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| my body's a zombie for you. | |
| PROFIL & INFORMATIONS |
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InvitéInvité
Mar 27 Juil - 21:39 |
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| CEM & JUNE « tonight, you're gonna lose your soul. tonight, you're gonna lose control. » Rien, sacrément rien. Rien par-ci, Rien par-là. Rien dessous, rien dessus. Oh oh oh? Rien... Ah Peut-être quelque chose? … Non rien. Voilà, vous connaissez maintenant l'état de June, la fille qui n'est rien et ne sert à rien. C'est aussi l'état du couloir du sixième étage. Juste à coté de la salle sur demande, une salle qui n'est au final remplie de rien. Alors quand on met du rien à coté du rien... ça fait rien. Et non pas de règle de moins plus moins égal plus, zéro plus zéro ça fera toujours zéro. Oh, June bouge les yeux, un peu la tête pour regarder à sa droite. Ah non ce n'était peut être qu'une idée. Oh si un clignement! Se passerait-il quelque chose dans cet esprit? Un tourbillon, une tempête, un ouragan, un incendie! Vite appelez les pompiers!! Ah non c'était juste une souris qui passait par là, faisant un boucan d'enfer à coté de l'immobilité totale de June. Elle s'intéresse presque à cette petite bête sur laquelle son regard reste fixé; mais finalement c'est plutôt le vide à l'intérieur de cette souris qu'elle fixe. Tout est vide, sacrément vide, dès lors qu'il est passé au scanner du regard pénétrant bleu comme l'océan de la jeune fille à qui on a donné le nom de June Nightingale et la maison Serdaigle. Tout ça la fait légèrement hausser le sourcil. On aurait pu l'appeler Marie Salope que ça aurait été la même chose. C'est juste une étiquette posée sur du vide. Pourquoi ne pas la laisser être totalement vide, merde? Elle serait tellement mieux comme ça. Bon, d'accord elle ne bougerait plus des masses, serait un peu morte sur les bords mais bon, si tel est son souhait. Un mouvement maintenant. Ça part du fond de ses tripes, de son sang, ça passe pas par la tête, ça se perd dans le vide. Et ça la fait très lentement mais surement marcher à quatre pattes vers la petite souris. Celle-ci ne bouge pas, comme si elle ne pouvait entendre le fantôme s'approcher d'elle. Et pourtant le fantôme n'est pas fait de fumée, car il peut prendre dans ses mains la petite souris. C'est un fantôme solide, c'est assez rare, il n'y en a peut-être qu'un dans le monde, cette June, cette chose qui n'est définitivement pas quelque chose de commun. De vraiment pas commun. La petite souris qui croyait être prise par de gentilles petites mains de petite fille commence déjà à se débattre. « Shhhhh... » Un peu de sentiment, un peu de son dans cette bouche. Décidément il se passe quelque chose dans le néant, il y a un tourbillon de vent dans le néant. Mais calmons-nous, dit le néant, il ne faut pas faire peur à la petite souris. Et pourtant c'est qu'on l'étrangle. Et pourquoi on l'étrangle? C'est comme ça, sans raison. June n'a pas de système de conscience qui filtre les actions avant qu'elle ne les fasse, il faut croire. C'est quelque chose qui vient du fond du tourbillon qui agite de temps en temps le néant. Il faut qu'elle fasse sortir le tourbillon, c'est tout, que quelque chose enfin sorte de ce corps, que ce corps puisse s'en vider, retourne au néant. Il faut qu'elle contracte qu'elle serre, qu'elle étrangle la première chose qui lui vient sous les mains. Heureusement que ce sont des animaux. Enfin, pauvre souris quand même. Quelque chose se passe encore. Un bruit de pas. Ah oui, maintenant elle s'en souvient. Il avait dit à dix-huit heures au sixième étage. Et elle avait trouvé tout à fait opportun de venir trois heures avant pour se mettre en condition. June lève un sourcil, mais ne dit pas mot. Elle se relève. Elle laisse tomber le cadavre de la souris, dont les yeux ont explosé, et dont un peu de sang tache les mains de June. Elle regarde Cem de ses yeux à demi-ouverts, aussi bleus et aussi vide et effrayants que tout l'océan. Bon et bien, ne tardons pas. Que la fête commence. | |
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Cem AstierCRIMINEL. ► prisonnier à Azkaban.
