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 Don't kiss me now, you'll catch my death.

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Anonymous

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Don't kiss me now, you'll catch my death. #Lun 26 Juil - 0:12




Les pieds nus sur le goudron détruit, la belle de nuit est éclose alors. De ses grands yeux couleur de pluie, elle observe l'obscurité et les longs couloirs que forment les rues dans la grande ville. Elle se sent petite comme une fleur de coton, et elle imagine parfois qu'à la place du fer et du sang, il y a aussi de la pelouse et de grands tournesols, qui languissent de la caresse du soleil, et qu'à leur pieds, joyeuses de la nuit noire, les blanches fleurs de nuit s'épanouissent au grès de la lune. Elle serait de ses fleurs blanches de lys, qui éclosent une fois la nuit venue, comme elle ouvre ses grands yeux sur ce monde ravagé, sans craindre la tempête ni le danger. Elle est princesse des cœurs, et personne n'aurait à coeur de tuer un être comme elle, malgré que sur son front blanc qu'elle est morte, et qu'en son être, aucun coeur ne battra plus jamais la chamade. À côté d'elle, en armure des temps de naguère, on voit un homme, les cheveux longs jusqu'au bas des épaules, avec une barbe naissante. Sur son torse, une grande croix rouge indique son époque et sa religion. Il est chrétien, et jadis il participa aux grandes croisades. Il mourut avant la fin, et alors qu'il était d'un autre monde, il continua ses attaques nocturnes, jusqu'à l'accord de Baudoin et de Saladin. Il détesta plus tard Richard Coeur-de-Lion. Cet homme est beau, mais il a juré fidélité à une seule chose, et cette chose n'a ni corps, ni époque, ni nom. Elle est petite comparée à lui, et quand on les voit, on pourrait croire un instant qu'ils sont un couple, comme elle a l'air douce, et que lui a l'air attentif et protecteur, mais il n'en est rien. La main de la blonde vampyr ne l'effleure même pas, et le brun ne la guette que par devoir, et surtout pour lui même ; il ne supporterait pas de voir une créature de dieu pure se faire tuer devant lui, d'autant plus qu'il sait qu'elle est attachée à un autre homme. Dans le désert de fer et de goudron, ils sont tous deux, seuls, abandonnés, et ils avancent en silence. Il la suit en réalité, et ceux sont les pieds nus de la blonde qui guide le cortège silencieux. Jusqu'à un moment.

« Nous ne devrions pas nous éloigner, Lysandra. Si Valentino apprends que je t'ai suivi sans t'arrêter, il se fâchera. »

Le croisé n'avait pas peur de la force du fils de Ménoch, mais il ne voulait en aucun cas se fâcher avec quelqu'un. Il était des plus neutres en ce bas monde, jusqu'à fermer les yeux sur Dante, quand bien même beaucoup le détestait. S'il parlait davantage avec les plus instruits, il parlait davantage encore avec Lysandra, aimant en elle cette naïveté toute féminine, et sa tendresse de coeur également. Il l'appréciait tout simplement cependant, et ne répondait pas quand on lui disait qu'il y avait anguille sous roche dans cette histoire. Lysandra aussi ne se faisait pas d'idée sur la question. Elle appartenait déjà à quelqu'un, même si entre eux, il ne s'était jamais rien passé, et quand bien même elle devait le regarder et l'attendrir pour dormir dans son cercueil.

« Lysandra, ne vas pas à droite, il y a quelque chose... »

Et au même moment, la blonde s'arrêta et regarda justement à droite. Là sur le sol, un chien agonisait lentement, la moitié du corps brûlait à vif par ce qui avait été des démons, puis plus tard renommé des limons. Du sang sur le sol, du sang lycan et humain, mélangeaient. Elle regarda l'animal et ferma les yeux sur le cadavre, alors que la main du croisé se posait sur son épaule, pour la détourner de la ruelle.

« Nous devrions rentrer. » Elle soupira et le regarda finalement.
« Je ne t'oblige pas à rester Orderic. Si tu as tant peur, tu devrais rentrer. »
« Je n'ai pas peur, mais je sais que si je rentre, je serais davantage disputer que maintenant. »
« Tu ne te disputeras pas avec lui si l'on fait bien soin de garder cette robe blanche et de rentrer avant le lever du soleil. »

Elle eut un petit rire et au même moment, un craquement d'os se fit sentir dans son dos. Elle sursauta et au même moment où elle se retournait, l'éclat d'une épée l'aveugla, alors qu'elle arrêtait les dents d'un grand chien sombre, sans forme, sanguinolent sur le sol. Cette épée était celle de Orderic, qui repoussait le chien-démon avec force. Le chien réattaqua, et Orderic recula d'un pas, le chien dérapa. Juste à temps, Lysandra se changea en brume et réapparu derrière Orderic, sur la pointe des pieds.

« Est-ce dans ta religion que de sacrifier quelques chiens à ton dieu? »
« Non, mais il est dans ma religion que de renvoyer ces infâmes au plus profond de l'enfer. »

Alors qu'il disait ça, le chien s'élançait sur lui, et d'un geste puissant et fluide, il enfonça son épée dans le corps mou de l'animal. Le bout de son épée toucha ce qui était peut être un rubis ou un onyx, et qui formait le coeur de la bête. Réduit en milles éclats, le chien tomba à genoux et s'écroula alors, mort et inerte. Lysandra alla pour se pencher quand quelqu'un se referma sur sa jambe. Orderic réagit aussitôt, et sa lame plongea dans le dos de l'animal, éclatant son coeur à lui aussi, alors qu'il tombait sur le sol. Orderic se pencha alors que Lysandra soulevait sa robe blanche tâchée de sang et la plaie qui ne se refermait pas. Plaie démoniaque. Elle aurait du réfléchir. Elle eut un petit pignement misérable comme sa plaie la brûlait, mais elle se releva, sans faire davantage de raffut. Elle devait rentrer maintenant.

« Ta cheville n'est pas belle. »
« Un peu de sang, et ça ira mieux. » Orderic tendit son poignet, mais Lysandra le repoussa avec un petit sourire amusé. « Tu es gentil, mais je ne bois pas. »

Pas ailleurs qu'à la gorge même de Valentino. Lysandra avait cette fidèle rare à cet unique moment qui la liait à lui. Le reste n'appartenait qu'à elle, comme Valentino ne lui demandait jamais rien d'elle, tant qu'elle commençait sincèrement à croire que Orderic s'intéressait davantage à elle que le blond ne le faisait. D'ailleurs, il passa sa main dans son dos et disparu. Elle le rejoignit bientôt, et tous deux réapparurent dans un manoir. Orderic restait ici cette nuit seulement, car déjà demain Cyrus serait de retour, et lui repartirait avec son père, le prierait de rester encore un peu. Orderic revivait, sa peau était à nouveau belle et fraîche, et ses yeux brillaient comme jadis. Il voyait ici bas une nouvelle utilité à sa vie, et les démons lui rappelaient Jérusalem, la citée imprenable, et lui remettait du baume au coeur. Il était prêt ; il le savait. Et il ferait cette guerre, car l'ennemi était Shaytan, et qu'il était le fils maudit de Elohim. Lysandra, elle, ne faisait pas la guerre. Dans le manoir silencieux, elle quitta après une révérence Orderic, et passa dans le petit jardin, cueillir les fleurs qu'elle avait elle même planter ici. Elle en cueillit sept et en fit une couronne, comme elle seule avait les faire, et ainsi c'est sept magnifiques tiges d'arôme blanc qui ornèrent sa tête blonde. Elle se releva, amusée. Un regard dans le dos la perçait. Elle haussa un sourcil et se retourna lentement, boitant un peu. La douleur était minime, mais elle avait du mal à poser le pieds gauche sur le sol.











