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 Need a Miror Image...

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PROFIL & INFORMATIONS









Elladora Konstantine

Elladora Konstantine
LYCAN DE TYPE C.F.
propriété du ministère de la magie.

► MESSAGES : 456
Need a Miror Image... #Dim 7 Fév - 23:23


fin septembre 2009

Ce n'était peut-être pas une heure mais après tout, cette fois ci, elle n'était pas en dehors de la salle commune, et puis Keith ne lui dirait jamais rien à elle. Elle était là au coin du feu, dans sa nuisette blanche mi longue. Enfoncée dans le moelleux d'un des gros fauteuils verts de la salle commune, ses jambes repliées contre elle qu'elle serait dans ses bras, le menton posé sur ses genoux, elle regardait le feu, contemplative. Est-ce qu'elle regardait vraiment? Non. Du moins je ne pense pas.
La blondine aux traits encore enfantins avait plutôt l'air plongée dans quelques rêveries lointaines où la chaleur du feu de cheminée prétendait être la chaleur d'un loup amoureux aux yeux vairons. Prétendait seulement. Rien n'aurait pu se substituer à ça. Pas vraiment.
Pour n'importe qui d'autre la chaleur du feu aurait été intenable. Mais maintenant pour elle... non. Elle était agréable pour la louve, comme elle l'était pour un chat. Est-ce que cela voulait dire qu'elle tenait plus du chaton que du loup féroce. Etrange réflexion. Pas si bête pourtant. Elle ne se sentait pas si différente d'avant. Elle était toujours la même gamine un peu trop pourrie gâtée et la plus grande différence c'était cette solitude qui lui rongeait le coeur comme un rat grignote un morceau de pain rassi. Elle avait le coeur rassi? Non. Mais c'était tout comme, elle avait le coeur gangréné de tristesse, c'était même peut-être plus douloureux. Etre louve pour elle se résumait encore seulement à être à lui, Kirill, et donc souffrir de leur séparation. D'autant qu'elle ne voyait pas d'issue à leurs problèmes. Pas encore.

A la lueur du feu, sa peau était délicieusement pâle, comme un pâle rayon de lune et ses cheveux blonds désespérément clairs. Pourtant elle était toujours le petit chaperon qui avait volé le coeur du loup, qui, s'il était grand, n'était pas si méchant. Aussi, il lui aurait été difficile de voir dans d'autres loups, si d'aventure elle avait pu en voir, autre chose que la réminiscence de cet immense loup noir qui n'était que prévenance et tendresse. C'était sa première nuit à Poudlard depuis qu'elle avait "disparu", elle avait bien fait en sorte de s'éviter la présence des autres, trop amoureuse de sa solitude pour lui préférer quoique ce soit.
Pourtant, malgré l'heure tardive, quelqu'un devait inévitablement rompre cette solitude. Ella releva brusquement la tête. Ses boucles blondes se répandirent en cascade sur ses épaules. Ses pupilles se dilatèrent peut-être un peu plus qu'à la normale, sous les effets combinés d'une certaine tension, et, de la brusque différence d'intensité lumineuse puisqu'elle avait cessé de fixer le feu pour regarder la nouvelle venue. Wednesday Makkonen. Une des filles qui partageaient sa chambre. Elle ne lui avait jamais avant paru si... familière.
La blondine la regardait approcher, humant malgré elle l'odeur de quelque chose qu'elle connaissait bien sans pouvoir encore mettre le doigt dessus. Manque d'expérience bien sûr.

Ella - Tu... ', elle eut une petite hésitation gênée, tu me parais différente Weddie.

La louve se méfiait. Imperceptiblement elle était sur le qui-vive sans vraiment savoir pourquoi. Il y avait en elle une curieuse attente, trop inexplicable pour ne pas lui mettre un espèce de doute...









