Un quatre pièces dans un quartier miteux de Londres. La décoration est basique. Manifestement, personne n'habite ici à temps plein. Dans la cuisine, nulle bouffe et un mobilier bancal et vétuste se résumant à une table et quatres chaises dépareillées.

Dans le salon, une minuscule télé treize pouce sur une caisse à lait montée sur quatre briques et un futon informe à la couleur indéfinie, usé par des années de fesses posées sur le tissus bon marché.

Dans la chambre, un vieux lit de camp sans oreiller ni draps.

La salle de bain, minuscule comporte un lavabo sur pied et une petite armoire à serviettes. Détonnant singulièrement dans ce décor, une véritable baignoire à pattes de lions. Une cuve profonde...

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Il est tard... Après une journée et une soirée bien remplie, Elthiriel ouvre la porte de l'appartement et se glisse dans la cuisine seulement éclairée par le clair de lune. Un bref reniflement, tout semble nickel, même la poussière n'a pas bougée pendant son absence.

Dans le noir elle verrouille, magiquement et avec la chaîne, puis se dirige d'un pas las vers la salle de bain, laissant tomber son sac d'équipement en premier. Ca lui prends un bon 5 minutes juste défaire son lourd chignon, les élastiques et les attaches sur la table le confirment. Puis, tel le petit poucet, elle laisse des pièces de vêtement dans son sillage. Bottes dans la cuisine, veste et camisole dans le salon, pantalon, soutien gorge et slip dans la chambre, chambre dans laquelle elle prend son sac à dos contenant ses effets propres avant d'aller dans la salle de bain se faire couler de l'eau chaude.

Et tandis qu'elle se glisse dans l'eau, la main lasse caressant sa baguette et sa dague posées sur une étagère à portée de main contre le mur, elle s'immerge complètement. Le liquide fumant littéralement. Et quand elle rémerge, le tout se teinte d'un délicat rose translucide.

Un soupir de bonheur. Elle adore l'eau chaude qui décape les pores.

On se croirait dans Twilight presque... j'ai dit presque. Presque parce que le vampire ne fait pas la boule disco sous le soleil et que la dame n'est pas une adolescente mièvre qui ne rêve que de se faire mordre et même pas foutue de se protéger toute seule.

Donc, Elthiriel qui prend son bain n'entend pas la fenêtre s'ouvrir. Au quatrième étage du bloc miteux qu'est le sien, sans issue de secours, qui s'en attendrait? Elle n'a pas conscience du doigt qui folâtre dans ses vêtement, parce qu'elle les lui aurait fait bouffer. Ou peut être pas, mais bon, je n'ai que le point de vue du perso sur lequel me baser, le rapport de force n'est pas encore établi. Mais je puis certifier qu'il ne s'en sortirait pas indemne.

La Phoenix a toujours accordé une haute valeur à sa peau d'humaine. Mais , se délassant dans l'eau chaude, elle relaxe, revit cette soirée, ce plan, là où il a fallu changer la décision, le minutage... Bref vous savez ce que c'est.

Le léger grincement de la porte de la salle de bain et le courant d'air froid l'accompagnant lui fait dresser l'oreille. Une main redescend sous l'eau chaude, ne laissant que la baguette sur le reboird du bain.

Un léger sourire baveux aux lèvres, les paupières fermées, la jeune femme attend. Elle attend le mouvement qui signifiera l'attaque. N'offre t'elle pas une proie facile comme ca, apparamment endormie? Cachée sous l'entrelac de ses cheveux noirs aux reflets ensanglantés qui flottent dans la cuve, sa peau d'ivoire pâle mise en valeur par le délicat rosé de l'eau du bain, elle a tout de la vierge endormie.

Il y a une ombre qui passe devant elle, puis elle reste là. Un long moment passe tandis qu'elle laisse l'intru la reluquer comme il faut, qu'il ait au moins une belle vision avant de crever. Quand Elthiriel en a assez, elle ne fait qu'ouvrir les yeux.

Deux prunelles sanglantes et chaudes comme els flammes de l'enfer qui se posent et s'insinuent dans l'âme du vampire. Des prunelles froides, calculatrices et fort courroucées de cette intrusion intempestive. Des prunelles qui ne recèlent nulle peur.

Et toujours ce fameux sourire baveux aux lèvres. Par dessein, elle laisse le silence s'éterniser alors qu'elle l'observe aussi indécemment qu'il le fait. Les cheveux châtain, une belle mâchoire. Tout chez lui respire la santé et la jeunesse... Tout sauf ces yeux d'un gris pâle. Elle n'a aucune connaissance des vampires, mais quelque chose lui dit que lui il n'est pas un homme normal. Un mâle lui aurait sauté dessus, essayant de tirer parti de son avantage manifeste face à celle qui patauge dans son bain, minuscule comme une gosse de 13 ans.

