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 Les rendez-vous mémorables sont clandestins

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PROFIL & INFORMATIONS









Laël J. Oridor

Laël J. Oridor
SORCIER. ► pâtissier.


► MESSAGES : 248
Les rendez-vous mémorables sont clandestins #Sam 27 Nov - 17:08



Moony & Laël ♥
« Seuls les Super-héros peuvent s'offrir une vie en couleur »

    Il était à peine quinze heures quand l'aigle s'éclipsa doucement de sa salle commune, y laissant quelques camarades s'acharner sur des parchemins à rendre pour la semaine suivante. C'était un samedi froid, comme tous les autres depuis un moment déjà et, l'aigle, prenant sûrement quelques risques, avait décidé de partir à Pré-au-Lard pour y voir une personne plus qu'importante. Sur la pointe des pieds, il quitta le château emmitouflé dans sa chaude cape d'hiver, une écharpe grise serrée contre son cou, sa capuche plaquée contre sa tête, laissant à peine voir ses yeux à n'importe qui le dévisageant. Ouvrant délicatement la grande porte, il sortit dans la nuit fraîche et désormais permanente. Lui et sa cape noire se fondaient parfaitement dans l'obscurité et, d'un pas pressé et discret, il commença à traverser le parc. Au bout de plusieurs minutes, l'aigle, toujours aussi discret, marchant sur la pointe des pieds, finit par passer la grande grille et se retrouver en dehors de l'aura protectrice du château. Il frissonna légèrement, sortant sa baguette et, fendant l'air d'un coup sec, fit jaillir de son extrémité une lumière grisâtre, assez forte pour l'éclairer sur un bon mètre, mais trop peu intense pour être vue de loin. L'aigle avança maladroitement sur le sol humide et quelque peu glissant, sans qu'il se sente pourtant en sécurité. Au bout de quelques mètres seulement il s'arrêta après avoir jeté quelque cout d'œil derrière son épaule. Il éteignit sa baguette avant, d'un geste assuré et d'un chuchotement distinct, de la tendre vers l'avant. L'effet fut immédiat, une légère sorte de fumée translucide s'échappa du bout de sa baguette, s'enroulant tout autour de lui dans plusieurs formes abstraites avant de donner naissance à un petit veau, la langue à l'air, gambadant joyeusement autour du bleu et argent. C'était un veau adorable, mais légèrement gros, et, quand il gambadait pour apporter la joie et la bonne humeur autour de lui, son ventre s'agitait dans tous les sens, cependant d'une manière plutôt gracieuse, mais cela apportait tout de même à l'animal une note comique qui ne pouvait empêcher à quiconque le voyait de sourire. Le sort faisait effet, déjà le jeune homme était rassuré et c'est, rempli de confiance, qu'il reprit sa route, son patronus courant à petite foulé maladroite autour de lui.

    Au bout d'une longue marche qu'il aurait cru sans fin, l'aigle arriva enfin à sa destination : Pré-au-Lard. Le village était vide, la plupart des maisons fermées, les quelques-unes qui semblaient occupés avaient les rideaux tirés et, à quelques moments, les habitants passaient leur tête à la fenêtre pour surveiller la rue. Avec agilité et discrétion, comme toujours, l'aigle se glissa de rue en rue et, à force de marcher, finit par apercevoir le fruit de cette escapade : les Trois Balais. Furtivement, il atteignit la porte et, en l'ouvrant y découvrit quelque chose qui déjà lui remettait du baume au cœur, l'auberge, bondé, était pleine de vie et de sorciers, à moitié saoul ou complètement ivre, ne pensant plus aux tracas de l'extérieur mais parlant à leurs amis et lançant des blagues – la plupart très peu catholiques – à travers la salle, le tout faisant rire la totalité de l'assemblée. Le feu, chargé à bloc, apportait de la chaleur et de la lumière à l'endroit qui semblait plus être un tableau d'une époque dénué de tous problèmes qu'une scène d'aujourd'hui. Le bleu et argent, à peine eut-il posé un pied dans l'auberge, que son patronus disparut. La porte fermé, il enleva sa capuche, histoire que personne ne s'inquiète de son accoutrement. Avec un petit sourire, il commanda deux bièraubeurres à la serveuse, et se dirigea vers un coin un peu moins mouvementés que le bar mais surtout un coin, loin d'être isolé mais là où personne ne ferait attention à lui et à la discussion qu'il allait avoir prochainement. Il finit par s'asseoir, dos au mur, laissant la place face à lui libre. Il retira sa cape et son écharpe, les disposant sur sa chaise, avant de mettre ses pieds près du feu, sur un tabouret inoccupé. Plongeant ses mains froides dans ses poches, il se mit à observer autour de lui. Il ne connaissait ici personne, à part peut-être quelque sorciers qu'il avait déjà croisé mais qui ne devait sûrement pas se souvenir de lui pour ne l'avoir croisé que deux ou trois fois dans les environs ou bien à Londres. Au bout de quelques instants, les bièraubeurres furent disposés sur la table et une horloge située dans la salle, mais qu'il ne pouvait voir à cause de plusieurs sorciers d'un âge mur s'étant mis à danser au milieu de la salle sur un air de violon endiablé, et avait un peu de peine à entendre, sonna quatre heures trente. Son rendez-vous ne devait plus tardé. Il commença à regarder la décoration de la salle, mais son attention se reporta bien vite sur la table située à quelques mètres de lui sur la gauche, où plusieurs personnes jouaient aux cartes. Ne manquait plus que la dite personne du rendez-vous arrive.









