui faisait le plus peur au monde. La première étant l'Egregor dont elle faisait encore des cauchemars. Elle savait que Sasha était amie avec lui (du moins c'était ce qu'elle disait) mais ça ne la rassérénait pas pour autant. Elle se figea, voyant que sa petite soeur semblait... plus étrange que d'habitude. Elle sentit qu'il se passait quelque chose. Au même moment la porte s'ouvrait à la volée devant le nez d'Izaak et de Sasha et un flot de cheveux blonds rayonnants apparaissaient. C'était Elladora. Leur mère.
Izaak avait le visage marqué de sang. Il tenait sa petite fille, son petit ange de Sasha dans ses bras, nue, juste couverte d'un manteau. Elle aurait pu s'y méprendre. D'autant qu'elle ne portait pas particulièrement le chasseur de chasseurs dans son coeur. La crainte de voir un jour Roman enterré à côté de leurs parents, même si elle n'avait jamais été sûre que ce fut bien Izaak. C'était un sujet délicat. Trop peut-être. Elle n'avait jamais vraiment fait le deuil de son père. Pourtant, quand elle ouvrit la porte, elle sut tout de suite ce qu'il venait de faire pour elle. Son visage blêmit, et elle prit sa petite Sasha dans ses bras, restant un instant sur le pas de la porte.
« Que c'est-il passé? »
Sasha regardait Izaak. Elle ne voulait pas qu'il parte maintenant. Elle voulait rester contre lui encore un petit moment, pour s'endormir peut-être.
« Entre, je t'en prie. »
Sa voix tremblait mais elle était sincère. Elle embrassa sa toute petite Sasha sur le front, sentant les larmes monter mais elle les retiendrait.
« Izaak m'a sauvée maman. Il faut pas que tu te fâches contre lui. » « Maman n'est pas fâchée mon coeur. Viens là. »
Elle la serrait dans ses bras, regardant Izaak avec une certaine gratitude. Dehors, le reste des enfants regardaient sans oser entrer. Elladora servit un grand verre de lait chaud à sa fille, qui disparaissait déjà derrière sa boisson. Sasha observait. Le lait lui faisait du bien. Comme si sa maman savait toujours quoi lui donner pour la guérir de tout. Elle aimait sa mère tendrement et fort à la fois. Assise sur sa chaise elle tenait le petit doigt d'Izaak comme pour se porter garante de lui. Puis quand elle fut sûre que sa mère n'allait pas le chasser, elle alla mettre son verre à la cuisine avant d'annoncer:
« Chui fatiguée maman... » « Monte chérie, j'arrive. »
Sasha disparut dans les escaliers. Elladora regardait Izaak avec un calme qui n'éclipsait pourtant pas le contre coup. Elle s'excusa, annonçant qu'elle revenait, après lui avoir servi à boire à lui aussi. Elle n'était pas ingrate loin de là, et si elle avait toujours eu quelques réticences à le voir près de sa famille. Elle lui devait d'avoir garder pour lui la mort de Milan Konstantine et aujourd'hui, d'avoir sauver sa fille, et ça, ça n'avait pas de prix. Elle redescendit un petit moment après, ses yeux bleus se posant sur Izaak dans le salon:
« Elle... elle voudrait que tu viennes. Je viens de la coucher. »
Il n'était pas obligé bien sûr, il en avait déjà assez fait. Mais il y avait à l'étage une minuscule gamine, enfoncée sous ses couvertures jusque sous les yeux (c'était toujours comme ça qu'elle faisait) qui ne voulait pas s'endormir sans lui...
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Izaak A. SolokoffCRIMINEL. ► meurtrier. membre du staff.
► MESSAGES : 93 Jeu 22 Juil - 23:57 |
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Il resta sur le pas de la porte, la fixant sans peur, sans gêne. Oui, il avait tué son père et sa mère. Il les avait fait souffrir comme jamais personne avant. Il avait fait saigner ces deux êtres, et malgré cela, il s'était présenté à son mariage, puis maintenant il se tenait droit, face à elle. Kirill n'était donc pas là. C'était peut être mieux, quelque part. Les Orlov étaient impulsifs. Il aurait sans doute arraché sa petite des bras de Izaak avant de lui mettre une gifle. Jusqu'à que la petite lui explique qu'il n'avait rien fait. Le regard troublé de Elladora, il le comprenait. Il n'avait pas bonne réputation, et cet écart – le fait qu'il est fait cela de bon coeur et qu'il est sauvé une enfant – allait faire jaser dans les maisons, tellement qu'il allait perdre de la crédibilité. On est jamais autant libre et en sécurité que lorsque l'on est craint. Quand on est craint, les gens ne cherchent pas à se faire tuer en vous attaquant. Il faut être fou pour ça. Non? La première règle se résumait à : fais toi craindre, de sorte que jamais personne ne remette en compte ton autorité, et si un jour quelqu'un doute de toi, tue le, car s'il doute, il est un ennemi potentiel. Elladora doutait ; mais Izaak n'allait pas l'éliminer. Car elle était la mère de Sasha, et qu'il ne ferait jamais rien qui puisse la faire souffrir.
