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PROFIL & INFORMATIONS |
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InvitéInvité
Jeu 15 Juil - 20:56 |
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| Vitaly avait attendu que tout le monde se couche pour se relever. C'est d'un pas de loup, léger sur le sol malgré son poids, qu'il se dirigea en bas. Il ouvrit la porte, la referma derrière lui, et guetta d'un oeil absent la lune un instant. Elle était presque pleine, mais désormais elle déclinerait. Il hocha la tête pour lui même et décrocha son téléphone, pour appeler Jake. Il avait besoin d'entendre la voix de Célio, même s'il était tard, même s'il dormait. Il avait juste besoin de les savoir en sécurité, tous les deux... Et cela, en gardant un oeil sur la tombe, marquée de la griffe d'Izaak Solokoff. Dès ce soir le chasseur de chasseur se présenterait ici. En espérant qu'il ferme sa gueule quant au meurtre du couple et ne fasse pas encore dans le grandiose, sans quoi Kirill serait sans doute obligé de lui en coller une pour qu'il se la ferme. ~*~ Dans la chambre, le silence était pesant. Kirill regardait le plafond. Il ne dormait presque plus, sur le moment en tout cas. Il s'endormirait quand la lune descendrait du ciel. Tout pendant qu'elle gravirait le ciel, il resterait sur ses gardes, prêt à tout moment. Pas question qu'il arrive quoi que ce soit aux jeunes, surtout pas à sa princesse. Il posa un œil sur elle. Le silence était total. « Kirill...qu'est-ce que j'aurais du faire? » « Tu as fait au mieux. »Il posa sa large main sur sa tête, rapprochant ce visage triste sur lui, la posant prêt du coeur sans même y faire attention. Il n'aimait pas la voir triste, ni même abattue. Il détestait la voir ainsi, et pourtant... Pourtant elle pleurait, de cette chose choquante qu'est une première mort. Il ne pouvait pas lui en vouloir. N'importe qui aurait été étonné d'avoir tuer un homme de sang froid. C'était normal. Il caressa ses cheveux alors que ses larmes commençaient à pleurer sans qu'elle ne cherche à les arrêter. C'était peut être aussi bien. « Je... je n'étais juste complètement folle à cause de la lune tu sais. Je savais ce que je faisais je... je le referais si ça arrivait encore sauf si tu me disais de ne rien faire. ... je le referais si un jour un chasseur ciblait un de nos enfants, s'il te ciblait toi. Je... est-ce que ça fait de moi un monstre? Dis moi que non... »« Tu n'es pas un monstre. Tu avais peur, Ella. » Il la serra contre lui. « J'aurais fait la même chose à ta place, et je ferais sans doute la même chose. Que ce soit pour nos enfants, pour toi ou même pour moi. Même si nos lois nous interdisent de le faire, je le ferais, comme n'importe qui. Il ne faut pas réfléchir, ne jamais leur laisser l'occasion de te tuer. Un homme – qui est ton oncle par ailleurs – qui lève ta main sur toi ne mérite pas de vivre. Si il t'attaque le premier, tu as tous les droits de rétorquer, mon amour. Je te soutiens, tu entends? Et Moëris te soutiendra si cela se découvre. Tout le monde te soutiendra... Je... Je t'en aurais plus voulu si tu l'avais laissé faire. » Il la serra contre lui, un peu plus peut être. Mais il avait eut tellement peur de la perdre... Oh non. Il ne l'aurait pas supporté. Il n'était pas aussi fort que Vitaly. Pas aussi bon aussi. Il les aurait tué. Tous. Un à un, et avec cruauté lui. Oui. Il les aurait tué. ~*~ Dans la forêt, Izaak avait retrouvé le cadavre. Il empestait déjà comme des renards étaient déjà passés par là, lui arrachant sa glotte et sa chair. Il avait un air ahuri. Izaak ne s'en dégoûta pas, au contraire. Il eut un rire grave et tira de son sac un corde solide et quelques outils. Il était doué. Très doué. Personne ne se rendrait compte de qui l'avait vraiment tué, et plus encore, tout le monde saurait combien Milan Konstantine avait été un chasseur médiocre. Il hésita à descendre sa braguette, et finalement ne le fit pas. Kirill aurait sans doute dit qu'il avait fait du zèle... Soit. Peut être. Il commença à aiguiser les lames des couteaux. C'était partit. ~*~ Eurydice regarda Roman, un instant, pas vraiment sûr de ce qu'elle faisait ici, et de ce qu'elle devait faire pour le réconforter. Elle regardait ses pieds, puis le plafond. Trop silencieux. Est-ce qu'il dormait? Bordel. Trop long. Elle serra les pieds, se tendant dans le lit un instant, et finalement... silence. Elle poussa doucement la couverture, se leva. Elle était en pyjama, et son pyjama consistait en un t-shirt long, lui arrivant au milieu des cuisses, et d'un simple sous vêtement shorty blanc, avec une fraise sur la fesse droite. Le détail était important : Eurydice avait toute une collection de shorty avec des fruits sur la fesse droite, et sur le devant, le fameux « eat me ». Elle avait trouvé ça plus drôle que vulgaire – moins vulgaire que les espèces de sous vêtements transparents que les autres pouvaient acheter. Eurydice avait grandi seule, sans mère, sans tante, sans rien. Son père n'avait jamais fait le linge. Il n'était même pas sûr que sa fille s'habille bien. Il lui donnait de l'argent jadis, et l'envoyait s'acheter elle même ses vêtements. Eurydice aurait pu finir comme Lucy Spencer, avec un string montant jusqu'aux hanches, mais au contraire, elle avait fini dans un style très rock, sans trop de paillette, sans drogue non plus. Un style délurée, qui la faisait porter des shorty avec des fruits donc. Peut être pas la seule idée stupide qui lui était passé par la tête comme son t-shirt indiquait en gros, en noir sur un fond blanc : « save water, drink beer ». Une connerie en plus. Mais c'était pour dormir, et pour dormir, pas besoin de s'habiller sur son 31. Non? Elle s'approcha à pas de loup du lit de Roman, rouge comme une tomate, et hésita un instant. Elle allait le réveiller si elle se glissait avec lui, et en même temps, c'était peut être un peu trop de le réveiller pour lui dire qu'elle ne voulait pas dormir seule. Elle se frappa le front, pestant en silence contre elle même, et finalement tourna un peu le dos. Non, c'était beaucoup trop pour elle que de demander ça... | |
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Roman Konstantine
► MESSAGES : 152 Jeu 15 Juil - 22:28 |