Anonymous

Invité
Invité

Les rendez-vous mémorables sont clandestins #Sam 27 Nov - 22:07


La fac. How Boring. Moony pensait que ce serait la liberté, l’éclate totale, des amis dans tous les couloirs, et qu’on se mettrait à danser avec elle chaque matin ! Mais non. C’est plutôt à qui la regardera avec les yeux les plus mauvais. C’est surtout que personne ne veut s’approcher assez près d’elle pour être une sorte d’ami. Donc pas d’ami, pas de soirées, pas de fun étudiant, pas de toutes ces choses qu’elle entend racontées chaque jeudi matin.
L’autre jour, quelqu’un lui a dit qu’elle était bizarre. Ce quelqu’un a fini la journée avec une trompe d’éléphant rose. Elle a bien rit pendant au moins une semaine. Comme quoi elle trouve bien de quoi s’amuser ici. Moony trouve toujours de quoi s’amuser. Même si c’est la plupart du temps toute seule. Oh on s’en fout ! Au moins elle trouve de quoi s’amuser. C’est que tous ces autres ne connaissent pas l’incroyable plussoyance des super-héros. Elle est comme Clark Kent au final, tout à fait insoupçonnable. Enfin, elle n’est pas aussi forte qu’un kryptonien. Mais au moins elle ne craint pas la kryptonite. En définitive, être Batman, c’est mieux. D’abord.
Enfin il faut quand même s’occuper. Parce qu’il faut avouer que la filière Etudes des Runes, même si on peut faire des beaux dessins et que c’est une excellente couverture, c’est quand même pas aussi palpitant que celle de Métamorphose. Et Moony doit avouer que les cours de grammaire ont un terrible effet soporifique sur elle. Alors elle dessine pour passer le temps. Elle invente des Bande Dessinées. Des histoires de Super-Héros, bien sûr. Des histoires qui finissent bien. Mais elle voudrait bouger elle, bouger dans tous les sens, et arrêter de rester les fesses sur une chaise. C’est ainsi qu’à peine le cours fini, elle court gambader dans les couloirs puis bondir dans tous les sens dehors, dans les feuilles ou la neige, peu importe (ce qui n’aide pas beaucoup à améliorer sa réputation, avouons-le). Et puis dès la fin de la journée elle peut enfin jouer à son jeu préféré. Le transplanage. C’est son superpouvoir, il faut qu’elle s’entraîne. Elle transplane partout. Très loin, ou juste à coté. Et puis ça ne l’amuse plus. Elle s’assoit par terre, fait la moue, et pense aux temps d’avant.
Il y avait plein de choses avant. Il y avait plus d’occupations. Plus de choses à faire. Des gens en danger à sauver. Dans les couloirs toujours quelqu’un à rencontrer. Quelqu’un d’agréable. Pas quelqu’un qui l’évite. C’est triste.