« Que c'est-il passé? » « Un léger accident. »
Il était recouvert de sang, et la petite n'avait rien. Quoi d'autre aurait-il pu se passer, petite blonde? Izaak la laissa prendre sa fille. Ça le soulageait quelque part, de voir que Sasha retrouvait les bras maternels. Il ne pourrait pas rester longtemps. Il avait des choses à faire. À régler dès maintenant, afin que la situation ne s'envenime pas. Et avec ça, il avait fallu que ce soit elle la victime.
« Entre, je t'en prie. »
Izaak hocha la tête, sans dire merci. On ne dit pas merci quand ce n'est qu'une question de politesse. On dit merci quand rien ne pousse la personne en face à vous inviter, rien, peut être même tout l'inverse. Quand ce n'est qu'une vulgaire obligation, surplombée par une coutume qui veut que les gens ne soient pas ingrats, alors oui, on a le droit de ne pas dire merci. Izaak entra donc, à la suite de Elladora. À l'odeur, il n'y avait personne ici. Tout comme il n'y avait eut personne pour surveiller la petite Sasha.
« Izaak m'a sauvée maman. Il faut pas que tu te fâches contre lui. » « Maman n'est pas fâchée mon coeur. Viens là. »
L'intérieur de la maison n'était pas fonctionnel. Il était.. sentimental. Izaak n'avait pas de maison. Pas d'attache en ce bas monde, sauf cette main qui tenait son petit doigt en buvant son verre de lait. Comme si quelque chose aurait pu lui arriver. Sans doute. Un exilé ne montre jamais sa face dans un camp de la Meute. Un exilé ne se montre jamais en face d'une princesse ou d'un prince. Pire, un exilé n'a aucun droit de toucher tout membre de la meute. Ces lois là sont ridicules, quand Izaak est le seul exilé à ne pas l'être vraiment. Tout comme il était un meurtrier sans en être un. Tant de contradiction qui en fait quelqu'un à l'étoffe de Judas. Il est le traître qui n'en est pas un. Il est meurtrier pardonné. Et ce soir, à cette table, il est le protecteur qui n'eut jamais protégé que sa vie. Le regard de Izaak se pose sur l'enfant, il la guette qui part. Lui aussi devra partir. Le plus vite est le mieux.
« Chui fatiguée maman... » « Monte chérie, j'arrive. »
Et il attendit. Son regard observa les alentours. En silence. Izaak voulait partir, vite. S'enfuir. Mais il avait été bien élevé malgré tout, et cela était qu'il attendrait qu'elle descende. Il n'avait pas touché à son verre. Par habitude, il ne buvait pas ce qui n'avait pas été servi et vérifié par lui. Les hommes, jadis, avaient inventé un fameux mélange, translucide comme de l'eau, qui ne sentait rien, et qui empoisonnait le sang des loups. Si pour les sangs purs il y avait peu de chance de les tuer, le mélange restait plus que dangereux et diminué la force d'un loup. Izaak n'avait absolument pas besoin qu'on le diminue. Pas avant la saison des chasses. Elle redescendit à nouveau, et Izaak se leva, remettant en place sa chaise. Il la regarda, puis son regard glissa sur la porte. Il sentait sur lui le sang de son frère.