Finissant son examen détaillé, les prunelles rouges se replantent dans le gris, sans un mot.

Il sourit et il part, la décontenancant tout a fait. Le regardant s'en aller, elle se rue hors du bain, ruisselante, dague au clair et se précipite dans le salon, mais il n'y est plus. Relevant le nez, elle inspire profondément.

Il n'y a pas d'odeur. Rien n'a bougé. Non mais...

J'hallucine...

Elle doit s'être endormie. Wais. Il n'y a personne qui ne laisse pas d'Odeur ni de traces. Glissant légèrement sur la flaque d'eau qu'elle vient de faire, la jeune femme retourne dans la salle de bain, se sécher et s'habiller.

Le lendemain, si Scar n'a pas de contrat, elle en a un elle. Un léger contrat tout ce qu'il y a de plus peinard, à l'autre bout du monde. Quand elle revient, c'est aux petite heures du matin, un immense bouquet de lys noirs à la tige ensanglantée, ces lys qui ont la réputation de fleurir dans le coeur de quelqu'un mort violemment, dans les bras. La Phoenix les dépose avant d'aller se laver.

Mêmes circonstances, même résultat. Le sans odeur est sur le rebord du bain. La jeune femme note la musculature de l'avant bras, les prunelles sanglantes se plissent tandis qu'il effleure l'eau.

Par test, elle tourne sa paume immergée vers le haut, effleure la surface des doigts, en réflexion aprfaite des mouvements de Scar, les doigts du vampire au dessus, les doigts de la Phoenix en dessous.

Et en elle même , la jeune femme qui se demande toujours si elle dort. Deux rêves semblables en des circnstances semblables, c'est suspect.

Le fait que le rêve ne l'ait pas visité dans ses bains de Poudlard lui met la puce à l'oreille. Elle concoit alors un plan d,une astucieuse simplicité. Sur le carrelage gris pâle de la salle de bain répand elle de la farine. oh, a peine, juste une mince couche qui trahira l'individu.

Et remplie d'une mystérieuse sensation qui s'apparente mi à de l'appréhension, mi à de l'excitation l'envahie alors qu'elle plonge dans l'eau chaude.

Et ce n'est pas une dame endormie qui l'acceuille, mais une Elthiriel très réveillée, les bras appuyés sur le rebord du bain. Et tandis qu'il s'avance pour rpendre sa place habituelle, elle l'observe avec intensité. La trace légère de pas sur le tapis de bain lui donne l'indice escompté.

Elle recule donc dans le fond du bain, en ne quittant pas les prunelles perles, les prunelles d'un rouge sombre dubitatif. Elle se doute bien qu'il lui fait la cours. Et quelle facon de faire la cours!
Malgré elle, un délicat rose teinte ses joues quand il parle enfin. Mais le rose peut il passer sous le compte de l'eau chaude au moins.

Tu me prends pour un rêve?

Ok du calme ma belle, du calme! Elle rétorque du tac au tac.

Un rêve ne laisse pas de trace de pas. Tu veux une invitation dans mon bain?

Manière détournée de lui demander ce qu'il veut. Malgré elle, Elthiriel a prit un ton de voix ambigu, mi défi, mi invite. Scar peut s'étonner de ce timbre de voix. Chaud, mélodieux... légèrement rauque.

Scar a pu noter quelques changement aussi. Le ménage est fait, il n'y a pas un grain de poussière dans l'appartement. Manifestement, la locataire des lieux déteste recevoir dans un endroit rempli de poussière. Les meubles sont toujours aussi miteux, mais elle a fait des efforts pour personnaliser les lieux un peu plus, pour lui donner un apercu de son tempérament à elle. Ca va de la veste qui est accrochée à une patère neuve, exhalant un délicat effluve de sang et de chaleur, au foulard trainant sur le futon....

Ca va au lit de camp qui a été fait, invitant, avec une courtepointe aux couleurs violentes et chaudes tendues sur des draps d'un noir de nuit. Encore là, il y a une odeur de flammes sèches, comme si un poêle à bois aurait combustionné dans la pièce, mais sans bois pour parfumer l'athmosphère. un léger kimono de soie peinte en bleu pâle et vert tendre sur blanc y est déposé.

Et, selon le rituel établi, il y a ses vêtements laissés au sol, telles les pierres du petit poucet.

Quand il ouvre la porte, l'athmosphère de la salle de bain a changé. Des globes laiteux ont remplacé l'ignoble lumière jaunâtre du lustre. Lévitant au ras du plafond, ils jettent une lumière plus intime sur la salle de bain. Et elle l'attend, dans une impudeur qui pourrait déranger n'importe qui, dans son bain toujours.

Mais elle y a ajouté quelques huiles essentielles qui ont deux but. D'abord hydrater sa peau qui s'assèche au contact du liquide, ensuite embaumer l'athmosphère des odeurs nocturnes de lys noir. Ses cheverux, n'ayant pas besoin d'un nettoyage, sont remonté légèrement en un chignon fait à la va vite qui laisse s'échapper quelques mèches qui folâtrent dans l'eau.

