- Retourne à Poudlard ! C'est dangereux dehors !
- Alors là, tu peux aller te faire foutre ! Si toi, t'es dehors, je reste avec toi.
- Tu comprends pas ? !! Tu risques ta vie, putain de merde !
- Gniagniagnia... On s'en fou ! C'est plus excitant comme ça !
- Papa va me tuer, putain !
- Je vais vous tuer tous les deux.
- AAAAAAHH !

Llorente sursauta au son de la voix de son père tandis que Raquel se jetait presque dans les bras de son frère, de la peur que ce dernier venait de lui faire en apercevant devant eux, à l'improviste, sans qu'ils ne s'y attendent. Amos était torse nu, le regard noir. Ses tatouages étaient flamboyant, comme si ils réagissaient à son niveau de colère. Il tendit sa main pour en sortir un tee-shirt du néant. Il le vêtit rapidement, tout en leur faisant signe d'avancer.

- Je t'avais dis d'attendre un peu, avant d'aller voir.
- Je sais, mais...
- Jamais tu écoutes.
- La ferme, Raquel. T'as rien à dire à ce sujet. Maintenant, on y va.

Les baguettes sortis au cas où, ils finirent les quelques lieues qui les séparaient de la tête de sanglier où ils entrèrent rapidement, fermant la porte au dehors, et à son ciel sans vie.

L'intérieur de la tête du sanglier était miteux. Amos, qui était derrière les gamins, fermait la marche, observant les alentours, près dégainer la dague en plus de la baguette si jamais y avait besoin. Llorente s'approcha du comptoir, l'air pas très sûr, en regardant le barman droit dans les yeux.

- Un jus de lys noir.

Derrière, Amos adoptait une stature inquiétante. Son regard aurait fait pissé n'importe quel mec dans son froque pour un peu qu'il soit influençable. Raquel, quant à elle, s'était rapprochée de son frère.

Le barman prend une grosse chique dégueulasse en toisant le trio. Mais un oeilobservateur remarquera que le verre qu'il essuie est immaculé et le torchon qu'il prend, propre.

On a pas de ca ici.

Dit il, fixant Amos dans els yeux sans défaillir. Le barman est un blanc d'origine cubaine, l'oeil clair et la tignasse d'un châtain tirant sur le roux, aux muscles roulants sous sa peau. Avec les tatouages et la barbe soigneusement taillée qu'il arbore, il a plus une gueule de militaire que de barman. Il se tourne vers l'arrière salle soudainement.

SILENCE!

Gueule t'il. Avant de se retourner vers les clients.

Jvous sers autre chose?

Pendant qu'un grand black, un bon deux mètre de haut, aussi musclé que le premier, l'oeil noir, peau d'ébène profond, s'en vient, gesticulant un truc. Le barman pointe le trio et un sourire naissant disparait de la figure de l'africain. Il se place a côté de Cavalcade(le cubain) Attentif et Silencieux.

Un grand black arriva quelques instants après que le cubain l'ait appelé. Llorente déglutit péniblement en voyant le machin que c'était. Une espèce de titan d'ébène. Raquel saisit le bras de Llorente, comme pour qu'il la protège si jamais ça tournait mal. Seulement... Llorente se demandait si seulement il pourrait, ne serait-ce, qu'esquiver un coup. Une véritable montagne de muscle. Ce qui n'était pas encore le cas de Llorente qui avait encore tout son temps pour se développer une musculature digne de ce que le clan attende de lui.

Derrière, Amos esquissa un léger sourire. Le black lui donnait une impression de déjà vue. Pourtant, il ne dit rien. Gardant le silence. Le gamin avait les informations, lui, il ne faisait que le garde du corps. Et même si Amos était bien plus petit que le black, quelque chose laissait entendre que, si ils devaient s'affronter, Amos donnerait énormément de retord au grand black. Llorente se râcla doucement la gorge avant de dire :

- Euh... Un sang de phénix alors ? Lui demanda-t-il en le regardant droit dans les yeux.

