C'est le grand moment de Mascha. Les matchs. Elle se sent toujours rayonnante à l'approche de l'évènement. Rayonnante de bonheur? Pas vraiment. Plutôt rayonnante à l'idée de pouvoir se déchainer comme une furie sur un balai, sur un terrain, sur les airs, sur les balles, et sur les autres. Quelle idée d'avoir fait capitaine une telle folle. Ce n'est même pas qu'elle n'a en tête qu'un seul objectif : la victoire, car l'on comprendrait un peu son comportement avec ses joueurs. Non c'est plutôt qu'elle n'est là que pour laisser échapper

Presque...

Le Vif vous est passé sous le nez Invité

encore un petit effort.

toute sa violence, pour une fois qu'on ne la musèle pas, même si les professeurs ne se gênent pas pour lui faire remarquer que traiter toute son équipe d'enculé de sa mère, n'aide pas forcément à en améliorer les performances.
Elle s'élance fièrement sur son balai, fermement déterminée à gagner ce match, peu importe ce qu'il faudrait faire pour cela. Elle a toujours la même lueur de malice dans le regard, qui annonce qu'elle n'aura aucun état d'âme à faire des coups bas à l'équipe adverse. Mais tout l'art de Mascha est qu'elle ne prépare rien à l'avance, pas de stratégie d'attaque en cinquante-deux points, ainsi elle préfère être imprévisible et capable de régir à toute situation. Et assez souvent ça marche.
Mascha prend à peine le temps de passer ses joueurs en revue. Elle les connait suffisamment, et même si ils ont un quelconque problème, ils savent qu'ils doivent se démerder tout seul, et qu'elle n'aura aucune compassion pour eux. Elle a bien changé la petite fille gentille... Son regard s'arrête une seconde sur le visage Tao Chu, et elle lance mentalement un chronomètre qui mesurera le temps qu'elle restera sur son balai. Mais l'incroyable malchance de sa joueuse ne la chagrine pas vraiment. Qu'elle fasse ce qu'elle doit, c'est tout ce qu'elle demande, peu importe si elle doit y laisser un bras.
Le souaffle est lancé. Et merde. De justesse Roman l'a attrapé. Mascha peste intérieurement. Ce n'est pas encore le moment de lâcher la furie. Mais ça viendra, ne vous inquiétez pas. Elle jette un regard vers les batteurs, en signe de
« Bougez-vous!

Dommage...

Le Vif vous a échappé Invité

cherchez encore.

Les rouges je ne veux les voir qu'à terre. » Et elle se demande ce qui a fait qu'elle prenne une gamine de deuxième année avec le si innocent Dangelo.
Déjà blasée par toutes ces histoires, elle ramène son attention au souaffle qui a bien progressé. N'ayant jamais tout à fait confiance en sa gardienne - qui semblant ne pas avoir plus de mobilité qu'un arbre -, et surtout en les poursuiveurs adverses, elle se lance dans la bataille. Son balai, un peu vieux, un peu défraichi certes, part au quart de tour, et parvint presque à rattraper le front des Gryffondor. Konstantine a l'erreur de faire une passe arrière vers Johnson, et alors c'est le moment préféré de Mascha : intercepter les passes. Elle passe de justesse devant Tao, que - si elle avait été pour le jeu d'équipe - elle aurait laisser prendre le souaffle, et engage son virage pour repartir dans l'autre sens. Mais comme c'est le début du match, son balai un peu diesel n'est pas vraiment rodé, et dérape dans l'air, la précipitant presque vers les gradins, et lui fait perdre de la vitesse.
Elle se lance dans la traversée du terrain vers les buts adverses, mais ayant à peine dépassé la moitié du terrain, voit dans son champ de vision arriver l'ombre d'un cognard. N'étant pas tout à fait sûre de pouvoir l'éviter, elle lance le souaffle vers l'arrière, vers un éclair jaune qui doit être l'autre face de citron. « CHU! » Espérant qu'elle entende son premier cri du match - surement pas le dernier - et priant qu'elle sache se servir de ses mains, alors qu'elle se déporte tout juste au dernier moment

Presque...