The Changelin'

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PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
Don't kiss me now, you'll catch my death. #Lun 26 Juil - 0:57


On disait des fils de Menoch qu'ils étaient bons et tempérés. On disait qu'ils avaient toujours une bonne parole ou un geste pour soulager la peine des autres. C'était bien mal connaitre les enfants de Menoch qui après tout n'étaient que des hommes et des femmes - vampires certes- mais avec leurs défauts. La colère était celui de Valentino entre autre. Le grand blond agissait souvent dans l'ombre sans s'adresser à personne et rares étaient ceux qui avaient seulement entendu le son de sa voix. Il n'engendrait pas, sauf pour une seule et unique fois. Et cette fois là il avait tellement haï ce qu'il avait fait à l'objet de sa convoitise qu'il l'avait abandonnée seule sans souvenir jusqu'à ce que son propre père, Menoch, ne s'en mêle avec la douceur qui lui était habituelle.
Certes donc, Valentino était avec Lysandra l'homme qu'il était à la vie avec tous les autres. Froid, taciturne, avare de mots... mais il y avait quelque chose de différent. Jezebel le savait elle. Electre aussi l'avait remarqué, aussi quand le vampire sortit de sa thébaïde en envoyant l'immense double porte de chêne massif à la volée, la lutine se contenta de s'écarter de son chemin, bien trop avisé pour risquer la confrontation.
Valentino marchait droit devant, les yeux noirs de colère, rien n'aurait pu l'arrêter. Il savait qu'elle était avec lui, ce fils que Cyrus avait lamentablement repêché aux Croisades et ça ne lui plaisait pas. C'était une folie. Une colère irrationnelle. Le genre de colère qui vous pousse au meurtre pour pas grand chose finalement.
Au début il avait simplement compté les minutes, fort de ses projets de ne pas intervenir et de se contenter de prendre l'air de rien quand elle rentrerait, peut-être aurait-il été plus froid mais sans plus. Mais passé un petit moment, il avait détruit la table d'acajou qu'il affectionnait tant d'un coup de poing et était sorti de sa retraite avec toute l'indulgence qu'on voudrait à un missile à tête chercheuse. Il se volatilisa dans une brume noir, réapparaissant dans un flottement de cape tout aussi noire au manoir où Orderic avait ramené Lysandra.

Devant lui les portes s'ouvraient violemment comme se plaquant de peur au mur, redoutant d'être pulvérisée. Mais Valentino avait les lèvres scellées et le visage des plus mauvais jours. Il ne demanda absolument rien et piétinant le silence d'or du manoir, il fit irruption dans le jardin où il la trouva occupé à une de ces couronnes d'arum qu'elle aimait temps. Pourtant il ne sembla pas s'en attendrir comme les autres fois il la saisit par le poignet et jeta sur un ton glacial:

« Nous rentrons! Vous n'avez que trop traîné dehors alors que vous saviez ce que j'en pensais. Idiote! Et vous êtes blessé en plus. Ne vous avais-je pas dit de ne pas sortir seule?! »

Seule dans ce langage là signifiait plus sans moi que seul. Mais ce langage là n'appartenait qu'à Valentino.









Anonymous

Invité
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Don't kiss me now, you'll catch my death. #Lun 26 Juil - 1:28




Elle posa ses belles mains sur les fleurs et les tressa rapidement, sans en abîmer les tiges tendres et souples. Posée sur sa tête, la couronne sublimait la beauté immortelle de la création. Lysandra était immortelle, et pourtant il lui manquait toute sa vie. Elle se rappelait de bien peu de chose, et ne connaissait pas même le nom de celui qui lui avait tout enlevé. Cet homme, elle ne le détestait pas. Elle ne voyait pas sa condition comme étant une malédiction. Elle se contentait de s'habituer à son environnement, et elle s'y habituait plutôt bien, aussi elle supportait au mieux Valentino. Elle l'aimait plus que les autres enfants de Menoch, et elle craignait Electre, qu'elle trouvait trop curieuse, et qui bien souvent la faisait rougir. Oui, même Menoch n'arrivait pas à la hauteur de Valentino dans le coeur de la blonde vampyr, aussi, quand il vint, elle cru qu'il était heureux, qu'il était venu lui dire quelque chose, au lieu de ça, quand elle vu son visage, elle su déjà de quelle humeur il avait été luné. Elle ferma les yeux et serra les dents quand il attrapa son poignet, sa cheville lui faisait terriblement mal.

« Nous rentrons! Vous n'avez que trop traîné dehors alors que vous saviez ce que j'en pensais. Idiote! Et vous êtes blessé en plus. Ne vous avais-je pas dit de ne pas sortir seule?! »

Elle le regarde, et comme elle sent qu'il la déteste à ce moment, comme il sait qu'il la prends pour une idiote, elle sent déjà les larmes montaient jusqu'à ses yeux, les larmes mouillent ses yeux et bientôt ses joues, de belles larmes généreuses, de sang, qui roule et tâche sa peau blanche de pêche, un peu pâle pourtant, alors que Lysandra est peut être la plus vivante de toutes les mortes. Elle le regarde, un peu effrayé, et ne comprends pas pourquoi il est si en colère.

« Mais... mais je n'étais pas seule! Orderic m'a accompagné! Et... et... » Elle renifle. Il ne devrait pas être en colère. « Un chien m'a mordu, et ça pique, ça ne veut pas se refermer. Faîtes attention, j'ai mal... »

Mal au pieds. Elle ne pourrait pas marcher, pas comme ça en tout cas. Elle le regardait, mitigée, effrayée et ne comprenant rien à ce qu'il racontait.











