Né le 1er Mars en Italie, à Naples, le petit Vitali voit le jour dans une famille puissante de la mafia locale. Ses parents, deux sorciers qui avaient renoncé depuis longtemps à leurs pouvoirs, se doutaient qu’ils auraient un fils comme eux, et que ses talents seraient inestimables si leur rejeton recevait l’éducation qu’ils n’avaient pas eu. Fils unique, il est aimé plus que tout par ses parents et par leur entourage de nombreux cousins, cousines et tout le reste. Malgré la certaine richesse et le pouvoir sur le marché noir qu’avait le père de Vitali, il lui apprit à vivre à la dure, ne venant pas à sa rescousse quand il avait des problèmes dans la rue avec d’autres gamins affamés, la fin de la guerre ne datant pas de si longtemps. Beau comme son père, le gamin se servait déjà de son charme pour soutirer des bonbons aux épicières, fier de son talent certain pour la manipulation, de son pouvoir sur ce qui l’entourait. Sa petite enfance jusqu’à ses 9 ans se passa sans trop de soucis, ses parents remarquant avec joie et avidité les brefs moments où il faisait usage de magie, persuadés à présent que la clef de leur future fortune se trouvait devant eux. Le lendemain de ses 9 ans, le père de Vitali, Fabrizio, lui expliqua que pour le bien de la famille, il devrait partir chez un ami pour apprendre la magie, et ne devait en parler à personne. Terrorisé par l’idée de quitter sa famille et tout Naples, qui l’avaient entouré depuis sa naissance, le gamin supplia son père de ne pas faire ça, mais celui-ci reste intraitable. Allant même de l’avant, il fit semblant d’être fâché par cette attitude et lui avoua qu’il avait eu confiance en lui, et qu’en fait il n’était pas le petit garçon dont il avait besoin. Choqué par ces paroles, l’enfant accepta donc de partir, se rentrant dans la tête que tout était de sa faute et qu’il était un fils indigne, incapable de satisfaire ses parents. Détruit moralement, le garçon arriva une semaine plus tard en Sicile, dans un grand manoir protégé par les personnes les moins recommandables de la société italienne. La seule personne qui y habitait était un homme âgé du nom de James, et qui disait avoir 85 ans. Très gentil avec le garçon, il lui apprit qu’il allait être son professeur de magie, et qu’il s’occuperait de toutes les matières pour lui. Après avoir satisfait la curiosité du gamin, il tenta de nouer un lien paternel avec lui, ce rapprochement favorisant l’apprentissage. C’est ainsi que commença le dur combat de Vitali pour se montrer à la hauteur de tout ce qu’on lui demandait, ce qui n’était pas simple pour lui. Le plus difficile était de rester toute la journée dans l’enceinte du manoir, ou dans le jardin, toujours seul ou avec James qui était son unique compagnon. Vers le début de sa formation, son professeur se rendit compte qu’il avait un certain talent pour les sortilèges incendiaires dont la force se trouvait décuplée quand il les utilisait. Intrigué par cela, il se rappela des légendes étranges sur les Djinns, sorciers dotés de dons exceptionnels dans la magie élémentaire : l’Eau, le Feu, l’Air et la Terre. Incertain quand aux capacités surnaturelles ou pas de son élève, le professeur lui fit repousser ses limites concernant le feu, allant jusqu’à lui demander de poser sa main au-dessus d’une bougie. Ressentant une douleur sourde, le gamin retira vivement sa main, déçu de ne pas être « doué », et remarqua alors qu’il ne portait aucune trace de blessure. Tout autant épaté que James, il suivit en parallèle de sa formation de sorcier un entraînement « de feu », si on peu le qualifier comme ça. Commençant par le manipuler uniquement, il apprit ensuite à créer de longs jets de flammes à partir d’une bougie, puis des brasiers ardents. Plus tard, adulte, il commença à créer le feu à partir de rien, manipulation extrêmement utile mais difficile. Les années filèrent, il pouvait rentrer chez lui durant deux mois, Juillet et Aout, satisfaisant plus ou moins ses parents puisqu’il leur racontait son apprentissage mais n’usait pas de magie puisque cela était interdit. Alors qu’il n’avait que 16 ans, son professeur mourut pendant le mois d’Aout, terrassant de chagrin le jeune homme qui le considérait comme un père. Son apprentissage inachevé bien qu’il ai commencé à 9 ans, son père décida de l’envoyer chez une « relation » à Londres pour terminer la formation et lui faire voir du pays. Très heureux à cette idée, le garçon qui avait compris au fil du temps que son père se servait de lui, pensait s’enfuir une fois son brevet d’études en poche. Son nouveau maître était beaucoup plus strict et sombre aussi, lui transmettant une partie de son savoir sur la magie noire qui fascina tout de suite le garçon. A la fin de l’année, le garçon passa ses ASPICs et fut récompensé par des résultats assez glorieux dans les matières qui lui tenaient à cœur, et des résultats assez médiocres dans celles qui ne lui plaisaient pas spécialement. Une fois les résultats en poche, il s’enfuit donc dans la grande capitale anglaise, n’emportant pour paquetage que sa baguette magique et quelques livres sterling. Vivant de liberté et de vagabondage, il s’allia avec quelques sorciers louches et tenta de monter une sorte de milice rebelle, dévalisant des commerces moldus et sorciers pendant un moment avant de s’attaquer à des bibliothèques sorcières, la soif de Vitali concernant la magie noire étant intarissable. Il devint donc quelque peu connu avant de se faire arrêter à l’âge de 26 ans dans une bataille magique entre les Aurors et ses acolytes. Seul survivant de son côté, il fut capturé vivant et traduit devant le tribunal du Mangenmagot où on lui fit une offre qu’il n’aurait jamais soupçonné. Considéré comme un combattant de talent, on lui proposa d’intégrer le Bureau des Aurors comme employé du Ministère, sous surveillance bien sûr. Il accepta volontiers, trouvant enfin un moyen de s’intégrer, une paie mensuelle et une situation stable. S’installant dans un appartement miteux, il commença à travailler pour le Ministère de la Magie anglais de manière dévouée, la surveillance ayant duré tout au plus 2 ans avant que l’on admette qu’il ne s’enfuirait pas. Grimpant dans la société magique en raison de son talent et de son habileté à séduire les personnes qu’il fallait, il se tailla une place au sein des serpents de la politique, faisant oublier son passé nébuleux et le moyen plutôt atypique de sa rencontre avec les autorités. Finalement, après des années de dur labeur et de nombreuses pertes chez les Aurors, il se retrouva Directeur du Bureau des Aurors en étant le plus ancien, le plus qualifié et surtout, celui en qui on pouvait placer sa confiance.