Anonymous

Invité
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Need a Miror Image... #Sam 13 Fév - 17:10


Deuxième Année ici, et Wednesday s'ennuie déjà. Elle est assise sous la fenêtre de sa chambre, qui, étant dans les cachots du château, ne donne accès qu'à un mince filet de lumière, et deux ou trois étoiles dans le ciel noir. Elle aimerait en voir plus, d'étoiles et de tout. Elle aimerait en faire plus, pouvoir courir partout, sauter dans les bras de son père, le dévorer tout entier ainsi que tous les enfants qui croiseraient sa route. Il y en a des centaines ici, qui dorment paisiblement dans le château, dans la chambre à coté d'elle. Ceux-là croient que le monstre qui se cachait sous leur lit a disparu quand ils ont grandi, parce qu'il n'y ont plus pensé, ou qu'ils se sont persuadés qu'il n'existait que dans leurs cauchemars et leurs peurs d'enfants. Ceux-là, qui sucent peut-être encore leur pouce et rêvent à d'innocentes beautés de jours ensoleillés, ou font semblant de ne rêver qu'à ça et pas à leur directrice de maison toute nue, ne se doutent pas que le pire cauchemar de leur enfance, celui qui sait tous ces rêves, se cachent parmi eux, sous le visage le plus angélique et insoupçonnable qui soit, et brûle de voir couler leur sang délicat sur leurs chairs fines et délicieuses. Heureusement pour eux, malheureusement pour elle, c'est un monstre enchaîné. Bien sûr Wednesday pourrait dévorer le château tout entier, pas grand chose dans son âme ne l'en empêcherai, mais elle a promis à son père de ne pas le faire, car il serait surement bien déçu qu'elle le fasse sans lui, du moins c'est ce dont elle s'est persuadé.
Alors elle attend, et elle a faim, de plus en plus faim. Elle voudrait crier, hurler à la lune son désespoir comme le font les loups, remplacer ce vide béant dans son estomac par de la chair fraîche. Elle est sortie la nuit dernière, mais cela n'a pas suffit à calmer sa faim, n'ayant attrapé qu'un sanglier, tout à fait ridicule au regard de la faim d'ogre que peut avoir son si frêle et minuscule corps. Cela fait un mois que les cours ont repris, et elle ressent déjà la terrible faim qui l'a tiraillée toute l'année dernière, sa première année entre ces murs, dans les chaînes avec lesquelles les parents l'ont attachée sous le lit pour qu'elle ne tourmente pas plus encore leurs enfants. Mais Bordel, qu'est-ce qu'elle est venue foutre là? Se demande-t'elle incapable de détacher ses yeux de l'immensité magnifique du ciel réduite au minuscule carré de sa fenêtre, comme seul vision du monde réelle de la cage du fauve sous le lit. Elle en avait fait tout un caprice à son père, quand elle avait écouter discuter des enfants avant de les dévorer, et que l'un se désespérait de devoir quitter l'autre pour aller dans cette école étrange. Bien sûr, elle en avait déjà entendu parler avant, mais il lui avait semblé que ce n'était qu'une vieille bâtisse pleine d'araignée, où on enfermait des vieux et des vieilles et qui après s'en vantait toutes leur vie. Mais d'en entendre parler par la bouche de petits enfants innocents et délicieux éveilla un intérêt différent pour cette école, et avec un peu de la lassitude habituelle des enfants qui jouent toujours aux même jeux, elle se fit l'envie inconditionnelle de visiter cet endroit. Il avait fallu convaincre son père, qui trouva là un moyen d'avoir sept années un peu plus tranquille sans sa furie d'enfant indigne, mais dû batailler pour la faire passer inaperçue dans ce haut lieu du monde magique, qui ne voudrait surement pas d'une enfant loup-garou ayant un goût prononcé pour les enfants pré-pubères.