► MESSAGES : 183 Mer 28 Juil - 15:19 |
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| L’espace d’un instant il se demanda si elle allait venir. Elle était la seule à pouvoir lui faire peur. Parce qu’elle était la seule qu’il ne voulait pas perdre, il ne voulait pas qu’elle le rejette. June était ce que personne n’avait réussit à être. Une personne, ou plutôt, une chose qui avait une place dans le cœur de Cem. Et elle n’avait pas n’importe quel place, elle était son soleil, sa poupée, son aimée. Il fut soulagé lorsqu’il la vit l’attendre dans le couloir. Toujours là, au même endroit, à la même heure. Il sourit et s’approcha d’elle, la voyant se lever et laisser tomber quelque chose à terre. Il posa le regard sur la petite chose pour y reconnaitre un cadavre de souris. Le sourire de Cem s’agrandit encore un peu plus. Le jeune homme sortit un mouchoir de sa poche et il le tendit à June.
« Tiens. Essuies toi.»
Il ne supportait pas l’idée qu’elle soit sale, même du sang d’une petite souris dont il se fichait royalement. Il en prenait souvent en cobaye de ses expériences. Peu survivaient. Le fait restait que June, elle, en tant que poupée devait être propre. Cem était parfois maniaque avec certain objet, il l’était surtout avec June. Cem regarda à droite et puis à gauche, vérifiant ainsi si le couloir n’était bien habitait que d’eux. Il avait de la chance que ce soit le cas. Ils pouvaient rentrer dans la labo fou du scientifique fou sans problème. Cem avait depuis longtemps découvert cette salle dont il se servait tout les jours. Un lieu secret de tous, où il entreposait tout. Un immense chaudron trainait au milieu de la pièce. A l’intérieur une bouillasse mauve bouillonné à feu doux. Ca sentait bon malgré le capharnaüm poussé. Le jasmin. Cem avait depuis longtemps ensorcelé la pièce, sinon il serait mort des vapeurs de ses propres potions. Des fois, l’odeur aurait pu suffire à faire périr quelqu’un. Des étagères contenaient toutes sortes de livres, en majorité volés à la bibliothèque. Les parchemins s’empilaient de manière incohérente, et ils constituaient presque des tapis qui recouvraient le sol de pierre de la pièce. Il n’y avait aucune source de lumière, si ce n’était les quelques bougies qui donnaient un air lugubre à la pièce… Cem se sentit chez lui. Cem se frotta les mains d’impatience. Comme d’habitude il allait faire la conversation à lui seul, mais ca lui convenait plus que tout au monde. Il était heureux, là, dans son univers, avec elle. Il la prit par la taille et la pousser avec attention vers la chaise qui lui était toujours réservée. Et avec une joie non dissimulée, il lui demanda sans attendre de réponse.
« Bon alors ! Qu’allons-nous faire aujourd’hui, June ? »
Une fois qu’elle fut assise, il alla prendre un livre sur sa table de travail. Il était poussiéreux par endroit, mais on voyait que dernièrement il avait été maintes et maintes fois trituré de toutes parts. Cem sourit, et il tendit le livre ouvert vers sa belle. Il poursuivit son monologue comme si de rien n’était.
« Regarde ce que j’ai trouvé et que je m’entraine à pratiquer depuis quelques semaines… Ca te tente ? Ca serait marrant. » Il passa derrière elle, et approcha ses lèvres de l’oreille de la jeune femme, il baisa d’un ton et sa voix se fit plus impatiente, plus noire aussi. « Je veux voir ce que tu es quand tu n’es pas une coquille… » Cem se redressa et reprit d’un ton enjoué. « Ca ne durera que quelques instants rassure toi. Je ne voudrais pas te perdre… »
Et c’était vrai. Il ne voulait pas perdre sa belle coquille vide. Le gryffondor fit de nouveau le tour de June, il se retrouvait face à elle et lui sourit grandement. Un sourire malsain, mesquin et diabolique. Cem ne cherchait jamais à se voiler la face avec June, elle le connaissait juste tel qu’il était. Et toujours, toujours, elle revenait vers lui. Il sentit la jubilation grimper en lui.
