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 Seems to be the hardest words. (pv Scar)

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PROFIL & INFORMATIONS









Anonymous

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Seems to be the hardest words. (pv Scar) #Ven 9 Juil - 8:47




La nuit noire, et le lent écoulement de la neige fondue sur le sol. Nymphe d'eau, quand Mitthrä pleur, ses larmes roulent sur ses joues, et quand elles tombent sur le sol, c'est en petite perle nacrée qu'elles rebondissent. Elle se regarde dans l'eau, la touche du bout des doigts, et le reflet se trouble en même temps que son âme. Lloyd n'a rien dit quand elle est rentrée. Mâkhr non plus. Aubree encore moins. En réalité, tout le monde s'en fout. Ce monde est vraiment pourri. Elle ferme les yeux, sèche ces vilaines larmes qui n'ont pas de place sur le visage d'une gardienne. Elle se doit d'être forte, comme il semble que les Atlantes dépérissent avec l'âge. Si elle doit être éternelle, alors ça le sera avec ce caractère rude à tous... à tous. Elle replie ses doigts sur l'eau, les dernières gouttes quittant sa peau qui jamais ne reste mouillée. Elle soupire. Scar n'est pas tous. Abaddon le lui avait dit, qu'un cœur qui n'a jamais aimé est toujours le plus fragile d'entre tous, mais fallait-il que ce vampyr flirte avec l'ennemi? Elle frappe dans l'eau, agacée. N'est-elle pas assez pour qu'il aille ailleurs? Elle enlève ses chaussures, et tempes ses pieds dans la fontaine. Londres, en pleine nuit. Pas un chat dehors, si ce n'est cette chatte sauvage aux allures de panthère blanche. L'eau remonte ses jambes, défiant la gravité et l'imagination humaine, mais elle ne dit rien, observe. Si ses cheveux deviennent bleus fluo au milieu de la nuit, et risque d'attirer les démons en tout genre, elle s'en fout. Tout le monde s'en fout, de toute façon, alors pourquoi pas elle? Elle détache de sa ceinture le glaive de nacre, ancienne relique du Temple de Poséidon - le seul trésor qu'elle a pu sauvé quand l'Atlantide s'est enfoncée dans le coeur de l'océan, faisant ainsi périr tous ses habitants ou presque. Elle garde sa robe blanche aux reflets bleutés, et plonge dans l'eau. On ne lui a pas appris la pudeur, ni la gêne. Elle a été gardienne des vestales, ces femmes pures et vierges qui dansaient à s'épuiser, les pieds saignant d'avoir trop piétiné, nues et couvertes de peinture. Ces femmes étaient magnifiques. Mitthrä les avait cent fois regarder, non par luxure, ou pour le plaisir de l'oeil, mais pour un plaisir plus incongru : celui de l'âme. La danse des vestales, apaisante au coeur, apaisait le grand dieu de la mer disait-on quand il les regardait se tordre et se déhancher en son nom. Elle se rappelle tout ça, sa vie d'avant. La pêche, tous les jours, mais également le plaisir de voir l'eau partout dans la citée. Et depuis ce jour là, un manque inexorable de cette eau pure qui faisait l'Atlantide. Quelque chose approche, mais elle ne cille pas. A contre-vent, elle ne peut pas savoir à l'odeur. Elle fronce les sourcils, se retourne dans la fontaine, et fixe d'un oeil critique le visiteur. Mais rien ne vient. A genoux dans la fontaine, où l'eau a déjà mouillé son habit, elle siffle entre ses lèvres. Quel genre de traquenard est-ce?

« Tout ça commence à m'emmerder menu. »

Mais pas de réponse, si ce n'est le silence. Dépitée, elle reprends sa place dans l'eau, attends. A ce moment, elle aimerait juste voir l'océan, s'endormir bercer par les vagues, comme elle ne risque pas la noyade, juste la fatigue. Elle regarde ses pieds. Bizarre. Elle était pourtant sûre que... Elle siffle. A nouveau le sentiment d'être épié. Elle se relève de la fontaine, et sans le remarquer, son habit blanc bleuté lui colle à la peau, dévoilant sa chair dans toute sa splendeur - ce corps est fin, long, finement musclé. Une nymphe d'eau? Non. Une déesse pour les humains, comme ses cheveux sont d'un bleu translucide.

« Lloyd! Si c'est toi, c'est pas drôle du tout! Rentre chez Mâkhr avant que j'te botte le cul! »

Non mais! Sale mioche! Elle reste droite, le visage courroucé, dans son habit de prêtresse - une longue toge - et de déesse à la fois, comme elle a l'air d'une statue grecque sur le moment.









The Changelin'

The Changelin'
PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
Seems to be the hardest words. (pv Scar) #Ven 9 Juil - 18:33


feat. Scar & Mélisande

« Sssss....sssss....sssssc... »

Les petites mains grises se posent sur la ligne blanc nacre qui dessine un contour dans le noir. Si elle se rend compte qu'elle touche - et qu'elle est donc touchée en retour - elle se mettra sans doute à hurler. Le toucher est un sens complexe qu'elle n'a pas la faculté de comprendre, alors il lui fait peur. Entre ses petites dents ivoire Mélisande siffle un début d'idée qui s'étiole au fur et à mesure qu'elle la formule. C'est souvent le cas. Pourtant ces temps ci ça semble plus difficile. Elle ne sait plus dire articuler jusqu'au bout car les mots s'échappent entre deux synapses, ils se dérobent. Et puis qu'est-ce qu'un mot d'ailleurs. Ce n'est rien pour elle. Simplement le résultat fortuit d'une suite d'événements fortuits apparu dans les replis de son cerveau, suivant un certain ordre à la baguette du hasard. Elle arrivait comme ça à former deux prénoms. Alister. Scar moins souvent. Elle n'aimait pas dire "scar" comme la dureté du c l'incommodait, comme si le r lui griffait le palais avec ses ongles noirs et sales. Elle n'aimait pas, même si elle n'en avait pas conscience.
L'ensemble contenu entre ces mains provoquait le fameux enchainement de situations fortuites alors elle reproduisait encore et encore et encore sans jamais aboutir.