Bref, en bonne chimérienne, elle a travaillé l'ambiance pour cet homme mystérieux qui s'introduit chez elle d'une facon qu'elle ignore toujours.

Et au bonsoir lui répond un sourire qui n'a rien de baveux. Un sourire intrigué et franc, mi séducteur plutôt. Les prunelles rouges sont de velours.

Bonsoir. Tu me prends pour une sirène?

Pour elle, il est un homme intriguant certe, mystérieux de par son absence d'odeur. Autant que pour lui elle est une mortelle. Comment deux inconnus peuvent il se fourvoyer réciproquement si profondément? Ils ont chacun leur secrets.

Elle le laisse s'installer, le toucher sans sa permission ne lui effleurant même pas l'esprit. Comme elle suppose qu'il le lui demanderait. Si Scar avait eu à la forcer, il aurait déjà tenté le coup.

Il peut ressentir son plaisir à elle par la douce chaleur qui inonde la salle de bain. Comme une couverture chaude sur les épaules.

Plaisant l'entendre dire. Un sourire malin éclaire le visage fier de la demoiselle.

En fait, les sirènes avaient des plumes, mais elles les ont perdues après avoir attaquées les muses qui avaient gagné un concour de chant¸à leur place. Poséidon en a eu pitié et les a acceuillies dans son royaume marin. Je me suis toujorus demandée si c'était des sorciers ou si c'était réellement des dieux.

Elle pose une main sur le rebord du bain. l'air matois elle enchaine.

Tu me trouverais aussi fascinante habillée devant un bon repas? Puisqu'on en est aux confidences, ton absence d'odeur me perturbe émotivement.

Sans crier gare, elle s'extirpe de la baignoire et va chercher une serviette dans l'armoire. L'odeur de flammes se fait doucement invitante, s'asséchant sans aucune pudeur, elle a cependant cette classe des gitanes. Ce sex appeal innocent.

Pourrais je au moins savoir ton nom? J'aime savoir avec qui je sors.

Les yeux de la donzelle se plissent, mettant en valeur ses deux cicatrices du côté gauche du visage. Le refus du monsieur de lui dire son nom l'irrite profondément. Il y a un flamboiement surnaturel dans les prunelles sanglantes.

Tu pense que je n'en suis pas digne? Tu viens me reluquer dans mon bain, à chaque soir que je suis ici... Alors côté intime, on peut dire que la glace est brisée depuis longtemps.

Elle s'approche de lui, de sa démarche de prédateur. Dangereuse, la hanche roulant de facon quasi imperceptible. Elle le coince dans le recoin entre la cuve et elle. L'odeur de brasier se fait plus insistante aux natines du vampires alors qu'elle redresse le menton en un geste de défi, fort vexée par le refus de l'Homme.

Tu es quel genre de pervers donc?

Etirant le bras, elle prend sa dague à la lame d'un rouge sanglant et sa baguette d'os avant de le refixer encore. Il l'a froissée c'est évident. Mais comme un brasier qui est alimenté par sa colère, elle n'en est que plus désirable.

Je ne voyais pas ça comme ça, mais si tu veux déjà passer à la vitesse supérieure sache que j'aime prendre mon temps. Tu ne le sauras pas et je ne te demanderai pas le tiens.

Non, mais ca le rend heureux de la faire chier ou quoi? C'est quoi ce sourire idiot? Les yeux de la jeune femme deviennent deux minces fentes incandescentes.

Je ne pense pas être un pervers. Mais si tu veux je peux tout aussi bien faire semblant.

Un doigt fin et douloureux se plante dans la poitrine du sans-odeur.

Regarde moi bien, yeux-de-glace. J'en ai tué pour moins que ca.

Peut-il seulement en douter à l'odeur de sang qui s'exhale de ses vêtements de travail? Et en fait, que sait il d'elle? A part qu'elle est minuscule mais aussi féroce qu'un chat sauvage.

Et la phoenix s'interroge. Il lui a pris quoi de le laisser entrer à répétition ici? Demain ca sera les pièges à loups. On verra s'il fera autant le malin.

Et c'est le retour du balancier. C'est elle qui lui file entre les doigts. Quand il entre, il peut sentir sa présence, l'appart est aussi nickel que si elle l'attendait, le bain est chaud, fumant. Son manteau est sur la patère, ses vêtements font toujours la piste. Et pourtant...

Son odeur est là. Il peut presque sentir la chaleur de la jeune fille. Mais elle n'y est manifestement pas. Avec une opiniâtreté exemplaire, elle lui refuse le dernier bout de sa présence... Son corp. C'est clair, parce qu'il n'y a aucune baguette et aucune lame sur le bord du bain.

Fire chier, ca peut se jouer à deux mon mignon.