« Par contre… Ca fait un mal de chien. On va dire que je te punis pour la pauvre petite souris que tu as défoncé tout à l’heure. Ce n’était pas bien June, tu dois le payer. »
Il était dieu après tout, Dieu était le seul à décider la vie ou la mort de quelqu’un… | |
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InvitéInvité
Mer 28 Juil - 18:10 |
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| June n'a même pas remarqué que ses mains sont pleines de sang. Il faut croire que les informations ne marchent que dans un sens, pour étrangler la pauvre souris, mais pas dans le sens inverse du toucher '' t'as les mains sales ''. C'est que de l'habillage sur la coquille après tout, ça ne veut pas dire qu'il y a quelque chose dedans, même du sang on en est pas sûr. « Tiens. Essuies toi.» June baisse un peu les yeux sur ses mains pour voir le carnage. C'est presque joli, tiens. Mais ce sentiment s'envole vite de son esprit. Qu'est-ce qu'il foutait là d'ailleurs? June prend le mouchoir qu'on lui temps et cède à la maniaquerie de Cem son... Ben tiens comment on peut l'appeler? Son docteur? Son maître? Son Amoureux? Tss, faut pas pousser quand même. Cem pénètre enfin dans son antre secrète, et June lentement de sa démarche fantomatique entre à sa suite. Elle les connait par cœur ces murs, que la nuit dans son sommeil son esprit les hante encore. Il s'est passé tant de choses ici, tant d'expériences, sur elle exclusivement. Son corps s'en souvient. C'est peut-être de là, de tous ces éclairs que vient le tourbillon au fond du vide? June hausse à peine un sourcil. Cette tempête la fait peut-être souffrir, juste un peu, mais elle n'est pas au point d'en chercher l'origine, ou même d'essayer de le stopper. La petite poupée docile aux yeux tombants s'assoit sur la chaise au milieu, pendant que le savant fou s'affaire autour d'elle, cherchant l'inspiration et ce dont il aurait besoin pour son expérience d'aujourd'hui. « Bon alors ! Qu’allons-nous faire aujourd’hui, June ? » June ne répond rien, lève à peine les yeux. Elle n'a pas son mot à dire de toute façon, elle est sa chose, son cobaye qui ne dit rien, ne fait rien. Quelle horreur diraient les associations de protection de cobaye! Mais quand c'est sur une coquille vide qu'on fait les expériences... June ne souffre pas, ses nerfs ne parviennent pas à transmettre l'information souffrance au néant. June se sent presque bien entre les mains de Cem, elle n'a pas peur, parce qu'elle n'a rien à craindre, rien à perdre. On pourrait presque dire que June se sent exister grâce à lui, mais dans le vide, il n'y a pas grand chose à exister. Un peu de vent, un peu de mouvement dans le vide. Peut-être n'est elle pas si vide? Peut-être n'est-elle plus si vide... « Regarde ce que j’ai trouvé et que je m’entraine à pratiquer depuis quelques semaines… Ca te tente ? Ca serait marrant. » June essaie vaguement de le suivre du regard. Il fera ce qu'il veut de toute façon, tout plait, tout va à June. Ce n'est pas une fille difficile. Enfin n'allons pas dire que c'est une fille facile, de ces filles qui font tout pour qu'on leur fasse du mal. Non c'est un truc pas très embêtant c'est tout. Vous avez un truc à faire? Ok elle se prête pour servir. June n'a même pas regardé le livre que Cem lui a mis dans les bras. Ca ne sert à rien, elle ne comprend rien à tous ses trucs de toute façon. Et puis ce n'est pas une bonne idée de regarder ce qu'on va lui faire, la surprise, c'est mieux. Enfin, c'est un cobaye, on ne lui demande pas son avis. « Je veux voir ce que tu es quand tu n’es pas une coquille… » Il peut toujours essayer. Il n'y a pas grand chose dans cette coquille, mais il peut toujours essayer de l'ouvrir comme une grosse noix et voir ce qu'il y a dedans. C'est peut-être ce qu'il va faire tiens, l'ouvrir d'un coup de bistouri, et triturer ses organes. Peut-être qu'il n'y a même pas d'organes d'ailleurs. Qu'il fasse tout ce qu'il veut. Il pourrait lui faire l'amour, la violer, ou appelons ça comme on veut, qu'elle ne se débattrait même pas. Oh peut-être qu'elle l'étranglerait, si ça lui prend, on peut pas trop savoir ce qui se passe dans la tête et dans les mains de June. « Ca ne durera que quelques instants rassure toi. Je ne voudrais pas te perdre… » Un mot gentil. June pourrait presque sourire innocemment. Son tortionnaire tient à elle. Et le cobaye tient à son tortionnaire. S'il n'était plus là, il n'y aurait même plus de raison de se lever. Quelqu'un d'un peu mièvre penserait que June est amoureuse de Cem et que c'est pour ça qu'elle se laisse entièrement faire. Mais on n'est pas dans un film romantique à l'eau de rose. On parle d'expérimentations sur cobaye humain. Mais June esquisse quand même l'ébauche d'un sourire. Quelque chose se passe peut-être tout au fond. Le sourire de Cem avait pourtant cette lueur diabolique, mais cette lueur toujours on pouvait en voir l'ombre dans le sourire de June. « Par contre… Ca fait un mal de chien. On va dire que je te punis pour la pauvre petite souris que tu as défoncé tout à l’heure. Ce n’était pas bien June, tu dois le payer. » June hausse un sourcil, et fait un sourire innocent. « Comme tu voudras. » Son sourire et son expression redeviennent complètement vides, comme d'habitude. « Tu peux y aller, je suis prête. Tu veux que je mette dans une position spéciale? Que je fasse quelque chose? » A son expression et son ton, on pourrait croire qu'elle est totalement blasée, mais le simple fait qu'elle parle, cela veut dire qu'elle est enthousiasmée. Et Bordel que c'est rare. | |
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Cem AstierCRIMINEL. ► prisonnier à Azkaban.