« Sssss....sssss....sssssc... »
« Scar. »

Elle fit un bond en arrière, sifflant un peu. Elle avait pu aussi bien oublié que ce beau masque de marbre pouvait lui aussi créer ses choses qui sonnaient à ses oreilles et que d'autres plus conscients appelaient mots, ou phrases. Le verbe. C'est étrange tout le pouvoir que le verbe peut donner. Parfois quand le masque l'observe comme ça on peu deviner qu'il se dit qu'elle s'enfonce lentement, que les choses s'aggravent. D'autres fois, elles s'améliorent. Mais c'est si rare.

« Mmmmm...i? »
« I? Alister? Mélisande?»
« ...i? Mmmm...i...mi...mi...scar? », il sembla soudain que le petit homonculus faisait un effort sur humain pour rattraper ses idées brouillonnes et fuyantes, un épais filet noir lui coula sur la lèvre supérieure. Ca n'avait même pas l'odeur du sang. Ni la couleur. C'était plus dense aussi,« tra! Mitra? »
« ... »

Le masque blanc s'éleva et disparut pour ne laisser qu'une longue silhouette. L'effort intense passé, et comme toute stimulation avait disparu, l'homonculus se renfonça dans les ténèbres qu'elle affectionnait sans aucune réaction devant la silhouette qui se précipitait par la fenêtre. C'était sur ses rétines une impression en lavis d'encre de chine indéchiffrable mais familière.

* * *

« Tout ça commence à m'emmerder menu. »

Les mots le surprirent. Il les aurait plutôt attendu de la bouche d'une Elthiriel que de celle d'une divine créature baignant dans l'eau d'une fontaine. Il observait sans rien dire, sachant qu'il finirait de toute manière par sortir de l'ombre pour lui parler. Il observait depuis assez longtemps pour avoir vu ses yeux s'embuer et ça lui serrer le coeur. Il tentait de comprendre une fois de plus la fascination. Il repensait à son ultime conversation avec la femme de feu. Si différentes. La fascination en elle même était de toute manière différente.

« Lloyd! Si c'est toi, c'est pas drôle du tout! Rentre chez Mâkhr avant que j'te botte le cul! »
« Je ne connais pas de Lloyd... »

L'ombre des rues accouchait lentement d'une silhouette élancée mais qui se découpait distinctement dans son long manteau rouge sombre. Il la regardait. Les prunelles grises cherchant à ne pas détailler ce corps qui l'appelait déjà par le sang. Il voulait savoir. Un instant une curieuse sensation au coeur. Il aurait bien pu trouver qui était ce Lloyd en fouillant dans la tête de Mitthrä. Mais il ne le ferait pas. Il détestait ça.

« Qui est Lloyd? », demanda-t-il détournant légèrement le regard d'elle.









Anonymous

Invité
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Seems to be the hardest words. (pv Scar) #Dim 11 Juil - 15:53




Mitthrä n'a pas peur, comme elle se courrouce pour peu et redevient calme aussitôt après. Mitthrä est incompréhensible pour un humain. Pour cause, elle n'en est pas une. Un djinn d'eau, une nymphe, une ondine? Plus complexe encore, car elle porte le nom d'Atlante, et que sa race n'est que légende urbaine, même pas crue par les sorciers. Un mensonge. Elle se redresse enfin, furieuse comme on l'épie, et qu'elle déteste que l'on la regarde, elle qui toute sa vie n'a fait que regarder les autres de loin sans le droit de toucher ou d'avoir ne serais-ce que l'envie de toucher.

« Lloyd! Si c'est toi, c'est pas drôle du tout! Rentre chez Mâkhr avant que j'te botte le cul! »
« Je ne connais pas de Lloyd... »
« Alors montre ton vilain visage, voyeur. »

Elle prends cet air méprisant, mais son regard change un peu quand elle voit que des ombres c'est Alister qui sort, le visage pâle et magnifique à la fois. Elle a un instant l'envie de s'excuser, mais de quoi finalement? Elle arque un sourcil. Il n'a aucun droit de venir la voir ici, quand il ose voir ce volatile ailleurs. Oh non. Il n'a aucun droit. Dans la cage thoracique de l'atlante, son cœur se sert violemment, de colère surtout. L'eau a ses pieds bouillonne sans qu'elle ne le remarque. Elle le déteste, mais elle ne peut s'en prendre qu'à elle même. Un être mort n'apporte rien de bien vivant. Elle le savait dès le début, et aujourd'hui, regret infime, elle le déteste.

« Qui est Lloyd? »
« Pas tes affaires. » Elle fronce les sourcils. « Et même si ça te regardait un tant soit peu, je parle pas aux gens qui s'acoquinent avec lui. » Elle se rassoit dans l'eau, agacée. « Tu peux rentrer chez toi, y a rien à voir. »

Lui. Pas elle. Elle n'est qu'une enveloppe charnelle, un déguisement de foire à gros seins. Elle, elle parle du Phoenix, de cette créature de feu qui ne mérite pas d'attention. Aucune attention. Il mérite juste de crever en souffrant comme tous les innocents qu'il a tué jusqu'alors. Lloyd, lui, n'est qu'un ami, un petit frère. Le sale gamin, comme elle le surnomme.