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| Il avait tiré son lit à lui jusque dans la salon, à côté du canapé où il s'était glissé après avoir éteint la lumière comme Eurydice s'était couchée dans le lit qu'il avait fait pour elle. Il avait sourit en voyant son pyjama. Il aimait qu'elle ne soit pas le genre de fille à avoir des pyjamas digne de playwitch. Il aimait une petite fraise qui disait mangez moi avec l'air de juste faire une blague et l'idée qu'il fallait boire de la bière pour sauver l'eau. Elle arrivait à lui tirer un sourire même là. Pourtant il n'arrivait pas à dormir. Peut-être parce qu'il savait que sa soeur dormait à l'étage avec son petit ami. Peut-être parce que la dernière fois qu'il avait fermé l'oeil il avait failli perdre sa soeur. Peut-être parce qu'Eurydice dormait juste à côté et que lui ne pouvait pas s'empêcher de ... penser. Ce n'était certainement pas le moment mais c'était ... naturel. Ca faisait plus de six mois qu'ils étaient ensemble. S'il n'y avait pas pensé c'aurait été qu'il n'était pas humain. Il était bien sûr moins téméraire que sa soeur là dessus. Mais quand il vit Eurydice se lever dans le noir, à pas de loup, il la regarda faire se demandant si elle avait soif ou s'il lui manquait quelque chose. Il la regarda faire l'aller retour plusieurs fois, puis il se dit qu'il était stupide et souleva la couverture pour qu'elle vienne près de lui sur le canapé. Pour qu'elle sache qu'il ne dormait pas. Il ne dit rien mais se contenta de rabattre la grosse couverture sur eux deux, refermant son bras sur elle. Un baiser posé sur le front de la rouquine, un je t'aime aussi. Il avait l'impression de ne pas avoir prononcé ces mots là depuis des siècles. Et pourtant il les avait pensé chaque minute. * * * « Je... Je t'en aurais plus voulu si tu l'avais laissé faire. » Elle aimait qu'il la serre si fort. Une sourire léger comme une plume s'éclaira sur ses lèvres. La peur fuyait d'entre les bras de Kirill et si tout n'était pas encore revenu à la normale maintenant ils savaient l'un comme l'autre que les choses finiraient par rentrer dans l'ordre. Pour la première fois depuis que ses parents étaient morts, elle prenait conscience que l'essentiel de ce qu'elle avait connu avait été balayé. Il ne lui restait plus rien d'autre à faire que de commencer une vie avec Kirill, comme ils avaient prévu de le faire depuis le début. Elle ne dit rien pourtant, déposant un baiser chaud dans la gorge de Kirill avant de dégager son visage de quelques mèches éparses. Elle s'écarta de lui tout en douceur gardant sa main jusqu'à la dernière minute. « Tu veux prendre un douche avant de te coucher peut-être? » Il prenait toujours sa douche le soir, elle le savait bien. Elle avait déjà prise la sienne le matin, circonstances particulières. Elle se changeait déjà pour se mettre en pyjama, attendant une réponse avant de lui montrer la salle de bain. Elle attacha ses cheveux blonds d'un geste, et glissa dans sa nuisette nacre. | |
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InvitéInvité
Jeu 15 Juil - 23:04 |
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| Eurydice le regarda, dans l'obscurité, et finalement se serra contre lui. Elle ronronna quand il embrassa son front, et elle répondit par un baiser moins sage, quoi qu'il resta chaste. Elle embrassa ses lèvres et nicha sa tête dans le creux du coup de Roman, attendant un peu. Le silence était pesant. Elle regardait ailleurs pourtant. Devait-elle lui dire? Oh non. Elle le lui dira demain. Elle caressa du bout des doigts un os de l'épaule, sans vraiment faire attention, puis finalement souffla, du bout des lèvres : « Tu m'as manqué. Quand j'ai appris que … 'fin … Comme tu m'as pas appelé, j'ai cru que tu avais une fille pour te réconforter. Genre... Genre Kassy, tu vois. Ou Georgie. » Elle ferma les yeux. « … Roman... Tu sais, je t'aurais sans doute tué, toi et ta pouffiasse. »Retour du magyar, Eurydice boudait déjà un peu, mais c'était être faussement vexée. Elle l'aimait... Encore que. Elle l'aurait sans doute vraiment tuer. Enfin, maintenant... Maintenant elle se rendait compte qu'elle était contre lui, et qu'elle était juste en pyjama. Mine de rien, c'était la première fois. Elle s'empourpra en réalisant la chose. ~*~ Visiblement Elladora avait oublié un peu ses peurs, et c'était peut être mieux d'ailleurs. Il caressa ses cheveux alors qu'elle déposait un baiser chaud sur sa gorge. Il eut un sourire amusé. Puis finalement elle s'écarta de lui, et Kirill la regarda, attentif. « Tu veux prendre une douche avant de te coucher peut-être? » « Euh... Ouais. »Il se leva et alla vers la douche, se repérant autant qu'il le pouvait. Sous l'eau chaude de la Hongrie, Kirill se secoua un peu et sortit rapidement de la douche. Il prit sa baguette et sortit de la douche avec une simple serviette autour de la table. Il retourna dans la chambre et se glissa dans le lit, avec juste un caleçon – par habitude – et il se colla aussitôt à Elladora. Sa peau était chaude, il resta un instant sans dire un mot. Puis finalement il s'endormit comme une enclume sur l'épaule d'Elladora. | |
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Roman Konstantine
► MESSAGES : 152 Jeu 15 Juil - 23:34 |
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| « Tu m'as manqué. Quand j'ai appris que … 'fin … Comme tu m'as pas appelé, j'ai cru que tu avais une fille pour te réconforter. Genre... Genre Kassy, tu vois. Ou Georgie… Roman... Tu sais, je t'aurais sans doute tué, toi et ta pouffiasse. »
Il rit doucement. Il ne se moquait pas. Au contraire il la serrait pour la rassurait se prenant au piège de ce qu'il ressentait. Il souriait dans le noir avant de glisser ces quelques mots:
« J'ai pas appelé parce que... je ne savais plus comment revenir vers toi. Il n'y a pas un jour où je t'ai pas regrettai même avant de recevoir cette lettre... J'aime que toi Eurydice... que toi... »
Il caressait doucement sa joue puis leurs lèvres se rapprochèrent. Il l'embrassait sur les lèvres toutes les fois où elle lui avait manqué, toutes les choses qu'il n'avait pas encore osées. Il était intense dans son baiser mais tellement sincère aussi. Les lèvres d'Eurydice entre les siennes étaient une caresse enivrante. Leur langue qui se touchaient produisant une étincelle à chaque fois ne l'aidaient guère à se contrôler mais en sentant se sa main glissait vers le ventre de la douce Eurydice, même si c'était bien entendu par dessus son t-shirt, il s'arrêta net. Rougit.