Et si il y avait bien quelque chose que Llorente savait faire sans ciller du regard, même impressionner, c'était d'observer son interlocuteur droit dans les yeux. Son père lui avait dit : Les informations qui vont suivre se lisent généralement dans les yeux. Si tu parviens à déchiffrer le code des yeux, alors tu seras imbattable. Llorente tenait dans sa poche, la plume que le professeur de métamorphose lui avait donné.

C'est le dit Silence qui tend soudainement la main, sans rien dire.

Cavalcade traduit.

Le sang de Phénix ne se fait pas à partir de rien. Vous avez une plume qui va dans le drink? Si vous l'avez, j'vous le fait moitié prix.

Quand l'africain aura examiné donné la plume au cubain, ce dernier la mettra proprement dans un genre d'encensoir, une fois enflammée, la plume donnera des flammes de ténèbres. Un système d'identification rudement efficace.

Ca prendra un bon 30 minutes... Suivez mon pote, la maison vous offre un salon en attendant.

Silence les guidera dans l'arrière salle, puis dans une des portes secrètes aux mur. Les y attendra un homme, de dos, six pieds de haut, haut cheveux de neige pure. Les deux mains croisés dans le dos, dont une à laquelle il manque manifestement un doigt. Une lourde redingote rouge lui tombe à mi mollet. Le genre de redingote qui a de l'usure, mais entretenue avec un soin maniaque. Il ne se tourne pas, redresse seulement la tête pour humer profondément.

Deux mâles une femellem une jeune... Un mâle alpha et le jeunot décrit par sa fille. La voix rauque claque comme un coup de fouet. Il décide d'ignorer l'alpha et de s'adresser directement au jeune. Non pas par impolitesse, mais il sait qu'inversement, il se serait attendu à ce qu'on parle à Elthiriel, pas à lui.

Ma fille m'a annoncé ta venue. Tu ne sais pas maitriser ton don semble t'il. La première fois que tu viens à la tête Santillian?

Il jette un oeil par dessus son épaule, avant de pivoter souplement. Leur faisant face... Ce visage... Ces yeux... Il pourrait être le frère d'Amos.

Laissez moi vous souhaiter la bienvenue à La tête de Sanglier. Refuge des criminels et hors la loi.

Dit il d'un ton neutre, ne laissant aucun indice. D'ailleur tout en lui n,est qu'un miroir. Il ne laissera transparaitre aucune faiblesse. L'acier est froid, incisif, trouvant son pendant dans quatres autres prunelles de la pièce.

Llorente lui tendit la plume comme pour aller plus vite. C'était peut-être le seul moyen de retrouver le professeur de métamorphose qui semblait à la hauteur de sa réputation. Du moins, de ce que son clan avait vis-à-vis d'elle. Llorente n'avait pas la même perception que les autres envers le professeur Sampiero. Il fallait dire que bon, venant d'une famille comme la sienne, il ne pouvait qu'être différent. L'homme saisit la plume aux couleurs sombres, avant de la mettre sous les flammes. Ces dernières prirent une violente teinte noire, ténébreuse... A la limite du démoniaque. Raquel recula de quelques pas, mais Amos lui apposa ses mains au creux des reins, l'empêchant de reculer. Un Santillian affronte sa peur. Elle hocha la tête, comme si son père le lui avait dit. Néanmoins, elle n'en restait pas moins proche de son grand frère.

Le black leur fit signe de les suivre. Une moue amusé sur le visage d'Amos... De la mise en scène. Il aimait ça. Cela rendait toujours les choses tellement plus classes. Les hispaniques suivirent donc le black dans les arrières de la boutique avant de se retrouver dans un salon particulièrement sombre. Un homme les y attendait. Il avait une formidable crinière blanche. Mi-long, au premier coup d'oeil. Sa redingote rouge fit pâlir Raquel qui trouva cela totalement has-been, tandis que Llorente ne put s'empêcher de froncer les sourcils. Amos, quant à lui, observait la scène d'un regard pénétrant. Rien ne lui échappait.