The Changelin'

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PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
Seems to be the hardest words. (pv Scar) #Mar 13 Juil - 13:37


« Pas tes affaires. Et même si ça te regardait un tant soit peu, je parle pas aux gens qui s'acoquinent avec lui. »
« Lui qui? Lloyd? »

Il allait sans dire que le vampire n'était toujours pas au courant, ni pour le phoenix, ni pour les atlantes. Il aurait bien pu tricher pour le savoir mais en fin de compte, il lui semblait que si Mitthrä n'avait pas envie d'en parler (après tout ils ne se connaissaient pas assez pour ça), il poursuivrait sa route, comme il avait fait avec Elthiriel. De toute manière, lui l'immortel était condamné à voir les choses passer, un peu plus vite ou pas. Ca n'était pas la question. Mais il n'aimait pas que les choses s'arrêtent ainsi. Il avait laissé cette fille entrer chez lui, il l'avait mordue, et ensuite, il avait voulu la comprendre. Mais il n'en avait pas eu le temps. Le comble quand on a l'éternité devant soi. Il devinait pourtant qu'il y avait plus qu'une simple histoire de jalousie derrière les scènes de ménages des deux filles (et diable savait qu'il avait horreur des scènes).

« Tu peux rentrer chez toi, y a rien à voir. »
« J'étais venu voir une amie. »

Il parle d'un ton posé, visiblement pas impressionné. Il n'est pas en colère non plus mais arbore au contraire un air détendu et ouvert. Bien loin de la créature méfiante qu'elle a déjà pu voir avant. Il n'a pas à se méfier ici. Du moins... pas encore.

« Mais il me serait beaucoup plus simple de lire dans ses pensées pour savoir ce que je veux seulement, ce n'est pas mon genre. Et j'avoue que j'ai du mal à croire qu'il ne s'agisse que d'une vulgaire dispute d'amoureuses transies... je me trompe? »

Ce qu'il évitait de dire c'était que s'il se trompait autant partir tout de suite.











Anonymous

Invité
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Seems to be the hardest words. (pv Scar) #Mar 13 Juil - 14:34




« Pas tes affaires. Et même si ça te regardait un tant soit peu, je parle pas aux gens qui s'acoquinent avec lui. »
« Lui qui? Lloyd? »
« Pas Lloyd! » Elle prit un air dépité. « Le Phoenix, le Phoenix...! » Elle arqua un sourcil. « Tu ne le savais pas? »

Quel étrange homme pouvait se lier avec une créature démoniaque et l'ignorait? Un nouveau Dorian Gray? Un magnifique Faust, au visage blafard pourtant? Elle le regardait comme s'il n'avait rien compris, et c'était sûr ça, qu'il n'avait rien compris. Elle le regarda et hocha la tête. En même temps, il ne savait pas non plus qui elle était, il ignorait tout d'elle, et jusqu'à maintenant elle ne s'était jamais posée la question de l'intérêt de ce genre de chose. Elle baissa les yeux et fit la moue, vexée. Il n'avait pas non plus cherché.

« Tu peux rentrer chez toi, y a rien à voir. »
« J'étais venu voir une amie. »
« Car elle ne veut plus te voir? » Elle détourne le regard, agacée encore.
« Mais il me serait beaucoup plus simple de lire dans ses pensées pour savoir ce que je veux seulement, ce n'est pas mon genre. Et j'avoue que j'ai du mal à croire qu'il ne s'agisse que d'une vulgaire dispute d'amoureuses transies... je me trompe? »
« Amoureuses?! NON! »

Elle le regarde, et ses cheveux se rebiquent sans qu'elle ne le voit comme elle rougie jusqu'aux oreilles. Comment ose t-il? Elle? Amoureuse? Et Triton était un démon du feu peut être? Elle croise les bras sur sa poitrine, regarde ses pieds un instant. Le lui dire serait si facile, mais... mais s'il prenait son partit, à elle? Si... Elle ferme les yeux, hésite. Son reflet est net dans l'eau, comme elle semble ne faire qu'un avec l'eau. Que dirait Mâkhr? Que diraient ses parents? Elle dodeline de la tête un instant avant de soupirer, las.

« Je n'ai pas vingt ans. J'ai approximativement... quatre millénaires. » Elle relève la tête, le fixe. « Je suis née en Atlantide, la Citée de Poséidon. C'est là bas que commence l'histoire. Je suis née dans une belle famille, j'ai bien vécu, et avec le temps, je suis devenue la Gardienne du Temple et des Prêtresses. J'étais heureuse. Un jour pourtant, il y eut un grand désastre. La Citée de l'Atlantide a coulé, elle a disparu sous les flots, tuant avec elle tout le peuple de l'Atlantide sauf quelques uns. Nous étions une cinquantaine, tout au plus. Certains sont morts de douleur, d'autre se sont laissés mourir. Depuis ce jour, j'ai juré que je chercherais celui ou celle qui avait détruit ma vie entière et avait détruit mon peuple. » Son oeil brille, comme elle se rappelle des ailes de ténèbres s'élevant sur la cité. « Cette personne est... elle. C'est une incarnation. Une des nombreuses qu'il y eut dans le monde. À travers les siècles elle apparaît sous des différents corps, des apparitions toujours très chaotique. Elle n'est pas une femme, elle n'est rien d'autre qu'un démon. Elle est le Phœnix Noir, celui qui jadis maudit l'Atlantide et l'enfonça dans les profondeurs des mers. Cette personne ne mérite pas la mort pour ce qu'elle a fait. » L'œil de Mitthrä est noir alors. « Elle mérite tellement plus... »

Puis finalement le flot se calme. Elle le regarde, puis recule jusqu'à que son dos touche la statue. Elle se replie, un peu, ses jambes se rapprochent d'elle, par instinct.