Et voilà que maintenant elle se lasse de tous ces efforts qu'on avait fait pour elle et ne rêve qu'à fuir cet endroit. Enfin, après tout, pourquoi aurait-elle des états d'âme à les rendre vains? Elle fait toujours ce qu'elle veut, et c'est tout. Si elle ne veut pas rester là, elle s'en va, si elle veut y revenir elle revient. Cette décision prise, elle sent toutes les chaines qu'ont lui a imposé ici glisser de ses mains, et l'odeur de la douce chair des enfants envahir à nouveau ses narines et la combler de bonheur jusqu'à ce qu'elle salive et s'en lèche les babines. Cette odeur est si délicieuse qu'elle ne veut pas encore s'en repaître et préfère l'humer dans tous les endroits du château, là où dorment insouciants les enfants. Les yeux fermés elle se relève et laisse ses narines attraper ces vapeurs autour d'elle, puis traverse les couloirs en se délectant de celles qui émanent des autres chambres, de tous ces enfants plus ou moins grands qu'elle pourrait dévorer dans l'instant. Elle est maintenant prise de l'envie d'aller sentir l'odeur des enfants des autres maisons, afin de voir s'ils ne seraient pas plus délicieux encore, et remonte l'escalier qui débouche dans la salle commune. Ses pas guidés comme par l'alléchant fumet d'un festin à venir, et dont les plats cuisent et attendent dans les fours, elle se dirige à l'aveugle vers la porte.
Mais quelque chose dans les vapeurs qu'elle sent a changé. C'est presque une note dissonante au milieu de ce délicat parfum, mais ce n'en est pas une. Ce n'est pas un adulte avec son odeur de chien mouillé qui s'est baigné dans l'eau de mer, qui lui donne toujours envie de vomir. Non c'est encore un peu un enfant, mais un enfant différent. Trop obsédée par l'odeur des enfants, elle ne parvient à identifier cette odeur étrange qui s'est frayée jusqu'à son nez et trouble maintenant sa volonté. Cela l'intrigue et elle se retourne vers la source de ce parfum. Cela vient de la cheminée. Elle se rapproche. Non d'un vieux fauteuil dont la couleur et la douceur du velours à passé. Elle se rapproche encore, et passe sur le coté du fauteuil. Ce sont des cheveux blonds comme ceux d'un ange, et elle s'imaginerait les couvrir de sang s'il n'avaient pas cette odeur si particulière, de celles qui dit que ce n'est pas de la nourriture. Elle rapproche encore sa tête de ces cheveux et reconnaît des yeux en dessous d'eux. C'est une fille de sa chambre, une grande à coté de Wednesday la deuxième année. Ellie il lui semble. Non Ella, ça a l'air plus joli, et puis ça lui va mieux.
« Tu... Tu me parais différente Weddie. » Le regard presque inquisiteur mais plutôt perplexe et intrigué, Wednesday ne répond pas mais brusquement jette son visage et surtout son nez à quelques centimètres des cheveux et du visage d'Ella, pour la renifler. Mais elle n'arrive pas plus à mettre un nom sur cette odeur étrange qu'elle a pourtant sur le bout de la langue et est sûre d'avoir senti des tonnes de fois auparavant. « Tu... » Elle retrouve enfin le mot qu'elle cherchait et qui dansait sur sa langue et son visage s'illumine soudainement, et cette brusque révélation la ferait sauter partout si elle n'était pas incapable de détacher son nez de cette odeur. « Tu sens le chacal! » Sympa Weddie, vraiment. Mais c'est si innocemment qu'elle vient de dire ça, non il ne lui semble pas que ce soit une insulte, mais après tout peut-être, elle croit se souvenir que les gens font la tête quand elle dit ça. Pourtant cette odeur ne lui est pas désagréable, elle lui rappelle son père, ou un peu César, ou d'autres loups avec qui elle a eu affaire, et qui ont tous voulu la dézinguer sans qu'elle en comprenne la raison, paraît qu'elle n'est pas un bon représentant de sa race. Au cul ouais. « Non mais t'inquiètes pas, c'est pas méchant! Mon père sent un peu comme ça, et j'aime bien. Enfin lui, il sent un peu plus le fennec aussi... » Elle se laisse tomber assise par terre devant Ella, qu'elle considère avec l'innocence retrouvée d'un enfant, sans aucune arrière-pensée, ce qui est un exploit si rare et étrange qu'il est à souligner, et que venant d'elle c'est presque intriguant.