The Changelin'

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PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
Don't kiss me now, you'll catch my death. #Lun 26 Juil - 10:17


Elle pleurait, ses larmes peignaient ses joues de marques indigènes. Mais le rouge ne lui allait pas. Valentino l'avait faite blanche et pure aussi n'aimait-il pas la voir pleurer. Quand elle pleurait, il saignait lui aussi, en silence, mais ça n'effaçait pas les mauvais sentiments, la colère, la haine même. Et elle si innocente, ne sentant pas la tempête venir, appuyait précisément là où il ne l'aurait surtout pas fallu:

« Mais... mais je n'étais pas seule! Orderic m'a accompagné! Et... et... »

Il ne savait pas comment il se retenait de lui briser le poignet. Orderic. Valentino n'avait aucune confiance en ce vampire. Tout chaste qu'il clamait être, ça ne l'empêchait pas de passer trop de temps auprès de Lysandra au goût du fils de Menoch. Ses yeux virèrent au rouge sang.

« Orderic... Orderic... » , il sifflait presque, étranglant dans sa gorge le nom même de l'autre vampire.
« Un chien m'a mordu, et ça pique, ça ne veut pas se refermer. Faîtes attention, j'ai mal... »
« Assez! Vous n'auriez pas mal si vous n'étiez pas sorti avec votre cher Orderic. Nous rentrons. »

Il la souleva sans ménagement, la jetant sur son épaule lui qui était si délicat avec elle quand il était de bonne humeur. Il se passa de la visite de courtoisie à Orderic ne voulant pas d'histoire avec le Grand Cyrus. Toujours rongé par sa colère noire il se volatilisa, emportant avec lui Lysandra et sa couronne de fleurs. Menoch les vit passer devant lui, il leva un sourcil mais sortit. Il allait sur la tombe de la femme qu'il avait aimé et perdu à cause de ce stupide poète. Valentino lui ne prenait pas les choses avec tant de philosophie. Quand Electre le vit passer elle eut peur pour la pauvre Lysandra et les suivit discrètement mais Valentino la sentit et il dispersa la brume blanche se moquant complètement de savoir s'il avait tué la joyeuse Electre ou pas. On ne la vit plus dans les parages en tout cas.

Enfin comme les portes de sa chambre claquait derrière lui, il jeta Lysandra sur le lit et regarda sa cheville. Si ça ne s'était pas refermé c'était que ce n'était pas une morsure commune. Il remonta d'un geste rapide la manche sur son avant bras et ordonna:

« Buvez! Et cessez de pleurer... »









Anonymous

Invité
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Don't kiss me now, you'll catch my death. #Lun 26 Juil - 13:01




Elle le regardait sans comprendre. Lysandra était fleur innocente dans un océan de monstruosités. Elle était ange au pays des démons maudits par dieu, et elle semblait échapper à cette vilaine malédiction, comme ses joues étaient souvent roses, et que ses yeux brillaient de vie. À première vue, nul n'aurait pu dire que Lysandra était vampyr. Elle même ne l'avait pas tout de suite su. Elle se rappelait bien de la première brûlure du soleil, quand sa main avait par hasard croiser un rayon de soleil, mais elle avait d'abord penser à une maladie, aussi elle n'avait rien tenté de plus. Puis elle avait dépérit, jusqu'à que la faim soit si terrible qu'elle mords un passant. Écœurée par elle même, apeurée aussi, elle ne l'avait pas tué et avait fuit. Elle n'avait jamais entendu parler des vampyrs, elle n'aurait jamais pensé en être une non plus. Jusqu'à sa rencontre avec l'un d'entre eux, qui lui avait expliqué bien des choses avant de disparaître. La vie de Lysandra était un puzzle sans succession logique, tout se mélangeait, se juxtaposait sans raison. Quand elle observait son reflet, elle se revoyait quelques siècles plus tôt, sans que ça ne soit précis, soit rien de plus. Parfois elle avait l'impression d'avoir eut une famille, mais en soit, elle n'avait jamais rien eut de ça. Elle était triste quand elle y pensait, alors plus tard, quand elle avait eut Valentino, elle s'était dit que ça pourrait être différent. Qu'il aurait pu être là pour elle, même s'il l'ignorait, même s'il détestait quand elle pleurait, même s'il la détestait quand elle faisait tomber les livres des étagères. Seulement, aujourd'hui c'était une colère différente, plus violente peut être, et elle pleurait davantage en se disant qu'il la détesterait peut être toujours ainsi, pour une chose qu'elle ne connaissait même pas, qu'elle n'avait même pas à l'idée.

« Un chien m'a mordu, et ça pique, ça ne veut pas se refermer. Faîtes attention, j'ai mal... »
« Assez! Vous n'auriez pas mal si vous n'étiez pas sorti avec votre cher Orderic. Nous rentrons. »
« Je... »

Elle n'a pas le temps de répondre que déjà il la prends dans ses bras et... la pose sur son épaule. Elle se crispe, comme sa cheville lui fait atrocement mal et elle sert le dos de Valentino, froisse le beau tissu. Quand elle sert sa manche, par habitude, il râle. Mais il n'a pas l'air de réagir, et elle, elle a mal à chaque pas qui la soulève, qui frappe sur le sol. Ça bouge, elle bascule, et elle se sent s'évanouir de par la douleur si cela continue de cette façon. Elle voit également Electre un instant, mais elle pleur de trop pour voir autre chose qu'un rideau rouge devant ses yeux. Elle sert les dents, et cela fait ressortir ce côté sauvageonne, elle qui fut seule pendant si longtemps. C'est peut être la première fois que ses canines ressortent autant, comme elle sert les dents pour ne pas gémir de douleur. Elle imagina qu'elle était enfin dans une chambre, comme des portes claquaient. Elle n'eut le temps que de sursauter quand elle se sentit chuter. Où ça? Elle se mordit la langue quand elle rebondit sur le lit, légère comme une plume, et les mains de Valentino sur ses chevilles la firent pigner. Un animal blessé, voilà ce qu'elle était. Elle le regarda finalement, avec de petits yeux. Peut être aurait-elle du boire le sang de Orderic. Peut être aurait-il eut moins de raffut après tout...

« Buvez! Et cessez de pleurer... »

Elle renifla, mais ça ne s'arrêtait pas. Elle essuya ses joues d'un rapide geste et fronça les sourcils, en une moue colérique, et bientôt les larmes s'asséchèrent. Elle attrapa le poignet doucement, regarda Valentino, et embrassa tout d'abord la peau claire comme elle le faisait, et mordit lentement. Elle buvait lentement, et elle cherchait à ne pas lui faire mal. Elle voulait éviter absolument de lui faire mal, comme elle détestait déjà mordre cette peau claire. Elle cessa bien vite, sans avoir trop bu. Elle se redressa et avisa sa cheville. La morsure se refermait, mais la douleur resterait pendant un petit moment. Elle renifla, les larmes avaient cessé et elle le regarda.

« Je... Je suis désolée. »

Désolée de quoi, elle n'en savait rien, mais il était en colère, dans une noire colère, alors elle avait du faire quelque chose sans le savoir.