« Et toi... Toi, tu parle avec elle comme si tu la connaissais... Comment peux-tu venir me voir quand ses yeux t'ont regardé sans te tuer? J'ai... J'ai perdu mon temps... »

Ou peut être plus. Comment lui dire qu'elle est l'un des seuls, si ce n'est le seul, à qui elle parle? Et comment exprimait l'étende de sa déception? Il n'y aura jamais de mot assez fort pour exprimer tout ça.









The Changelin'

The Changelin'
PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
Seems to be the hardest words. (pv Scar) #Mar 13 Juil - 19:11


« Le Phoenix, le Phoenix...! Tu ne le savais pas? »
« Non seulement je ne le savais pas mais même en le sachant cela ne me renseigne guère plus. »

Il a beau avoir trois cents ans bientôt il ne peut pas non plus tout savoir. Ce nom ne lui fait même pas écho. C'est soit que le fameux Phoenix n'est pas un grand nom dans le monde de la nuit, mais à en juger par ce qu'il a pu voir d'Elthiriel et si elle est effectivement reliée à lui..., soit que c'est un as de la dissimulation. Il l'aurait rencontré sans quoi.

« J'étais venu voir une amie. »
« Car elle ne veut plus te voir? »
« Si c'est de Elthiriel que tu parles c'est d'un très commun accord, nous avions un désaccord du genre insoluble. », il ne lui dirait pas lequel. Du moins pas dans l'immédiat,« Si c'est d'une certaine Mitthrä dont tu parles, à toi de me le dire. Mais il me serait beaucoup plus simple de lire dans ses pensées pour savoir ce que je veux seulement, ce n'est pas mon genre. Et j'avoue que j'ai du mal à croire qu'il ne s'agisse que d'une vulgaire dispute d'amoureuses transies... je me trompe? »
« Amoureuses?! NON! »

Il eut un rire haut et clair. Elle s'offusquait encore, mais les couleurs n'échappaient pas au vampire. Il ne se moquait pas d'elle. Il ne se jouait pas d'elle non plus. Ça l'amusait quelque part mais il comprenait. Il savait ce que l'on pouvait ressentir à être mordue. Ca ne provoquait pas de sentiment d'amour bien sûr mais ça laisser disons... une impression assez vive dans la mémoire. Assez pour vous faire rougir de l'avoir éprouvé. Il en était un peu désolé dans le fond. Mais seulement un peu.

Il lui laissa le temps puis, comme elle se mit à parler, il écouta sans interrompre, s'asseyant sur le rebord de la fontaine, dos à elle. Quand elle eut fini il se releva, conservant pour lui son jugement.

« Et toi... Toi, tu parle avec elle comme si tu la connaissais... Comment peux-tu venir me voir quand ses yeux t'ont regardé sans te tuer? J'ai... J'ai perdu mon temps... »
« je comprends mieux. Pourtant... Vraiment Mitthrä? Si tu condamnes un ami pour son ignorance alors sans doute oui, avec un enfant de deux cent soixante seize ans tu ne peux que perdre ton temps. », il eut un sourire assez indéchiffrable, il n'était pourtant pas en colère. C'était clair ça au moins.

Il soupira à son tour. S'il avait appris une seule chose en toute une vie c'était qu'on avait rien sans rien. Que tout n'était qu'un prêté pour un rendu. Alors, regardant les graviers au sol, il s'apprêtait à parler:

« Dans ma vie aussi il y a eu quelqu'un... Quelqu'un qui a tout détruit. », cela il ne l'avait jamais dit à quiconque, mais puisqu'elle connaissait son nom, et elle était bien la seule au monde si on considérait que Mélisande... enfin..., il se rassit, le regard lointain.« C'est très différent. Rien à voir même. L'ampleur est minime dans mon cas. Mon père est mort quand j'avais dix ans, enfin je crois. A cette époque on n'était pas autant à cheval sur l'état civil. Après ça ma soeur et moi avons été placé à l'orphelinat, notre mère étant morte en couche quand nous étions tout petits. Les choses étaient différentes alors, on faisait travailler les enfants et l'espérance de vie était ridicule. Quand à seize ans la tenancière de l'orphelinat vit que je tenais encore sur mes deux jambes, et que je n'étais même jamais tombé malade, elle me vendit à un maître tanneur pour une poignée de louis d'or. Mais je continuais de verser une pension pour ma soeur. Je ne voulais pas qu'elle connaisse le même sort, les tâches chez la mère Ténare étaient déjà bien assez difficile pour elle. Tu n'imagines pas. Une petite fille, à cette époque c'était un fardeau. On ne mariait pas les orphelines et elles n'étaient pas assez solides pour les travaux de force. Ca faisait une bouche de plus à nourrir et dans Paris ce n'était pas si facile à l'époque. Alors je revenais chaque vendredi soir avec ma paie. Je garder juste de quoi acheter un peu de pain pour tenir jusqu'à ma prochaine paie et je croyais naïvement que cela durerait jusqu'à ce que je devienne tanneur à mon tour et que je puisse subvenir aux besoins d'une autre personne. C'était assez simple comme plan, mais ce n'était pas dénué de bon sens dans le fond. »

Il laissa passer un ange, se rappelant de cette drôle d'époque où les rues empestaient les viscères de poissons, le moisi, la maladie et les égouts. Il s'éclaircit la voix et poursuivit son récit:

« Mais quand un soir quand je retournais à l'orphelinat je ne trouvais pas ma soeur. », son visage s'assombrit soudain, presque à faire peur,« Elle l'avait donnée à un alchimiste pour un sac de louis. Plus que moi je n'aurais jamais pu lui en donner en travaillant toute une vie. J'ai cherché ma soeur mais, je ne l'ai jamais trouvé. C'est lui qui m'a trouvé. Il s'appelait Hohenheim. Il faisait des expériences. Des expériences sur elle. Elle avait même pas dix ans, pas encore. Il a suffit qu'il débarque un jour pour tout détruire. C'est comme ça que nous sommes devenus ce que nous sommes.»