- Ma fille m'a annoncé ta venue. Tu ne sais pas maitriser ton don semble t'il. La première fois que tu viens à la tête Santillian ?

Llorente écarquilla les yeux. Raquel lança un regard vers son frère, qui ne pouvait que signifier : Mais de quoi il parle ? Tu lui en as parlé ?. Son père, quant à lui, eut un léger frisson qui lui parcourut l'échine. Il venait de comprendre. Il savait qui c'était. Son cœur se serra lorsque l'homme tourna la tête vers eux.

- Laissez moi vous souhaiter la bienvenue à La tête de Sanglier. Refuge des criminels et hors la loi.
- Putain de merde !
- Par tous les éléments !

Amos ne dit rien. Son coeur rata un battement, mais il ne dit rien. Il restait silencieux, observant cette personne qui lui ressemblait énormément. Amos ne pouvait qu'émettre des suppositions. Il ne posa aucune question, sachant très bien que ses enfants le feraient à sa place.

Ces derniers étaient surpris. Et c'est un euphémisme. Ils ne cessèrent de lancer des regards vers leur père, puis vers l'homme.

- Papa, c'est qui ?
- Il te ressemble drôlement, putain !
- Toi, aussi tu lui ressembles d'ailleurs ! T'as ces mêmes yeux métalliques !
- Ouais, c'est vr-...
- Fermez-là.

Les paroles du père ont tranché. Les deux jeunes gens se turent, se redressant, arborant fièrement le nom Santillian. Amos avait un regard dur. Il n'avait d'yeux que pour l'homme qui lui faisait face. Le regardant comme pour apprendre à le connaître, rien que par son physique.

- Qui êtes vous... ? Vous êtes le père du professeur Sampiero ?

Halewyn est une énigme. Parfois droit comme un I, parfois coulant comme une anguille. Insaisissable et vif, les protraits que le ministère fait circuler régulièrement ne lui ressemble que peu. Sauf pour ce regard métallique.

Halewyn Coeurd'Acier, nommé le Phoenix Noir, évadé d'Azkaban, meurtrier des juges du Magenmagot qui l'avaient condamné à cette prison de merde pour e meurtre de sa femme. Cinglé notoire... Bref, voilà le résumé de ce que els nouvelles sorcières font régulièrement de lui. Ila son sourire fendant, indéchiffrable, contemplant les jeunots et le padre... Il est plus grand qu'Amos, musculature féline et souple. Et il a l'économie de geste des assassins de longues dates.

La joueuse se permet un commentaire. Has been le lourd manteau rouge? Ya du stock à tuer une foule là dedans. Et sang sur rouge sang ca ne parait pas.

Le regard d'acier délaisse la petite femelle pour se poser sur les deux mâles. Dans un coin, un Phoenix Noir est sur son perchoir, en train de se lisser minutieusement les plumes tout en toisant les visiteurs du coin de son oeil rouge. Ce n'est pas un phoenix standard, celui ci est fait sur le frame d'un faucon, mais de la taille d'un Ara.

La voix est rauque, brisée d'avoir jadis trop hurlé.

Je suis Halewyn Coeurd'Acier, Le Phoenix Noir qui défraie régulièrement les foutue manchettes de ces journaux pourris.... Si c'est ce qui t'intéresse... Pourquoi t'a amené ta fratrie? Ta formation ne les concerne pas. Ton père si, puisqu'il l'est, mais pas ta soeur.

L'oeil d'acier est impénétrable. Personne ne peux lire en lui. Il est immobile. L'air semble lourd tandis que les lampes semblent baisser, la luminosité diminue.