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PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
Don't kiss me now, you'll catch my death. #Lun 26 Juil - 13:47


Comme elle mordait, à sa façon, doucement comme pour ne pas faire mal, Valentino se tempérait un peu. Il prenait conscience qu'il venait peut-être de tuer Electre quoiqu'il avait bon espoir qu'elle fut assez puissante pour se désassembler seule. C'était aussi une des façons de tuer un vampire qui faisait partie de ses secrets que seul un autre vampire peut connaître.
Il avait toujours le visage dur mais ses yeux avait retrouvé leur couleur bleu cyanide.
Son oeil sévère suivait le contour du petit visage de cette femme qu'il avait détruite en moins d'une minute et qu'on l'avait forcé à reprendre près de lui ensuite. N'avait-il pas dit à Menoch qu'il n'en ressortirait rien de bon. Tous deux souffraient. Elle parce qu'elle ne comprenait rien. Lui parce qu'il voyait sans cesse le mal partout.

« Je... Je suis désolée. »

Il soupira et lui releva le menton délicatesse comme on aurait donné son doigt en perchoir à un oiselet. Il était toujours en colère mais la fureur était passée. Il gardait juste cet air fermé, un peu plus que d'habitude. Il lisait en elle clairement quoique leur lien faisait qu'il ne pouvait pas lire ses pensées.

« Savez vous au moins pourquoi vous devriez être désolée? », demanda-t-il implacable mais patient.

Il savait qu'elle ne comprenait pas. Il voyait juste qu'elle était apeurée. Une fois de plus il prit délicatement la cheville douloureuse entre ses mains, caressant le tissus fin et doux de sa peau. A l'époque où il était né, un tel geste aurait été un attouchement sans équivoque. Un prémisse à l'acte amoureux d'autant plus osé qu'il posait ses lèvres sur cette cheville délicate, et le sang qui s'attardait sur la peau blanche de Lysandra se déposa en caresses de velours sur les lèvres fines du vampire. Il se redressa et tandis que d'une main il offrait toujours un reposoir à la cheville de Lysandra l'autre caressait sa peau mais il ne dépassait pas son genou. Il relâcha sa cheville et la regarda dans les yeux, son visage encore tout tâché de sang et son joli teint de vivante...

« Ne dîtes pas que vous êtes désolée quand vous ne savez pas ce que vous avez fait. On ne peut vraiment être désolé que lorsqu'on mesure le poids de ses actes. Vous n'avez pas bu assez... »











Anonymous

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Don't kiss me now, you'll catch my death. #Lun 26 Juil - 14:32




Lysandra voyait son lien avec Valentino comme une chance. Sa chance. Oh, il pouvait bien lui faire du mal, ça ne la ferait que pleurer un instant, avant qu'elle ne s'y habitue, car elle s'habituait à tout, et qu'elle était prête à tout sacrifier pour rester avec lui. Et si elle ne le lui disait pas, bien sûr que non, mais elle était persuadée de pouvoir tout prendre sur elle, d'en être capable, et si elle en était sûre, elle le ferait. Lysandra n'était pas forte, elle n'avait pas non plus un caractère qui s'impose, mais elle savait être serviable, et pour peu, elle aurait fait des efforts pour lui – comme cesser de pleurer.

« Je... Je suis désolée. »
« Savez vous au moins pourquoi vous devriez être désolée? »

Elle pinça les lèvres. Si elle lui répondait de vive voix, il allait encore s'énerver, alors au lieu de ça, elle détourna le regard. Elle n'en savait rien, et c'était bien difficile pour une créature comme elle, qui ne savait rien du tout, que d'avouer ne rien savoir. C'était vrai, hélas. Elle ne savait rien de sa propre vie, comment aurait-il pu savoir de la vie des autres? Comprendre les engrenages du coeur ne lui était pas accessible. Elle avait bien essayé de lire des romans d'amour, mais tout lui semblait étrange, comme inaccessible. Dans nombre des livres, les gens vivaient, et sentaient leur coeur battre, quand elle se savait hélas morte. Un coeur peut-il battre d'amour quand il est mort? Elle l'ignorait. Et puis, tous ses livres se finissaient bien. Il devait bien y avoir des histoires qui se finissent mal, non? Et elle se faisait des films aussi, elle rougissait quand elle le voyait prendre cette cheville, caressait sa peau, et elle se faisait docile et sage aussi, en le fixant sans bien comprendre si embrasser sa peau était juste pour ne pas lui faire mal, ou un appel. Les livres d'amour lui faisaient imaginer des choses aussi. Elle détestait par dessus tout les livres. Mais pouvait-elle concevoir que cette caresse était chaste, qu'elle n'était rien? Oh, oui. Elle n'avait qu'à se dire qu'il faisait pareil pour les autres, pour Electre. Elle ferma les yeux finalement, goûtant à l'amertume. Sa petite jalousie n'était pas colère chez elle, juste un peu de douleur qui fait mal au coeur. Elle rouvrit les yeux après un petit instant, le surveillant.

« Ne dîtes pas que vous êtes désolée quand vous ne savez pas ce que vous avez fait. On ne peut vraiment être désolé que lorsqu'on mesure le poids de ses actes. Vous n'avez pas bu assez... »
« Boire plus ne me servirait à rien. » Elle a un petit sourire désolé. « Je ne comprends pas. Si vous m'expliquez, je pourrais m'excuser réellement. »

Elle le regarde, droit dans les yeux. Elle est douce comme une fleur d'iris, et blanche tâchée de sang. Elle n'oublie pas sa condition. Elle veut juste boire au minimum. Elle ne veut pas devenir puissante, ni même forte. Elle aimerait s'éteindre dans un champ de fleur blanche. Mais ça n'existe pas, en temps de guerre, les champs de fleur. Alors elle se laisse aller dans le lit aux draps blanc. Elle est fatiguée, trop d'émotion d'un coup fatigue. Elle laisse ses mains rejoindre la main de Valentino et l'entourait, avec un sourire encore désolé. Elle aime le savoir proche d'elle. Proche, oui...











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► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
Don't kiss me now, you'll catch my death. #Mer 28 Juil - 22:24


Il la regardait comme elle demandait qu'il lui explique. Elle était sincère et innocente, c'était ce qu'il aimait chez elle. Ce qui le calmait à la sentir près de lui. L'espace d'un instant il se dit qu'il n'avait pas le droit de posséder une créature aussi pure que Lysandra et pourtant quand il se l'imaginait se baladant avec le croisé, il n'avait qu'une envie, les tuer tous les deux. L'emprisonner elle, ne l'avoir que pour lui. C'était malsain. Et puis, lui demander d'être sincère alors que leur relation reposait sur un mensonge. Un mensonge qu'il avait fabriqué pour elle.

Il la regarda s'allonger dans le lit, lui prendre sa main. Doucement, de son pouce, il caressait le dos de la sienne, une expression terriblement douloureuse sur le visage. Patient, il s'allongea contre elle avec toujours cette envie de la toucher, de la serrer de l'embrasser et en même temps cette horrible impression de la violer. Il serra les dents mais se radoucit aussi tôt. Il avait bien assez menti:

« Oubliez ça. Ce n'est que de la jalousie mal placée de ma part. Je n'aime pas vous voir auprès d'Orderic ni trop loin de moi. Et puis je vous avais dit de ne pas sortir sans moi. C'est l'enfer dehors. », ajouta-t-il comme pour évincer le petit mot qu'il avait glissé sur sa jalousie.