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encore un petit effort.

sur le coté pour tenter d'éviter le cognard.

Dehors, les spectateurs se déchaînaient, dans un éclat d’euphorie et d’exultation extrême. Les supporteurs, venus des quatre maisons de Poudlard, avaient presque tous eu l’initiative de suivre le match s’annonçant depuis bien des semaines. Le premier match de Quidditch de l’année, un moment plus très attendu dans toute l’école, n’avait pu être ignoré. Le divertissement le plus populaire, le sport universellement reconnu comme le plus suivi et le plus apprécié dans le monde de la Sorcellerie... Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle, Serpentard, tous s’étaient réunis. L’allégresse éprouvée par ce public en liesse, en plus de se faire entendre comme jamais, prouvait à quel point Poudlard attendait le retour du Quidditch. Des temps troublés et une peur palpable avaient terriblement obscurci l’ambiance de l’école. On recherchait partout le moyen de se changer les idées. Ce match de Quidditch opposant Gryffondor et Poufsouffle tombait on ne pouvait mieux.

Matthew Brightside, car c’est bien vers ce petit personnage de cinquième année que notre regard se tourne aujourd’hui, se tortillait sur place. Pour abréger l’explication, c’était son premier match officiel dans l’équipe de Quidditch. En tant que grand amateur du sport depuis sa toute jeunesse, il ressentait une fierté incommensurable et une jubilation unique mais il ne pouvait s’empêcher de se plier sous le poids de la tension. Il avait quinze ans et s’apprêtait à jouer au Quidditch devant plus de trois cent personnes. Qui ne serait pas raidi par la crainte ? Qui ne serait pas ravi par cet honneur ? Et qui ne se sentirait pas petit comme un insecte à sa place ?...


Celui que l’on ne citait presque jamais lorsqu’on évoquait l’équipe de Gryffondor était un de ces individus timides mais opiniâtres, prêts à persévérer dans toutes les situations, et dont le Quidditch comptait bien parmi les suprêmes priorités. Matthew n’aurait pas supporté déplaire à ses coéquipiers, encore moins ne pas réussir à leur démontrer son talent dans le noble art des passes et des tirs au Souafle ; besoins indispensable lors de tout match de Quidditch, les points obtenus en marquant dans les anneaux d’or sont les seuls et uniques moyens de faire basculer le placement d’une équipe dans le classement. Car sa spécialité était bien de s’imposer dans les moments de jeu les plus longs des matches : tenter de marquer, de conserver et de récupérer à tout prix la balle de cuir écarlate.

Dans l’équipe, Brightside ne parlait que très peu. Le strict minimum ; trop concentré pour faire usage du côté superficiel de la parole, il s’arrangeait plutôt pour se donner à fond, assistant aux moindres entraînements et utilisant tout son potentiel et toute sa détermination pour réussir à satisfaire les demandes du fier capitaine des rouges et or Roman Konstantine. Peut-être était-ce cette tendance réservée qui lui causait l’indifférence auprès des supporters de l’équipe les plus engagés.... Toujours était-il que, en dehors du Quidditch, Matthew subissait un intense assaut de devoirs avec la redoutable approche des BUSE et, même si cela ne lui faisait pas rater les entraînements, il avait du mal à trouver du temps de répit. Cela n’atténuait en rien son opiniâtreté et, éternellement décidé à réussir, il ne lâchait jamais prise. Il vaincrait, il espérait vaincre. Et il luttait.