Et puis elle se souvient. Quatre heure trente. L’heure des rendez-vous. L’heure de Batman et Robin. L’heure d’aller sauver le monde. Elle allait presque oublier à force de s’ennuyer. Ah mais sale mémoire tu ne m’auras pas ce coup-ci ! Plus vite qu’il n’en faut pour le dire, Moony a déjà transplané à Pré-Au-Lard. Il fait froid d’un coup. Elle n’a pas de manteau. Et elle se rend compte qu’elle a oublié son costume. Ah non c’est vrai, elle l’a toujours au fond de son sac. Elle a failli oublier, comme d’habitude. Mais bon. Ce n’est pas très discret de se balader à cette heure-là dans son costume de super-héros, elle casserait toute sa couverture, juste pour un petit vent froid. Tant pis, elle croise les bras et d’un pas vite se jette aux Trois-Balais.
L’ambiance est chaleureuse et enjouée, comme toujours. Comme Moony. C’est plus drôle que la fac et ses couloirs tous gris. Il y a beaucoup d’alcool sur les tables, et bientôt beaucoup dans les gosiers. La joie envahit Moony, comme enivrée elle-même par les Biéraubeurres – sauf qu’elle elle n’a pas besoin de boire pour être comme ça. Oh, que de souvenirs. Venir en cachette et faire semblant d’être majeurs. Oublier un peu toutes les choses harassantes du monde et danser, chanter, rire, avec des gens qu’on appelle ses amis. Mille fois mieux que tout. Et bien au chaud en plus. Chauds souvenirs.
Il y a d’autres souvenirs qui lui reviennent, et elle en oublierait presque sa mission pour aller danser avec les sorciers joyeux qui la saluent en levant leur chope. « Hey belle gazelle ! Tu viens boire un verre ? » Moony adresse un sourire à celui qui essaie de l’accoster, et qui surtout essaie de regarder droit devant lui. Un petit sourire gentil. « Désolé, je dois sauver le monde ce soir ! » Ce qui est bien avec ce genre de phrases, c’est que personne ne les prend au sérieux. Même si elles sont vraies.
Sauver le monde, voilà. Voilà pourquoi elle vient ici ce soir. Voilà pourquoi elle se glisse jusqu’à un petit coin de la salle. Il est là. Son petit ami, doivent penser les types, bièraubeurres en main. Non. C’est plus que ça. C’est son Robin. Batman n’est rien sans Robin. Et Moony n’est pas grand-chose sans Lala.
Essayant de l’approcher par surprise, elle lui passe la main dans les cheveux pour les lui ébouriffer. « Hey Robin, t’es mieux quand t’as l’air d’avoir bu ! » Sacrée entrée en matière. Elle a bu ? Non, pas encore. Mais on va bien s’amuser. Ah ouais mais c’est vrai qu’on parle de choses sérieuses ce soir. « Enfin quand t’as l’air t’avoir sauvé le monde si tu préfères ! » Moony s’assoit à ses côtés. Comme de vieux amis. Comme de vieux amis qui ne se sont jamais quittés. « Alors, tu vas bien ? Tu as bien pris soin du château ? » Moony lui lance un grand sourire. C’est bon de se retrouver comme on bon vieux temps. Tout a changé pourtant. Mais c’est mieux de croire le contraire. Just tonight. Et puis tous les jorus aussi.