Mais il sentait le parfum des arums dans ses cheveux, et même lui ça ne pouvait pas le laisser indifférent. Un instant, le froid Valentino lui retira sa main, prenant appui sur son coude pour se retourner vers elle, la surplombant légèrement. Du dos de l'index il refaisait le contour du visage de sa belle Lysandra, sa fleur de Lys comme il ne la surnommait que pour lui, encore qu'elle fut plus belle qu'une fleur de lys. Mais il lui en offrait parfois. Quand il était dans ses bons jours. Un éclat un peu douloureux s'installa dans les iris du vampire amoureux:

« Lysandra? Pourriez vous aimer un homme s'il vous avez tout pris? S'il vous avez détruite? »

Menoch lui avait dit que ce moment là arriverait et il avait répondu que non. Et pourtant... et pourtant.









Anonymous

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Don't kiss me now, you'll catch my death. #Jeu 29 Juil - 19:00




Lysandra aimait ces instants où il s'allongeait à ses côtés, où il ne semblait lui appartenir qu'à elle, et ne faire cela qu'avec elle. C'était pourtant peu de chose, que s'allonger et parler, mais elle aimait sa voix, ses mots, son langage, ses tournures. Lysandra aimait parler, mais elle aimait également le silence qui accompagnait leur regard et leur sourire. Oh, elle savait bien qu'il avait pareil pour les autres, pour Electre, qu'il avait regardé le contour de son visage quand elle avait été encore trop jeune pour savoir se défendre, trop faible pour savoir marcher sur un champ de guerre. Mais Lysandra n'avait jamais connu que la guerre, comme elle avait marcher des années durant sur les débris que les autres avaient laissé, toujours les pieds nu. Elle laissait derrière lui l'impression d'un ange descendu sur terre, mais un ange protège, quand elle, elle ne fait rien. Elle est un petit oiseau aux plumes blanches, une colombe, non, plus beau encore, elle est cygne, délicat, qui navigue le long du fleuve, tranquille. Tout cygne meurt. Et c'est pourquoi Valentino a l'air de souffrir quand il la regarde. Elle se le demande : quand mourra t-elle? Cette question meurt sur ses lèvres, c'est ridicule : elle ne mourra jamais, et vivra éternellement avec lui, à ses côtés, même si ça fait mal, même si c'est terrible.

« Oubliez ça. Ce n'est que de la jalousie mal placée de ma part. Je n'aime pas vous voir auprès d'Orderic ni trop loin de moi. Et puis je vous avais dit de ne pas sortir sans moi. C'est l'enfer dehors. »

Elle le regarde, et a un fin sourire, fermant les yeux, ce qui n'a pour effet que souligner les longs cils noir sur ses joues de nacre.

« Je ne suis jamais bien loin de vous. » Son sourire s'élargit, alors qu'elle approche sa tête de son épaule, et la pose tout contre. « Je n'irais jamais loin de vous; Valentino... »

Il la surplomba bien vite, et elle resta les yeux fermés, aimant ce doigt sur son visage comme un chat aime une caresse. Elle aurait ronronné si elle avait été moins pudique, alors elle ne fit que rougir, ouvrant les yeux sur son visage. Si elle n'était pas très intelligente, pas très perspicace surtout, elle n'en restait pas moins humaine, et elle voyait bien dans les yeux du vampyr que quelque chose n'allait pas. La question était davantage « qu'est-ce qui ne va pas? ». Elle n'allait pas la poser. Elle le regarda, un peu inquiète.

« Lysandra? Pourriez vous aimer un homme s'il vous avez tout pris? S'il vous avez détruite? »
« Un homme a t-il fait cela? »

Elle pencha la tête, et sembla réfléchir davantage. Tout lui pendre, à elle qui n'avait rien? La détruire? Comment pouvait-on détruire une femme, quand elle n'avait rien à donner, ni rien à désirer? Elle était perdue dans ses pensées, comme elle essayait de monter un schéma possible, mais il était dur pour elle d'anticiper sa propre réaction, dans un contexte qu'elle ne connaissait pas, qu'elle n'avait jamais vécu. La seule chose qui aurait pu lui faire peur, c'était le perdre, lui. Elle ouvrit les yeux, semblant avoir une réponse.

« Orderic dit souvent que le pardon est une vertu oubliée de Dieu. S'il a tout détruit pour son seul plaisir, sans autre idée que de me faire souffrir, j'oublierais mes vertus, mais je ne le blâmerais. Si cet homme a tout détruit pour m'aimer, même s'il m'a fait mal, je ne pense pas que l'on détruit pour le plaisir. Alors je doute que ce fut sa faute. Dans ce cas là, alors, il serait normal que je lui pardonne, non? S'il m'aime comme je l'aime, alors cela me suffit. » Elle marqua une pause, puis murmura, amusée : « Mais vous êtes la personne qui m'est le plus cher, alors je ne pardonnerais pas que l'on vous fasse du mal, même par amour. »

Elle posa sa main sur la sienne, avec un sourire calme. Elle disait comme elle pensait, sans compter, car elle n'avait jamais penser qu'il était bon de dire les choses comme on peint : en cherchant la bonne esthétique. Parfois, la plus simple des phrases pouvait donner l'effet d'une fresque de David.











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Don't kiss me now, you'll catch my death. #Lun 2 Aoû - 20:07


« Un homme a t-il fait cela? »
« Je le fis moi... »

Le vampire avait des yeux tant triste que sévère. Il était froid comme la mort mais pourtant, pas aussi insensible qu'elle. Lui qu'on n'aurait pas soupçonné de ressentir mieux qu'un roc, souffrait à l'intérieur de dire enfin la vérité. Mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Il lui semblait qu'il devait quelque chose à cette fleur qu'il avait fauché sans la moindre pitié et qui avait prit racine à même son coeur de pierre. Surprenant ce qu'un simple sourire peut vous faire. Ce que le flot de cheveux blonds de Lysandra pouvait l'attendrir, le faire revenir sur ce qu'il avait fait, en coupable avoué.
Il laissa un long silence dans lequel elle reprit la parole, entamant par ce prénom que lui, Valentino, haïssait entre tous.

« Orderic dit souvent que le pardon est une vertu oubliée de Dieu. S'il a tout détruit pour son seul plaisir, sans autre idée que de me faire souffrir, j'oublierais mes vertus, mais je ne le blâmerais. Si cet homme a tout détruit pour m'aimer, même s'il m'a fait mal, je ne pense pas que l'on détruit pour le plaisir. Alors je doute que ce fut sa faute. Dans ce cas là, alors, il serait normal que je lui pardonne, non? S'il m'aime comme je l'aime, alors cela me suffit. » Elle marqua une pause, puis murmura, amusée : « Mais vous êtes la personne qui m'est le plus cher, alors je ne pardonnerais pas que l'on vous fasse du mal, même par amour. »

Le beau Valentino fermait les yeux un instant se laissant tomber sur le dos, il se rappelait...