Il laisse à Llorente la délicatesse, ou non, de présenter ceux qui l'accompagnent.

- Je suis Halewyn Coeurd'Acier, Le Phoenix Noir qui défraie régulièrement les foutue manchettes de ces journaux pourris.... Si c'est ce qui t'intéresse... Pourquoi t'a amené ta fratrie? Ta formation ne les concerne pas. Ton père si, puisqu'il l'est, mais pas ta soeur.
- Je...
- On se fiche éperdument de qui il y a, ou de qui il n'y a pas. Elle est soumise au secret. Ils sont liés.

Amos avait parlé avant même que Llorente n'ait eut le temps de prononcer plus de deux mots. Il s'était déplacé si rapidement... Il était devant ses enfants, un petit regard furtif sur l'oiseau, non loin de là. Llorente et Raquel l'avaient également aperçu. Et Llorente n'avait pu s'empêcher de lui trouver une ressemblance avec quelqu'un qu'il connaissait... Il n'aurait su dire qui. Pourtant, il était persuadé de bien la connaître, cette personne. Ou du moins, de la voir suffisamment de fois par semaine pour la reconnaître si jamais il devait le faire.

- Mon nom est Amos Santillian. On me connait sous bien des pseudonymes donnés par des gens qui m'ont taillé ma réputation. Pour le reste, on s'en fiche. Tout ce que je sais, c'est qu'il faut qu'on parle... De certaines choses.

Amos sortit de ses poches deux aiguilles aussi fines qu'un dard de guêpe. Il se retourna avec une certaine grâce, et visant là où il fallait, enfonçant les aiguilles avec la force nécessaire pour éviter de les blesser gravement, il tendit ses bras vers les côtés, en croix, pour rattraper ses deux enfants qui tombaient, comme évanoui.

Les posant délicatement sur les fauteuils du Salon, il se retourna vers Halewyn, et il lui demanda :

- Quelque chose me dit que notre ressemblance n'est pas réellement du au hasard... Tu y es pour quelque chose, n'est-ce pas ? C'est toi qui a engrossé ma mère avant de t'enfuir pour garder cette... Liberté.

Une grosse pointe d'amertume se faisait entendre dans le son de sa voix. Il baissa le regard, avant de le lever vers l'oiseau.

- Sympa le déguisement...

Amos planta de nouveau son regard métallique dans celui d'Halewyn. La même couleur, la même forme, le même regard, à quelques expressions près.

- Sinon... Comment aurions nous eu ce fameux don ?

En lui même, Halewyn est content. Cette vitesse de mouvement, cette grâce potentiellement meurtrière... Il n'a pas besoin d'un cours universitaire pour deviner que ce mec là, c'est un Sampiero... Le caractère bouillant et arrogant le confirme. C'est de famille. Mais il reste impassible devant le mec qui endort ses propres flos. Il devine que Llorente est un pur Sampiero... La femelle par contre... Du tout. Elle n'a pas la même facon de bouger, de respirer... Et son odeur lui revient pas à elle. Mais ca veut pas dire qu'elle n,est pas d'Amos, l'héritage Sampiero étant capricieux. Pour l'héritage Santillian, aucune idée.

Mon nom est Amos Santillian. On me connait sous bien des pseudonymes donnés par des gens qui m'ont taillé ma réputation. Pour le reste, on s'en fiche. Tout ce que je sais, c'est qu'il faut qu'on parle... De certaines choses.

J't'avais reconnu.

Impassible, Halewyn ne répond pas, se contente de lui retourner un regard inexpressif. Un regard de vétéran...

Joli... On devra se faire un concours de tir de précision un de ces quatre. Les envoyer prendre un verre au bar aurait été aussi efficace. Lame s'en serait occupé. C'était nécessaire les trouer pour les endormir?

- Quelque chose me dit que notre ressemblance n'est pas réellement du au hasard... Tu y es pour quelque chose, n'est-ce pas ? C'est toi qui a engrossé ma mère avant de t'enfuir pour garder cette... Liberté.