« Pardon. Je... », il eut un petit sourire gêné et retira la couette qui avait un peu glissé.« ... ça faisait longtemps que je t'avais pas eu contre moi. J'ai plus l'habitude de... me contrôler. »
Il n'avait jamais rougi autant de sa vie mais il n'allait pas juste rien dire. Juste faire comme s'il n'avait pas amorcé quelque chose qu'il ne voulait de toute façon surtout pas faire sur le canapé de ses parents décédés. C'aurait été glauque. Il voulait juste dormir avec elle, l'avoir encore contre lui.
A l'étage, Ella regardait Kirill dormir un petit moment. Elle caressait son front d'un main douce, redessinant ses traits qui lui manquaient chaque fois qu'il n'était pas près d'elle. Elle posa sa tête contre la sienne, prenant la main de Kirill pour la porter contre son coeur et enfin s'endormir. Tranquille. | |
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Sean Abel BlakeSORCIER.
► MESSAGES : 111 Jeu 15 Juil - 23:53 |
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« J'ai pas appelé parce que... je ne savais plus comment revenir vers toi. Il n'y a pas un jour où je t'ai pas regrettai même avant de recevoir cette lettre... J'aime que toi Eurydice... que toi... » Elle eut un petit sourire. « Je t'aime aussi... Tellement. »
Son dernier mot mourut sur le bout de ses lèvres quand Roman s'approcha d'elle, et qu'elle clôt les yeux à moitié, le fixant vaguement, ne se confiant plus qu'à la sensation de leur lèvre ensemble, se touchant et se frôlant. Elle se tendit en sentant à la fois la main de Roman glissait le long d'elle et sa bouche contre la sienne, sa langue caressant la sienne. Elle ouvrit un peu les yeux et s'écarta un peu de lui quand elle sentit la main trop basse. Elle... elle ne pouvait pas. Pas maintenant. Pas ici.
« Pardon. Je... ... ça faisait longtemps que je t'avais pas eu contre moi. J'ai plus l'habitude de... me contrôler. » « C'est... » Elle toussa. « Pas grave. Désolée. »
Elle eut un petit rire gêné alors que son corps se détendait à nouveau. Elle posa sa tête contre son épaule et s'endormit contre lui, sa main gauche posée sur son torse, le caressant inconsciemment, par instinct, par réflexe. Aussi pour se dire qu'il était bien là, que ça n'était pas qu'un simple rêve. Non, tout ça était bien réel. Vraiment réel.
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Izaak A. SolokoffCRIMINEL. ► meurtrier. membre du staff.
► MESSAGES : 93 Ven 16 Juil - 0:55 |
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Izaak tournait autour de sa proie avec une petite idée de mise en scène. Pour bien reconnaître sa trace, il n'avait qu'à faire pareil pour lui que pour les douze enfants d'Ukraine dont il avait tranché la gorge, puis les avait éviscérée sur le sol avant de les prendre par les pieds à un arbre. S'il avait eut des clous, peut être même aurait il dépecer Milan et aurait-il étendu sa peau autour d'un tronc. Mh... non. Il commencerait en free lance. Il sortit un couteau et déshabilla Milan sans regarder. Nu, c'était toujours plus drôle. Une sorte d'énorme humiliation. Le couteau entre ses lèvres, Izaak écarta les cuisses de Milan sans regarder, soupira. Il trancha dans le vif, l'intérieur des cuisses et remonta jusqu'à l'aine. En dessous du nombril, il planta violemment son couteau et le remonta aussitôt simplement jusqu'à la gorge. Là un tas de boyaux et de graisse tomba mollement sur ses genoux, ainsi que deux reins, un foi et une rate. Izaak écarta les pans et attrapa les côtes, les écartant. Sous sa main les os craquèrent et il attrapa le coeur, l'arrachant sans outre forme de procès, sans y faire attention. Du bout du couteau il grava des inscriptions sur les deux poumons. Bien. Pour la mise en scène, ça devrait être presque ça. Il poussa sur le sol le corps et tout le long du dos et des mollets il marqua les signes funéraires d'un ancien rite maori, qu'il avait appris quand il était passé à l'époque de leur essor. Il attrapa une corde solide, attache ensemble ses deux chevilles après avoir tranché ses tendons d'Achille. Il tira la corde et tira dans le dos les deux bras mous, puis les accrocha également. Avec des nœuds compliqués, il ficela également la gorge et relia les trois très fortement. Le nœud tendu, le corps ressemblait à rien. Il fit passer la corde par dessus une haute branche et accrocha le corps à cette dernière, le hissant haut au dessus du sol. D'ici le matin, des volatiles iront pourrir son intérieur profond, comme déjà des larves tombaient de son corps sur le sol, grouillant. Izaak regarda son travail, puis avec un petit rire s'éloigna du cadavre. Comme il était encore très tôt dans la matinée – l'aube débutait à peine – il alla jusqu'à la maison. Là, Vitaly attendait, droit et froid. Il posa son regard vairons et terrible sur le chasseur au visage juvénile.
« Le travail est fait. » Vitaly hocha la tête. « Mais tu veux me dire davantage, je le sais... » « Pour le bien des Konstantine, Izaak, épargne le petit. » « Est-ce un ordre ou un conseil? Tu sais qu'il me chassera, et ce jour, je n'y pourrais rien : je le tuerais. » Vitaly hocha la tête. « Et tu sais qu'en retour, Kirill te tuera... Izaak. Pour cet été seulement. Pour sa première chasse. Je ne veux pas ramasser mon frère en miette car sa princesse est en larme après avoir retrouver son frère découper en morceau. »
Izaak eut un sourire amusé sur le bout des lèvres.