► MESSAGES : 183 Jeu 29 Juil - 12:20 |
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| « Comme tu voudras. »
Le sourire du jeune homme s’élargit encore plus. Il était surement l’un des rares à connaitre le son qu’avait la voix de June. Il la connaissait bien maintenant. Il savait que cela était une approbation, mieux, cela voulait dire qu’elle était excitée à l’idée de cette expérience. Le gryffondor se tourna vers son bureau, lentement, il reposa la livre. Il connaissait par cœur ses pages, si bien qu’il n’avait même plus besoin du support physique. Les mots étaient encrés en lui, et les sorts coulaient dans ses veines. Le blond sortit son paquet de clopes de la poche de sa veste. Il la porta à ses lèvres et l’alluma d’une flexion de l’esprit. Après avoir inspiré le mélange de tabac et de goudron, il se sentit tout de suite plus apaiser. Un vrai addict avec son paquet par jour… Il expira laissant ainsi la fumée envahir la pièce.
« Tu peux y aller, je suis prête. Tu veux que je mette dans une position spéciale? Que je fasse quelque chose? » « Juste… »
Il voulut lui dire d’éviter de crier. Mais pour crier, il fallait encore qu’elle ressente la douleur. Cem en doutait, mais cette fois ci, un mauvais pressentiment l’envahit. Ce sort allait lui déchirer l’esprit, il allait le réveiller, et pour cela, il allait lui faire si mal, qu’elle n’aurait pas d’autre choix… Elle devrait se réveiller. Le principe était simple, créer un choc spirituel, pour la faire sortir de sa transe. Cem laissa sa phrase en suspens, regardant June en coin… Elle n’avait pas besoin de ses conseils, elle serait parfaite, comme toujours. Le jeune homme quitta sa veste, et il remonta les manches de sa chemise blanche comme neige. Il ouvrit un tiroir, et sortit des gants de cuir noir. Il les enfila en silence alors qu’il tirait une nouvelle latte. Seules leurs deux respirations étaient audibles dans l’antre du diable. Ils respiraient à l’unisson, comme pour souligner l’effet mouton de l’être humain. Ou plus, pour Cem cela lui permettait de se concentrer et surtout d’être un peu plus proche de June. Il avait besoin de cela pour ne pas foirer son sort. Le gryffondor se tourna lentement vers la jeune femme. Il se pencha vers elle et lui dit après avoir esquissé un sourire de jubilation.
« Inutile de te demander de faire le vide en toi… »
Il déposa un tendre baiser sur ses lèvres. Puis il se redressa et lui tourna le dos. Cem s’éloigna de la jeune femme et sortit sa baguette. Il écrasa sa clope dans un cendrier déjà plein à craquer. Il se concentrait, pas un mot, pas un bruit, rien ne devait venir perturber sa méditation. Le sort qu’il voulait tester n’avait rien à voir avec les autres. Il faisait partit du domaine de la magie noire avancée, il était risqué, et Cem ne voulait pas le rater. Il n’y avait rien de plus beau qu’un sort de ce niveau bien qui réussissait. Il se tourna à moitié vers June, et il la regarda avec tendresse et passion à la fois. L’excitation montait en lui tandis qu’il prenait la posture standard pour jeter un sort. Il adressa un sourire à June, il se voulait presque rassurant. Autant dire que ce sourire là, elle était la seule à ne l’avoir jamais vu.