Sous la sauvage clameur de Poudlard –étouffée par la structure bien isolée des vestiaires de Gryffondor–, Matthew se sentait à peine revigoré. Il espérait principalement que l’appel tant attendu de l’arbitre résonne (la directrice de Poufsouffle ; Matthew commençait à avoir des soupçons quant à l’équité de ce match) avec une impatience inavouée, malgré le trac lui tenaillant l’estomac. Dans un coin des vestiaires de bois, esseulé, il songeait au terrain, aux tribunes, à la stratégie de Konstantine, à son Nimbus 2003. Le lourd silence pesant sur les joueurs n’était troublé que par le bruit des lacets de bottes se nouant, des boutons de robe se refermant et des balais se cirant. On sentait bien là la tension concentrée d’une équipe prête à se jeter dans le jeu. La confiance était palpable cependant, cette vaillante confiance si typique aux Gryffondor.
A un moment, l’un des batteurs, Aaron Vanna Syl, laissa échapper une sorte de réponse à une question fictive, ou silencieuse. Cependant, la fin de sa phrase se perdit au fond de sa gorge et Konstantine préféra le prévenir d’un hochement de tête qu’il était temps d’y aller. Puis, un par un, ils s’envolèrent, dans une suite singulière ; le capitaine menant le départ dans les airs, suivi de l’attrapeuse, des poursuiveurs (incluant un Matthew complètement éberlué devant cette foule extraordinaire ; d'habitude, c'était lui qui était assis dans les tribunes , le contraste le laissait sans voix), et les batteurs, dont Vanna Syl, fermant le vol.
Dans le terrain, chaque joueur entama son petit spectacle, plus ou moins remarquable ; pour se décontracter, ou s’attirer les faveurs des spectateurs sans doute. Matthew fut l’un des seul à s’abstenir, rassemblant tout ce qu’il lui restait de concentration avant que l’affrontement ne commence. Le manche de son Nimbus bien serré entre ses phalanges, les mains moites et la coiffure mise à mal par le vent, le jeune Brightside jeta un ultime regard au ciel, d’une couleur indéfinissable, mélangeant disgracieusement jour et nuit. Il ne comprenait pas pourquoi cette espèce de malédiction cachait soleil, lune et étoiles. Il savait que Poudlard avait été attaquée, mais toujours était-il que...
Il s’interrompit dans ses réflexions, ce n'était pas le moment. Grey venait d’annoncer le début du match. Le Souafle fut lancé, récupéré de peu par Roman Konstantine. Sans plus attendre, Matthew s’élança à sa suite.

« Bougez-vous ! Les rouges je ne veux les voir qu’à terre ! » pestait déjà la capitaine des Poufsouffle.
L’avantage allait être déjà accordé aux Gryffondor dès l’entrée de jeu ?

Mais Matthew se trompait. Alors que son capitaine eut l’idée de lui faire une passe arrière, -oui, à lui !- Sasnauskas avait déjà intercepté le Souafle avec un talent exaspérant. La Poufsouffle repartit de suite, suivie de près par un Matthew Brightside fort courroucé. Cependant, un Cognard inattendu, tiré avec une force et une précision peu communes, obligea Sasnauskas à passer le Souafle en dernière minute à Tao Chu, restée en retrait. Matthew, ne s’y attendant en aucun cas, laissa échapper un juron et exécuta un demi-tour plutôt mal contrôlé pour tenter de bloquer l'asiate de Poufsouffle. Trop tard ; il était pris de court avec cette passe éclair. Chu, le Souafle au creux du bras, se précipita sans attendre vers les anneaux d’or... et ne tarda plus à marquer les premiers points du match ! Matthew, rageant, savait bien qu'il n’avait pas été à la hauteur sur le coup et il commençait déjà à perdre le contrôle de sa précieuse concentration.

Mais il ne s’arrêta certainement pas sur ce premier échec. Bien décidé à s’imposer, il interpella de suite le gardien, sur le point d’effectuer la remise en jeu.