« C'est drôle je trouve... Que tu puisses ainsi parler de chasseur. » Vitaly eut un sourire moqueur. « Tu ne cesseras donc jamais de parler? » « C'est tout ce qui me reste de mon humanité. »
Izaak recula et s'étira sous le soleil naissant de la Hongrie. Maintenant, il allait partir, rejoindre l'Ukraine et allait chasser à nouveau les jeunes chasseurs d'Autriche cette fois-ci. Vitaly resta un instant silencieux, puis reprit encore :
« Izaak. N'oublie pas... Le petit. »
L'adolescent secoua la main avant de disparaître. Il l'épargnerait.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Ven 16 Juil - 9:32 |
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| EPILOGUE ... Ils s'étaient levé très tôt pour tout ça. Ca n'avait visiblement dérangé personne. Les jumeaux ne dormaient de toute façon guère et il fallait que ce soit fait. Ils auraient sans doute l'esprit plus tranquille après ça. Vitaly avait sans doute hâte de rentrer. Du moins c'était ainsi que l'imaginait Ella dans sa robe noir. Le noir ne lui allait pas. Ca n'avait jamais été une couleur pour lui plaire. Elle avait toujours adoré le rouge, les couleurs vives, et le blanc qui relevait son teint rosé juste ce qu'il fallait. Le noir lui donnait de ces airs de femme en deuil, dure et froide. La mort de l'oncle Milan n'avait pas encore été découverte. Ce n'était qu'une question de jour. Ella avait vu le corps, parce qu'elle s'était dit que c'était la seule chose qu'elle pouvait faire pour assumer sa responsabilité. Elle en avait été malade - au sens propre comme au figuré - peu habituée à des scènes aussi macabres. Et il lui semblait que l'odeur du sang et de la chair en putréfaction était toujours dans son nez et qu'elle allait lui coller à la peau toute sa vie. Il y avait beaucoup trop de monde pour que Roman et Ella aient pu trouver leur compte dans cette cérémonie. C'était le ministère qui avait tenu à prendre les choses en main, ils n'avaient donc rien eu à avancé mais en contre partie, ils n'avaient pas eu leur mot à dire. Il avait fallu se déplacer jusqu'à Budapest et quoique ce fut la plus belle et la plus grande du pays, l'Eglise Matthias de Budapest était bondé. La plupart des gens, les jumeaux ne les connaissaient pas. C'était des chasseurs venus des quatre coins du monde, des amis de leur père. Des officiels qui venaient saluait une immense photo magique d'Artur et de son épouse dont personne ou presque ne connaissait le nom ici. Et il y avait la famille au grand complet, c'est à dire cinq personnes noyés dans une masse d'inconnus. Grand père Istvan avait eu du mal à arriver jusqu'à ses petits enfants tant on l'avait arrêté en chemin pour saluer l'illustre Istvan Konstantine qui enterrait malheureusement son fils. Il finit par arriver jusqu'à ses petits enfants dans son fauteuil roulant. Il était d'humeur massacrante. « Ne faites pas attention, vous le connaissez. », leur grand mère Vilma serra Roman et Ella dans ses bras. On voyait bien qu'elle avait beaucoup pleuré. C'était un peu la politique chez les Konstantine. On ne pleurait pas aux cérémonies officielles. On pleurait avec les siens, dans des bras tendres, vraiment sincère. Roman eut un petit coup de stress en voyant son grand père. C'était qu'il fallait s'imaginer le bonhomme. Il avait beau être cloué dans son fauteuil il était toujours aussi redoutable et c'était pire quand on l'avait énervé avant: « Eh bien quoi! Je te trouve bien empoté mon garçon aujourd'hui. Tu ne me présentes pas?! »« Euh mais bien sûr que si. Eurydice Kons... Sinfull », il s'était rattrapé de justesse. Son grand père lui faisait vraiment dire n'importe quoi. C'est un Roman tout rouge qui poursuivit, entendant sa soeur pouffer derrière lui. « Konsinfull? J'ai déjà entendu parler d'un Sinfull mais d'une Konsinfull jamais. »Le vieux se hissa à la force des bras pour mettre une pichenette dans l'oreille de son petit fils. Imbécile. Tiens toi donc un peu droit, et présente donc la demoiselle correctement. C'était ce que ça voulait dire. Mais c'était plus affectueux qu'autre chose. « Sinfull, grand père, Sinfull.Et Eurydice, mon grand père Istvan Konstantine. Et ma grand mère Vilma. »«Ah quand même. Ce grand gaillard a assez de cervelle pour retenir le nom de son grand père. Enchanté ma chère, vous êtes ravissante. Enfin je n'en doutais pas mes fils ont toujours eu des goûts de... »Une petite blondinette approcha timidement, suivi d'un homme immense. Istvan Konstantine se redressa dans son fauteuil. On voyait bien que lui aussi avait été grand et fort autre fois. Son épouse lui posa la main sur l'épaule comme pour lui rappeler qu'il avait promis de ne pas être trop désagréable. «Euh grand père? »« Viens là ma chérie », il la serra dans ses bras très tendrement, ce qui pouvait être surprenant quand on voyait l'homme bourru que c'était. Mais Ella avait toujours été le petit joyau de la famille, celle que tout le monde protégeait et entourait d'amour et même maintenant qu'il savait que sa petite fille aurait pu le tuer en le serrant un peu trop fort, Istvan Konstantine la regardait toujours avec les mêmes yeux de grand père attendri. Il savait qu'elle était plus sensible que Roman, normal c'était une fille. La vieille école quoi... Il lui demanda à l'oreille si sa pleine lune s'était bien passé et elle répondit que oui pour ne pas l'inquiéter. « Kirill était là, d'ailleurs je te le présente. Officiellement. »« Oh ça je me serais douté. Un colosse pareil! Et ce monsieur? Ne me dit pas que tu es devenue polyandre ou je me fâche? », il faisait de l'humour pour la faire sourire quoiqu'il n'aimait guère non plus savoir qu'il serrait la main à celui qui avait mordu sa petite fille chérie. Mais il n'était pas aussi excessif que son fils. Sans doute parce que ce n'était pas sa fille. Il considérait simplement qu'il aurait pu s'abstenir de la mordre quoiqu'il savait parfaitement bien qu'il était difficile de se contrôler devant le sang. Du moins pour un loup. « Non