Il ne dirait rien de plus. Il n'y avait vraiment rien à ajouter le concernant. Enfin il tourna la tête, pour la regarder par dessus son épaule. Il eut un sourire fin, sans mesquinerie:

« Il y avait longtemps que je n'avais pas eu un ami. Je serais navré de l'avoir perdu avant de l'avoir seulement connu. Mais je suppose que les âmes éternelles sont faites pour être solitaires...»

Il était mélancolique ce soir là Alister.











Anonymous

Invité
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Seems to be the hardest words. (pv Scar) #Dim 25 Juil - 21:39




Elle n'aime pas parler de ces choses, car elle lui rappelle bien souvent de tristes choses, et lui rappelle combien elle est seule sur cette terre stérile. Elle sait aussi que l'eau ici bas est une richesse, et qu'elle est mère de tout, mais elle sait aussi que l'eau est pollué, et que bientôt la terre va mourir pour avoir trop aimer le feu de la gloire et du savoir. Oui, sans doute valait il mieux être idiot et heureux que triste et savant. Heureux était l'imbécile qui priait le soir que le soleil demain se lève, comme il était animé d'un espoir, et ne vivait pas las comme elle, des jours qui filent, longs et tristes à mourir. Elle parle pourtant, finalement, d'une voix douce. Elle hésite parfois, et repense à cette drôle d'histoire. On avait dit que les Atlantes avaient voulu se rebeller contre Poséidon, qu'ils avaient tous été puni pour leur arrogance, mais était-ce une raison qu'un être arrogant soit le responsable de la chute d'un peuple? Le Phoenix n'avait pas été la seule cause de désespoir dans cette histoire ; il y avait aussi eut l'abandon de leur dieu, et bientôt, ils avaient été seuls et abandonnés. Parfois, elle se demandait juste ce qui la gardait en vie. Pourquoi restait en vie pour voir le peu de chose qu'elle aimait lui filer entre les doigts? Elle replia ses jambes contre elle.

« Et toi... Toi, tu parle avec elle comme si tu la connaissais... Comment peux-tu venir me voir quand ses yeux t'ont regardé sans te tuer? J'ai... J'ai perdu mon temps... »
« Je comprends mieux. Pourtant... Vraiment Mitthrä? Si tu condamnes un ami pour son ignorance alors sans doute oui, avec un enfant de deux cent soixante seize ans tu ne peux que perdre ton temps. »

Dans son dos, elle savait qu'il était déçu au moins. Pas en colère, non, sa voix était claire et limpide, mais il ne riait plus de ces petites colères à la divine léviathan. Il avait cessé de rire car les choses n'étaient pas drôles. Elle ferma doucement les yeux, et écouta comme il l'avait fait avant. Elle écouta le récit d'une vie aussi triste que la sienne, peut être plus terrible encore. Elle n'en savait rien en réalité, car elle avait toujours été seule, qu'elle n'avait jamais eut de frère ou de soeur. Mâkhr avait Lloyd et Aubree, mais Mitthrä, joueuse aux cheveux d'or, elle, n'avait plus rien. Elle avait choisi sa destinée, des millénaires avant, quand elle avait dit non au mariage, quand elle avait dit non aux enfants. En devenant gardienne du temple, elle était devenue chaste d'un dieu qui plus tard l'avait détesté, au point de tout couler. Elle essayait de pâtir, mais elle ne trouvait pas de sentiment plus profond que la haine et la colère pour expliquer le possible sentiment qu'elle aurait ressenti, elle aussi.

« Il y avait longtemps que je n'avais pas eu un ami. Je serais navré de l'avoir perdu avant de l'avoir seulement connu. Mais je suppose que les âmes éternelles sont faites pour être solitaires... »

Mitthrä se tu un instant. Elle réfléchissait. Puis finalement elle eut un sourire moqueur.

« Non, sinon nous verrions des dizaines de loups-garous seuls au monde, et les vampyrs cesseraient de chercher l'amour de leur vie. »

Elle remit en place une mèche et réfléchissait. Ainsi, c'était un alchimiste qui avait rendu la jeune fille ainsi. C'était bien triste. Ruiner une vie pour quelques masturbations intellectuelles personnelles, c'était même plus ignoble que de prendre une personne et de la torturer pour le bien d'un peuple – comme ça se voyait parfois. Elle garda un sourire pour elle.

« Les êtres éternelles sont plus fragiles que les autres. Les autres se savent mortels, ils ont peur de tout perdre et de ne rien faire de leur vie, alors ils la vivent vite et bien pour certains. Mais nous, nous nous lassons, nous n'avons plus d'espoir, ni de but. C'est la seule chose qui est triste chez nous. » Elle releva les yeux vers lui, le fixant. « As-tu confiance en moi, Alister? »

C'était ridicule quelque part, de demander ça. Ils ne se connaissaient pas, mais Mitthrä, elle, avait raison. On ne raconte pas sa vie pour rien. Plus encore, quand quelqu'un se met dos à vous, et ne part pas après avoir entendu votre histoire, c'est qu'il vous comprend un minimum. Elle ferma les yeux, un sourire amusé aux lèvres. Oui, elle allait l'aider, même s'il ne le voulait pas.