« Tu es prête ? »
Il n’attendit pas la réponse. Le nom du sortilège fut prononcé tel un murmure. Au début, rien ne se passa. Rien. Jusqu’à ce qu’un filet doré sorte de la baguette du jeune homme. Il serpenta lentement mais surement jusqu’à la jeune femme. Cem, lui, ne la perdait pas des yeux. Toujours concentré. Il devait le rester jusqu’au bout, sinon le pire pouvait arriver. La matérialisation du sortilège atteignit l’épaule de June, lui infligeant ainsi une première vague de douleur. Il effleurait sa peau comme une caresse rassurante, et il grimpa le long de son cou… Pour finir par prendre possession d’elle, de son corps et de son esprit. | |
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InvitéInvité
Jeu 29 Juil - 13:00 |
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| La fumée commence à remplir toute la petite pièce. Quelqu'un de normal aurait surement fini par tousser, et protester contre cette odeur de brûler et cette atmosphère étouffante. Mais June, elle n'a pas de sens, pas d'odorat, pas d'alerte vitale, elle pourrait être en train de suffoquer qu'elle ne s'en rendrait pas même compte. Ca lui plait même cette fumée. C'est fantomatique, volatile, libre dans l'air, et pourtant si lourd. C'est ce qu'elle sera, ce qu'elle veut être. De la fumée. Il ne reste plus qu'à la faire brûler. C'est Cem qui la fera brûler, elle le sait tout au fond, c'est à cause de lui surement que le tourbillon s'est réveillé, à force d'échauffer son corps et son âme cachée tout au fond. Ses âmes même. Car si le néant de June fait peur, c'est encore pire quand il n'est pas étouffé. Il vaut mieux qu'elle reste ainsi, tout compte fait. Mais cela personne ne le sait, sauf elle. Elle ne veut pas qu'on la libère, non. Mais si ça dit à Cem, de l'ouvrir un peu, tant pis. On dira que c'est un accident. « Juste… » C'est comme s'il n'avait rien besoin de lui dire, car elle comprend tout. Et puis de toute façon, il sait bien qu'il ne peut pas lui demander des choses extravagantes, juste rester immobile ça c'est facile. Ne pas bouger, ne pas parler, ne pas crier même s'il lui ouvre le cerveau, elle sait qu'elle en est capable. Les émotions de June sont limités. Elles se révèlent de temps en temps, comme tout à l'heure avec la souris, un besoin de mort et de violence vite envolé. « Inutile de te demander de faire le vide en toi… » Une brève envie de rire qui se colle sur son sourire. La première fois semble-t'il, la première fois depuis qu'elle se souvient d'exister, la première fois depuis le néant. Mais le néant ravale l'éclat de rire et n'en laisse que quelques débris sur ses lèvres. Un baiser sur ses lèvres, elle rougirait presque si elle était de ces petites filles qui n'espèrent que la venue du Prince Charmant. Le néant s'échauffe un peu, mais pas de quoi soulever des montagnes. Elle s'est habituée aux extravagances du savant fou, qui se prend parfois d'en faire son aimée qu'il aime aimer en lui jetant des éclairs en plein visage. June garde des cicatrices de l'amour si particulier de Cem sur son corps et a bien failli en mourir plusieurs fois. Mourir d'amour, ce serait une belle mort. Mourir parce qu'on aime trop quelqu'un, mourir parce qu'on est trop aimé. C'est mieux que mourir bêtement par accident. On peut dire que le fait que June n'est pas encore eu envie de l'étrangler signifierait qu'elle est réceptive aux marques d'affection de Cem, qu'elle l'aime peut-être, mais vous avez déjà vu le néant aimer, vous? Il faudrait que le néant ne soit plus le néant. Et il y a peut-être des vents dans le néant... Soufflés par quelques nuages. June est peut-être moins vide, maintenant. La fumée l'a peut-être remplie. « Tu es prête ? » June a son regard plongé dans celui de Cem, ni durement, ni admirativement. C'est simplement le regard vide habituel de June. Après on peut y chercher une lueur de confiance, d'amour, d'espoir... Mais pas le temps pour ça, car le magicien lance déjà son