Autumn est assise sur le banc des vestiaires de Quidditch, ses longues jambes étendues face à elles et les pieds croisées, la tête en un peu en l’air en sifflotant. Elle avait habillée un short, et un débardeur aux couleurs de sa maison, assortie par des chaussettes jaunes et noires. Elle a l’air un peu dans les nuages, comme d’habitude, et surtout impatiente comme pas deux… Surtout qu’au dehors le brouhaha que faisaient les spectateurs fait encore plus monter la pression et elle se relève d’un bond, sautillant un peu sur place, ne tenant pas à rien faire. Elle jette un coup d’œil à Andy à ses côtés et s’étire un peu avant de lui lancer un sourire rayonnant. Lorsque d’un coup Mascha donne le moment de départ, et là sept mains attrapent leurs balais et toute l’équipe suit leur capitaine sur le terrain. La blonde s’amuse à faire tourner sa batte entre ses doigts, son regard posé sur les gradins, à la recherche de personnes qu’elle connaissait. Puis elle enfourche son balais en reportant son attention sur le match, et au coup de sifflet elle s’élance tout de suite dans le ciel. Les deux batteurs se séparent, histoire de faire le tour du terrain et voir ce qui se passe, puis revienne vers le centre. Autumn a remarqué que Tao a faillit tomber de son balais, mais aucun des deux n’était près d’elle à ce moment pour l’aider. Mascha, elle, semble ruminer. « Bougez-vous ! Les rouges je ne veux les voir qu’à terre ! » Elle crie à l’adresse de la blonde et de l’inséparable Andrew, qui tout les deux revenaient au même moment. La jeune Reagan se permet de ricaner, en sachant très bien qu’Andy allait devoir mettre ses manières de côté pour ce match. Batte en main, elle repart de son côté et voit Gaëlle devant elle, sans doute à la recherche du vif d’or, lorsqu’un cognard fonce à toute vitesse sur la Poufsouffle qui manque de la toucher. Elle pousse un long soupir de rage, avant de serrer un peu plus sa main sur sa batte et repart aussitôt, lorsque l’arbitre annonce que 5 points a été marqué pour les Jaunes et Noirs. Sourire à nouveau sur les lèvres de l’équipe.
Non loin d’elle, l’un des poursuiveurs de Gryffondor semble assez impatient et demande au gardien de faire la mise en jeu du Souaffle. La demi-vampire fronce un peu ses sourcils et l’observe avant de repartir sur son balais, tournant un peu en rond au-dessus du stade. Lorsque la balle rouge est remise en jeu, les couleurs des deux équipes se mélangent et reprenne un cours normal. Attiré par Brightside, le poursuiveur des Gryffondor, dont l’impatience exprimait, d’après elle, une perte un peu du contrôle sur soi-même, elle se dit qu’il ferait une bonne cible. Elle fonce vers le coin du terrain où il se trouve et remarque alors qu’un cognard arrive à toute vitesse sur l’un des membres de son équipe. Bon timming. En quelques secondes elle se retrouve aux côtés de son équipier et crie : « J’te l’emprunte ! » avant de frapper dans le cognard de toute sa force de demi-vampire, l’envoyant tel un boulet de canon droit sur Birghtside, ou du moins l’espérait-elle…