pas du tout. Kirill, et Vitaly, son frère. Mon grand père Istvan. Ils comptent beaucoup pour moi grand père alors soit gentil avec eux s'il te plait. »« Mais c'est qu'elle me ferait passer pour un Hitler. Vous n'aviez pas un autre frère Messieurs?»Il connaissait Lycaon pour l'avoir rencontré en qualité de diplomate dans plusieurs ministères. La salle continuait à se remplir de monde comme si la planète était venue saluer un chasseur célèbre qu'elle ne connaissait même pas. Ca énervait un peu Ella. D'autant que personne ne venait saluer leur mère, alors qu'elle le méritait tout autant. Un homme à l'étonnante chevelure rousse approcha du petit groupe familial. Roman et Ella se regardèrent avec l'air de dire non mais je rêve. « Toutes mes condoléances pour votre père mademoiselle Konstantine. J'ai vraiment été peiné d'apprendre son décès et j'ai le coeur brisé de voir qu'il laisse derrière lui une si ravissante jeune femme. Seule. Abandonnée. Si vous avez besoin de quoique ce soit...»Et Julius Lelycan de lui tendre une carte de visite en lui prenant la main. Ella avait un air terrible sur le visage. Un air à la Artur Konstantine en colère. Lelycan venait sans doute dans l'espoir de décrocher une interview pour son émission. « Je suis très loin d'être seule et abandonnée monsieur Lelycan. J'ai une famille! Un frère qui lui aussi à perdu ses deux parents. Et j'ai un mari, comme vous le voyez. »« Oui bien sûr, bien sûr. Je voulais parler dans un sens plus... littéraire que terre à terre. Je crois que je vais aller chercher ma place dans les bancs. »Il prit la poudre d'escampette, et Ella le suivit du regard, la main de Kirill toujours dans la sienne. Puis elle finit par le regarder avec une petite mine désolée : « C'est pas ce que je voulais dire je... voulais juste qu'il décampe. »Ca la gênait un peu de l'avoir présenter comme son mari. C'était vrai. Tout à côté, Istvan se réjouissait de voir de quelle trempe était faite sa petite fille. Et s'il ne cautionnait pas forcément ses choix amoureux, il n'avait rien à redire non plus. Derrière, la presse arrivait elle aussi, avec son indiscrétion et son manque de tact. Ella était tendue. Elle allait détester ce moment. | |
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InvitéInvité
Mar 20 Juil - 22:20 |
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| Quelle drôle de nuit. C'était ce que c'était dit Vitaly, comme il était resté dehors toute la nuit, le regard guettant. Il savait que tout cela allait leur retomber dessus. Il savait que la société lycane allait en souffrir. Tout ça à cause d'elle, tout ça à cause de cette louve... Vitaly pourtant n'avait rien dit. Personne ne remettrait en sa décision, car il était posé et qu'il savait déjà la suite des choses. L'anticipation avait toujours été une force des Orlov – un sens inné, peut être. Perséphone et Wolfgang étaient pareils, tout comme Kveld. Peut être l'âge qui leur rappelait certaines situations qui donnaient bien des fois les mêmes effets. Izaak allait être chassé, plus qu'avant alors. Les chasseurs lui en voudraient. Il avait confiance, mais un instant, il eut un pincement au coeur. Et s'il venait de sacrifier le chasseur de chasseur? Il baissa les yeux. Non... Il n'aurait jamais pu faire une chose pareille, pas même pour son frère. La meute s'en remettrait. Ce n'était qu'un chasseur... avec d'autres chasseurs. Mais qu'un chasseur parmi le monde. Il hocha la tête pour lui, en entendant dans la grande bâtisse le bruit du réveil. Son frère fut le premier dehors, habillé et frais pimpant – il n'avait eut aucun mal à dormir contre elle, après tout. Il regarda Vitaly, qui n'attendait qu'une chose : être déchargé de cette peine. Finalement, Kirill eut un fin sourire espiègle. Bon, c'est raté. Vitaly gronda un peu et sortit à nouveau son téléphone, s'éloignant de la baraque. Il détestait ça... ~*~ Eurydice, toute en noire, changea sa couleur de cheveux pour paraître un peu moins voyante. Un blond-rouge suffirait pour aujourd'hui, sans vouloir revêtir un noir qui était – pour elle – un peu trop funèbre. C'était un enterrement, certes, mais de là à se masquer de noir... Habillée simplement, elle avait suivi Roman toute la journée sans savoir quoi faire, sans savoir où se mettre. Sa position était d'autant plus difficile que Roman paraissait être un roc qui ne souffrait pas – ou tout du moins ne voulait pas souffrir avec quiconque – alors forcément elle se sentait un peu inutile. Mais elle ne s'en plaignit pas, car elle n'y trouvait là aucune raison valable. Quand elle arriva à l'église de Budapest, elle eut un petit haut le coeur – elle détestait les églises. À l'intérieur, elle y trouvait des visages, de nombreux visages. Connus ou pas, d'ailleurs, elle aurait cru voir Aaron, comme sa famille était elle aussi des chasseurs à ce qu'il lui avait dit. Aurait-il mentit? Non. Aaron ne mentait pas. A cela près qu'elle ne connaissait rien du milieu des chasseurs, et aurait cru qu'ils étaient tous liés par une quelconque solidarité. Ça rendait le milieux encore plus détestable, mais de cela elle n'en dirait rien. Pas plus qu'elle ne dirait qu'elle avait quitté l'équipe de quidditch. Aujourd'hui, elle ne dirait rien. Elle resterait statique. Encore que, un vieil homme traversait la salle. Un moment, elle cru que c'était un Vanna Syl ; pour cause, le caractère. Quand Aaron parlait de son père, il le décrivait comme un homme acariâtre et détestable. Oh, ce monsieur n'était pas détestable, juste agacé. Mais l'idée lui traversa la tête, jusqu'à qu'elle pose ses yeux sur Roman. Qui d'autre que son aïeul pour le mettre si mal à l'aise et le faire tourner bourrique? Elle eut un sourire amusé quand il commença à confondre les mots et les noms, et finalement elle eut un long et fin sourire en entendant le compliment du vieil homme. En temps général, elle aurait rétorquer quelque chose comme « je ne suis pas jolie! », car le mot « cute » ne lui allait pas du tout. Pas