Il lève le nez, inspirant doucement. Il ne nie pas, n'a pas le goût de jouer à ca.

Tu devrais demander l'intégrale à ta mère jpense. Ca serait instructif.

- Sympa le déguisement...

L'oiseau lui retourne un regard de reproche en lancant une note mélodieuse à laquelle Hale réagit. Il hausse les épaules en regardant celui-ci.

Laisse le faire, c'est hors de sa portée anyway...

Puis reporte son attention sur son visiteur. L'acier affrontant l'acier dans unt est de volonté.

Insulte pas mon familier Amos. Il a un caractère de bull dog et l'intelligence d'Heinstein. C'est pas aprce que c'est pas un perroquet qu'il comprend rien.

- Sinon... Comment aurions nous eu ce fameux don ?

T'es un Sampiero de sang... Un nom c'est un nom, le sang parle mieux. Est ce que ton clan connais la valeur du sang de cette lignée? Lâche l'amertume Amos, ca te va pas. Dis toi que comme service j't'en ai rendu un gros. Parce que tu n'aurais rien été de ce que tu es si j'avais été dans el coin. Et ce... tu te serais ptêt même pas rendu à L'âge adulte...

- T'es un Sampiero de sang... Un nom c'est un nom, le sang parle mieux. Est ce que ton clan connais la valeur du sang de cette lignée? Lâche l'amertume Amos, ca te va pas. Dis toi que comme service j't'en ai rendu un gros. Parce que tu n'aurais rien été de ce que tu es si j'avais été dans le coin. Et ce... tu te serais ptêt même pas rendu à L'âge adulte...

Amos éclata de rire. Un rire dénué de toute joie. Il en était presque effrayant.

- Dois-je ma vie à un acte de bonté venant de ta part ? Il ne put s'empêcher de lâcher un sourire tout aussi dénué de joie que son rire. C'est trop aimable... Papa.

Amos s'approcha de sa fille, écoutant sa respiration, avant de se redresser et d'ajouter :

- Avoue que tu n'étais même pas au courant de notre présence... Et que c'est donc ta fille qui t'en as mis au courant, il y a une semaine, en s'apercevant de toute la connerie dont il était capable de faire en exhibant ces dons aux yeux de tous.

Son regard n'avait jamais été aussi gris, aussi dur.

Il hausse les épaules, mais si Amos savait comment Hale s'en fout, masi s'en fout tellement!

Une lignée de bâtards... Du Pur Sampiero de père en fils depuis des lustres, des décennies. Peut être même des siècles.

Pauv'tit bête. Continue comme ca, tu va faire pitié.

Ironise t'il à l'os. Il tend un bras sur le côté et le familier s'ébroue avant d'étendre ses ailes. d'un léger vol plané, il referme ses serres sur le bras de l'assassin.

si c'est du violon et des larmes et des retrouvailles cheezy(pleines d'émotions) tu te fourre les doigts dans le cul, gus... Tu veux quoi? Arrête els 40000 détours.

Termine L'assassin en portant un doigt léger sur l'échine du familier qui comprend presto le message. Dans un claquement d'ailes et unr etour de flammes noires aux reflets sanglants, l'oiseau disparait ailleur.

Amos explosa de rire.

- T'fais pas d'bile. J'en ai rien à foutre de toi. Je suis venu, j'ai vu ce que je voulais voir. Si le gamin souhaite en savoir plus sur toi, et que tu souhaites l'aider à manipuler ce don que tu nous as si gracieusement donné, cela ne sera que bénéfique pour lui. Un sourire sur son visage, il se rapproche à nouveau de ses enfants, avant de rajouter : C'est un don que je n'ai pas souhaité mettre au programme dans son éducation. Se reposer sur un don peut se révéler fatale. Surtout si l'ennemi est au courant d'une telle faculté.

