Halloween. Le moment préféré du gryffondor... après Noël et le Premier de l'An, et aussi Pâques, et... bref. Aaron se sentait d'aplomb pour faire exploser Poudlard – outre le fait qu'il avait déjà tenté et avait lamentablement échoué l'année précédente. Un peu plus mature – un peu on a dit – il avait tout préparé depuis huit heures du matin. Il s'était levé en avance, avait calculé exactement l'heure à laquelle Eurydice viendrait le réveiller – et voir Roman par la même occasion – et du coup, il en avait conclu que la meilleure heure à laquelle il devait mettre le sceau d'eau, ça serait huit heures vingt trois. Un calcul exact... un calcul très fin pour quelqu'un qui avait un T en Arythmancie. À croire qu'Aaron avait de bons résultats que quand il le voulait et là où il le voulait. Qu'importe. Il ouvrit un peu la porte à huit heures dix exactement. Du bout des mains, il essaya de placer le sceau au dessus de la porte... juste au moment où Eurydice, pas gênée pour un sous, poussa la porte violemment. En plus de se la prendre dans le nez – qui saignait donc – et de se retrouver un sceau sur la tête, le sort qui devait le remplir d'eau se transforma étrangement en sort qui remplit un sceau de... de... vaseline. Il avala une grande quantité de vaseline, le tout se déversant sur ses épaules et ses habits, rendant transparente en passant sa belle chemise blanche. Affolé, il se mit à courir en hasard, ignorant les hurlements d'Eurydice, et sans le savoir, il descendit les marches de son dortoir, puis... il dévala les marches, un sceau sur la tête, à moitié à poil, étouffant dans son sceau de vaseline.

Un Halloween réussit? ...heureusement que c'est Alex Valingaï qu'il y a à l'infirmerie...

Eurydice et Halloween, c'était comme une abeille et du miel : toujours ensemble. Avec son air sournois, la rouge et or s'était levée avant tout le monde, de quoi trafiquait tout le dortoir. Elle avait d'ailleurs placé un super réveil sous l'oreiller de Karly, juste pour se venger de toutes les souffrances qu'elle lui faisait durant les entraînements de Quidditch, puis elle sortit de son dortoir. Mission McLaren. Ça, c'était pour Roman. La petite furie rousse, tout en descendant les escaliers, se changea en Angie. Par Norah de Rivera elle avait eut le fameux mot de passe, et elle n'allait pas se priver de l'utiliser. Elle entra sous les traits de la petite blonde, se dirigea jusqu'à la porte du dortoir des filles et sortit sa baguette, jetant un sort de collaporta, mais uniquement quand la blonde elle même essayerait de pousser la porte. En somme, si la blonde sortirait seule, elle ne pourrait plus jaaamais en sortir... ou tout du moins pour la journée. Héhé. Pas conne la rousse-blonde. Elle sortit du caveau des poufssoufles, un large sourire, et reprit son apparence des plus normales, elle et sa crinière de feu. Elle remonta les marches, doucement, croisa Ezechkiel qui allait manger. Aucun regard pour lui qui sortait d'une douche – comme tout le temps d'ailleurs. À croire qu'il avait une douche portable ce mec. Elle poussa la porte de la salle commune des Gryffondors et balaya la pièce du regard. Bien. Maintenant, il fallait aller réveiller Aaron et Betsalel, et faire un gros câlin à son Roman. Heureusement que les trois étaient dans le même dortoir. Elle monta à nouveau les marches, s'arrêta quelques secondes. La porte était ouverte. Normale ça? Elle fronça doucement les sourcils et poussa la porte d'un coup sec. Si c'était Aaron qui se cachait derrière pour lui faire peur, ça n'allait pas se passer comme...