sort. Malédiction, bénédiction, farce, torture, avec Cem Astier on ne sait jamais. Un des pires, comprend peut-être un peu June dans ses yeux. Elle comprend ses yeux. Elle comprend son souffle, elle comprend la fumée. Elle comprend sa voix, elle comprend le sort qu'il a prononcé. Le néant à compris tout au fond, mais il ne peut faire que s'agiter que craindre ce qui va se passer, ce que personne ne savait, ce que personne ne pouvait savoir. Le filet doré atteint l'épaule de June, et dans cet instant suspendu, elle tourne la tête vers le lieu du choc, avant d'en prendre en pleine face l'effet. June a cessé d'être immobile, pour la première fois pendant une expérience. Elle a senti que ça n'irait pas. Comme si elle s'était prise une bourrasque en pleine face, la tête de June est comme soufflée. Mais elle tient, elle se cramponne à la chaise, avec toute la force qu'il faut pour étrangler une souris. Quelque chose se crispe en elle, tourbillonne sous l'effet du sort. Cela ne se voit pas, cela ne s'est jamais vu, cela ne s'entend pas. Pour l'instant June est serrée sur son siège, serrant les dents jusqu'à se les casser, pour ne pas que ce qui est à l'intérieur, n'en sorte. Pourtant on croyait qu'en June il n'y avait que le néant, que la fumée d'un feu éteint. Mais c'était des braises. Il n'y a pas de fumée sans feu, il faut le savoir. Et toute cette fumée, tout ce néant n'était là que pour cacher, que pour étouffer l'horreur. L'horreur, cette chose qui fait se serrer tout le corps de June, qui l'empêche de crier de hurler. Lentement, sans qu'elle ne les contrôle, ses deux mains quittent le bord de la chaise et remontent jusqu'à son cou. Dans le silence, une larme coule. Dans le silence la peur coule sur les joues. Il y a trop de douleur même pour qu'elle puisse crier. Et il ne faut surtout qu'elle laisse ce son, ce cri s'échapper. Car il sera affreux, il fera trembler tout le château. Il est l'accumulation de tous les cris de mort possible. C'est pour ça qu'il vaut mieux qu'elle s'étrangle. Oh si cette douleur pouvait la tuer, retirer le petit soupçon de vie qui a perduré en elle... Le repos serait si doux. Il ne faut pas que Cem arrête son expérience, son sortilège. Il a commencé le travail, il doit finir. « Ne t'arrêtes pas, surtout pas. » Dans son murmure rendu aigu par la douleur, la première émotion, la première souffrance, et la dernière, elle espère. | |
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Cem AstierCRIMINEL. ► prisonnier à Azkaban.
► MESSAGES : 183 Ven 30 Juil - 11:08 |
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| Cem ne voyait plus rien d’autre que son propre sort. Le jeune homme se sentait plus que vivant dans ce genre de situation. Un nouveau sort, une nouvelle maitrise parfaite de sa baguette et de la magie noire. Enfin, jusqu’à présent. Le gryffondor n’avait même remarquait que June ne réagissait pas comme d’habitude. Elle qui normalement restait immobile comme une pierre au milieu des Pyrénées, elle bougea pour la toute première fois dans une expérience rocambolesque du jeune Astier. Cem n’y fit pas attention, il était trop concentré, pour ne faire qu’un avec son sort, et surtout pour ne pas perdre le contrôle. Ce fut seulement la voix de sa belle June qui le sortit de sa transe.
« Ne t'arrêtes pas, surtout pas. »
Cem jeta un petit coup d’œil à son cobaye. Et pour la première fois de sa vie il ressentit de l’inquiétude, voir de la peur. Il n’avait perdu sa concentration qu’une milliseconde, mais cela avait suffit à ce que tout dérape à jamais. Le filet doré était devenu incontrôlé et il farfouillait toujours plus profond dans les entrailles de la jeune femme. Il avait presqu’été doux auparavant. Douceur insufflée par le gryffondor dans le début de l’expérience. Maintenant la violence du sortilège devait être insupportable, et Cem ne voulait pas que June souffre autant. Souffrir d’accord, mais souffrir à en mourir, certaine pas.