Délicatement, il retira les deux aiguilles du cou de ses enfants. Déjà, ils commençaient à gémir. Raquel se redressa la première, se passant une main dans les cheveux avant de regarder son père, puis Hale. Elle leva les yeux aux ciels, avant de se relever, tandis que Llorente faisait de même.

- Vois avec Llorente pour un futur rendez-vous dans l'enceinte de Poudlard, et après on dégage. On a plus rien à se dire.

Llorente lança un regard surpris à son père, tandis que Raquel semblait réfléchir à toute vitesse.

A ce que je sais,tu le maitrise pas plus que lui ce don. Se fier sur un don peut être fatal, mais pas savoir l'utiliser est suicidaire.... Tu veux tuer ton gosse Amos?

Rétorque Hale, archi Zen. Le regardant réveiller ses gosses, se disant qu'il a un truc plus efficace que ca en stock.

Vois avec Llorente pour un futur rendez-vous dans l'enceinte de Poudlard, et après on dégage. On a plus rien à se dire.

Le ton de l'assassin se fait plus coupant. Un ton de chef naturel, Amos ne tient pas du voisin, ca c'est certain. Chez Amos, Hale se plierait aux règles de la raison, ici c'est chez lui et c'est à Amos de prendre son trou.

Je verrai avec Llorente ce qu'il convient de faire de son héritage point. Et quand je parle d'héritage, c'est de tout son héritage. J'ai fournis le stock, Severino s'est pas trop mal débrouillé avec ce que je lui ai refilé, sans insulte à ta madre qui a bien fait de me cacher ta personne. Mais lui, ce qu'il deviendra n'appartient qu'à lui. C'est un Sampiero, si il va dans une autre voie que celle qu'il choisi lui même, ca va être laid. Et ca sera à discuter entre lui et moi. Pas entre la famille et moi.

Solidement campé sur ses deux jambes, Halewyn est détendu, paré à toute éventualité.

Ce qui préoccupe ici c'est pas pour affaires, mais c'est personnel. Amène ta fille au bar prendre une consommation c'est la maison qui offre. Je vous appellerai quand j'aurai fini

Facon polie de les congédier... Polie? Mais à peine.

Amos eut un léger sourire. Finalement, rencontrer son père, ne changeait pas réellement grand chose. Il en était juste... Un peu plus arrogant. Savoir qu'il était parvenu seul à manipuler don, et a réalisé la vie qu'il souhaitait par amour pour son vrai père - Severino, qu'il considère ainsi - le satisfaisait. Halewyn Coeurd'Acier n'était pour lui que le géniteur. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, Amos ne se sentait pas bâtard. Ni Sampiero. Il était Santillian. Les moldus ont d'énormes recours pour avoir des enfants lorsqu'ils ne peuvent pas en avoir ou qu'ils ont énormément de mal pour en avoir. Le latino s'était depuis longtemps convaincu sur cela. Et même si il venait de prendre la vérité dans la gueule, Amos lui crachait dessus.

- Allez viens, ma belle. On laisse ton frère à ton grand-père. Il la saisit délicatement, avant de lancer un regard vers Llorente : Okay ?

Il n'avait rien dit, mais Llorente savait ce qu'il voulait dire. Llorente eut un sourire apaisé, avant de hocher de la tête. Raquel lui passa une main dans les cheveux, avant de sortir doucement du salon en compagnie de son père qui la tenait avec un bras enroulé autours d'elle. Posant sa main sur le bras d'Amos, ils disparurent dans l'ombre pour rejoindre le comptoir.

Llorente regarda son grand-père de ses yeux métallique. Il eut un petit sourire, avant de dire :

- Et maintenant ?

Et maintenant, rien...

Dit Hale en fixant Llorente de ses yeux métalliques, sans rien laisser transparaitre d'une quelconque émotion.
Il lui fait signe de s'asseoir, attends qu'il ait obtempéré avant de faire de même.

