Elle s'était assise dans l'herbe, car il n'arrivait pas. Il était en retard. C'était sans doute la première fois depuis le début de leur relation. Ce n'était sans doute qu'une amourette, mais pour Eurydice, c'était le début d'une longue aventure. Elle se voyait déjà maman, avec une vie active et son champion de quidditch, et aussi une maison, et des amis, et tellement de chose... Un lapin sortit d'un buisson. Elle arqua un sourcil. Comment un lapin pouvait-il être à Poudlard? Elle s'agenouilla sur le sol et tendit les mains. L'animal bougea ses oreilles, eut une courte réflexion, et s'avança ensuite vers les mains fines et froides. Eurydice avait toujours eut un don avec les bêtes, qu'elles soient grandes ou non. Elle pouvait s'avançait devant un griffon sans aucune révérence sans que ce dernier ne s'en retrouve vexé. C'était une sorte de... de don. Quelque part, elle avait toujours eu ça dans les veines, sans qu'elle n'en sache rien, ni pourquoi. Un don familial, disait son père. Certes... peut être. Le petit animal monta sur elle et elle le caressa, doucement, tendrement. En parlant de tendre, le sien n'était toujours pas là. Elle tourna la tête et eut un sourire en le voyant arriver vers elle. Elle nicha le petit animal dans ses bras, en sureté, et se releva comme un roseau flexible, avant d'être saisie par les mains larges et sécurisantes de celui qu'elle appelait dans ses rêves, celui qu'elle surnommait tendrement son prince, son amour. Tant de mot d'une réelle délicatesse. Elle ronronna en sentant les lèvres du gryffondor sur les siennes, et avec une pudeur de jeune fille bien éduquée, elle y répondit, doucement et tendrement. Elle se blottie contre lui, avec ce manque de gêne du premier jour, mais elle ne put répondre à son étreinte correctement, gardant au coeur de ses mains le petit lapin blanc dont les oreilles chatouillèrent le visage du gryffondor joueur. Elle rentra le cou avec un petit rire, chatouillée. Le vil farceur...

« Désolé du retard. Georgie n'arrêtait pas de me coller. C'est dingue elle avait rien comprit au dernier cours de DCFM, c'était pas compliqué pourtant non? »
« Je sais pas. Je n'aime pas trop la DCFM... Je préfère la SACM. » Elle eut un sourire et regarda Roman, puis le lapin, le lui montrant alors. « Il est beau, n'est-ce pas? Je l'ai trouvé dans les buissons. Tu crois que je peux le garder? Je sais que j'ai déjà mon Précieux, mais... il est si mignon! »

Eurydice ressemblait à ce genre de jeune fille stéréotypée de cinéma, qui s'émerveillait devant un lapin, mais... celui la était vraiment beau, et Eurydice était amoureuse des animaux et de la nature. Elle le serra contre lui, avec amour, et le lapin semblât apprécier la chose. Seulement, c'était sans compter qu'un... non, deux... non trois nouveaux lapins sortir du buisson! Eurydice les regarda et regarda finalement Roman, comme si elle était au paradis – un paradis d'animaux mais un paradis tout de même.

« Ooooh! Soooont troooop mimiiiii! »

Elle reposa sur le sol le lapin blanc et caressa les autres qui tournaient devant elle, mangeant les herbes du jardin de Poudlard – et pas sûr que cela plaise au concierge.

lapin 1&lapin 2&lapin 3&lapin 4

« Il est beau, n'est-ce pas? Je l'ai trouvé dans les buissons. Tu crois que je peux le garder? Je sais que j'ai déjà mon Précieux, mais... il est si mignon! »

Eurydice était toujours heureuse quand il s'agissait d'animal... pourquoi? C'était une bonne question. C'était peut être car elle n'en avait jamais eut et s'y était toujours énormément attacher? En bonne petite princesse à papa, elle avait été éduqué pour être délicate, et aujourd'hui, elle se montrait casse coup et aimait les animaux. L'éducation de son père n'avait fait que la pousser vers cette voie là, et c'était décidée : plus tard, elle serait naturaliste. Elle releva la tête vers lui, en serrant le petit lapin contre elle, au chaud.

« J'en étais sûr. Tu n'as qu'à le garder je ne vois pas pourquoi on te dirait quelque.... »
« ...chose? Roman? »

Elle pencha la tête alors qu'il se massait la tempe. Pourquoi était-il aussi pataud tout d'un coup? C'était pourtant un de ces garçons forts, jamais malades, avec une santé de fer, et là... Elle arqua un sourcil et fit un pas vers lui, pour le regarder de plus près. Elle n'était pas habituée à le voir comme ça. Pourquoi... ?

« Tu crois qu'elle m'aime? »
« Bah je sais pas si c'est une lapine moi... »

Eurydice ne savait pas vraiment s'il parlait du lapin, mais puisqu'elle était leur sujet de conversation, la jeune métamorphomage répondit ce qui lui venait avec un sourire taquin. Elle caressa le petit lapin mais déjà plusieurs lapins sortaient du buisson et Eurydice s'extasia littéralement sur les nouvelles têtes, se penchant pour mieux les voir.

« Ooooh! Soooont troooop mimiiiii! »
« Là par contre je doute que le directeur te laisse avoir tous ces lapins dans le dortoir. Finalement il n'est pas sans famille... »
« Mais je peux pas les laisser tous seuls quand même? »
« ...alors, tu crois que Georgie est amoureuse de moi? »
« Georgie, elle aime Ezechkiel, et... »

Eurydice arrêta de caresser les lapins et releva la tête, se redressant d'un coup sec sur ses jambes et regarda d'un air soupçonneux le gryffondor. Elle passa ses mains dans son dos et se colla à lui, penchant la tête.

« Tu t'intéresses à Georgie maintenant? Tu sais que si tu l'aimes, je vais devoir te tuer. Te couper en petits morceaux et les donner à manger à Précieux qui n'attends que ça? »

Elle avait un sourire fin et amusé, un de ses sourires à la Eurydice, plein d'humour et d'amour. Si on osait dire.