Tu vas voir ce que tu vas voir. Tu vas prendre cher Konstantine, rumine dans sa tête Mascha la grande Mascha, l'affreuse Mascha ou tous ces surnoms que pourraient lui donner un commentateur zélé, ou même un simple supporter de l'une ou l'autre des équipes. Bon Ok, Poufsouffle à ouvert le match, mais les rouges ont égalisé un peu trop vite au gout de la lituanienne. Non non non, ils sont bien à zéro point, je comprends vraiment pas pourquoi ils en voudraient dix.
Une capitaine normale aurait félicité sa poursuiveuse pour avoir ouvert le score, pour son équipe, et d'avoir de plus rattrapé ce qui aurait été un désastre sans son intervention. Mais Mascha a juste envoyer un regard à peu près neutre à Tao, dans le genre, te réjouis pas trop vite, on a pas encore gagné. Mais ça la rustre Mascha elle n'est même pas capable de l'exprimer en mots. Non elle préfère grogner, c'est beaucoup plus explicite que des mots, dans le langage Sasnauskien en tout cas.
Donc. Grognement à Konstantine. Il doit s'attendre à ce que Mascha ne lui fasse pas de cadeau ce coup ci. Oh c'en est presque trop prévisible. Mascha ravise très vite son grognement et son air dépité d'un air furtivement sardonique. Oh dieu qu'elle va s'amuser.
Elle s'approche de Makkonen, cette petite deuxième année qui a dû s'endormir sur son balai mais que quelque chose lui inspire de ne pas trop réprimander. Wednesday lui envoie la balle très très bas dans le stade et Mascha la rattrape juste avant qu'elle ne touche le sol. Profitant de l'absence passagère d'adversaires à cet endroit, elle prend de la vitesse puis remonte en hauteur afin de semer tous ceux qui seraient descendus à sa suite. Mais les cognards rodent et pour les éviter Mascha doit virer et ralentir. Lancée comme une furie, on pourrait croire qu'elle n'a aucun contrôle sur ce qui va se passer et c'est le cas, Mascha pourrait se prendre un mur un poteau parce qu'elle ne fait pas attention à grand chose, mais quelque chose fait qu'elle parvient tout juste à rectifier ses trajectoires. Elle vole très mal dirait un grand expert technique, mais en volant mal elle vole bien, déstabilisant et surtout bourrinant tout sur son passage. Du moins tant qu'elle n'est pas fatiguée. Mascha sait qu'elle a intérêt à finir le match vite. C'est pourquoi toute l'équipe doit se tenir d'un bloc, même si sa façon de la gérer est discutable pour obtenir ce résultat.
Bon eh bien, nous en sommes prêts du but, pas de cognard à l'horizon, ah si un, décalage de 3cm, ffffuuut et ffiouuu, voila. Un autre poursuiveur. Brightside dit son maillot que Mascha n'a aps le temps de lire. Il peut espérer ce petit rouge. Mascha lui passe à toute vitesse à coté en grognant. Ça devrait le déstabiliser le petit moment pour q'uil comprenne ce qu'elle a voulu exprimer dans ce sublime son. Le but donc. Choisir son lancer, ou plutôt ne pas, que le gardien n'essaie pas de repérer une technique de lancer dans un des buts, de feinte, non Mascha décide toujours au moment où elle jette le souaffle.
Espérons que le jouer solo ça marche, après ce sera le tour du jeu en équipe, mais là, prenons de l'avance les gars. Alors elle tire, sans même réfléchir, laissant ses doigts réfléchir à sa place. Ils sont plutôt doués normalement. Enfin des fois. Et puis, au moment où elle lance : « SALAMIIII! » Encore une technique de déstabilisation qui lui vient comme ça, sans réfléchir. Comprendrons ce qui comprendrons. Enfin espérons que le gardien ne comprenne pas. Enfin de toute façon le Sasnauskien, il n'y a rien à comprendre.

(désolé si je joue vite ^^')
Arbitre par MP donc

EDIT DE L'ARBITRE : Mascha fonce tout souaffle dehors droit vers les buts de Gryffondor, suivit de près par Konstantine. Konstantine se déporte légèrement, contourne la poursuiveuse et se place entre elle et les buts. Le souaffle vole, Roman manque de peu de l'intercepter, le gardien plonge... Dans les gradins la foule retient son souffle... avant d'éclater, faisant trembler les lieux sous la puissance des acclamations.

Poufsouffle marque 10 points, de très juste.

La dernière erreur à commettre, dans tout match de Quidditch qui se respecte, est bien de perdre le contrôle de ses capacités. Qu’elles soient physiques ou mentales, il serait parfaitement indigne de se comporter en gamin de sept ans lorsqu’on joue son premier affrontement sur un balai à Poudlard, devant les quatre maisons rassemblées. Et bien malgré tous ses efforts, tous ses entraînement, toutes ses séances de silence à ne penser qu’aux stratégies de Roman Konstantine, Matthew était très proche, trop proche de la déconcentration. Il ressentait une profonde frustration devant la prestation de ses adversaires et sentait même le potentiel de l’équipe baisser. Serait-il un pessimiste, au-delà de sa détermination sans faille ? Improbable, pour ne pas dire impossible. Il craignait simplement la défaite et la déception de ses coéquipiers. Un Brightside décevant, quoi de plus frustrant ? Un Brightside abandonnant, quoi de plus pitoyable ? Un Brightside ne luttant pas, quoi de plus désagréable ? Jamais Matthew n’allait être déshonoré par ses propre incompétences !

L’appel puissant qu’il fit au gardien ne passa pas inaperçu ; que ce soit parmi le camp allié et celui des adversaires. Aussi Roman Konstantine, resté non loin des anneaux d’or

Bravo!

Le Vif est à Vous Invité

envoyez un mp à l'arbitre.