elle, qui possédait un coeur de magyar. Elle ne répondit pas, et regarda Elladora, accompagnée tout justement de Kirill et Vitaly. Sa belle-famille par alliance, si elle comprenait bien. Vitaly, lui, n'avait pas la tête à rire. Neutre, derrière son masque de dieu grec, il ne disait mot. Il trouvait tout cela grotesque et ridicule, qu'on enterre un homme avec tant de monde et surtout autant de caméra, mais qu'allait-il dire quand la moitié de cet attroupement rivé sur lui un mauvais oeil, comme s'il avait eut la peste? Vitaly, c'était bien vrai, était le premier des princes, et celui qui succèderait à son père en cas de décès – chose qui n'arriverait sans doute jamais, mais c'était ainsi qu'on le plaçait dans la grande pyramide lycane. Après le décès de Wolfgang, Vitaly se retrouverait avec une couronne sur la tête et le peuple lycan derrière lui. Une chose effrayante, surtout pour ces hommes qui écoutaient un peu trop ce que racontait le Daily Prophet. Que de conneries. Bref, Vitaly Orlov était de mauvaise humeur, et pourtant il gardait son calme olympien, divin dans son habit noir. Kirill, lui, était davantage mal à l'aise. Son oreille captait des mots, des bouts de phrase, et ces gens soulignaient qu'il était de mauvais goût que de laisser des loups entrer dans cette réunion. Et qu'il était encore pire de voir que la fille d'Artur Konstantine était entourée non pas d'un loup, mais de deux. Si ça n'avait toucher que lui, il n'aurait rien dit, mais le fait que cela touche également son frère le mettait un peu en retrait par rapport aux autres. Qu'importe. Le premier prince posa son regard sur le vieil homme, un regard neutre, sans animosité. Vitaly pensait à une seule chose en ce moment : rentrer voir son fils. Kirill de son côté eut un petit sourire gêné. Rien que de par la présence de la grand mère et du grand père d'Elladora, il avait l'impression d'être devant le jugement divin. « Kirill était là, d'ailleurs je te le présente. Officiellement. »« Oh ça je me serais douté. Un colosse pareil! Et ce monsieur? Ne me dit pas que tu es devenue polyandre ou je me fâche? » « Non pas du tout. Kirill, et Vitaly, son frère. Mon grand père Istvan. Ils comptent beaucoup pour moi grand père alors soit gentil avec eux s'il te plait. »« Mais c'est qu'elle me ferait passer pour un Hitler. Vous n'aviez pas un autre frère Messieurs? » Kirill eut un fin sourire. Il connaissait Lycaon, donc. « Lycaon s'excuse déjà de son absence, et il espère que vous comprendrez qu'en ces temps, notre Père ne peut pas abandonner tous ses fils alors qu'il est harcelé par la presse écrite... » Sourire moqueur. « Lui qui n'a jamais aimé les médias, j'entends. »Cette odeur. Si Vitaly n'avait pas parlé, c'est car il humait l'air, le regard devenu noir en un éclair. Par habitude, Vitaly était quelqu'un de très calme. On pouvait bien lui cracher dessus, rien n'y faisant, il gardait son air calme et posé. La seule chose qui le mettait hors de lui, c'était les gens qui se pensaient tout savoir, et cela réanimait en lui l'arrogance de Vitaly le Jeune, et avec cette arrogance, une verve cinglante et incorrigible, qui lui avait bien valut des punitions de la part de sa mère, quand il se permettait plus jeune de répondre au grand Vasco ou encore à Lior, qui était encore vivant à l'époque. Vitaly posa son regard vairon et terrible sur le visage qui se présentait devant lui. Kirill sembla le comprendre, comme il penchait doucement la tête vers lui, le regard en coin réprobateur – un air à la Kveld quand il faisait ça. Vitaly ferma les yeux et détourna le regard, marmonnant quelque chose entre ses lèvre sen langue lycane qui fit grimacer Kirill. Le regard de Vitaly se releva. Une autre odeur venait. Une odeur connue. « Toutes mes condoléances pour votre père mademoiselle Konstantine. J'ai vraiment été peiné d'apprendre son décès et j'ai le coeur brisé de voir qu'il laisse derrière lui une si ravissante jeune femme. Seule. Abandonnée. Si vous avez besoin de quoique ce soit...» Kirill posa son regard de loup sur l'homme et il eut un sourire narquois. « Je suis très loin d'être seule et abandonnée monsieur Lelycan. J'ai une famille! Un frère qui lui aussi à perdu ses deux parents. Et j'ai un mari, comme vous le voyez. »« Oui bien sûr, bien sûr. Je voulais parler dans un sens plus... littéraire que terre à terre. Je crois que je vais aller chercher ma place dans les bancs. » Silence. « C'est pas ce que je voulais dire je... voulais juste qu'il décampe. » « Tu as bien fait. » Kirill lui serra la main, à défaut d'avoir le courage de se pencher et de l'embrasser devant tout le monde. Il était doux, attentionné, mais il remarquait aussi les moindres détails, et il savait où était sa place. On le lui avait appris : tout être a une place dans l'univers. Quand il la trouve, il se sent en harmonie avec l'univers qui l'entoure. Peut être se sentait-il en harmonie. Il eut un fin sourire. « De toute façon, il n'a rien à te dire. Il n'est même pas lycan. » Il caresse du pouce sa main et chuchota : « Je suis là. »Vitaly toussota. Devant eux, les journalistes étaient malmenés et ça gueulait un peu dans les rangs. La voix distincte rappelait celle de quelqu'un. Vitaly fronça doucement les sourcils alors que Kirill, du haut de sa taille imposante, regardait dans la foule qui arrivait, et c'est sans surprise qu'un visage froid et hautain apparu dans la foule. Un ancien chasseur. Un coeur de lion pour une âme de seigneur russe. Les cheveux blonds, le regard clair comme de l'eau de roche : aucun doute sur son identité. Autour de lui, deux visages familiers. Dans cette grande famille qu'était les chasseurs, on se rappelait de certaines grandes familles. Parmi elles, les Konstantine de Hongrie, les Kane d'Angleterre, les Terrenski de Pologne, et également les Vanna Syl de Russie. Ces hommes et ces femmes – car il y avait bien là peut être une fantaisie des Vanna Syl que d'associer les femmes aux chasseurs – qui avaient