The Changelin'

The Changelin'
PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
Seems to be the hardest words. (pv Scar) #Jeu 29 Juil - 17:59


« Non, sinon nous verrions des dizaines de loups-garous seuls au monde, et les vampyrs cesseraient de chercher l'amour de leur vie. »
« Une fois j'ai vu une reine, une vampire. Elle était magnifique, mais si seule... »

Il revoyait ses yeux verts terribles se poser sur lui, hésiter à lui laisser la vie sauve puis elle était repartie. Il n'avait sans doute rien vu de si beau chez les vampires que cette reine et s'il avait su tout de suite que c'en était une c'était uniquement parce qu'elle le portait sur elle comme une évidence. Il n'avait jamais été éduqué en vampire. Il s'était retrouvé seul dès le départ, avec une petite fille amorphe sur les bras et même en sa qualité de tueur à gages il ne savait rien des ordres, des conseils, et de la hiérarchie des vampires. Cela faisait partie des secrets que les enfants du don obscur gardaient bien protégés. Personne ne pouvait le savoir sauf peut-être les lycans, leur ennemi le plus intime.

Il regardait Mitthrä un instant comme elle était d'une beauté toute différente. Plus naturelle, plus pure peut-être. Il n'en savait rien. En tout cas elle était belle, comme elle replaçait une mèche de cheveux se donnant l'air de réfléchir.

« Les êtres éternelles sont plus fragiles que les autres. Les autres se savent mortels, ils ont peur de tout perdre et de ne rien faire de leur vie, alors ils la vivent vite et bien pour certains. Mais nous, nous nous lassons, nous n'avons plus d'espoir, ni de but. C'est la seule chose qui est triste chez nous. »
« Ou bien nous nous enfermons dans des gestes nécessaires mais qui ne même finalement à rien. Juste à prolonger indéfiniment notre survie... ou celle d'un être cher. »

Il posa son front dans le creux de ses mains, comme ce penseur que Rodin fit reposant sur son poing. Il se sentit vain tout d'un coup et l'idée de laisser mourir sa si précieuse Mélisande lui noua la gorge. Il y pensait souvent, et il s'était déjà démontré mille fois que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire, qu'elle souffrait peut-être, et qu'au mieux elle ne sentait rien du tout, que de temps à autre une étincelle dans le cerveau qui ne soulevait rien de plus qu'une peur panique réflexe non raisonnée. Etait-ce cela vivre? Non. Même lui, était plus vivant et de loin. La vérité c'était qu'il la gardait pour lui, entretenant un espoir qui n'en était pas un, parce qu'il n'avait pas le courage de l'achevée, bien qu'au premier regard, elle avait déjà l'air d'une morte. Ses iris prirent la couleur du sang mais ce fut tout, pas une larme. Pas un rictus pour le trahir. Enfin la voix de Mitthrä qui revenait d'entre les ténèbres.

« As-tu confiance en moi, Alister? »

Il échangea un long regard avec elle avant de lui répondre. Lui faisait-il confiance? Sans doute. Après tout, ne venaient-ils pas de se confier l'un à l'autre? Et n'était-il pas venu la chercher au risque de se faire complètement jeter? Si. Quelque part c'était que des liens s'étaient créés, et qu'ils avaient de la résistance.

« Tu sais... elle a essayé de prononcé ton prénom aujourd'hui. », réponse à côté de la plaque? Pas tant que ça. Il eut un rire tant blasé que fatigué, « elle n'avait jamais rien dit d'autre que son nom et le mien, en presque trois siècles. Je ne pensais pas que quelqu'un pourrait jamais entrer dans nos vies. Encore moins aussi vite. Ca compte pour nous et je te fais confiance. »

Il n'aurait voulu la voir disparaître du paysage pour rien au monde. Tant pour lui que pour sa petite homonculus de soeur.











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Seems to be the hardest words. (pv Scar) #Jeu 19 Aoû - 3:12





Mitthrä, ou la belle réfléchie. Femme instruite et guerrière. La seule chose qu'il lui manquait? Ce rien de femme véritable, de celle qui vous charme en dévoilant le plongé d'un décolleté, ou en marchant avec la grâce d'une vaguelette. Mitthrä est belle dans son habit blanc, mais impressionnante comme elle a ce charisme fort des femmes qui ont du caractère malgré tout. Elle soupire, finalement, comme elle n'a plus le courage de trouver une logique. Elle l'a, sa logique, mais elle trouve ça triste mine de rien, de résumer leur vie d'éternel à si peu de chose, qu'un sentiment de lassitude.

« Les êtres éternelles sont plus fragiles que les autres. Les autres se savent mortels, ils ont peur de tout perdre et de ne rien faire de leur vie, alors ils la vivent vite et bien pour certains. Mais nous, nous nous lassons, nous n'avons plus d'espoir, ni de but. C'est la seule chose qui est triste chez nous. »
« Ou bien nous nous enfermons dans des gestes nécessaires mais qui ne même finalement à rien. Juste à prolonger indéfiniment notre survie... ou celle d'un être cher. »

Elle avait entendu sa réponse, et elle n'avait juste rien dit. Son regard s'était posé sur lui, et elle avait cherché une raison, au plus profond d'elle, de rester vivante. Elle, elle aimait la vie, dans ce qu'elle avait de plus anodin. Elle aimait regarder un poisson nageait dans l'eau de son aquarium géant, ou une jeune enfant traversait toute l'école maternelle pour embrasser outrageusement son petit amoureux, qui lui ne l'aimera que quand il comprendra l'importance d'une fille et de ses lèvres. Elle aimait les petits gestes, et même si elle trouvait triste bien des choses, elle ne pouvait s'empêcher de s'émerveiller au plus profond d'elle quand le matin, le soleil se levait. Actuellement, il ne se levait plus, et ça la fatiguait. De vivre pour voir la folie des hommes, de plus en plus grande. Elle regardait le carré de ses épaules, la voûte de son dos, et elle devinait son expression. Il n'était pas heureux. Elle eut un petit sourire sur les lèvres, ce petit début au coin des lèvres.