« June… »
Cem se reprit rapidement, et se concentra plus que jamais. Le sortilège était plus dur à reprendre en main que ce qu’il avait pensé. Il se maudit mentalement tandis qu’il mettait toutes ses forces dans sa guerre contre le sort. Le blond n’avait jamais lutté autant de sa vie, surtout pas dans son domaine de prédilection qu’était les sortilèges. Il s’était toujours vanté d’avoir un savoir absolu en la matière, mieux même, d’avoir le statut de maitre. Mai sil comprenait maintenant que c’était simplement car il ne s’était jamais attaqué à plus puissant que lui. Ou parce qu’il n’avait jamais fait l’incroyable et terrible bêtise de s’oublier un instant. Tous les muscles du corps du jeune homme se contractèrent dans cet impossible effort pour arrêter le sort. Le souffle court, Cem sentait que peu à peu il y arrivait, mais combien de temps pourrait il tenir comme cela ? Des gouttes de sueur perlèrent sur son front, et il eut bientôt besoin de ses deux mains pour tenir la baguette. Cette dernière lui brûlait les mains comme si il avait tenu une braise à mains nues. Il posa un genou à terre, puis le second. Son regard se perdit sur le visage de sa bien-aimée. La douleur était palpable, et cela sembla lui redonner un semblant de force. Peu à peu le serpent doré perdait de son intensité, mais n’était ce pas encore trop tard ? Le supplice dura encore quelques minutes avant que Cem réussit finalement à stoppait le sort. Si il l’avait fait de manière trop brutale, June n’aurait eut aucune chance de survivre, et il le savait. Il avait donc lutté jusqu’à la dernière minute, jusqu’à la dernière seconde. Et au fond de lui, il se sentit soulagé. Cem se trouvait maintenant à genoux, dans son antre. Il avait l’impression que chacune de ses respirations lui brulaient les poumons, cela dû à la fatigue. Sur ses mains, les brulures ne lui faisaient même plus mal, non. Il n’avait plus qu’une seule chose à l’esprit.
« June ! »
Il se releva avec difficulté. Chacun de ses muscles se tordaient après l’effort qu’il avait du produire. Mais il s’en foutait d’avoir mal. Elle était la seule à importer pour l’instant. Cem accourut à ses côtés, tel un parfait chevalier servant. | |
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InvitéInvité
Sam 31 Juil - 14:16 |
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| ok, c'est vite expédié xDLes vagues de douleur lentement s'abattent sur la plage du corps de June. Elle qui pensait avoir oublié l'existence de son âme et de son corps peut sentir distinctement chaque partie se tordre sous la douleur provoquée par la magie noire. Pourquoi maintenant? Pourquoi aujourd'hui? Pourquoi ce sortilège? Cela aurait pu arriver tellement plus tard, ou même jamais, et June serait resté à jamais l'éternelle coquille vide que l'on connait et que l'on oublie. Mais il avait fallu un sortilège puissant, capable de soulever des montagnes, des montagnes dans son corps, pour déchirer le sarcophage où l'esprit de June avait été enfermé. Et c'est ça qui fait mal, plus encore que la douleur physique, le réveil. Le réveil des deux âmes qu'on a enfermées dans la chair, à qui on a refusé le repos éternel, et qu'on y a gardées engourdies, comme lobotomisées dans un asile psychiatrique. Le sort lancé aujourd'hui par le savant fou est certes affreux mais celui lancé un an plutôt l'est plus encore. Ce n'est qu'une libération. La libération enfin, veulent crier les deux âmes. La libération, mais la bataille d'abord. La bataille pour ce corps, pour un peu de vie restant encore entre ses doigts de zombie. Trop de vie qui fait maintenant exploser les craquelures sur la coquille de June. Elle n'essaie plus de s'étrangler maintenant. Elle ouvre brusquement la bouche et c'est un cri qui s'en échappe. Un instant avant de mourir contre les murs et au fond de sa gorge. Un cri à coté d'un murmure. « June… » Mais il ne faut pourtant pas croire que la bataille est finie. Noush et Jane étaient pourtant des jeunes filles gentilles, et sans histoire, la mort les a enragées, ou plus que la mort, la vie qu'on a pas su leur ôter. Le repos, elles n'aspirent qu'à ça au fond. Pourquoi se battre? Pourquoi? Elles ne savent plus. Mais elles ne peuvent plus s'arrêter. Jusqu'à la destruction de cette enveloppe de chair, jusqu'à la mort. Jusqu'à trouver le repos enfin. Sous la rage, il y a cette simple envie d'en finir. Cette envie qui rend les yeux de June doux sous la douleur. Même si la douleur s'accentue du fait que Cem a perdu le contrôle. Peu importe, un peu plus ou un peu moins, il faudra bien en finir. C'est fini depuis longtemps, pour les deux petites filles auxquelles la mort voulait se marier depuis toujours, ne leur laissant de perspective que de s'éteindre dans les limbes. La mort les rattrape enfin, fut-ce t'elle de la main si douce de celui qui ne voulait qu'un peu de bien sous un peu de mal à June. « June ! » Elle lui sourit, alors que s'effondrant de la chaise, relâchée par le sortilège, alors qu'il se jette sur elle. La mort enfin. Quand tout à explosé, quand on s'est auto-détruit. La mort. Si douce et si attendue. La mort qui n'aurait jamais dû être écartée. « Ce n'est pas ta faute. Ce n'est pas toi qui m'a tuée. Je suis morte depuis longtemps. » Le visage apaisé, June passe sa main sur le visage de Cem, alors que les forces l'abandonnent, que son âme mélangée s'endort dans un profond sommeil pour l'éternité. « Ne t'inquiète pas. Tout ira bien... » C'en est fini. C'en est fini de la mascarade de June Nightingale. C'en est fini de ce défi à la mort, de ce défi à la nature. C'en est fini de la douleur, de la mort contenue, engourdie au fond de ce corps. Les yeux de June se ferment. Elle a encore un peu de force pour serrer contre elle Cem, et pour déposer un baiser sur son front. Avant que tout s'éteigne. | |
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Cem AstierCRIMINEL. ► prisonnier à Azkaban.