Quelles sont tes ambitions Santillian? Celles qui te brûlent la nuit.

Et le jeune de lui répondre

Je veux la gloire... Je veux être inarrêtable.

Oui, quel adolescent ne rêve t'il pas de gloire et d'être instoppable? Il se contente d'attendre, silencieux, que Llorente précise sa pensée.

la gloire, hum... pas vraiment la gloire en fin de compte. C'est surtout d'avoir le respect de mes ennemis.
Tes ennemis ne respectent que ce qu'ils craignent. Te craignent t'il?...

Il laisse la phrase en suspend. Laisse Llorente réfléchir à cela.

A quoi rêves tu la nuit?

Est sa prochaine question. Manifestement, il a un but précis en tête. Il sonde le coeur et l'aspiration de Llorente. Jusqu'où est t'il un pur Sampiero? A t'il l'âme du Tueur?


**** Dans la grande salle****

Amos et Raquel n'ont que le temps de s'accouder au bar qu'une petite figure fière et sauvage, aux yeux incandescents ouvre la porte, faisant tourbillonner le froid derrière elle tandis qu'elle s'arc boute pour fermer le lourd battant.

Salut Les Mecs! Ya du poker ce soir?

Dit elle d'un ton enjoué, chassant la neige de sa ourde chevelure noire aux reflets sanglants tout en donnant un poke sur l'épaule du barman qui s'est précipité hors de son comptoir pour l'acceuillir en frère.

- A quoi rêves tu la nuit ?
- J'évite de rêver... Sinon, je ne dors pas. Trop d'horreurs... Trop de démons, en tout genre. Mais y a toujours quelqu'un, ou quelque chose qui vint toujours à mon aide, en fin de rêve... Un pouvoir, ou une personne qui m'est chère...

Autant être franc. Il n'avait pas pour habitude de mentir. Surtout aux gens de sa famille, car depuis qu'il avait comprit qu'il s'agissait de son grand-père, sans même savoir que son père se fichait totalement de ce dernier, il avait changer son attitude. Elle était plus posée, moins arrogante, plus respectable. Une certaine fierté pouvait toujours être visible. C'était un Santillian, couplé d'un Sampiero. Il y avait vraiment de quoi être fier. Du moins, de ce qu'il en savait.

- Je ne comprends pas toutes ces questions... Votre fille m'a dit que vous pourriez m'aider. Qu'attendez-vous de moi ?

Amos et Raquel marchaient doucement en direction d'une table. La plus proche du salon. Raquel observait les lieux d'un regard critique, tandis qu'Amos croisait ses bras, observant à son tour la salle, de son profond regard d'acier. Il n'aimait pas ses lieux. Il n'aimait pas traîner dans les endroits où il y avait une clientèle des plus douteuses, dont parfois, il avait recours pour certaines tâches. Cela dit, il n'avait jamais aimé se mélanger avec ses subordonnés, même le temps d'une mission. Ils étaient ce qu'ils étaient, et ils le resteraient. Ils n'avaient pas la carrure, pas le sens moral de pouvoir traîner avec un Santillian, ou un des membres des familles placés sous la protection du clan. C'était par pur sentiment de supériorité. Car il l'était supérieur. Et à bon nombre d'entre eux.

- Il s'est passé quoi, Papa ?
- Plus tard, ma belle.

Elle eut un sourire. Raquel aimait son père pour la simple et bonne raison qu'il ne cachait jamais ses sentiments vis à vis d'elle. Contrairement à Llorente qui était constamment en compétition avec lui même pour lui prouver qu'il pouvait avoir confiance en lui. Amos lui fit un clin d'oeil, et elle baissa le regard vers ses bracelets qu'elle se mit à tripoter doucement. Son père leva le regard vers la nouvelle venue, au moment même où une jeune femme s'approchait d'eux.