, se dirigea vers Matthew et lui adressa ces mots, sans colère ni ironie, mais dans le but bien précis de remettre les choses en ordre :


« Te dissipe pas Matthew, c'est que le début du match. Ton énergie je préfère que tu la mettes contre l'équipe adverse okay ? »


Le capitaine des Gryffondor avait eu raison de s’exprimer en ces termes ; Matthew lui-même n’ignorait pas que son comportement ne comptait pas parmi les plus exemplaires de l’équipe et cet avertissement bien jaugé eut raison une bonne fois pour toute son animosité. Le cadet de l’équipe (qui, soit dit en passant, n’était pas si jeune que cela, à l’échelle de Poudlard) cessa d’être obsédé par la suite des évènements et se remit en conditions correctes de match, en levant le pouce avec un regard où l’on pouvait voir toute la force de persévérance de Matthew, en guise d’accord à Roman.

Cependant, le vaillant capitaine ne fut pas le seul à avoir détecté l’impatience indiscrète du jeune Brightside. Un adversaire, comme sous-entendu précédemment, l’avait en ligne de mire depuis un certain temps et n’avait attendu que l’occasion de frapper pour tenter de mettre à terre l’opiniâtre Poursuiveur. Une talentueuse Batteuse du nom d’Autumn Reagan, reconnue pour la surprenante puissance de ses frappes de Cognard, bien supérieure à celle que l’on pourrait accorder à son gabarit de ravissante et innocente adolescente de dix-sept ans. Dans un avertissement rapide à un coéquipier, elle cogna dans l’une des deux balles magiques de toutes ses forces.

Le coup résonna brusquement et déjà Konstantine anticipa, saisissant au passage le Souafle directement remis en jeu et profitant de la diversion engendrée par la frappe de Cognard de Reagan pour se précipiter vers les anneaux de Poufsouffle. Le cible de ce Cognard, par contre, n’eut pas la capacité de s’effacer aussi promptement. Il dut précipitamment remonter en flèche vers les nuages sombres du ciel ensorcelé, suivi de près par le Cognard, bien décidé à faire chuter le Poursuiveur. Au bout d’un moment, on ne vit ni Brightside, ni le Cognard, disparus on ne savait où dans de troublants cumulus. Quelques dizaines de secondes passèrent, Roman Konstantine marqua un superbe but pour Gryffondor, et l’on revit enfin Matthew, essouflé, laissant derrière lui une large crevasse dans la masse informe des nuages ténébreux. Personne ne sut où le Cognard avait atterri, et le Poursuiveur poursuivi encore moins que le reste des spectateurs.

Immédiatement placé en position de défense, Matthew se prépara à bloquer le nouvel assaut de Poufsouffle, dirigé étrangement par Sasnaukas. Le Cognard encore en jeu la rata d’une poignée de centimètres. La capitaine des jaune et noir, en de très curieuses figures de Quidditch, sema déjà deux Poursuiveurs, et il ne resta plus que Matthew. Cette fois, elle pouvait toujours rêver ! Son petit jeu ne marchait pas avec lui et... avant qu’il ne puisse faire le moindre geste, déjà elle venait de le passer dans un grognement. Brightside n’avait pas vu l’esquive venir ; après avoir volé comme une débutante, elle venait d’exécuter un surprenant Grand Pont d’Accélération. Rien à dire. Et elle marqua, après avoir passé tout le terrain. C’était extraordinaire, et c’était rageant. Mais Matthew ne fit pas la même sottise et qu’importait ce second but de Poufsouffle, ils ne menaient que de dix et ce n’était pas en jouant comme cela qu’ils pouvaient espérer prendre de l’avance dans le score ! La surprise, c’est bien joli, mais après c’est inefficace. Que Sasnaukas retente cela, juste une fois ! Elle aura affaire à un tacle de derrière les ragots.

Aussi la remise en jeu fut faite, et Matthew saisit le Souafle avec précision. Il passa sans attendre la passe à Roman, qui la lui rendit peu après, et rapidement, dans ce jeu de passe rapide et efficace, ils s’approchaient des anneaux d’or adverses.