► MESSAGES : 183 Dim 1 Aoû - 10:54 |
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| Il l’a pris dans ses bras, et ne sut vraiment pas quoi faire. Le désespoir l’avait envahit, sachant pertinemment où sa folie venaient de les amener. Pour la première fois de sa vie, il se sentit coupable. Coupable d’être la cause de la souffrance de la seule personne sur terre qu’il aimait vraiment. Son regard se perdit dans celui de June. Elle lui souriait ce qui ne pu que blesser encore un peu plus Cem. Mais il ne se souciait pas de lui pour le moment. Tout ce qui comptait c’était elle. June, June, June et toujours June. Sa belle. Son sourire ne faisait que reflétait ce qu’il avait déjà trouvé en elle depuis longtemps : le bonheur de l’avoir auprès de lui. Mais Cem se moquait du bonheur, il le rejetait d’un revers de la main le tout accompagné de son habituel air dédaigneux et auto suffisant. Pourtant, à cet instant précis c’était une tristesse sans nom qui se lisait sur les traits du jeune homme. Son monde, son univers, tout allait disparaitre, et il le savait d’autant plus que cela lui brisait son restant de cœur de pierre. Il ne savait pas quoi lui dire… Comment rendre ce moment moins affreux, moins horrible, moins… morbide ? Lui qui avait toujours été un roi dans ces domaines là ne savait absolument pas comment les rejeter. Lui qui avait toujours détruit tout le bien qui pourrait lui arriver avec un sourire aux lèvres… Comment pouvait il faire… Pour rendre sa mort un peu plus belle. Il aurait surement du lui dire quelque chose, mais les mots restaient bloqués en lui comme dans une prison de chair et de sang. C’était elle qui le consola plutôt que le contraire. Sa douce June. Il ne l’avait jamais mérité.
« Ce n'est pas ta faute. Ce n'est pas toi qui m'a tuée. Je suis morte depuis longtemps. »
Sa caresse fut comme un adieu amer si doux qu’il ne pouvait que le déchirait un peu plus. Il prit sa main dans la sienne, geste simple mais qui symbolisait tout l’amour qu’il avait pour elle. La culpabilité vint lui ronger les os peut être encore plus que la tristesse. Bien que cette dernière le blesser plus que tout autre sentiment possible et imaginable. Une sensation nouvelle, et qu’il aurait voulu voir disparaitre plus que tout au monde. Cem serra June encore un peu plus dans ses bras, et il commença à la bercer dans une danse morbide dont elle ne sortirait pas vivante.
« Ne t'inquiète pas. Tout ira bien... »
Sur ces derniers mots Cem comprit enfin que plus rien n’empêchera sa poupée de partir. Peut être vers un monde meilleur, ou juste vers un autre vide, encore plus terne que celui où elle avait vécut cette dernière année. Sans le vouloir, il repensa à tous ses précieux instants passés avec sa belle. Il se souvient du bonheur qu’il éprouvait dès qu’il posait les yeux sur son corps encore plein de vie, malgré ce qu’elle pouvait en penser. Il se souvient de son amour pour elle, qui avait grandit avec eux. Ce souvenir ne fait que le taillader encore un peu plus à vif. Il retrouve soudainement la parole alors que les derniers souffles de vie de sa belle se font entendre. Elle le serra contre lui et lui ne peut dire qu’une chose, aussi égoïstement qu’il avait toujours vécu sa vie.
« June… Reste avec moi. Reste avec moi. »
Elle posa un dernier baiser sur son front et ferma les yeux pour ne plus jamais les rouvrir. Cem le sait, sa poupée est morte. Il l’a tué. Alors inlassablement, il se balance avec sa dépouille dans les bras, et il répète, encore et encore.
« Reste avec moi. » | |
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