Dans un futur proche. Tout est donc relatif.
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Amos...-
Oui... ?Il a un sourire sur ses lèvres, et se rapproche de sa bien-aimée. Lui caressant le cou de ses lèvres, cette dernière arrache un sourire avant de le repousser gentiment, pour le regarder un instant. Leur regard se croisent, se dévorent. Il y a quelques choses de puissants qui les lient. Amos semblait tremblant lorsqu'il la caressait, ou lui prenait la main, il ressentait quelque chose dans son ventre, comme si on lui lâchait des pavés d'une demi-tonne. Cette dernière avait toujours un petit sourire crispé, et ne cessait de fuir son regard. Mais cette fois-là, elle n'avait pas cillé. Ce fut Amos qui baissa le regard, intimidé. Il se laissa tomber sur le lit, posant le dos de sa main gauche sur son front, lançant de temps à autres des regards au plafond, et à sa belle. Elle croisa ses jambes, tandis qu'elle s'attachait les cheveux en deux en trois mouvements. Un silence passa, coupé de temps à autres par des sifflements d'oiseaux au dehors. Une petite chaleur se faisait doucement sentir alors que le soleil commençait à faire paraître ses premiers rayons.
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Je.. J'ai fais un mauvais rêve. Un de ces rêves qui te font te poser des questions... Et mes questions sont sur toi...Machinalement, il retira son bras qu'il laissa tomber le long de son corps. Se redressant, il attrapa un tee-shirt qu'il passa rapidement, avant de se lever, prenant la direction de la fenêtre. Derrière, elle le regardait, tentant de le dévisager. Elle soupira de tout son soul, avant de s'allonger sur le lit. Le silence semblait déjà engloutir les paroles de la demoiselle, lorsqu'elle reprit, voyant qu'il ne répondrait pas, ou ne montrerait aucune réaction, sinon de l'ennuie.
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A chaque fois que je te pose des questions sur toi, tu...-
April. Non.-
Mais pourquoi... ? Pourquoi tu ne souhaites rien me dire ? Qu'est ce que tu me caches ?-
Je... Il ne vaut mieux rien savoir... Tu sais.Il s'énervait. Et elle le ressentait. Machinalement, elle se rassoit, lui lançant des regards partagés entre l'inquiétude et une colère particulière. Elle voulait des explications, des informations sur lui. Car lorsqu'elle y réfléchissait, elle avait l'impression de sortir avec un inconnu, comme si leur relation n'avançait pas. Elle ne savait même pas ce qui lui ferait plaisir, ou même si il était allergique à une quelconque graine, bref. Le minimum syndicale, en sommes. Alors que lui... Il avait l'air de tout savoir. Jusqu'à même savoir le deuxième nom de sa mère. Elle se releva, s'approchant de lui. Elle posa l'une de ses mains sur son bassin, et l'autre sur son épaule. Il trembla violemment, avant de se retourner, croisant ses bras, l'observant d'un regard inquiet, et énervé.
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Tu ne comprends pas ? Je te protège. Je... Je connais trop de choses. Toutes les personnes que j'aime autours de moi, disparaissent, meurent dans d'étranges phénomènes, ou alors on les assassine sans impunité pour m'atteindre.Elle lui lança un regard blasé. Ce dernier ferma les yeux, posant ses mains sur son visage. April se recula, s'asseyant sur le lit. Elle l'observait avec un regard partagé.. Toujours. Elle ne savait pas quoi penser lorsqu'il s'emportait comme ça lorsqu'elle voulait en connaître d'avantage sur sa personne. Elle voulait que sa relation avance... Ça faisait presque un an maintenant qu'ils étaient ensemble... Mais elle avait cette impression bizarre de patiné, de faire du statique. Alors qu'elle pensait que la conversation était close, elle le vit retirer ses mains, laissant déferler des larmes le long de son visage doré. Et là, alors qu'elle s'apprêtait à se lever, il lui dit :
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Je veux pas te perdre comme j'ai perdu mon fils... Comme j'ai perdu mon père, ou encore mon oncle... Je peux pas approcher ma fille de peur qu'ils ne la retrouvent avant qu'elle ne soit prête pour mener à bien la vendetta au bras d'Ekaitz. Je... Je dois me cloîtrer loin d'Angleterre, loin de ma famille, loin de mon honneur passé, loin de tout... Et toi... Toi.. Je... Sa voix n'était plus que murmure. Elle s'était levée, s'approchant de lui.
Je t'aime plus que tout... Tu... Tu m'aides à tenir le coup par ta simple présence le soir, par ton simple sourire... Tu es tout ce qu'il me reste de plus précieux et... Et je ne veux pas qu'il t'arrive malheur... J'ai si peur qu'ils te surveillent, qu'ils te tombent dessus au moment où tu ne t'y attendrais pas que... Que je préfère me taire, que... Que voilà... Et... Putain, April...Elle se jeta contre lui, l'enlaçant de ses bras si frêle, si pâle. Mais la façon dont elle le serra contre lui montrait clairement qu'elle avait un minimum de force, et de panache. Pleurant son épaule, il se sentait comme un petit garçon. Il n'avait pas pleuré depuis si longtemps que chaque larme qui jaillissait de ses yeux, c'était une douleur particulière... Car elle lui faisait du bien. Finalement, elle le ramena près du lit, pour s'allonger à ses côtés. Au bout de quelques longues minutes, les larmes cessèrent de couler, pour laisser place à un sommeil sans rêve. Elle se leva, lui embrassa le fond, avant d'ouvrir la porte.
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Où tu vas ?Elle se retourna, il était redressé sur son bras gauche, avant qu'il ne finisse par s'assoir.
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Faut que je me prépare pour aller bosser. Elle a un petit sourire tendre... Il lui rend doucement, avant de se lever à son tour.
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Non. Tu n'iras pas aujourd'hui. Faut que je te montre un truc avant... Un truc qui va te prendre peut-être quelques semaines. Il sourit, lui saisissant sa main. Amos attrapa sa baguette, et en quelques secondes, ils furent habillé. Certes à la va vite, mais ils l'étaient. Trente secondes après, ils disparaissaient dans un transplanage, pour se retrouver dans la salle... Dans la salle à l'immense pensine du clan Santillian.