- Cette nuit d'été vous étiez si belle dans votre robe blanche, en cheveux d'ange épars sur vos épaules blanches. Et la brise du soir portait votre chaleur sur mon visage, de loin, comme une caresse, comme pour me dire que cette caresse serait la moins innocente que vous ne me donneriez jamais., il eut un petit rire blasé, contrit, vous sentiez les fleurs, oh je ne saurais pas vous dire quelles fleurs bien sûr, vous savez comme je ne m'y entends pas à ces choses là. Mais ce parfum... c'était vous. Ce n'était pas un artifice de précieuse ridicule, c'était l'odeur même de votre peau. Je me la rappelle comme si c'était hier, et parfois je la rêve quand vous vous endormez dans mes bras. Oh vous croyez toujours que vous n'avez rien mais alors vous aviez. Vous aviez une famille et une vie, et vous aviez prit mon coeur, sans même me voir, sans même le savoir. Je vous ai haï pour cela. Je voulais vous tuer pour mieux vous aimer. Parce que dans l'instant de votre mort, j'aurais pu vous embrasser comme l'amant éperdu, comme celui qui mourrait pour vous, et vous auriez été mienne, un instant, à moi seul. Et je vous haïssais d'avoir jeté dans mon coeur de damné de si vils sentiments. Jamais avant je n'avais éprouvé le mal dans ce qu'il avait de plus sordide. J'avais tué bien sûr, poussé par la faim, mais jamais par le plaisir, pas par la folie. Mais vous je vous prie comme on cueille une fleur, pour le seul bonheur de la ramener chez soi, vous aviez le sang chaud mais si peu de sang qu'au final je perdais même pas pied, je restai auprès de vous répugnant à vous prendre vraiment cette vie qui me voler mon coeur, alors je vous rendais ce que je vous avais pris et vous fuyez comme un lâche, espérant que le soleil ne vous trouve avant que ma faute ne me rattrape. Mais ma faute aujourd'hui je la tiens contre moi, plus près encore que cette nuit où je vous tuais, et je la jalouse et je la désire sans jamais vouloir la salir. Nous ne refaisons que trop les mêmes erreurs comme pauvres mortels.

Alors il rouvrit les yeux la fixant avec plus de sévérité que jamais. Il était un juge intransigeant pour lui même, un loup qui frapperait à la bonne artère. Il s'interdisait la belle Lysandra, non seulement parce qu'il était trop fier pour reconnaître son attachement à elle, trop froid, trop snob - cela il venait de le transgresser pour elle - mais parce qu'il ne la méritait pas. Tout simplement. Et pourtant, il la couvait du regard, il lui faisait la cour dans ses silences, dans ses caresses à peine effleurées.












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Don't kiss me now, you'll catch my death. #Jeu 19 Aoû - 4:04





« Un homme a t-il fait cela? »
« Je le fis moi... »
« Je ne m'en souviens pas alors. »

Elle eut un petit sourire espiègle, mais visiblement, la phrase n'eut aucun impact. Valentino ne riait pas. Elle baissa aussitôt les yeux, mais c'était bien vrai, il ne l'avait jamais battu, pas même qu'il l'avait fâché ou même faite du mal, en aucun cas. Garder le silence quand elle parlait de la pluie dehors, ou encore quand elle jugeait qu'à l'aube du petit matin il ferait beau à cause des étoiles dans le ciel, oui, il avait fait cela, mais jamais plus. Il n'avait jamais été sévère comme les pères, pas plus qu'il n'avait été prévenant comme les mères. Il avait été jaloux parfois, quand elle allait voir Menoch pour boire du sang les premières fois, ou quand elle parlait à Orderic, ou même à Eros, elle qui était amie avec Catharsis et Ezechkiel du clan de Dante pourtant. Elle ne répondit rien alors, comprenant qu'en en rajoutant davantage, elle le mettrait en colère, et ça, elle ne voulait bien sûr pas.

« Orderic dit souvent que le pardon est une vertu oubliée de Dieu. S'il a tout détruit pour son seul plaisir, sans autre idée que de me faire souffrir, j'oublierais mes vertus, mais je ne le blâmerais. Si cet homme a tout détruit pour m'aimer, même s'il m'a fait mal, je ne pense pas que l'on détruit pour le plaisir. Alors je doute que ce fut sa faute. Dans ce cas là, alors, il serait normal que je lui pardonne, non? S'il m'aime comme je l'aime, alors cela me suffit. Mais vous êtes la personne qui m'est le plus cher, alors je ne pardonnerais pas que l'on vous fasse du mal, même par amour. »

Mauvaise réponse, à priori. Valentino s'était laissé tomber, et elle avait suivi sa petite chute du regard. Le lit était confortable, et si elle n'avait pas sur les épaules le poids de la conversation, pour sûr qu'elle se serait serrée, toute heureuse, contre lui. Elle aimait le contact du noble, et elle aimait également sa main dans ses cheveux, sa douceur, son regard sur elle, bienveillant et chaud malgré leur deux corps froids. Elle n'eut pas le temps de bouger de toute façon, comme déjà il parlait, il lui rappelait des choses, des choses qu'elle avait oublié, depuis longtemps déjà. Elle avait tellement oublié, que ça faisait mal à l'intérieur de s'entendre dire ce dont on avait toujours essayé de retrouver des traces.

« Cette nuit d'été vous étiez si belle dans votre robe blanche, en cheveux d'ange épars sur vos épaules blanches. Et la brise du soir portait votre chaleur sur mon visage, de loin, comme une caresse, comme pour me dire que cette caresse serait la moins innocente que vous ne me donneriez jamais. vous sentiez les fleurs, oh je ne saurais pas vous dire quelles fleurs bien sûr, vous savez comme je ne m'y entends pas à ces choses là. Mais ce parfum... c'était vous. Ce n'était pas un artifice de précieuse ridicule, c'était l'odeur même de votre peau. Je me la rappelle comme si c'était hier, et parfois je la rêve quand vous vous endormez dans mes bras. Oh vous croyez toujours que vous n'avez rien mais alors vous aviez. Vous aviez une famille et une vie, et vous aviez prit mon coeur, sans même me voir, sans même le savoir. »

Là, elle se rappelle de ce soir là. Elle sortait du théâtre. Ils venaient de voir un grand classique, et elle, elle riait avec aisance. À côté d'elle, il y avait son frère, Hyppolyte, dans toute la beauté que l'aristocratie donne. Il était haut et bon, les épaules larges et la nuque dégagée, les cheveux courts et blonds. À l'attirail sur sa poitrine, il était militaire, haut gradé. Il n'y a pas de père dans cette famille, il est mort. Ils sont à Vienne. Ils sont autrichiens. En guerre, peut être. Elle ne sait pas. Elle revoit juste cette vieille femme aux cheveux gris, qui rit en appelant la voiture qui doit les ramener chez eux, dans un hôtel particulier au centre de Vienne. Il y a une bise chaude, elle frissonne. Une larme née dans son oeil, mais elle ne coule pas, car... car elle voit aussi son visage, à ce vampyr. Elle se tourne, un instant, le regarde, lui sourit aimablement, puis remonte. Était-elle donc bête au point de ne pas être capturée par lui? Non, non. C'est plus profond. Il faut qu'elle sache. Qu'elle se rappelle. Pourquoi. Son prénom... son prénom! Quel est son prénom!