« As-tu confiance en moi, Alister? »

Elle lui demande ça comme on demande « ça va », mais il n'y a que le ton intéressé. Elle le regarde, les yeux bleus le fixent, le dévorent, ils attendent, ardents derrière ses cils noirs. Elle aime comme il la regarde, réfléchie. Quelque part, elle sait qu'il a confiance. Il ne serait pas venu, sinon. Il serait resté loin, loin d'elle et de ses problèmes d'humeur, car elle est changeante comme l'eau, et qu'elle connaît des états de fureur à bouillonner l'eau salé, et des états froids et solides, où elle est forte comme un bloc de glace. Elle reste cependant en suspens. Elle veut l'entendre de sa bouche. Elle veut juste entendre ça, et rien d'autres. Le reste? Oh, le reste... Des futilités.

« Tu sais... elle a essayé de prononcé ton prénom aujourd'hui. »

Mitthrä ferme les yeux. Au fond d'elle, elle est touchée. Elle revoit cette enfant, le visage sale, les yeux hallucinés. Mitthrä ne l'avait vu qu'une fois, et elle avait retenu son nom? Oui. Le destin fait bien les choses.

« Elle n'avait jamais rien dit d'autre que son nom et le mien, en presque trois siècles. Je ne pensais pas que quelqu'un pourrait jamais entrer dans nos vies. Encore moins aussi vite. Ça compte pour nous et je te fais confiance. »

Elle resta silencieuse un instant, avec un sourire à la fois gêné et fière. Elle ne lui dira pas qu'elle ne s'est jamais lié avec quelqu'un, qu'elle n'a jamais eut que des connaissances, des passades, des chasseurs sanguinaires qui lui ont parlé des légendes et des créatures que renferment ce monde. Elle ne dira rien de toutes ses choses, car elle ne veut rien dire. Elle ne dira que le stricte nécessaire, et aujourd'hui, il s'agit de l'aider, lui, elle, eux. Si elle peut faire quelque chose, alors soit. Autant aider.

« Laisse moi ta sœur pendant une journée entière, Alister, et quand elle reviendra, elle sera normale, elle parlera, marchera... Elle vivra. Je te le promet. »

Si elle avait ce genre de pouvoir? Non. Mais une connaissance à elle, un « ami » si on puis dire, oui.









The Changelin'

The Changelin'
PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
Seems to be the hardest words. (pv Scar) #Jeu 19 Aoû - 19:19


Alister n'était pas ce genre de personne qui aimait s'étaler sur sa vie et s'il se faisait connaître sous le nom de Scar parce que son corps était ravagé de scarifications, nul ne pouvait se vanter d'avoir pu poser les yeux sur ces mutilations, ni même de pouvoir expliquer un tel sobriquet. Sauf Mélisande, mais pouvait-on dire qu'elle voyait de ses yeux vide? Qu'elle comprenait vraiment? Parfois il se plaisait à lui prêtait des actes ou des sentiments qu'il n'était pas sûr qu'elle puisse réellement posséder. Il avait lu, beaucoup lu sur l'alchimie. Mais ça ne faisait pas de lui un alchimiste. Et le seul mot d"homonculus semblait être tabou.
De cela il ne parlait jamais. Mais dans les disques gris perle de ses yeux, Mitthrä pouvait peut-être toucher cette miniature du doigt.
Mais il la regarde sourire, tranquille, comme s'il n'était rien lui. Comme s'il n'avait rien d'autre à penser, pas de fantômes aux boulets de plomb pour peser sur ses épaules. Un sourire de Mitthrä, comme si cela faisait la pluie et le beau temps. C'était peut-être le cas finalement.

« Laisse moi ta sœur pendant une journée entière, Alister, et quand elle reviendra, elle sera normale, elle parlera, marchera... Elle vivra. Je te le promet. »

Il ne s'était pas attendu à ça. Et comme il n'avait aucune raison de mentir avec elle, pratiquement aucune de se cacher non plus, on pouvait facilement lire cette expression de chat échaudé sur son visage, pourtant il n'avait pas fui. Tout au plus c'était-il un peu raidi. Un long silence s'installa, chargé de pensées qui demandaient à être mûries, réfléchies, pesées et retournées.

« Que veux-tu faire Mitthrä? », il la transperçait du regard. Aurait-elle demandé de lui emprunter un membre, un organe, n'importe quoi, qu'il le lui aurait donné sans même discuter mais sa soeur..., « Non, ne réponds pas. Excuse moi. J'ai dit que je te faisais confiance. Comprends juste que... ce sera peut-être même plus terrible pour moi que pour elle. », il eut un petit rire, laissant apparaître un bref instant ces canines qui rappelaient qu'il était un danger avant d'être un ami,« Elle est tellement fragile, elle a tellement peur de tout et sans moi ce sera pire. Elle risque de hurler comme si tu tentais de l'égorger, tu en as conscience? Elle ne s'arrêtera pas un instant. Pas une seconde. J'ai peur qu'elle soit trop fragile. »

Tout comme il lui disait ça, acceptant à demi mot, il avait comme l'impression de se débarrasser de sa soeur et un pesant sentiment de culpabilité faisait son chemin jusqu'à son coeur, il soupira.