Elladora Konstantine

Elladora Konstantine
LYCAN DE TYPE C.F.
propriété du ministère de la magie.

► MESSAGES : 456
Need a Miror Image... #Sam 13 Fév - 17:59


L'animal est instinct dit-on. Pourtant dans cet animal là l'instinct s'il était roi ne se manifestait pas si ouvertement qu'il aurait du. Il y avait quelque chose, un bourgeonnement, une étincelle synaptique qui ne se faisait pas encore et Ella les lèvres scellées dans la concentration observait avec toute l'intensité de l'animal sauvage et pourtant elle restait cette petite figure blond de lune aux traits éternellement enfantins mais plus tout à fait. Ce fut comme ça que Wednesday la trouva. Et ce fut comme ça qu'elle resta un instant à la jauger, la regardant approcher, laissant se mourir en elle les explications élémentaires qui fleurissaient comme autant de petites éruptions solaires sur son cortex lupin. Elle y restait encore sourde, pas même conscience qu'aujourd'hui elle aurait pu briser une nuque d'une seule de ses mains délicates et que peut-être le sang humain pouvait avoir le velours du nectar sur sa langue. Mais cela sans doute, l'ignorerait-elle pour toujours. Il fallait l'espérer.
Wednesday ne répondit pas à sa question. Elle semblait la scruter, approchant à son rythme et Ella la laissait faire. Pourtant dans son confortable fauteuil, les genoux toujours repliés contre elle, elle se raidissait légèrement, comme l'animal sauvage en elle se défiait de l'autre sans pour autant le craindre réellement.
Kirill n'avait pas fait d'elle qu'une lunatique complétement démente. Il l'avait rendu plus forte. Il avait nourri de sa salive son arrogance et sa superbe naturelles, affirmait son insoumission, son refus de se laisser dominer quitte à être briser. Alors en regardant l'étrange, l'innocente Wednesday approcher, pourquoi aurait-elle eu à craindre la louve cloîtrée dans ce cerveau de femme?
Cela dit le comportement de Wednesday fit froncer les sourcils à Ella et si elle ne la repoussa pas violemment c'était qu'elle discernait ce petit "changement" qu'elle n'identifiait pas, mais quand elle lui sentit les cheveux... elle compris d'instinct. Comme elle tourner légèrement le visage pour la tenir à l'oeil, leurs visages étaient presque peau à peau mais ne se touchaient pas et elle sentait cette chaleur émaner de Wednesday alors que les autres lui paraissaient si froids et morts à l'intérieur depuis son retour. Une étrange lueur s'alluma dans le regard de la blondine, pas une lueur folle, pas une lueur froide, ni même mauvaise.

Weddie - « Tu... »

Il y avait chez sa camarade de chambrée quelque chose d'innocemment doux, elle parassait si innofensive, presque un lutin, un peu plus sombre peut-être quoique les fées et les lutins ne se montrent pas toujours sous des visages avenants. Peut-être était-ce du à sa petite taille. Même à côté d'Ella qui était déjà petite pour une ado de seize ans, Weddie paraissait encore plus petite. Ca lui donnait sans doute un petit côté adorable et peut-être, peut-être que c'était ce qui lui permettait de dire tout et n'importe quoi, même...

Weddie - « Tu sens le chacal! »

La blondine eut un très léger sursaut de recul, ne goûtant guère la comparaison. Soucieuse pourtant elle prit une mèche de ses cheveux et la respira à plein nez comme pour y déceler une odeur suspicieuse mais...

Weddie - « Non mais t'inquiètes pas, c'est pas méchant! Mon père sent un peu comme ça, et j'aime bien. Enfin lui, il sent un peu plus le fennec aussi... »
Ella - Ton père est un loup? De sang pur?', chuchotta-t-elle soudain à dessin de ne pas réjouir les éventuelles oreilles qui auraient pu traîner sans qu'elles ne s'en aperçoivent.

Prenant vite conscience qu'elle avait réagi avec une spontanéité peu commune, elle se réinstalla confortablement dans son fauteuil se tournant face à Wednesday. Elle reconnaissait elle aussi cette odeur familière. Une lointaine once de cette fragrance qu'elle aimait à s'en damner chez Kirill, mais ici la damnation était si douce, si douce...