« Je vous ai haï pour cela. Je voulais vous tuer pour mieux vous aimer. Parce que dans l'instant de votre mort, j'aurais pu vous embrasser comme l'amant éperdu, comme celui qui mourrait pour vous, et vous auriez été mienne, un instant, à moi seul. Et je vous haïssais d'avoir jeté dans mon coeur de damné de si vils sentiments. »

Elle le regardait et rougissait comme jamais elle n'avait rougi, lui donnant un petit air bête et naïf à la fois, plus marqué qu'à l'habitude. Peut-on haïr d'aimer? Elle ne comprenait pas le mal à cela. Mais il n'appartenait qu'à Valentino de penser ainsi, comme il n'appartenait qu'à elle de l'écouter sans se fâcher, quand bien même elle connaissait la suite, et qu'elle ne lui en voulait – visiblement – pas le moins du monde.

« Mais vous je vous prie comme on cueille une fleur, pour le seul bonheur de la ramener chez soi, vous aviez le sang chaud mais si peu de sang qu'au final je perdais même pas pied, je restai auprès de vous répugnant à vous prendre vraiment cette vie qui me voler mon coeur, alors je vous rendais ce que je vous avais pris et vous fuyez comme un lâche, espérant que le soleil ne vous trouve avant que ma faute ne me rattrape. Mais ma faute aujourd'hui je la tiens contre moi, plus près encore que cette nuit où je vous tuais, et je la jalouse et je la désire sans jamais vouloir la salir. Nous ne refaisons que trop les mêmes erreurs comme pauvres mortels. »

Elle le regardait, comme il était en colère sans qu'elle n'est rien dit, mais que pouvait-elle dire? Elle ne se souvenait pas de cette nuit, pas de cette morsure, mais elle se souvenait, elle, d'avoir mordu cent fois au poignet du beau Valentino, pour s'abreuver tout simplement, quand elle n'avait pas aimer boire du sang. Lysandra était, par nature, une chanceuse. Elle avait toujours trouvé de quoi se nourrir, et au fil des années, ça avait été suffisant pour la garder en vie, pour lui faire connaître à nouveau ce beau vampyr, aussi dur et austère soit-il. Alors, si le destin, si cruel soit-il, l'avait poussé deux fois dans la bouche du monstre, se pouvait-il que le destin soit si fourbe et mauvais que ça? Elle le regardait, et reprit, d'une voix plus basse, un peu gênée quelque part, quand on s'entendait dire qu'il l'aimait à la tuer.

« J'ai... Je vais encore passer pour une idiote. » Elle ferma les yeux, les rouvrit, mais cette fois-ci, elle ne regardait pas Valentino mais un point ailleurs. « J'ai toujours pensé que vous aimiez Electre, moi, alors... Alors vous entendre dire tout cela, ça me... » Elle toussota, sachant déjà qu'il allait rugir. « Je ne pensais pas que l'on pouvait détester aimer. Si... Si vous n'avez pas menti, je devrais vous haïr pour m'avoir enlever ma vie et ma famille, mais puis-je vous détester pour une chose dont je ne me souviens pas, ou presque pas? Vous m'avez peut être abandonnée, mais je doute que le destin soit cruel au point de nous faire nous rencontrer une seconde fois pour rien. Aujourd'hui, vous n'avez aucune raison de me tuer, puisque vous êtes ici bas ma seule famille avec Menoch. Alors... Je ne vois pas pourquoi vous êtes si dur avec vous même. Vous m'avez donné une seconde famille, chaleureuse et attachante. Un foyer, et une place à vos côtés en tant qu'amie. Que dois-je demander de plus, si seulement je pouvais demander davantage qu'à l'heure actuelle? »

Elle avait un sourire amusé, encore une fois. Elle n'avait pas cet esprit réaliste, cet esprit qui comprends les choses. Sa mentalité de vampyr était bien différente de celle de quand elle était humaine. Quand elle était humaine, Lysandra était douce, oui, mais sans doute plus cruche encore qu'elle ne l'était à l'heure actuelle (et oui, c'est sans doute dur à croire, mais ça existe!).











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Don't kiss me now, you'll catch my death. #Jeu 19 Aoû - 23:34


En quoi lui méritait-il une créature si douce, si pacifique que Lysandra? Peut-être que ça n'avait pas de rapport avec le mérite, seulement avec la chance. Oui. Il avait de la chance de l'avoir près de lui, de la chance qu'elle n'ait pas cherché à le fuir et même pas à présent, comme il venait de lui confesser le seul vrai crime de son éternité.

Que demander de plus? C'était une bonne question puisqu'on ne refaisait pas le passé. Il n'aurait pas pu lui rendre ce qu'il lui avait pris. Il ne pouvait pas défaire ce qui avait été fait. Elle ne comprenait pas ce qu'il trouvait de haïssable dans le fait d'aimer à vouloir tuer mais lui n'y voyait que le côté vil, détestable, de la chose. Le bras passé autour de ses épaules, il finit tout de même par rire. Il n'avait jamais ri avant devant elle d'ailleurs.

« Electre? Où êtes vous allé chercher une chose pareille? Electre est beaucoup trop... exubérante, vous savez bien qu'elle me fatigue. »

A l'instant, le souvenir d'une Electre désolidarisée par sa faute lui revint, et il en conçut une certaine tristesse. Il l'aimait c'était vrai, mais pas de cette manière là. Electre était la petite soeur turbulente. L'agacement reprenant le pas, il se leva, prenant un long couteau dans la table de nuit. Il sortit un instant et lorsqu'il revint, un nuage brumeux lapait une marre d'incarnat dans le couleur. Lui était plus pâle, mais il avait soigneusement essuyé le sang sur son bras, comme anticipant que Lysandra n'aurait pas aimé. Il revint s'assoir prêt d'elle, sur le lit, calme.

