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 Vermillion.

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Anonymous

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Vermillion. #Ven 16 Juil - 12:00


PROLOGUE
...

Le souvenir du bonheur n'est plus du bonheur ; le souvenir de la douleur est de la douleur encore.
Lord Byron.


« Mh je déteste quand tu fais ça.
- Oh non tu adores ça. »

Il la regardait avec des yeux durs. Des yeux de russe amoureux. Elle n'avait pourtant rien fait pour le séduire mais quand il l'avait vue dans son épais manteau de zibeline... sa peau délicatement satinée et pourtant elle n'était que la fille d'un petit marchand. Ces yeux de velours noirs aux reflets acajou. A ses yeux elle était la créature la plus belle qui soit, il se savait chanceux de l'avoir, et il l'aimait tendrement lui qui était réputé avoir le coeur d'un seigneur russe. Un coeur froid et insensible. N'était-il pas couché là devant elle, dans leur lit, sa chemise ouverte à languir d'elle alors qu'elle se dérobait, pour le seul plaisir de faire durer.

« Kалина... on ne t'a jamais dit qu'il ne fallait jamais trop abuser de la patience de Seigneur russe.
- On me l'a bien dit une ou deux fois je crois, elle vint s'allonger sur lui en soulevant ses robes plus qu'il n'était décent pour l'époque. Attendri, il lui caressait la joue avec douceur, mais on ne m'avait jamais dit que les Seigneurs russes pouvaient être aussi beau, Dorofeï... es tu bien un vrai dragon au moins? - Tu en douterais peut-être? Tu veux que je te montre?»

Il la soulevait par les hanches avec une facilité déconcertante. Kalinka* éclatait de rire. Un rire discret mais lumineux à la fois. Celui d'une femme heureuse qui ne voulait pas réveiller sa petite fille. Une minuscule enfant pelotonnée dans une tonne de couverture. L'hiver russe était rigoureux, et l'enfant douillette. Elle avait déjà les cheveux noirs de sont père mais tout le reste, c'était sa mère. La courbe espiègle de son petit nez. Ses yeux pleins de feu. On n'aurait pas fait faire à la petite Klara quoique ce soit qu'elle n'ait pas voulu. Elle avait déjà cinq ans.
Dorofeï et Kalinka finirent par s'endormir dans les bras l'un de l'autre, éprouvant leur bonheur sans faille, sans ombre.

prononcer Kalina









Anonymous

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Vermillion. #Dim 18 Juil - 20:38


Chapitre 1:
DE LARMES ANTHRACITES.

Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais.
Gerard Kornelis Van Het Reve

« Shhh, ce n'était qu'un cauchemar mon amour. Un cauchemar.
- Un cauchemar? Je...
- Mhmh rien de plus qu'un mauvais rêve. Mais nous sommes à nouveau ensemble maintenant. Shhh, c'est fini. »

Il refaisait le contour de son visage, se laissant aller à la chute de sa gorge comme si elle pouvait apprécier ce genre de chose. Elle sentait sa tête la lancer, se rappelant à peine avoir pris un coup. Pourtant elle n'avait pas les idées vraiment claires. Ces mains, cette voix...


« Je vous...
- Shhh n'essaye pas de te rappeler ça ne servirait à rien...
- Vous! Oh mon Dieu non!
- Dieu? Oh non arrête je t'en prie. Dieu n'a jamais aidé personne. »

Elle donna un grand coup pour se dégager mais devant lui grand n'était rien du tout. Oh ce n'était pas vraiment qu'il fut un colosse. C'était même le contraire. Un homme de petite taille. Un adolescent au cheveux aile de corbeau. Les yeux d'un bleu trop bleu. Trop clairs. Trop perçants. Et des traits de chat d'une finesse incroyable. Trop beau pour qu'il ne s'en dégage pas une certaine forme d'horreur quand elle le regardait. Un instant elle se rappelait voir la pauvre tête de Klara tomber de son petit corps de fillette et se fracasser au sol dans un vomissement de rouge. Ses boucles ébènes. Des images distordues de corps incompréhensibles. Et la voix de Dorofeï. Ou était-ce sa voix à elle qui avait crié si fort?

« Qu'est-ce que vous me voulez? Laissez moi rentrer chez moi? Où est-ce que je suis?
- Ne fais pas l'enfant mon amour. Je t'ai dit que c'était fini. »

Il murmurait et son calme venimeux la touchait jusque dans sa chair. Elle levait les yeux. Il faisait noir comme dans un puits et tout ce qu'elle pouvait voir c'était lui. Comme s'il avait émané de cet être répugnant, dont elle ne savait rien, une espèce de... lumière. Elle reculait à peine couverte dans sa chemise de nuit et sa robe de chambre. Le sol était sale et humide et déjà, son dos heurtait un autre mur. Cet endroit était minuscule. Un réduit. Elle leva les mains, touchant déjà le plafond et en conçut immédiatement une claustrophobie suffocante. Elle tremblait, ses doigts griffaient les parois autour d'elle comme pour les écarter d'elle.


« C'est petit n'est-ce pas? Oh non, ne fais pas ça. Tu te seras fait mal avant d'en être sortie crois moi.
- Où est-ce que je suis? Où est-ce que je suis? »

Il s'approchait d'elle et lui baisait le front avec une tendresse purement déplacée. Elle essayait de se soustraire à ce geste, continuant de chercher nerveusement le moindre interstice. Elle avait l'impression d'étouffer. Enfin sa main se refermait sur un objet. Quelque chose de lisse et de rond. Ses doigts cherchaient une prise dans le noir et lui la regardait faire comme s'il lui avait été indifférent de savoir qu'elle se servirait de sa trouvaille comme d'une arme. Elle en faisait le tour, fébrile, quand ses doigts trouvèrent deux prises. De trous plus exactement, parfaitement rond. Le doute s'insinua dans son esprit. Elle ramassa l'objet et le manipula et quand elle comprit enfin se que c'était son visage se déforma d'horreur et elle voulut s'en débarrasser.

« C'est une tombe!! Je suis enfermée dans une tombe!
- Oui, dans ta tombe. Ta dernière demeure. Mais je vais t'aider à en sortir ne t'en fais pas. Je suis là. Je ne te laisserai plus, c'est une promesse que je te fais. »

Elle se mit à hurler, mais les dalles de pierre auraient étouffé n'importe quel cri. Elle pleurait, s'étranglait à la fois. Craignant à chaque geste de rencontrer d'autres objets du genre de celui sur lequel elle avait mit la main.

« Je... je veux rentrer... je veux rentrer... laissez moi les revoir... je veux être avec eux... Klara, ma Klara...
- Ces noms tu les oublieras! Il n'y a pas de Klara! Il n'y en a jamais eu. Cesse de pleurer. »

Mais elle continuait. Au fur et à mesure, les souvenirs s'assemblaient. Elle revoyait la tête de sa petite fille rouler sur le sol. Elle revoyait comme le démon qui se lovait contre elle dans ce réduit putride était entré dans sa vie par une fenêtre pour détruire tout sur son passage. L'arrachant au bras de son époux dans lesquels elle avait été heureuse par mille fois déjà. Il n'avait rien épargné. Il avait tout brûlé. Elle sentit le sang lui monter à la tête, et perdit rapidement connaissance.

 

Vermillion.

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