Ella - Excuse moi, je croyais ne jamais plus voir de... de gens comme nous.', elle détourna le regard vers le feu, pensive et triste peut-être, mais il y avait cette touche d'azur sur ses iris perçants, quelque chose qui disait au combien elle était heureuse de rencontrer Wednesday, de la voir sous ce jour différent mais familier.









Anonymous

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Need a Miror Image... #Sam 13 Mar - 14:39


On pourrait croire que la nouvelle découverte et lubie de Wednesday – en la personne d'Elladora Konstantine et de son petit problème velu – l'ait tout à fait détournée de sa précédente obsession, qui était d'aller se délecter des alléchants parfums des enfants endormis du château, ce qui dans la foulée aurait très probablement entrainé un nouveau et impérieux désir de les dévorer. C'est d'ordinaire ce qui se passe, Weddie passe d'une envie à l'autre, et la nouvelle balaie l'ancienne d'un revers de main qu'elle fut vitale pour quelqu'un d'autre ou qu'elle remette en cause beaucoup de mal qu'on s'est donné pour elle. Pour autant elle a le caractère d'une petite fille acharnée qui ne baisse jamais les bras quand elle veut quelque chose et est prête à tout pour arriver à ses fins. Enfin cela jusqu'à ce qu'elle se lasse comme une enfant qui aurait trop joué avec sa vieille poupée à qui elle aurait déjà arraché les deux yeux, presque tous les cheveux, un membre et brûlé les autres.
Cependant, ce coup-ci, le désir qu'avait Wednesday d'aller humer les essences humaines est bien plus qu'une envie passagère. C'est quelque chose qui crie au fond de ses entrailles, qui hurle à la lune son désespoir d'être vide. C'est plus puissant que tout ce qu'un homme peut imaginer pour tenter de vaincre son désir comme aller s'enfermer au fin fond d'une montagne, ne plus manger qu'une brindille par jour... Car pas même un loup, avec toute la force qu'accumulent en lui les années et même les siècles, surtout un loup, ne peut résister à ce qui déchire tout les soirs son ventre puis toute sa chair et enfin sa bouche dans ce hurlement de détresse et de souffrance qui fait hérissé les poils des humains et qui déchire enfin la chair fraîche sous ses crocs. Les loups sont esclaves de leur faim et de tous ses instincts primaires qui secouent leur. Surtout elle.
Mais n'est-ce pas un constat si terrible de savoir tous ces êtres qu'on croit puissant être, au regard de forces qui pourraient paraître dérisoires aux yeux d'un homme normal, si faibles? Mais les hommes eux-même sont esclaves de tant de besoins, ainsi que de leurs désirs, seulement eux n'osent pas se l'avouer. La force des loups peut-être est de savoir vivre avec, de l'avoir intégré au fond d'eux, entre leurs poils, entre leurs veines, et d'en avoir fait une des raisons de leur être. On ne peut vivre loup qu'en ayant compris cela, et c'est ainsi que beaucoup de ceux qui ne savent pas s'y faire maudissent tant leur condition. Et Wednesday a compris cela, dès le début même alors qu'elle ne savait pas ce qu'elle était, le premier jour où elle a planté ses crocs dans la chair d'un homme, un homme qui venait de l'emmener avec elle et présageait de détruire l'innocence de cette jeune fille un peu trop égarée. Ce jour-là elle avait enfin assouvi le désir qui des années durant avait fait trembler son petit estomac d'enfant. Et de cela elle ne s'est pas encore lassée aujourd'hui. Ayant parfaitement accordé ses désirs à ses besoins.