« Je ne déteste pas vous aimez Lysandra, mais je déteste ce que je vous ai fait, c'était incroyablement lâche, quoique je fus sincère... et encore aujourd'hui. Je ne suis peut-être pas la personne la plus agréable à vivre dans cette maison je le reconnais, mais si vous vouliez bien me supporter encore comme vous le faites si bien... je pourrais devenir, mh, meilleur... pour vous du moins. Je ferais les choses... comme il se doit. »











Abaddon M. Van Hellsing

Abaddon M. Van Hellsing
PROFESSEUR de sortilège.
► Dr de Serd. & Adjointe


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Don't kiss me now, you'll catch my death. #Lun 6 Sep - 0:21




« Electre? Où êtes vous allé chercher une chose pareille? Electre est beaucoup trop... exubérante, vous savez bien qu'elle me fatigue. »
« Je n'en savais rien. »

Lysandre, aussi sincère que douce, regardait ce beau Valentino parlait d'Electre comme si elle n'était rien, et si elle l'était, il en parlait avec moins de grands mots, passionnés et doux à l'oreille, qu'il n'en avait prononcé pour elle. Et ça lui faisait chaud au coeur, de savoir qu'il lui parlait à elle ainsi, et elle se moquait bien de savoir – si jamais cela était vrai – si il parlait ainsi à Electre de cette façon quand elle n'était pas là. La seule chose qui comptait était encore qu'il lui dise qu'il la trouvait exubérante, et donc fatigante. Il se leva, partit, sans un mot, mais avec un couteau. Alors Lysandra resta là, quelques instants, et fixa le plafond, si haut et si blanc. Elle était magnifique dans son habit de princesse, aux cheveux si clair qu'ils étaient purs. Ils avaient quelque reflet de rose, mais le blanc lui allait bien mieux. Ses cheveux longs tombaient autour d'elle comme un halo clair, renforçant l'effet de ses grands yeux, prenants et ardents, alors qu'elle était la plus tempérée de toutes. Seuls ses yeux brillaient, mais ce n'était ni de vie, ni d'amour, ni de haine ; juste de bonheur, que celui de vivre tous les jours. Enfin il revint, et si elle n'eut rien dit, l'odeur de sang fraîchement coulé était encore bien présente. Il vint au lit, et elle l'observait en silence. Il ne fit que s'asseoir cette fois-ci, sans plus s'approcher d'elle. Elle, elle resta allongée et attentive.

« Je ne déteste pas vous aimez Lysandra, mais je déteste ce que je vous ai fait, c'était incroyablement lâche, quoique je fus sincère... et encore aujourd'hui. Je ne suis peut-être pas la personne la plus agréable à vivre dans cette maison je le reconnais, mais si vous vouliez bien me supporter encore comme vous le faites si bien... je pourrais devenir, mh, meilleur... pour vous du moins. Je ferais les choses... comme il se doit. »

Elle eut un sourire mutin et espiègle, comme les enfants ont quand ils sont heureux mais ne le disent pas. Elle se redressa simplement, comme un roseau qui plie sous l'effet de vent, mais se redresse au soleil. Elle s'approcha de lui, déplia ses bras blancs et l'entoura avec, l'enlaçant tendrement. Son visage sur son épaule, elle l'avait pour elle, sans que les mots ne conclurent la même chose. L'étreinte était douce et sincère, comme Lysandra. Elle garda dans les bras les larges épaules de ce géant blond, et souffla finalement, du bout des lèvres, avec une voix chantonnante et claire :

« Je vous supporterais aussi longtemps que vous m'aimerez, Valentino. Et si un jour il vous vient à l'esprit de ne plus m'aimer, alors... s'il vous plaît, tuez-moi pour de vrai. » Elle releva le regard vers lui, croisant son regard. « Il me serait insupportable de vivre sans vous. »

Si elle était sa création, sa chose, si elle avait tout perdu à cause de lui, cela revenait au même de dire « pour lui ». Et elle l'acceptait, comme une dame l'aurait fait, comme une amoureuse aussi. Il était tout pour elle, alors si elle venait à le perdre, la tuer serait bien plus simple. Surtout qu'elle avait encore, et ce malgré son âge et le temps, le sang des vierges.











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► MESSAGES : 1431
Don't kiss me now, you'll catch my death. #Lun 6 Sep - 20:22


« Je n'en savais rien. »

Il eut un sourire imperceptible. Il n'y avait qu'elle au monde pour ne pas savoir ça. Valentino était connu pour être de ces gens détestables qui ne supporte rien. Ce genre de personne que vous n'auriez pas envie de fréquenter. Il était vampire dans tout ce que le terme à de plus cliché. Un bel homme c'était vrai quoique ça peau marmoréenne avec la texture du fard que les français se mettaient sur le visage à l'heure du roi soleil. Les traits d'une finesse toute aristocratique, et particulièrement sa bouche, un trait fin tracé à la plume, divinement fine. Il était grand, ne cherchait pas à se vêtir à la mode de ce siècle. Il affectionnait tellement mieux les dentelles et les soieries dans lesquelles on l'avait élevé. Ses mains aux longs doigts fins se souvenaient encore les cours de piano et de violon, l'enluminure, et le poids des pierreries aussi.
Sa voix ne s'exprimait qu'en phrases complexes et particulièrement soignées, qu'importe la langue.

« Je vous supporterais aussi longtemps que vous m'aimerez, Valentino. Et si un jour il vous vient à l'esprit de ne plus m'aimer, alors... s'il vous plaît, tuez-moi pour de vrai. Il me serait insupportable de vivre sans vous. »

Valentino fronça les sourcils comme il sentit un coup étrange dans sa poitrine. Un coup lointainement familier. Il avait oublié ce que c'était, trop pour penser à son coeur. Son coeur ne battait que lorsqu'il tuait. Du moins jusqu'à présent. Chacun des mots de Lysandra était un baume doux pour l'âme que Valentino avait depuis longtemps perdue.
Minuscule, elle le serrait entre ses bras, réveillant ces vieux démons qui lui faisaient tant horreur. Et pourtant il ne la rejetait pas comme il avait souvent fait. Il la gardait bien contre lui, respirant l'odeur des fleurs dans ses cheveux. Elle était douce. Et elle l'aimait, d'une certaine manière, peut-être qu'elle n'avait pas vraiment le choix c'était vrai, il ne lui avait rien laissé d'autre que lui. Mais il lui jurait d'un baiser posé sur sa tempe qu'il expierait cette faute là au grain de l'éternité. Son doigt refaisant le contour de son visage il finit par se pencher pour poser un baiser sur ses lèvres, tendrement. Longuement. Avec pudeur. Quelle autre femme pouvait se vanter d'avoir poser ses lèvres sur celles de ce vampire là? Aucune autre, et Lysandra ne s'en vanterait pas. Parce qu'elle était simple, pure, comme il l'aimait.

Doucement, et parce qu'il n'était pas ce genre d'homme a pressé une femme, fut-elle la sienne, et en eut-il envie, il rompit le baiser et enleva sa délicate fleur de lys dans ses bras. Il l'allongea sur lui dans son cercueil et referma sur eux deux une fois que leur corps, chastement, s'étaient parfaitement épousés.













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