Laël J. Oridor

Laël J. Oridor
SORCIER. ► pâtissier.


► MESSAGES : 248
Les rendez-vous mémorables sont clandestins #Dim 28 Nov - 14:39


    Alors que le dénouement du jeu qui se passait à la table d'à côté arrivait, quelques ivrognes demandaient à une « gazelle » de boire un verre. Sûrement une jeune fille qui cherchait un peu de réconfort dans ces temps sombres, mais la voix de la dite gazelle l'arracha au tournoi de cartes qui se passait juste devant lui. Il l'avait entendu mais pourtant il ne la voyait pas. Peut-être avait-il rêvé. Il regarda sa montre, son rendez-vous n'étais pas forcement en retard, mais il n'était pas en avance non plus. Après tout, maintenant que la jeune femme était à la fac peut-être n'avait elle plus le temps de venir. L'étude des runes, ce devait être prenant, mais le bleu et argent ne le savait point, il n'avait jamais abordé le thème de la fac avec la jeune fille. Elle ne lui en avait jamais vraiment parlé, mais il était sûr que c'était comme elle lui avait tellement décrite quand elle était encore en septième année, elle devait crouler sous les amis et s'éclater dans les soirées étudiantes tous les soirs. Ce n'était que comme ça que Laël pouvait imaginer Moony dans sa vie d'étudiante : tout le temps en train de faire la fête, avec un millier d'amis trouvé ça et la. Mais une main qui vint lui ébouriffer les cheveux le sortit de sa rêverie. « Hey Robin, t’es mieux quand t’as l’air d’avoir bu ! » Le jeune homme se retourna, quelque peu surpris par cette approche. Mais la surprise laissa bien vite place à la joie dès qu'il eu reconnu d'un coup d'œil sa partenaire de toujours. Elle était là, ses yeux bleus le dévisageant avec joie. Il lui sourit, alors qu'elle reparla encore, sa voix parvenant à peine à ses oreilles à cause du brouhaha de la salle « Enfin quand t’as l’air t’avoir sauvé le monde si tu préfères ! » dit-elle tout en s'asseyant à ses côtés. Les gens autour d'eux, s'ils n'étaient pas trop saoul, devaient sûrement penser qu'il s'agissait là d'un rendez-vous galant entre deux amoureux transis, bien que l'endroit ne soit peut-être pas le mieux choisi, ou bien un vieux rendez-vous entre amis habitués à faire les quatre cents coups. Mais, en vérité, ce n'était rien de cela et, même si l'ambiance enjoué semblait contaminée les deux compères, ils étaient ici pour un sujet sérieux, il s'agissait là d'une réunion de super héros. « Sauvez le monde, ça pourrait requinquer n'importe quel homme ! » dit l'aigle, tout en prenant sa bièreaubeurres en y buvant, directement au goulot, une bonne gorgée. Il reporta son regard sur Moony alors que la liqueur descendait doucement dans son gosier. La première fois qu'il avait bu un bièreaubeurre, il avait vomis et c'était juré qu'il n'en boirait jamais plus tellement il avait trouvé cela immonde, presque inhumain d'en boire. Cependant, à la deuxième tentative, il avait trouvé cela un peu meilleur, et ainsi de suite au fil du temps. Et maintenant, et plutôt assez souvent, il avait pris l'habitude d'en commander, trouvant cela plutôt agréable comme boisson pour passer du bon temps avec ses amis.

    « Alors, tu vas bien ? Tu as bien pris soin du château ? » Elle lui lance un grand sourire. C'est comme si rien n'avait changé dans leur vie, comme si toutes les nuits – ou presque – ils sautaient encore partout dans le château, aidant les plus faibles et punissant les méchants. Mais la réalité était aujourd'hui un peu différente et si, au début d'année, quand Moony venait juste de partir, Laël sortait souvent son costume pour tenter de sauver autant qu'il le pouvait le monde, il a vite arrêté. Il n'était qu'un simple Robin, pas encore prêt à devenir un super héros indépendant, il n'était qu'un idiot masqué sans son batman. Alors, au bout d'à peine un mois, le costume avait fini caché sous son matelas, à prendre la poussière. Mais cette fois l'aigle l'avait prit avec lui, il l'avait dissimulé dans un petit sac, sous sa cape, et, il était plutôt fier d'y avoir pensé même si Moony était, tout comme lui, habillé en civil. Mais elle devait surement avoir pris son super costume pour l'avoir mis dans son sac, cette thèse était loin d'être exclue aux yeux du jeune homme. « Je vais toujours bien, surtout quand je sais que je vais te voir ! » le bleu et argent sourit, se tournant vers elle pour essayer de mieux l'entendre parmi l'ambiance maintenant presque déchainée du bar. « Ben en parlant du château... » il baissa les yeux, comme déçu. Il avait peur de décevoir ce qui était comme un maitre pour lui. « Tu vois, moi je suis qu'un Robin, je suis pas près à devenir un Nightwing... C'est dur de faire régner la loi dans le château sans toi... » Il releva la tête, affrontant le regard de la jeune femme. Il ne savait pas ce qu'allait être sa réaction. Il n'en avait aucune idée et préféra lui retourner la question. « Et toi, dans ta fac, tu fais régner l'ordre ou tes études sont trop prenantes ? » Il s'assit en tailleurs sur sa chaise, trouvant la position plus confortable, pris sa bièraubeurre dans la main et, tout en la sirotant, dévisagea Moony d'un air curieux. « Tu as beaucoup d'amis là-bas ? Bien sûr je suis bête de te poser une telle question, ils doivent tous d'adorer ! » Il reprit à peine son souffle pour encore poser des questions à la jeune fille, sans penser une seule seconde que cela pourrait la déranger. « Mais sinon, c'est bien la fac? Avant quand tu m'en parlais tu disais que ça allait être fantastique alors parle m'en ! Même s'ils t'ont pas pris pour les aurore, ça doit être cool les runes non ? » Instoppable.










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