Ainsi ce soir elle ne pourra oublier le monstre qui sommeille et grogne dans son sommeil au fond de son ventre. Bien sûr elle pourra le caresser un peu dans le sens du poil afin qu'il reste paisiblement endormi, mais n'importe quel bruit, n'importe quelle odeur pourrait le réveiller à tout moment. Cependant, la chaleureuse odeur de la jeune louve à son coté semble apaiser ce monstre, parvenant à métamorphoser d'une seconde à l'autre un monstre en puissance en un parfait agneau qui regarde ces grands yeux tranquilles des siens écarquillés, intrigués mais rassurés. Oh, Elladora, que d'enfants tu as peut-être sauvé ce soir...
Une louve donc. Une jeune. Qui ne connait pas grand chose au sujet des loups. Qui ne connait pas beaucoup de loups. Car un loup lambda, comme Wednesday y est habituée depuis toujours, aurait plutôt en sa présence soit pris ses jambes à son coup s'il est un couard ou un faible, soit aurait montré les crocs et peut-être que cela se serait fini dans un bain de sang, comme c'est déjà arrivé. Wednesday, dans l'innocence et la pureté de la façon dont elle regarde le monde sans le comprendre, sans comprendre celui des autres, ne parvient toujours pas à connaître la raison de tant de méfiance à son égard. C'est peut-être son père, que tous les loups déteste de manière, à ses yeux, infondée. C'est peut-être quelque chose dans son odeur qui les repousse, comme si elle avait encore sur sa peau les relents du parfum de toutes les morts qu'elle a donné. Mais Ella, elle est innocente. Elle ne sait pas, elle ne connait pas, elle ne sent pas.
« Ton père est un loup? De sang pur? » Quand on parle de son père, Weddie se remplit toujours de fierté, même si on dit les pires choses à son sujet. C'est son papa après tout, et puis elle est comme lui. « Oui mon Papa c'est un loup, c'est le plus génial de tous! Enfin en même temps j'en ai pas connu beaucoup, d'habitude les gens nous fuit un peu sans que je sache pourquoi, ou alors c'est nous qui les fuyions... » C'est bien ça les enfants, oublier la question posée pour raconter des choses dont on a rien à cirer, et qui mène sur la voix de choses qui ne devraient peut-être pas être révélées. Oh et puis merde, pourquoi ne devrait-elle pas dire ça? Wednesday dit ce qu'elle veut quand elle a décidé de faire confiance à quelqu'un. Enfin, Wednesday fait confiance à beaucoup de gens, même si cela ne signifie pas qu'on peut lui faire confiance en retour. Mais entre loups, c'est peut-être différent. Car Weddie pour la première fois auprès de quelqu'un ne sent pas trembler son ventre de déchirer sa chair. Ce à quoi pas même son père échappe.
« Excuse moi, je croyais ne jamais plus voir de... de gens comme nous. » Weddie essaie de baisser la joie, mais trop enjouée, ses chuchotement sont presque plus forts qu'une voix normale. « Tu sais, moi non plus j'en vois pas beaucoup. Alors c'est... c'est trop bien! » Et puis elle prend ce petit air de chien battu, naturellement et sincèrement, pas comme avec Matthias ou ceci n'est qu'une manœuvre pour accéder à son intimité la plus profonde. « Tu... Tu veux bien qu'on soit amies? » Il n'y a que les enfants de six ans qui croient que l'amitié et les relations humaines en général ça marche si facilement. Mais on pardonne tout à Weddie, quand elle a cet air si innocent. « Comme ça on se sentira moins seule ici! Et puis on pourra s'apprendre des trucs et aller euh... jouer ensemble! » Jouer ensemble, c'est mignon pour dire aller arracher la peau d'un sanglier et lui dévorer les entrailles, voir même celle d'un enfant perdu dans la forêt. Ah Weddie tu es si innocente car tu ne sais pas à quel point coupable est ce que tu dis. Tu regardes le monde comme il est, après tout, sans te soucier de la vision qu'on voudrait te donner.