marqué l'histoire de l'humanité par leur chasse dîtes spectaculaires. Ils ne chassaient pas que les loups, mais toutes les créatures dangereuses pour l'humanité, et ne tuer que rarement – encore une fantaisie. Aujourd'hui pourtant, Seraphim Vanna Syl aurait bien tué de ses propres mains celui qui avait ça, même si Artur n'était pas de sa génération. Artur appartenait à la génération de ses petits fils Gregoriska et Nikandr, Nikandr qui était d'ailleurs le seul à grogner sur les journalistes qui s'approchaient de trop près. Seraphim n'était pas plus de la génération de Istvan – mais c'était son fils qui jadis l'avait rencontré durant leur première chasse, c'était ce même Istvan qui avait connu tour à tour les deux fils de Seraphim, c'est à dire Lubim et Andrej. Seraphim Vanna Syl, le dernier chasseur de son âge – il culminait à cent cinq ans révolu – avait connu le grand Lukacs Konstantine, et sa femme, Romilda. Et de toutes époques, les Vanna Syl avaient été présent avec eux durant les grandes chasses d'hiver, ces chasses où les chasseurs se réunissaient en groupe compact pour aller de l'ouest à l'est. On commençait chez les Stenhard, allemands de renoms, et on finissait chez les Vanna Syl. Une tradition. Tout au fond enfin, le dernier chasseur de la famille derrière Misha Vanna Syl, on trouvait Aaron qui faisait mine basse. Pas vraiment à l'aise, lui qui était le seul de la famille à avoir un animagus de couleur noir, quand tous étaient blancs de neige. Seraphim, le magnifique lion blanc. Lubim, l'ours komodo. Andrej, l'ours arctique. Gregoriska, le tigre blanc. Nikandr, le crocodile albinos (leuconique). Misha, le renard blanc. Nouchka, l'hermine blanche. Et Aaron, le jaguar noir. Drôle de cortège qui écartait la masse infâme de célébrité sans s'en soucier. Rien ne pourrait lui arriver maintenant. Seraphim, en tête du troupeau, se posta devant Artur et il posa son regard sur lui, avec un soupire. Toutes les femmes Vanna Syl étaient mortes ; ils pouvaient que comprendre la douleur d'une telle perte, comme jadis Istvan et Artur avaient du venir à l'enterrement des femmes de Gregoriska et Andrej. Seraphim siffla alors, du bout des lèvres : « On ne devrait pas avoir à enterrer ses fils. Il n'est pas naturel aux pères de survivre à leur enfant. »Aaron regardait du coin de l'oeil ailleurs, se sentant de plus en plus mal à l'aise. Eurydice jugea par ailleurs qu'il ne serait pas bien vu qu'elle se jette dans ses bras, aussi elle se retint et resta droite, à le regarder pour deviner ce qu'il pensait, sans même y arriver pour la première fois de sa vie. Était-ce si terrible? Gregoriska reprit : « Nous sommes tristes de cette perte, mais encore plus de cette mascarade. »« Mais cela ne va pas cesser. Comme chaque hiver. Cela est regrettable. »Nikandr ne parlait pas. Quand il parlait, il hurlait. Eurydice dévisageait cet homme, dont on disait qu'il était de tous les Vanna Syl le plus terrible car le plus puissant. Il avait un visage bourru, un visage qui le présentait déjà comme un homme froid et droit. Nikandr imposait le respect, mais moins que Seraphim, qui malgré une apparente douceur, était un démon à l'intérieur, et si son âge plus qu'avancé ne lui permettait presque rien, il possédait encore toute la noblesse de sa famille et de son rang. Kirill et Vitaly, quant à eux, ne disaient mot. Ils n'avaient jamais eut aucun problème avec les Vanna Syl, et ce pour une seule cause : ils capturaient leur proie mais jamais ne les tuer avant de savoir leur réelle identité, ce qui était en soit une grande chance pour eux. Cela évitait certain désastre. Et malentendu. | |
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Roman Konstantine
► MESSAGES : 152 Mer 21 Juil - 12:31 |
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| Pour Roman non plus ce n'était pas évident. Il ne connaissait personne de tout ce monde outre sa famille, sa belle famille et Eurydice qui ne devait même pas avoir idée de l'importance qu'avait sa présence aux yeux du Gryffondor. Il n'aurait jamais su garder si bien son calme sans elle. Sans doute aurait-il collé son point sur le nez de ce stupide présentateur qui venait minauder devant sa soeur. N'avait-il pas vu qu'elle était déjà bien accompagnée? Pendant l'espace d'une petite seconde, les Konstantine s'étaient senti soudés comme une vraie famille qu'ils étaient, prêt à défendre leur petit trésor d'Elladora et avec elle son couple puisque c'était important pour elle. Ca ne dura qu'une fraction de seconde bien sûr, un peu plus longue chez Roman que chez son grand père par exemple. Chez les Konstantine, on avait pour habitude de laver son linge sale en famille uniquement. C'était vrai qu'il faudrait plus de temps pour se faire à l'idée que peut-être un jour Ella deviendrait une "Orlov", même si selon Istvan et Artur, la morsure avait déjà fait d'elle une Orlov. Mais devant les autres, qu'importe qu'on approuve ou non, ils défendraient le choix d'Ella. Bec et ongle s'il fallait. On ne laissait personne nuire aux siens c'était comme ça.
Le regard de Roman glissa sur la main de sa soeur, entrelacée dans celle de Kirill. Il surprit un geste tendre et quelques mots glissés pour la jolie blondine alors il détourna le regard, préférant se perdre dans les yeux de son Eurydice. Dans ses yeux là, même quand ils étaient pleins de colère, il se sentait toujours comme chez lui. A sa place. A côté d'elle. Puis il vit les Vanna Syl avancer, toujours un regard vers Eurydice, il savait qu'elle chercherait Aaron et quoi de plus normal quand elle ne connaissait personne d'autre que lui et sa soeur ici.
« On ne devrait pas avoir à enterrer ses fils. Il n'est pas naturel aux pères de survivre à leur enfant. »
Le visage d'Istvan Konstantine changea sensiblement. Il semblait avoir prit vingt ans de plus tout à coup et se contenta d'acquiescer en silence. Roman posa sa main sur l'épaule de son grand père, remerciant implicitement les russes de leur soutien.