« Elle... elle voudrait que tu viennes. Je viens de la coucher. » « Dîtes lui que j'aimerais, mais que si je le faisais, tout ça se reproduirait à nouveau. » Il n'avait pas besoin d'expliquer davantage à cette femme. Il hocha la tête pour lui. « Il y a autour de son cou un petit sac de lin. Quand elle aura peur, elle n'aura qu'à le serrer. Je serais là. »
Il recula d'un pas et s'éloigna, se dirigeant vers la porte et l'ouvrit, sans demander la permission. S'il ne mettait pas un terme à cette relation – aussi amicale soit-elle – avec cette enfant, elle allait mourir. Sur le seuil de la porte, une dizaine d'enfant le fixait. Certains plus grands, certains plus petits. Izaak arqua un sourcil. Là, le petit garçon au cheveu bleu. À côté, la blonde Ella. À sa gauche, un garçon aux cheveux rouge. Il les détestait tous. Leur odeur. Il ferma les yeux et reprit sa marche. Non, pas question de tenter le diable davantage. Un chasseur n'a pas de famille. Un chasseur n'a pas d'ami. Un chasseur est seul. Et il se porte bien ainsi.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Ven 23 Juil - 8:36 |
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| « Dîtes lui que j'aimerais, mais que si je le faisais, tout ça se reproduirait à nouveau. Il y a autour de son cou un petit sac de lin. Quand elle aura peur, elle n'aura qu'à le serrer. Je serais là. »
Sasha s'était relevée, drapée dans la couette de son lit, juste pour l'entendre. Elle avait su à la seconde où sa mère était redescendue qu'il ne viendrait pas. Elle se sentait un peu stupide d'avoir demandé mais il le fallait. En même temps qu'il en parlait elle serrait dans sa main le petit sac qu'elle avait autour du cou, comme pour garder le lien encore un petit peu. Elle l'entendit ouvrir la porte et retourna dans son lit, le coeur gros. Elle ne regarda même pas par la fenêtre pour voir les gamins s'écarter sans aucune exception. Même Lev qui était le plus rationnel fit un pas en arrière devant Izaak Solokoff. Lazarus qui était le plus fort. Kira, la plus téméraire. Ella derrière Oskar, la plus délicate. La porte se rouvrit et la mère des six petits Orlov fit rentrer tout le monde.
Ella - Maman qu'est-ce qu'elle a Sasha?, demandait la petite blonde qui pour être la plus prétentieuse était celle qui avait le plus de bagou et donc celle qui se prédisposait à faire le porte-parole.
Ses yeux, les mêmes que ceux de son père, plus clairs peut-être, exigeaient une réponse, mais pour une fois sans prétention de la part de la petite fille. Les petits Orlov étaient soudés, plus qu'il n'y paraissait. Ils étaient inquiets et sans doute leurs amis partageaient-ils ce sentiment parce que tous aimaient Sasha quoiqu'elle ne partageait pas forcément leur jeu. Elladora prit le temps de leur expliquer ce qui était arrivé, comme Sasha le lui avait dit, avec patience, sans rendre les choses trop horribles. Elle ne voulait pas les traumatiser d'avantage mais ils comprendraient que pour aujourd'hui, elle les raccompagnerait chez eux, dès que Kirill serait rentré. Les coeurs des mamans guérissent rarement de l'inquiétude quand elle est fondée. Elle n'aurait pas permis qu'il arrive quoique ce soit à aucun de ces enfants, les siens comme ceux d'Héméra, ceux de Leah, ceux de Reagan, ou la petite Nora.
Mishka - On peut monter maman?
Et comme elle faisait signe que oui, les cinq gamins, Lev devant se précipitèrent dans les escaliers. Ils n'avaient pas le droit de courir dans les escaliers mais pour une fois leur mère ne dit rien. Elle servit un bon goûter à tous les autres enfants, affichant un sourire plus rassurant, quoiqu'elle même ne fut en rien rassurée. Sasha les entendit monter alors elle essuya ses larmes avec le revers de sa manche. Pourquoi pleurait-elle à si chaudes larmes. Elle ne le savait pas. Pas vraiment. Sans doute que son coeur d'enfant redoutait que ce ne fut la dernière fois qu'elle voyait Izaak. C'était pour ça qu'elle pleurait, elle qui ne pleurait jamais. En entrant Lev le vit. Il eut un regard particulier mais ne dit rien. Lui et Sasha étaient particulièrement proches. Il y avait comme des paires formées par affinités entre les gamins. Kira et Mishka pour leurs esprits méthodiques quoique différents dans l'application. Lev et Sasha pour partager de long moment de silence et pour poser les questions qui n'intéressaient qu'eux. Khôma que la petite Ella moquait souvent parce qu'il mangeait comme quatre mais qui était le plus fort et le plus à même de la faire se sentir en sécurité. C'était comme ça. Tous grimpèrent sur le lit, se faisant une place tout contre leur soeur. Un bras passé autour de sa taille. Un front posé contre le sien. Une tête sur son épaule. Comme aux tous premiers jours quand ils n'étaient que six petits chiots encore aveugles. Et la dent d'Izaak, toujours serrée dans sa main. Sasha s'endormit bien vite, le coeur triste mais saine et sauve. Elle rêvait d'Izaak, cette après-midi là. De tout ce qu'ils avaient fait ensemble, de ce qu'ils avaient pu se dire et de tout ce qu'ils ne feraient plus. Peut-être était-ce pour ça que la main de Lev lui balayait doucement les joues de temps en temps.
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