Elladora Konstantine

Elladora Konstantine
LYCAN DE TYPE C.F.
propriété du ministère de la magie.

► MESSAGES : 456
Need a Miror Image... #Sam 24 Avr - 13:50


Han j'ai honte Weddie j'avais pas capté que tu m'avais rep T-T

Ella regardait cette autre louve avec les yeux de la curiosité et l'intérêt tout particulier qu'on a que tout enfant quand on découvre les choses, quand on s'en émerveille. Si il avait existé un pays imaginaire, un pays de féerie ou de merveilles, Weddie en aurait sans doute fait partie aux yeux de la jeune Konstantine. Ce n'était pas qu'Ella était tant candide mais elle voyait en Weddie comme une amie potentielle, quelqu'un qui pouvait comprendre vraiment et qui se serait caché tout le temps alors qu'elle s'était cru seule au monde. Une bouteille d'eau bien fraîche en plein désert.

Weddie - « Oui mon Papa c'est un loup, c'est le plus génial de tous! Enfin en même temps j'en ai pas connu beaucoup, d'habitude les gens nous fuit un peu sans que je sache pourquoi, ou alors c'est nous qui les fuyions...»
Ella - Les gens sont très bêtes parfois', répondit la blondine sans savoir. Si elle avait su elle n'aurait peut-être pas été en train de tailler une bavette avec la fille d'Izaak Solokoff, et elle aurait bien vite oublié l'idée de créer des liens avec elle... quand on sait ce que les Solokoff font des gens qu'ils aiment le plus... mais elle n'en savait rien du tout alors naturellement, elle remettait la faute sur la bêtise des autres et non sur leur sagesse,' Moi mon père déteste ce que je suis devenue... il ne veut même pas essayer de comprendre.', rajouta-t-elle comme pour illustrer ce qu'elle avait dit de la bêtise des autres,'... il m'interdit de parler aux gens comme nous.

Elle eut un drôle de sourire un peu canaille. Sans doute la maigre victoire de pouvoir franchir l'interdit au nez et à la barbe de tous. C'était puéril. Mais qu'est-ce que c'était plaisant. Elle n'allait pas se perdre en explication et ennuyer la pauvre Weddie avec ça mais elle n'avait jamais prit autant de plaisir à désobéir.

Weddie - « Tu sais, moi non plus j'en vois pas beaucoup. Alors c'est... c'est trop bien! »

A cause des autres sans doute. Et puis il y avait aussi l'école qui ne facilitait rien.
Ella eut un petit sourire amusé. Weddie s'exprimait d'étrange façon parfois. C'était curieux. On aurait dit un petit esprit de Peter Pan coincé dans un coeur d'adolescente. Mais Ella ne dit rien. Elle ne se moqua même pas. C'était qu'on ne se moquait pas de l'unique congénère qu'on avait, ç'aurait été très bête et très mal calculé de la part de la blondine.

Weddie - « Tu... Tu veux bien qu'on soit amies? »

Ella sourit. Les choses n'avaient plus été si simple depuis la petite enfance. Quand on est petit il suffit de dire t'es ma copine ou t'es plus ma copine j'te parle plus et c'est tout. Ca suffit pour que ce soit vrai. En grandissant les choses prennent des tournants plus complexes. Il faut faire la cour aux gens pour qu'ils deviennent vos amis ou alors ce sont eux qui vous font la cour et quelque part ça a quelque chose d'affreusement dénaturé. Mais ce sont les relations sociales des adultes. Ella y était habituée pourtant ça ne l'empêcha pas d'apprécier soudain la toute simplicité que les choses revêtaient avec Weddie.

Weddie - « Comme ça on se sentira moins seule ici! Et puis on pourra s'apprendre des trucs et aller euh... jouer ensemble! »
Ella - Entendu. Ca sera cool. Enfin je te préviens quand même, je ne sais presque rien moi. Mais je veux bien apprendre.', elle était rarement si franche, elle la petite serpentard plus vicelarde que fiable,' Te moques pas mais... l'autre jour je me demandais... si je saute par la fenêtre... il m'arrivera rien pas vrai?

Elle allait passer pour une folle. Mais le pire de tout c'était que c'était vraiment une question qu'elle s'était posée en lisant la lettre de Kirill il y avait deux jours. Elle s'était demandé si un jour elle choisissait de désobéir, est-ce que la fenêtre était une bonne idée ou pas du tout. En même temps c'était l'issue la moins surveillée. Curieusement cette nuit allait peut-être vite devenir une nuit à connerie, mais qu'importe Ella ne s'était pas vraiment amusée depuis un petit moment.










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