« Nous sommes tristes de cette perte, mais encore plus de cette mascarade. » « Mais cela ne va pas cesser. Comme chaque hiver. Cela est regrettable. » « Nous aurions voulu quelque chose de plus intime mais le Ministère a tenu à ces obsèques nationales. », expliqua Roman, plus sombre.
Il n'approuvait pas bien qu'il n'ait pas eu le pouvoir d'un ministre pour empêcher tout ça. Et puis il désapprouvait d'autant plus qu'on en aurait presque oublié que leur mère aussi était morte. Ca lui serrait le coeur et il n'avait qu'une envie: tous les foutres dehors. Il regarda Aaron avec comme un petit sourire en coin. On avait toujours besoin de ses amis dans ce genre de moment. Même si c'était pour le rien dire. Tandis qu'Istvan parlait avec les Vanna Syl, Roman suivait les mouvements de foule. Un moment, il retourna le regard vers la sortie, voyant que des journalistes s'empressaient de s'y engouffrer, comme chassés par un démon particulièrement coriace. Un sourire passa sur les lèvres du jeune homme au même moment que sa soeur disait à Kirill et Vitaly:
« Il faut que je vous présente quelqu'un. »
Le quelqu'un en question, c'était Romilda Erdos, leur arrière grand mère, celle grâce à qui plus jamais aucun enfant Konstantine ne serait envoyé à Durmstrang, puisqu'elle était née moldue. C'était une figure d'autant plus reconnaissable qu'à 115 ans elle n'avait pas pris une ride et portait toujours sa fraîche jeunesse sur le visage. On voyait pourtant qu'elle souffrait de rhumatisme et qu'elle était bien vieille. Roman et sa soeur se précipitèrent pour lui dégageait le chemin tandis que Romilda invectivait les journalistes leur ordonnant de quitter l'église. Sa réputation de faiseuse de sorts faisait aussi bien peur chez les sorciers que chez les moldus et elle savait en user et en abuser.
« Ah Roman ne commence pas à me traiter comme une impotente gamin!» « Pardon grand mère, je voulais juste t'aider. » « Ah Roman ne commence pas à me traiter comme une impotente gamin!» « A ton âge ce n'est pas raisonnable grand mère, laisse nous t'aider.» « Ah ça je n'ai jamais été bien raisonnable. Et vous mes tous petits? Vous tenez le coup?»
Elle ramena leurs têtes d'ange sur ses épaules, comme elle était grande. C'était vrai, il était déraisonnable à son âge d'entreprendre seule de si grands voyages, elle savait bien que ce serait le dernier d'ailleurs et ça l'attristait de se dire qu'elle ne pourrait peut-être pas assister aux mariages de ses arrière-petits enfants. Mais elle n'en disait rien. Ils avaient déjà assez de la perte de leurs parents pour se chagriner d'avantage à cause de la santé de leur grand mère. Elle salua les Vanna Syl, heureuse quelque part de revoir l'ami de son mari aujourd'hui décédé. Lukacs et Seraphim avaient tous deux étaient des rocs à l'époque. Elle y repensait souvent. Chaque jour à vrai dire. Finalement, après avoir serré son fils Istvan dans ses bras et sa belle fille, elle se retourna vers les deux grandes perches qui semblaient ne pas savoir où se mettre. Roman eut un sourire narquois faisant bien comprendre à Ella que cette fois c'était son tour, et que ce serait pire qu'avec leur grand père.
« Lequel de vous deux a voulu séduire ma petite? », demanda Romilda de but en blanc, un air goguenard sur son minois de vingt ans. Ses yeux noisettes allait de l'un à l'autre puis elle finit par choisir avant même qu'on ne lui ait répondu,« C'est vous, Kirill. Vous êtes plus grand et plus bâti. Dis donc toi là, ma Luzca, je vois qu'on attrape toujours pas les mouches avec du vinaigre, tu as presque aussi bon goût que moi. »
Roman faisait signe à Eurydice et Aaron de regarder discrètement. Elle était rouge pivoine. Leur grand mère Romilda avait toujours eu le chic pour mettre sciemment les pieds dans le plat. Pas trop loin, un malheureux journaliste eu la bêtise de faire remarqué à un collègue, pensant qu'on ne l'entendrait pas, que la fille de Artur avait des choix plutôt surprenant pour ces petits amis. Romilda l'épingla au passage, l'attrapant par le col.
« Quoi? Vous avez quelque chose à redire peut-être? Eh bien moi vous voyez ça ne métonne pas. Vous feriez bien de sortir votre plume à papote tout de suite parce que c'est tout ce que vous aurez à noter avant de vous faire jeter dehors, j'avais dit pas de journaliste. » « J'étais justement en train de partir. » « Tant mieux, faites donc.», elle le donna à la garde d'un auror qui avait l'air d'une montagne et qui se fit un plaisir de raccompagner le journaliste dehors. Puis reposant un regard tendre sur sa Luzca - comme elle l'appelait - elle eut un sourire en coin et observa Kirill puis Vitaly, « Non ça ne m'étonne pas du tout que vous lui ayez plu. Vous me ferez de beaux enfants.», elle semblait plus douce et plus sérieuse, même si elle était parfaitement consciente que sa petite fille aurait voulu disparaître dans un trou de souris à cet instant.
Elle avait cette grâce, sa jeunesse qui la couronnait comme un halo et ce regard qui en savait long. On entendit le Ministre hongrois tenter une amorce de discours et tous se dirigèrent vers leur banc respectif. Romilda se tourna vers Vitaly:
« Me donneriez vous le bras? Je ne suis plus si jeune qu'il y parait. », demanda-t-elle très poliment.
Elle ne le lui demandait même pas vraiment pour qu'il l'aide, elle était en règle général beaucoup trop fière et disait que le jour où elle aurait besoin d'aide c'est qu'il serait temps de mourir. Non. Si elle allait vers Vitaly c'est qu'elle sentait en lui comme une profonde... tristesse. Elle savait bien que ce n'était pas la mort de son petit à elle qui le touchait ainsi mais Romilda avait coeur à croire qu'une main tendue était toujours mieux que rien, et il lui déplaisait fortement d'entendre tous ces bavardages autour d'elle. Ce Monsieur Orlov était là par compassion pour son frère et la vieille ne lui en voulait pas. Elle trouvait que c'était naturel. Istvan ne dit rien. Roman laissa passer Eurydice devant lui puis laissa Ella et Kirill s'assoir à la suite. | |
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