« Si il lui arrivait quelque chose, je ne te le pardonnerai pas. Pas plus qu'à moi d'ailleurs. »

Il souriait mais il était diablement sérieux. Il savait qu'il perdrait pied s'il la perdait elle. Cette petite créature toute droit sortie d'un film d'horreur, qui se mettait à hurler chaque fois qu'il approchait un peu d'eau pour lui nettoyer la figure, qui n'avait pas plus d'odeur propre que lui le vampire. Elle sentait la poussière dans laquelle elle trainait. Le bois et le cuivre. Mais pas l'odeur de chaleur, de vivant, de saleté qui caractérisait tellement l'humain. Elle prenait tellement de place pourtant. Trop sans doute.
Comme le changement faisait peur soudain. Croyait-il seulement qu'elle pouvait quelque chose? Rien n'était moins sûr et pourtant, il lui faisait confiance, elle lui accordait une journée. Une journée qu'il passerait sans doute plus agité et éveillé que jamais, mais une journée tout de même.

« Tu ne changes pas d'avis? », elle pouvait, il ne lui en aurait pas voulu.










Abaddon M. Van Hellsing

Abaddon M. Van Hellsing
PROFESSEUR de sortilège.
► Dr de Serd. & Adjointe


► MESSAGES : 181
Seems to be the hardest words. (pv Scar) #Lun 6 Sep - 0:38




Un long silence prit place entre eux, mais elle n'avait pas peur. La blonde ondine le fixait de ses yeux clairs, cherchant là l'étendu de leur confiance mutuelle, mais surtout cherchait-elle à se rendre utile. Elle donnait toujours et ne cherchait que rarement à recevoir. Si Mitthrä n'avait pas d'amis, elle avait des milliers de connaissance à travers le monde, et tout ce monde lui devait bien une fois une chose, sans qu'elle ne s'en est jamais plainte. C'était comme ça. Mitthrä était assez bonne, derrière ses airs de méchante déesse de la mer, pour tendre sa main à qui elle savait pouvoir aider. Aujourd'hui, c'était à Abaddon de donner en retour. Une fois elle l'avait aidé à trouver une chose unique au monde : des perles de mer. Authentiques larmes d'atlante, transformés par le froid et la colère en des perles aux reflets turquoise et doré à la fois. Abaddon lui devait un service, et s'il était des plus risqués, il tiendrait sa parole. Elle en était sûre.

« Que veux-tu faire Mitthrä? »
« T'aid-. »
« Non, ne réponds pas. Excuse moi. J'ai dit que je te faisais confiance. Comprends juste que... ce sera peut-être même plus terrible pour moi que pour elle. » Et ça elle le comprenait. Elle eut un sourire amusé, et hocha la tête. « Elle est tellement fragile, elle a tellement peur de tout et sans moi ce sera pire. Elle risque de hurler comme si tu tentais de l'égorger, tu en as conscience? Elle ne s'arrêtera pas un instant. Pas une seconde. J'ai peur qu'elle soit trop fragile. » Le regard de l'atlante devint plus rond, comme sa pupille se rétrécissait. Gagné. Son sourire s'élargit.
« Tout ça, j'en suis consciente. »

Qu'elle soit fragile, qu'elle crie, tout ça elle le savait, elle l'avait vu, de ses propres yeux. Elle avait aussi vu le vide dans son regard. Une enfant, aussi charmante soit-elle, ne mérite pas une non-vie. Même la mort est une délivrance, pour un être comme elle. La mort, ou une nouvelle vie. Oui, Mitthrä en était sûr : elle faisait le bon choix. Le bon choix... sans doute.

« Si il lui arrivait quelque chose, je ne te le pardonnerai pas. Pas plus qu'à moi d'ailleurs. »
« Je viendrais moi-même me rendre à toi, Alister. Je sais combien elle peut compter pour toi... mais je n'essaye pas de t'en débarrasser, pas plus que je ne veux lui faire du mal. Je veux t'aider, toi, mais elle aussi. » Son sourire s'effaça, pour afficher un air sérieux, un air terrible de Mitthrä guerrière, de ces airs qu'elle n'arbore que rarement. « Ce n'est pas une vie, et tu le sais. »

Elle ne le jugeait pas. Elle n'en avait pas le droit. Qui était-elle pour juger, quand elle avait entendu sa vie, son histoire, et qu'elle savait qu'il avait souffert à la place de cette sœur qui ne souffrait de plus rien, que de la peur et de l'angoisse ? Non. Elle ne pouvait le jugeait, elle ne faisait que mettre l'évidence devant eux. Il ne fallait pas croire que c'était pour le blesser, mais davantage pour lui donner une raison, pour argumenter la démarche. Pour lui dire clairement qu'il ne jetait pas sa petite sœur au premier venu, mais qu'il l'aidait ainsi. Oui, il l'aidait, et l'aiderait. Parce qu'il l'aimait, et que même si il ne savait pas ce que Mitthrä allait en faire, il le ferait. Pour son bien. À elle. À ce petit monstre d'épouvante, qui allait bien fleurir, comme tout mauvaise larve donne naissance à un magnifique papillon.

« Tu ne changes pas d'avis? »

Elle le regarda, et eut un petit rire.

« Changer d'avis? Moi? » Elle se redressa, se pencha vers lui, sa main effleurant le contour de son visage. « Je suis de tous les atlantes la créature la plus têtue et la plus bornée qui soit... Je ne changerais pour rien au monde d'avis, quand bien même cela se passerait mal et que je devrais y laisser ma vie, ou plus encore. » Elle le regarda, plus fixement : « Cimetière de Godric's Hollow, demain, à 23h. Je te la rendrais dès le lendemain, à la même heure, au même endroit... » Elle resta proche de lui, ignorant encore une fois l'appel de la bête, les crocs aiguisés et le danger potentiel qu'il représentait : « J'essaye simplement de vous aider. »

Elle eut un sourire, fin, charmant. Un sourire d'atlante, quelque part.












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