- Salut Les Mecs! Ya du poker ce soir ?

Amos ne prit même pas la décence de lui répondre. Ce fut Raquel, qui, levant le regard de ses colliers vers la demoiselle qui lui répondit :

- Non. Et on ne compte pas jouer. On est pressé.

Et ce, avec le sourire.

Les cartes sortent et un attrouppement de 3 hommes et d'une femme se place dans le coin réservé au dit poker. Il y a le grand black, une asiatique vêtue d'un kimono archi court, comme si elle était nue dessous, un petit vieux tout ce qu'il y a de plus sympathique et cdébraillé, et, un grand blond aux yeux d'un gris métallique au port noble.

Et on ne compte pas jouer. On est pressé.

Un tel groupe hétéroclite ne manque pas de soulever les questions. Mais Elthiriel prend le temps d'embrasser le barman comme il se doit avant de tourner son regard incandescent sur la Santillian.

J'ai dit les mecs, pas les fillettes ni les snobinards... Je n'ai pas donné vos noms que je sache.

Sur ce, Elthiriel ramasse un verre de ce qui ressemble fort à du sang et se dirige vers le groupe qui L'attend.

Vous saurez jamais ce qui m'est arrivée les mecs! nindol lotha ligrr thked nindel il shlu'ta beat uns'aa... Dos talinth il orn jivvin felah ilta ego?

Un rire général acceuille la déclaration , et pas seulement des joueurs de poker. La preuve est faite, ils ne sont pas chez eux ici. Du respect est la moindre des choses. C'est le barman qui en rajoute, avertissant tout le monde.

V'savez, on ne fait pas couler le sang ici avant que l'envie vous en prenne... Vous le savez pourquoi.

Oui, parce que si le statut neutre de la Tête de Sanglier est entaché, le trafic Anglais des Santillian ira plus que mal.

****************************

Tout simplement que les rêves en apprennent beaucoup sur quelqu'un.

Dit Hale, s'accroupissant dans un léger chuintement de cuir, faisant face à Llorente. Dans le regard du vieux baroudeur ne se lit strictement rien... rien d'autre que le propre reflet du regard de Llorente.

Tu as déjà tué?

Raquel garda sa superbe, malgré la réponse de la gamine qui venait d'entrer. Amos ne put s'empêcher de sourire à son tour, sans pour autant dire quoique ce soit. Il se fichait éperdument de ce que les autres pouvaient penser. Il n'était pas venu ici pour y foutre le feu de toute façon. Et ses pensées n'étaient, pour le moment, uniquement tournés vers son fils. Quelque chose lui disait de se méfier de ce dernier. Il ressentait une épaisse sensation de ténèbres. L'obscurité tentait de l'entourer, de lui gagner le cœur. Mais Amos n'osait rien faire... Quelque chose lui disait d'attendre pour mieux réagir... Même si il se doutait que cela n'était que son côté paternel, l'amour pour lui qui parler, qui tentait de le convaincre qu'il n'était juste que trop prudent, voir même un peu paranoïaque lorsqu'il s'agissait de ses gamins.
- Tout simplement que les rêves en apprennent beaucoup sur quelqu'un. Hale s'accroupit, regardant Llorente qui lui rendait son regard. Le latino semblait faire le vide en lui, adoptant un self-contrôle particulier. Il y avait de la curiosité dans son regard, mais aussi une envie de savoir. Il ne disait rien, ne voulant pas griller les étapes, préférant, pour le moment, laisser l'homme aux cheveux d'un blanc de neige, menait la danse. Surtout que Llorente ne savait pas vraiment où ce dernier voulait en venir, même si ces premières questions, dans l'immédiat, commençaient à trouver des réponses. Tu as déjà tué ?

Une légère lueur apparaît dans le regard de Llorente, qui répond instantanément :

- Non. Puis, il enchaîne directement, un sourire sur ses lèvres. Vous, oui, je suppose.