« AAAAÏEUH! »

La porte frappa de plein fouet le visage d'Aaron et un sceau – sortit de nulle part pour la rouquine – tomba sur son crâne, remplit de vaseline. Eurydice arqua un sourcil. Quel était le con qui avait encore fait ça? Elle regarda à l'intérieur du dortoir mais il n'y avait déjà plus personne. Pas Roman, pas Betsalel... et Aaron qui s'en allait en courant dans les escaliers, sans rien voir. Mais quel con! Elle couru après lui, un peu paniquée – les escaliers, c'est dangereux.

« AARON! MAIS ATTENDS MOI, ESPECE DE CON! TU VAS TE... »

...casser la gueule. Tout pile. Aaron se cassa la gueule dans les escaliers, dégringola, et comme par magie, les escaliers se mirent de telles sortes qu'il ne tomba pas dans le vide. Eurydice le suivait en courant derrière. Elle recroisa Ezechkiel qui semblait plutôt dédaigneux. C'était à prévoir. C'était pas tous les jours qu'un Aaron sans tête dégringolait les escaliers... logique. C'est Abaddon Van Hellsing qui arrêta le Aaron-volant et l'emmena à l'infirmerie... quel con, quand même. Quand c'était pas Betsalel, ni elle.. c'était lui. En espérant que Betsalel n'y soit pas déjà...

La journée de Matthias, quand c'était Halloween, avait toujours été des plus horribles. Reynar et son air stoïque à qui il n'arrivait jamais rien... Nicolas qui s'amusait, dieu sait qu'il adorait ça, à faire sortir de ses gonds le pauvre petit blond... et tout un tas de petites choses qui faisaient qu'en fin de journée, il avait juste envie de devenir négationniste, pour de bon. Le jeune De Salamine resta longtemps sous sa couette, assez pour entendre tout le monde sortir, y compris Keith. Il inspira profondément, écarta le pan de la couverture qui le couvrait et sortit lentement, en caleçon noir, calmement. Son regard se posa sur sa table de chevet. Sur sa bible de cuir noir, il y avait le fameux magazine Têtu, summum de l'horreur. En dessous, attendant patiemment son heure, Playboy. Il inspira profondément, ferma les yeux le temps de les glisser dans la poubelle. Plus il laissait son regard sur la couverture, moins c'était bien pour son petit coeur pur et chaste. Et puis, ça lui donnait toujours des palpitations douloureuses, et autant dire qu'il n'avait pas envie d'écrire sur son petit journal qu'il avait encore eut à calmer son bas ventre des récalcitrantes de son « lui » profond. Ça aurait été Juliet qui aurait eut à sourire de ses écarts là, pas lui. Pas du tout, même. Il se dirigea vers le lavabo de sa chambre et regarda attentivement le dentifrice. Une année, Nicolas l'avait ensorcelé, de sorte que toutes les filles qu'il croisait l'aurait bien violé. Triste chose. Il avait passé la journée à l'infirmerie, et ce, avec pour seule compagnie... un Nicolas avec le nez explosé. Car il avait beau être docile et calme, on énervait pas un fils de Dieu. Il ne toucha finalement pas au dentifrice et se rinça la bouche à l'eau, tout simplement, et recracha le tout dans le lavabo. Il descendit les marches, calmement, il sortit de la salle commune, descendit aussi les marches des étages, une à une, sans aucune précipitation. On le regardait par habitude avec un regard lointain. Quel genre de prêtre pouvait se retrouver à Serpentard? On se demandait souvent. Il croisa Eurydice, Aaron, Ezechkiel, Georgie aussi. Aucun haussement de sourcil. Il s'arrêta un instant, se sentant espionner. Un regard au dessus de son épaule. Rien. Bien... Il continua, et il sentit cependant la présence de plus en plus présente de quelqu'un. Il se retourna alors que Nicolas se jetait sur lui. Matthias le repoussa violemment.

« Matthi'! Devine quoi? »
« Je sais pas... »
« Moi non plus! »

Il eut un rire et partit. Matthias haussa un sourcil... vraiment lunatique, ce français. Il repartit, un bout de papier collait dans le dos où il était écrit, en toute lettre : « Je suce pour 2 gallions ». ...vraiment français.